New York 1997 - Los Angeles 2013 (John Carpenter 1981/1996)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Torrente
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Re: New York 1997 - Los Angeles 2013 (John Carpenter 1981/1996)

Message par Torrente »

Pour moi, la scène de surf avec tout ce qui s'ensuit (poursuite voiture / surf, saut sur le capot etc) figure dans mon Top 5 des séquences mythiques du cinoche de Carpenter. Et je me demande même si je n'irais pas plus loin... osant parler du Top 5 des meilleures scènes d'action du blockbuster américain des années '90 dans leur ensemble :oops: :mrgreen:

Cette scène, c'est de la poésie à l'état pur, du WTF régressif élevé au rang d’œuvre d'Art, c'est un cri, un pet, un doigt... tout ça à la fois.
Je ne l'aime pas, je l'ADÔÔÔRE, elle me fascine. Je ne m'en lasse pas. Je pourrais la mater tous les matins avant de bosser.
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Shin Cyberlapinou
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Re: New York 1997 - Los Angeles 2013 (John Carpenter 1981/1996)

Message par Shin Cyberlapinou »

Pour info/rappel, les SFX de Los Angeles 2013 ont été pondus par une boite ayant empoché le chèque puis fait faillite pendant la production. Pas de temps et sans doute plus d'argent pour corriger le tir, le film est sorti en l'état...

Et si je crois Carpenter quand il affirme avoir tourné Los Angeles 2013 seul (quand bien il aurait été en mauvaise en santé et aurait délégué plus que de coutume à la deuxième équipe), l'idée du plan final viendrait de Kurt Russell, ce qui ne veut pas dire que le comédien s'est occupé du tournage effectif mais il avait à l'évidence plus son mot à dire que du temps de NY 1997. Le cinéma est un art de la collaboration...
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Barry Egan
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Re: New York 1997 - Los Angeles 2013 (John Carpenter 1981/1996)

Message par Barry Egan »

Le premier revu hier soir, le second ce matin.

Le premier minimaliste, qui se sert des symboles de la ville de New York, qui présente son héros comme si on le connaissait déjà, lui donne une mission simple et une allure digne à la personne qu'il s'agit de sauver, sous couvert d'une menace réellement mortelle dont il sera débarrassé après être revenu de son périple. Malgré tout, les choses sont encore ce qu'elles semblent ici, ça dégénère, mais quelque chose se maintient.

Le second spectaculaire, qui cite tous les lieux mythiques de Los Angeles et utilise sa cartographie pour faire cheminer son héros dans les pires travers de l'humanité, avec lesquels il doit remplir une commande incluant si possible un assassinat, et quand il revient sain et sauf après avoir accompli l'essentiel de ce qu'on lui a demandé, réalise que le moyen qu'on a employé contre lui était une tromperie de plus dans un monde surénergisé auquel il met fin sans le moindre remords.

Le second est à mon avis bien plus prescient, du point de vue cinématographique, que ce soit par l'utilisation des effets spéciaux numériques, rudimentaires mais ambitieux, son caractère rétro avec ses moments western ou sport, et du point de vue politique, par sa peinture d'un univers où tout ce qu'il reste est la volonté de pouvoir et de contrôle, clairement liée à la convoitise technologique. Quant au Plutoxin 7, disons-le clairement, c'est l'ancêtre du machin 19. En tout cas, un vrai bonheur d'avoir revu les deux films !
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Flol
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Re: New York 1997 - Los Angeles 2013 (John Carpenter 1981/1996)

Message par Flol »

Je me les étais aussi refaits l'an dernier, quasiment coup sur coup.
Et force est de reconnaître que je préfère largement l'un à l'autre : quand l'un est mou du genou, un peu moche et assez chiant (malgré sa chouette conclusion), l'autre est dynamique, un peu con, mais ultra fun (et avec une conclusion encore plus chouette).
Bref : L.A. 2013 >>>> N.Y. 1997
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G.T.O
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Re: New York 1997 - Los Angeles 2013 (John Carpenter 1981/1996)

Message par G.T.O »

Flol a écrit : 22 sept. 21, 15:45 Je me les étais aussi refaits l'an dernier, quasiment coup sur coup.
Et force est de reconnaître que je préfère largement l'un à l'autre : quand l'un est mou du genou, un peu moche et assez chiant (malgré sa chouette conclusion), l'autre est dynamique, un peu con, mais ultra fun (et avec une conclusion encore plus chouette).
Bref : L.A. 2013 >>>> N.Y. 1997
Même si j'aime assez LA 2013, l'élégance du style de Carpenter sur 1997, ce film "un peu moche" et " un peu chiant", inspirant de la litote, c'est quand même un autre monde, faut pas déconner. Un western nocturne de toute beauté qui, comme le dit Olivier père, trouve un équivalent visuel au nihilisme de Plissken mais aussi à l'univers déliquescent dans lequel le personnage évolue. Et, dont la suite trouvera finalement une traduction grossière pour figurer l'esprit du temps, un peu comme le film d'Antonioni dans Identification d'une femme pour les années 80. Aussi est-ce pourquoi l'atmosphère, mentale chez Carpenter, à l'image de ses premiers films, compte davantage que l'action elle-même; suffit de revoir Assaut, Halloween, the Fog. Alors, évidemment ce sont tes préférences, je l'entends bien, mais ce que tu dis n'est pas méga pertinent . :mrgreen:
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Re: New York 1997 - Los Angeles 2013 (John Carpenter 1981/1996)

Message par Papus »

Torrente a écrit : 4 déc. 18, 23:05 Pour moi, la scène de surf avec tout ce qui s'ensuit (poursuite voiture / surf, saut sur le capot etc) figure dans mon Top 5 des séquences mythiques du cinoche de Carpenter. Et je me demande même si je n'irais pas plus loin... osant parler du Top 5 des meilleures scènes d'action du blockbuster américain des années '90 dans leur ensemble :oops: :mrgreen:

Cette scène, c'est de la poésie à l'état pur, du WTF régressif élevé au rang d’œuvre d'Art, c'est un cri, un pet, un doigt... tout ça à la fois.
Je ne l'aime pas, je l'ADÔÔÔRE, elle me fascine. Je ne m'en lasse pas. Je pourrais la mater tous les matins avant de bosser.
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Demi-Lune
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Re: New York 1997 - Los Angeles 2013 (John Carpenter 1981/1996)

Message par Demi-Lune »

D'accord avec G.T.O, même si je lui laisse la responsabilité de son assertion finale... New York 1997 (que je ne tiens pas pour un grand film, d'ailleurs - je n'ai jamais été à fond dessus) est vraiment caractéristique du style de Carpenter à son meilleur, c'est-à-dire lors de ses toutes premières années de carrière (d'Assaut à The thing inclus) : le trait y est sec, sans fioritures, sombre, avec une vraie science du tempo, de l'exposition et de l'esthétique (la lumière y est sculptée, les plans regorgent de détails, l'atmosphère prime sur l'action stricto sensu - je retiens la formule "atmosphère cérébrale", elle me semble tout à fait appropriée). Même si ça a pris un coup de vieux, c'est un beau film de cinéma, quoi, au sens où l'on sent une véritable implication malgré les limitations du budget, où les images exsudent un amour du médium, et où les idées sont servies avec la rigueur d'un artisan et la conviction d'un passionné. Los Angeles 2013 appartient à une autre époque, et provient hélas d'un autre Carpenter...
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Flol
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Re: New York 1997 - Los Angeles 2013 (John Carpenter 1981/1996)

Message par Flol »

Demi-Lune a écrit : 23 sept. 21, 16:00 D'accord avec G.T.O, même si je lui laisse la responsabilité de son assertion finale... New York 1997 (que je ne tiens pas pour un grand film, d'ailleurs - je n'ai jamais été à fond dessus) est vraiment caractéristique du style de Carpenter à son meilleur, c'est-à-dire lors de ses toutes premières années de carrière (d'Assaut à The thing inclus) : le trait y est sec, sans fioritures, sombre, avec une vraie science du tempo, de l'exposition et de l'esthétique
Je suis d'accord là-dessus, et je suis moi-même extrêmement fan de cette période de Carpenter (quasi un sans faute).
Bon, j'ai volontairement un peu exagéré juste pour le plaisir de la joute, je l'aime bien ce NY 1997. Mais à chaque fois que je le revoie, toujours la même chose : je m'endors. Alors que LA 2013 m'éclate de bout en bout.
Donc en terme de plaisir pur, pardon je sais que ça se fait pas, mon dieu suis-je encore un cinéphile respectable ?...mais je préfère sa suite à l'original.

Il est sans doute trop sec, trop sombre pour moi. Heureusement qu'il y a le décolleté hallucinant d'Adrienne Barbeau pour me réveiller régulièrement. :mrgreen:
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Alexandre Angel
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Re: New York 1997 - Los Angeles 2013 (John Carpenter 1981/1996)

Message par Alexandre Angel »

Flol a écrit : 23 sept. 21, 16:36 Bon, j'ai volontairement un peu exagéré juste pour le plaisir de la joute, je l'aime bien ce NY 1997. Mais à chaque fois que je le revoie, toujours la même chose : je m'endors.
C'est presque pareil pour moi. Je suis fan quelque part et, énorme paradoxe, il me déçoit toujours (ce combat de gladiateurs..).
Je ne comprendrais jamais.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Jack Griffin
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Re: New York 1997 - Los Angeles 2013 (John Carpenter 1981/1996)

Message par Jack Griffin »

Alexandre Angel a écrit : 23 sept. 21, 16:43
Flol a écrit : 23 sept. 21, 16:36 Bon, j'ai volontairement un peu exagéré juste pour le plaisir de la joute, je l'aime bien ce NY 1997. Mais à chaque fois que je le revoie, toujours la même chose : je m'endors.
C'est presque pareil pour moi. Je suis fan quelque part et, énorme paradoxe, il me déçoit toujours (ce combat de gladiateurs..).
Je ne comprendrais jamais.
Parce que vous atteignez l'âge de Carpenter quand celui-ci a réalisé LA 2013
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gnome
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Re: New York 1997 - Los Angeles 2013 (John Carpenter 1981/1996)

Message par gnome »

Il y a une bonne édition pour LA 2013 ?
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Alexandre Angel
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Re: New York 1997 - Los Angeles 2013 (John Carpenter 1981/1996)

Message par Alexandre Angel »

Jack Griffin a écrit : 23 sept. 21, 16:55 Parce que vous atteignez l'âge de Carpenter quand celui-ci a réalisé LA 2013
Mais je préfère New York à LA !
En fait je comprends pas ce que tu veux dire :mrgreen:
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: New York 1997 - Los Angeles 2013 (John Carpenter 1981/1996)

Message par Flol »

Il dit juste que t'es vieux.
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G.T.O
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Re: New York 1997 - Los Angeles 2013 (John Carpenter 1981/1996)

Message par G.T.O »

Jack Griffin a écrit : 23 sept. 21, 16:55
Alexandre Angel a écrit : 23 sept. 21, 16:43
C'est presque pareil pour moi. Je suis fan quelque part et, énorme paradoxe, il me déçoit toujours (ce combat de gladiateurs..).
Je ne comprendrais jamais.
Parce que vous atteignez l'âge de Carpenter quand celui-ci a réalisé LA 2013
Oui, exact :mrgreen: C'est l'âge pour Carpenter de la résignation, du relâchement, voire je-m'en foutiste diraient certains. :mrgreen:
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