Jackie Brown (Quentin Tarantino - 1997)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
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Vu pour la seconde fois, et cette fois-ci en intégralité. Il m'arrivait de piocher des moments à droite à gauche, des fragments par ci par là, dont la diffusion il y a quelques mois sur France 2 en VF.
Bon ça reste du haut niveau rayon dialogues. Ciselés, parfois anthologiques ( maintenant je comprends la signification de la signature de Vic Vega), mise en scène brillante qui sait s'affranchir des clichés et des limites du film de genre auquel il s'attaque : ici le polar avec ses codes narratifs, ses icônes et son unité de temps et de lieu. C'est aussi le plus intemporel quant à l'esthétique et à la photo, même si griffé de l'influence Blaxpoitation et musique funky milieu/fin 70's. Sam Jackson livre une de ses meilleures compos, tandis que Pam Grier et Robert Foster sont ressuscités de leurs serials et leurs séries B dans des rôles magnifiques. Pour le reste, c'est très émouvant, moins emporté que Pulp et Kill Bill, aucun second degré ou presque, et surtout c'est très consistant, le film anticipe la future émotion et la psychologie approndie qui jaillira dans le deuxième opus de Kill Bill. Le film sur la forme comme sur le fond, hors séquence à la Rashomon du Mall, fonctionne de façon indépendante par rapport au reste de la filmographie et constitue une oeuvre à l'identité bien creusée. Robert de Niro est juste et sobre, ce qui prouvera aux mauvaises langues que cet acteur même quand il a des rôles mineurs, est de toute façon au pire moyen , au mieux génial, et peu importe pour ses derniers rôles, celui-ci dans Jackie Brown est si fort qu'il peut se permettre de cachetonner par la suite.
Bref, du bel ouvrage, superbe adéquation de l'image et du son, profondeur de l'intrigue, interprétation habitée ( Pam grier dans son meilleur rôle ?) et Tarantino qui assure.
Je le reverrais à l'occasion.
Bon ça reste du haut niveau rayon dialogues. Ciselés, parfois anthologiques ( maintenant je comprends la signification de la signature de Vic Vega), mise en scène brillante qui sait s'affranchir des clichés et des limites du film de genre auquel il s'attaque : ici le polar avec ses codes narratifs, ses icônes et son unité de temps et de lieu. C'est aussi le plus intemporel quant à l'esthétique et à la photo, même si griffé de l'influence Blaxpoitation et musique funky milieu/fin 70's. Sam Jackson livre une de ses meilleures compos, tandis que Pam Grier et Robert Foster sont ressuscités de leurs serials et leurs séries B dans des rôles magnifiques. Pour le reste, c'est très émouvant, moins emporté que Pulp et Kill Bill, aucun second degré ou presque, et surtout c'est très consistant, le film anticipe la future émotion et la psychologie approndie qui jaillira dans le deuxième opus de Kill Bill. Le film sur la forme comme sur le fond, hors séquence à la Rashomon du Mall, fonctionne de façon indépendante par rapport au reste de la filmographie et constitue une oeuvre à l'identité bien creusée. Robert de Niro est juste et sobre, ce qui prouvera aux mauvaises langues que cet acteur même quand il a des rôles mineurs, est de toute façon au pire moyen , au mieux génial, et peu importe pour ses derniers rôles, celui-ci dans Jackie Brown est si fort qu'il peut se permettre de cachetonner par la suite.
Bref, du bel ouvrage, superbe adéquation de l'image et du son, profondeur de l'intrigue, interprétation habitée ( Pam grier dans son meilleur rôle ?) et Tarantino qui assure.
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SPOILER
La mort de Bridget, à défaut de m'avoir vraiment mis mal à l'aise (elle m'a un peu dérangé sur le coup, j'avais du mal à y croire) m'a donné un joli fou rire.
De Niro n'a jamais été aussi drôle que dans ce film !
La mort de Bridget, à défaut de m'avoir vraiment mis mal à l'aise (elle m'a un peu dérangé sur le coup, j'avais du mal à y croire) m'a donné un joli fou rire.
De Niro n'a jamais été aussi drôle que dans ce film !
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alors là pas du tout, au risque de repasser pour un dangereux psychopate, la scène avec Briget que vous citez m'a surpris, mais pas choqué
petits spoilers
c'est comme ce dont on parlais il y a quelques temps avec Nikita sur un autre forum : la scène de l'oreille coupée dans Reservoir Dogs. Alors ok, elle est crue, cruelle, sadique, et, quelque part mais un peu mal à l'aise, mais elle est aussi drôle (et c'est d'ailleurs revendiqué dans les bonus de l'édition 3DVD par un peu tout le monde):
- la danse de Mr Blond
- "t'as tout dis ?" avant d'essayer d'allumer le flic
- "eh oh tu m'reçois" dans l'oreille coupée
petits spoilers
c'est comme ce dont on parlais il y a quelques temps avec Nikita sur un autre forum : la scène de l'oreille coupée dans Reservoir Dogs. Alors ok, elle est crue, cruelle, sadique, et, quelque part mais un peu mal à l'aise, mais elle est aussi drôle (et c'est d'ailleurs revendiqué dans les bonus de l'édition 3DVD par un peu tout le monde):
- la danse de Mr Blond
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Ben comme je l'ai dit, concernant JB, la scène d'exécution m'a fait mourir de rire, passé la surprise (parce que la violence est quand même assomante sur le coup).
Pour RS je suis un peu comme toi, meme si la première fois ça m'avait choqué, maintenant, ce plan de Madsen qui tranche dans le vif et la caméra qui monte lentement vers cet espèce de "tunnel" (souvenir inexacte), ma foi, ça me fait pas mal rire (et le Stuck in the middle with you foutrement entraînant ne gâche rien)
Pour RS je suis un peu comme toi, meme si la première fois ça m'avait choqué, maintenant, ce plan de Madsen qui tranche dans le vif et la caméra qui monte lentement vers cet espèce de "tunnel" (souvenir inexacte), ma foi, ça me fait pas mal rire (et le Stuck in the middle with you foutrement entraînant ne gâche rien)
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Je l'ai vu en reprise au Max Linder. En plus grand, avec Bobby Womack et les Delfonics à fond les haut-parleurs, c'était génial.
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Itou.Dude a écrit :Certainement mon QT préféré, trop de taf pour développer..
8,5/10
Le plus détendu, le plus abouti, le plus maîtrisé, le plus doux, celui que je préfère!
Les acteurs sont tous magnifiques, pour ne rien gâcher: du très grand.
« Quand la mort de mourir de la peur de mourir fait plus peur de périr de la mort de pourrir… de la mort »
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Le réalisateur pensait que c'était le format le plus approprié à son histoire ou à ce qu'il souhaitait faireCoxwell a écrit :Je remonte ce topic après avoir constaté à mon grand étonnement que Jackie Brown était le seul Tarantino a avoir été tourné en 1.85. Quelqu'un aurait-il une explication à ce choix ?
Je ne comprends vraiment pas ton étonnement. Il aurait pu aussi le tourner en 1.37 que ça ne m'aurait pas plus interpellé.
- Jeremy Fox
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J'avais bien compris. Mais on lit tellement souvent des personnes agacées parce qu'un film n'est pas en format large, comme si le format large était la norme de la modernitéCoxwell a écrit :Je suis simplement surpris de voir qu'un Reservoir Dogs ou même Pulp Fiction ont été tournés en 2.35 (ce ne sont pourtant pas de grands films d'action) et que JB le soit en 1.85, c'est tout.
- Coxwell
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Apparemment, non il a été tourné en 2.35 à l'origine, mais ensuite il a été recadré (avec accord de Tarentino) afin que son "point de vue" ne soit pas charcuté lors du passage sur les TV du cable US. mais son format d'origine est bien 2.35. (regarder le format 1.33, il manque une partie de l'image, il est recentré)
cf. imdb
http://www.imdb.com/title/tt0105236/technical
cf. imdb
http://www.imdb.com/title/tt0105236/technical