Ratatouille wrote:Moins d'1 an et demi pour passer de "chef-d'oeuvre" ! à "mouais, c'est bien mais pas top".
Chapeau bas, tu fais encore mieux que Jeremy Fox.
Bah, ça t'était bien arrivé avec
Star Wars Épisode III.
Mon revirement peut paraître pas très crédible (enfin, pas de quoi fouetter un chat non plus, juste l'envie de nuancer), mais pour en avoir fait les frais avec d'autres de ses films, le cinéma de Blier épuise pour moi une bonne partie de son attrait lorsque j'y reviens. L'écriture fascine à la découverte mais ne sonne plus de la même façon à la révision, comme si l'envoûtement était à usage unique. Je ne suis pas sûr d'éprouver une telle situation de chaud/froid pour un autre cinéaste d'ailleurs, et c'est d'autant plus bizarre qu'il y a beaucoup de films de dialogues que je revois et réécoute religieusement.
Mais là avec Blier, l'impression de voir les ficelles quoi, de subir les facilités d'un auteur qui rallonge gratuitement et inutilement la sauce parce qu'il sait qu'il est bon. Et c'est pour ça que ses films finissent en jus de boudin à chaque fois. La primeur donnée aux bons mots qu'ils soient émouvants (
"mais moi, elle me bouleverse cette musique") ou vulgaires (
"ça fait 14 ans que j'ai envie de t'bouffer l'cul"), force l'attention à la découverte grâce au style, mais montre ses limites ensuite faute de progression dramatique satisfaisante (c'est ce qui me fait justement espérer que
Beau-père survive à ce problème).
Ça n'enlève pas à
Trop belle pour toi ses vrais beaux moments, c'est simplement que l'équilibre me paraisse nettement moins évident.