Arnaud Desplechin

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Jeremy Fox
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Re: Arnaud Desplechin

Message par Jeremy Fox »

Amarcord a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Existe t'il des coffrets Desplechin DVD ou BR ailleurs qu'en France ? Car je n'ai pas trouvé grand chose par chez nous.
Pas à ma connaissance... Une fois n'est pas coutume, c'est encore en France qu'on est le mieux lotis, côtés coffrets (coffrets 2 films, notamment ceux des Cahiers, qui en ont sorti deux, si je ne m'abuse).
Oui je les guette car ils ne sont pas donnés non plus pour l'instant.
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Thaddeus
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Re: Arnaud Desplechin

Message par Thaddeus »

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La vie des morts
S’il travaille sur le genre en soi de la réunion familiale, que l’on a vu magnifié chez Sautet ou Pialat, ce moyen-métrage trouve sa voie en jouant sur le mode de la responsabilité affective et sur le sentiment d’exister autant par soi et que par rapport aux autres. Il met en jeu une dialectique de l’attachement filial et filme à la fois l’unité et le groupe, à la faveur d’une caméra fluide et chorale, insistante et interrogative mais jamais inquisitrice. Non dénué des affectations un peu poseuses que les détracteurs du cinéaste ne manqueront pas de brocarder par la suite, le film n’en transmet pas moins, au fil des bavardages et des plaisanteries, des confessions et des silences, quelque chose d’impalpable sur le désarroi, le ressassement, la solitude des survivants face à la disparition des êtres chers. 4/6

La sentinelle
Un homme à la recherche de la vérité perd pied avec la réalité, voit son identité volée puis morcelée, se laisse envahir par les fantômes de la culpabilité, du souvenir, de l’Histoire et de ses charniers hypocritement recouverts. Parce que la connaissance véritable de la mort échappe à la science mais pas à la mélancolie, Desplechin soulève la question de savoir comment on peut faire son deuil d’une personne inconnue et d’un monde cliniquement éteint, celui de la guerre froide. Tout son univers est déjà là, dans le foisonnement presque labyrinthique de la narration, le ton singulier entre âpreté romanesque et décalage quasi-fantasmatique, le mystère des personnages. L’exercice est virtuose, assez ardu, éminemment métaphysique, mais sans que je sache vraiment pourquoi il m’a laissé un peu sur le carreau. 3/6

Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle)
Je me sens bien plus d’affinités avec ce film-ci, peut-être davantage ancré dans le contemporain, plus tangible, moins abstrait. L’ambition intellectuelle est soufflante : deux heures et demie d’imbrications narratives et existentielles, un fleuve d’intrigues, d’enjeux et de tensions qui ont la densité ouverte et inépuisable d’un roman russe. La vocation ecclésiastique d’un personnage, la passion d’un autre pour un singe, les troubles de mémoire d’un penseur renommé suscitent des rires incertains qui ne font qu’ajouter à la gravité et au mystère désespéré d’un fascinant feuilleton. La fièvre de l’ensemble, la multiplicité des régimes qui blackboulent du marivaudage germanopratin au drame cruel, puis à la comédie surréaliste, le crépitement des références culturelles, littéraires, poétiques… Tout cela est assez immense. 5/6
Top 10 Année 1996

Esther Kahn
Un opus peut-être légèrement à part dans la filmographie de Desplechin : rapport à la langue anglaise, à une narration sans doute plus serrée, moins ample qu’à l’accoutumée. De l’ampleur, il y en a pourtant dans cette chronique d’une éducation sentimentale et artistique, d’un apprentissage à la vie de comédienne – et partant, à la vie tout court. D’une grande virtuosité dramatique, très attaché à faire vivre l’évolution intérieure de son héroïne à la recherche d’elle-même, le film est âpre et sec, tourné sans profondeur de champ et avec des couleurs pâles, en faisant la part belle au non-dit, au hors-champ, aux images non résolues logiquement. Assumant de belle manière son héritage truffaldien (de L’Enfant Sauvage aux Deux Anglaises et le Continent), il enrichit avec brio l’inspiration de son auteur. 5/6

Léo, en jouant "Dans la compagnie des hommes "
Le cinéaste adapte la pièce d’Edward Bond, focalisée sur le monde des affaires, de la bourse et des OPA : incapable de supputer les jeux de pouvoir qui se fomentent autour de lui, un jeune homme y devient l’instrument d’un piège fatal. Si les personnages trouvent quelques modèles dans le film de mafia des années 70, on leur connaît d’abord un équivalent chez Renoir, auquel est emprunté le nom du héros de La Règle de Jeu (Jurieu). L’approche stylistique, opaque, sinueuse, claquemurante, ne permet pas une adhésion facile, mais elle donne son prix à l’analyse de la complexité et de la perversité des rapports de famille, à l’intuition que, derrière le visage ensanglanté du capitalisme moderne, affleure l’impossible amour du père et du fils, eux qui pressentent que les mots tuent aussi sûrement que le silence. 4/6

Rois et reine
Retour au Desplechin pur jus, celui de Comment je me suis disputé…, avec une nouvelle intrigue en deux mouvements dont l’incroyable prodigalité romanesque laisse pantois. Là encore, la facilité avec laquelle l’artiste passe d’une tonalité à l’autre n’a pas de limite : entre la tragédie pure gorgée de nœuds œdipiens et la comédie bouffonne (avec un Amalric déchaîné), le film se permet autant de ruptures insensées que de sutures fécondes, déploie une générosité folle, impose une virtuosité formelle de tous les instants, et délivre surtout, avec une sensibilité et une gravité assez bouleversantes, une méditation profonde sur la famille, la paternité, l’héritage, la transmission. Il est comme un feu d’artifice libérant des stridences et une énergie électriques, dont on admire le jeu à l’état pur : un grand film vivant. 6/6
Top 10 Année 2004

Un conte de Noël
Il y a encore tant à admirer ici : la richesse effervescente d’une narration se faisant tour à tour intime, allégorique, mythologique, la mise en scène de feu qui se permet tout, le crépitement des situations, la façon dont la tendresse s’habille de cruauté, celle dont le film furète du côté de la farce burlesque avant de bifurquer vers la chronique bergmanienne, puis vers la thérapie de choc ou le conte familial. La précision analytique de la douleur infligée par la simple présence au monde peut faire mal mais le film fonctionne aussi bien comme un joyeux exutoire où tous les tourments sont partagés par des prochains profondément aimables : tel est l’humanisme réel de Desplechin, qui s’exprime autant dans la joie que dans la souffrance. On en sort avec l’impression d’avoir vu dix films ultra-brillants en un. 5/6
Top 10 Année 2008

Jimmy P. (Psychothérapie d'un Indien des plaines)
L'aventure de Desplechin dans les contrées américaines fonctionne tout à la fois comme un mouvement d'extension et comme une conquête d'apaisement. La fièvre et la confusion se sont taries au profit d'une densité plus contenue, qui s'en remet à l'entière puissance du langage et opère une captivante investigation intérieure. Il y a certes moins de puissance brute que par le passé, mais une humanité nouvelle déployant sans forcer, dans le cadre bienveillant de la recherche médicale et interculturelle, l'émouvante évidence d'une amitié sans contrainte, parcourue d'un profond respect mutuel. Avec ses acteurs épatants de complémentarité (introspection mutique de l’un, bravade flamboyante de l’autre), le film s'offre comme un beau traité d'échange, d'apprentissage et d'ouverture à son prochain. 4/6

Trois souvenirs de ma jeunesse
Paul Dédalus se souvient. Il réactive le souvenir de sa dulcinée (franchement agaçante, d’ailleurs) et opère le travail introspectif qui permet d’atteindre équilibre et quiétude. L’occasion pour Desplechin de récapituler sur un mode à la fois grave et ludique, le long d’une très belle chronique des illusions perdues, les ressorts, procédés et motifs de son cinéma. Mordant à pleines dents dans un foisonnant tissu narratif, s’autorisant des échappées parfois jubilatoires dans les registres du fantastique enfantin et de l’espionnage rétro, le cinéaste fait briller son art très personnel du romanesque et de la citation, stimule l’intellect autant que l’instinct de jeu, creuse une matière considérable où la littérature, la philosophie, la politique, la psychanalyse se nourrissent mutuellement. La réussite est totale. 5/6
Top 10 Année 2015

Les fantômes d'Ismaël
Comme souvent chez Desplechin, la fiction naît de cette fraction de la vie qui marque la fin d’une longue période d’immobilisme et le début d’autre chose : autrement dit une crise. L’humaine matière ne présente de l’intérêt que par ses failles, et l’artiste affectionne le vif du sujet dans le plaisir de la pensée qui s’énonce, le raisonnement par la parole, les entrelacs d’une langue considérée comme interface de l’imaginaire et de l’inconscient. Et si ses effusions romanesques semblent ici grippées, si son propos se cogne aux contingences de l’intrigue comme une mouche contre les parois du verre qui l’emprisonne, c’est sans doute parce que, derrière l’alibi revendiqué des effets de signature et des références cinéphiles, le film invite à une farce narquoise sur les atermoiements et les impasses de la création. 4/6

Roubaix, une lumière
Il aurait été saugrenu d’attendre de la première incursion du réalisateur dans le polar autre chose qu’une proposition personnelle. C’est comme une enquête de Simenon revue par Dostoïevski,, dont le héros serait moins un policier qu’un accoucheur de vérité, un confesseur de la parole libératrice, un ange de douceur et de patience – vertus ne parasitant à aucun moment l’acuité qui caractérise le récit. Sans donner congé au biographique et au romanesque, les deux forces ayant toujours nourri son œuvre, le cinéaste scrute ces profondeurs de la condition humaine que reflètent la misère et la détresse sociales. Sa méthode relève ainsi d’un art de comprendre, de regarder le monde bien en face, avec une empathie profonde que relaient les prestations très émouvantes de son impressionnant trio d’acteurs. 5/6
Top 10 Année 2019

Tromperie
Si le talent de Desplechin était indispensable pour valoriser le discours sans faire oublier l’image, il ne suffit pas à sur-monter complètement la rigidité assez théorique du dispositif. Fétichistes du mot, les personnages s’y livrent à un jeu d’attirance où le cérébral et le charnel sont indissolublement liés, au sein d’un bureau qui tient à la fois du cabinet de psychanalyse et de la chambre à coucher. En émane une sorte de théâtre performatif dont les bouffées d’inspiration se heurtent à quelques assommants tunnels verbeux, où la parole ouvre des brèches vers la scène mentale du désir, où la petite mort est un exutoire qui permet de conjurer la grande, où les contours de l’intimité nourrissent le vertige de la fiction. Sans ses acteurs (notamment Léa Seydoux, vibrante), le film basculerait sans doute du mauvais côté. 4/6

Frère et sœur
Le cinéaste poursuit son exploration de la famille, lieu des grandes passions, de sentiments démesurés dont il retrace la généalogie : la haine franche, incandescente, sans mélange, qui a opposé pendant des années un frère et une sœur, pour une raison obscure et sans doute absurde. De quoi est fait un lien de parenté ? De quel mystère, de quelle violence ? Redoutables questions, formulées à travers une chorale arborescente de secrets, de mensonges, de trahisons et de blessures profondes, sans que jamais le pathos ne vienne brider le sens très sûr du romanesque. Il s’agit pour les personnages de rendre les armes, de ravaler leur orgueil, de filer vers la lumière, de réparer ce qui a été défait. Et pour Desplechin, de les guider sinon vers le bonheur, du moins vers la réconciliation et une perspective d’avenir. 5/6


Mon top :

1. Rois et reine (2004)
2. Un conte de Noël (2008)
3. Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) (1996)
4. Roubaix, une lumière (2019)
5. Trois souvenirs de ma jeunesse (2015)

Sans doute le cinéaste français le plus doué de sa génération. Chacun de ses films crée l’événement et estomaque par son brio, sa richesse et son intelligence. Desplechin pratique un cinéma extrêmement touffu, romanesque, à la fois habité et cérébral. On peut trouver cela poseur ou artificiel, personnellement j’aime énormément.
Dernière modification par Thaddeus le 6 nov. 23, 19:53, modifié 12 fois.
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Re: Arnaud Desplechin

Message par AtCloseRange »

Thaddeus a écrit : La sentinelle
Un homme à la recherche de la vérité perd pied avec la réalité, voit son identité volée puis morcelée, se laisse envahir par les fantômes de la culpabilité, du souvenir, de l’Histoire et de ses charniers hypocritement recouverts. Desplechin soulève la question de savoir comment on peut faire son deuil d’une personne inconnue et d’un monde cliniquement éteint, celui de la guerre froide. Tout son univers est déjà là, dans le foisonnement presque labyrinthique de la narration, le ton très singulier entre âpreté romanesque et décalage quasi-fantasmatique, le mystère des personnages… L’exercice est virtuose, assez ardu, éminemment métaphysique. Je suis resté légèrement sur le carreau, sans vraiment savoir pourquoi, mais c’est indéniablement un film qui compte. 3/6
Bouh!!
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Thaddeus
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Re: Arnaud Desplechin

Message par Thaddeus »

Je savais que ça en te plairait pas. Il me faut revoir le film, car ça fait longtemps et je suis sûr que j'y serais plus sensible aujourd'hui. Je l'avais trouvé assez déroutant et indéfinissable (c'est bien sûr, aussi, une qualité). Je garde néanmoins en mémoire quelques passages très forts, notamment celui au début avec un Laszlo Szabo bien allumé et inquiétant.
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Re: Arnaud Desplechin

Message par Amarcord »

Thaddeus a écrit :...notamment celui au début avec un Laszlo Szabo bien allumé et inquiétant.
...Qui n'est pas sans rappeler le Szabó de deux films sortis 7 ou 8 ans plus tôt : celui de chez Rivette (L'Amour par terre ) ou de chez Rohmer (Nuits de la pleine lune ), soit le Szabó de chez Godard, bien sûr !
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Supfiction
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Re: Arnaud Desplechin

Message par Supfiction »

J'ai revu Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle).
La première fois que je l'avais vu (en VHS à l'époque), je n'avais pas vu La maman et la putain. Maintenant je trouve que les films se ressemblent beaucoup, de par leur longueur et surtout leurs "bavardages". Ce sont deux films que j'aime mais dont j'ai du mal à comprendre où le réalisateur veut en venir. J'ai l'impression qu'on pourrait les voir en bloucle ou par bribes d'une manière distraite, comme s'il n'y avait pas vraiment d'obligation à suivre les scènes dans le bon ordre.

Les actrices sont toutes craquantes : Chiara Mastroianni (jolie à cette époque), Marion Cotillard (brièvement), Emmanuelle Devos et surtout Marianne Denicourt dont la suite de carrière s'est avérée décevante bizarrement, et une mutine Jeanne Balibar à la voix si envoûtante (du coup, ça me donne envie de revoir Dieu seul me voit que j'avais beaucoup aimé).
Une génération d'actrices, avec des carrières (très) disparates.
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Thaddeus
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Re: Arnaud Desplechin

Message par Thaddeus »

Amarcord a écrit :...Qui n'est pas sans rappeler le Szabó de deux films sortis 7 ou 8 ans plus tôt : celui de chez Rivette (L'Amour par terre ) ou de chez Rohmer (Nuits de la pleine lune ), soit le Szabó de chez Godard, bien sûr !
Dans L'Amour par terre il est tout sauf inquiétant. Mystérieux, étrange oui, mais aussi étonnamment rassurant, drôle, rêveur, inoffensif. Quant aux rôles qu'il a tenu chez Godard, je ne me rappelle que de celui du Petit Soldat : un agent secret au service de l'Algérie libre, si je me souviens bien.
Supfiction a écrit :Les actrices sont toutes craquantes : Chiara Mastroianni (jolie à cette époque)
Je l'ai toujours trouvée belle, cette femme. C'est assez étonnant si l'on considère qu'elle est le portrait craché de son père, dont la beauté est quand même assez "masculine".
En parlant d'actrices craquantes, qui est donc celle que tu arbores en avatar ?
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Jeremy Fox
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Re: Arnaud Desplechin

Message par Jeremy Fox »

Thaddeus a écrit :
Supfiction a écrit :Les actrices sont toutes craquantes : Chiara Mastroianni (jolie à cette époque)
Je l'ai toujours trouvée belle, cette femme. C'est assez étonnant si l'on considère qu'elle est le portrait craché de son père, dont la beauté est quand même assez "masculine".
Étonnant portrait craché de son père en effet ; je m'en faisais encore la remarque en regardant hier Un Conte de Noël dans lequel elle était très belle.
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Re: Arnaud Desplechin

Message par Amarcord »

Supfiction a écrit :Les actrices sont toutes craquantes
Ce qui avait fait dire à un pote, à l'époque : "Ils en font bien, des manières, les mecs, dans ce film : quand on est entouré de bombes pareilles, on la ramène pas, merde !!!"
Supfiction a écrit :Marianne Denicourt dont la suite de carrière s'est avérée décevante bizarrement
Je crois qu'elle a été assez meurtrie par son histoire avec Desplechin (et la tournure peu glorieuse que ça a pris sur la fin), ce qui explique peut-être (ou pas) cette éclipse...
Supfiction a écrit :une mutine Jeanne Balibar à la voix si envoûtante (du coup, ça me donne envie de revoir Dieu seul me voit que j'avais beaucoup aimé).
J'adore Balibar dans J'ai horreur de l'amour et Va savoir... Je l'ai beaucoup aimée aussi dans ce qui m'avait l'air d'être plutôt un téléfilm (vu par hasard) : Clara s'en va mourir... Et puis sa "voix envoûtante" fait aussi des merveilles dans ses albums avec Rodolphe Burger... c'est suffisamment rare (une actrice qui chante et qui le fait bien) pour le signaler : un album comme Paramour, c'est loin d'être honteux, je trouve.
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Re: Arnaud Desplechin

Message par Supfiction »

C'est l'un des plaisirs de ce film que de voir autant d'actrices majeures plus ou moins débuter ensemble (en vérité quelques années avant, notamment avec La sentinelle), ce côté "troupe", et de penser à leurs carrières respectives.

@ Thaddeus :
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Le film en revanche, c'est peut-être A safe place mais je n'en suis pas sûr.
Amarcord a écrit :
Supfiction a écrit :Les actrices sont toutes craquantes
Ce qui avait fait dire à un pote, à l'époque : "Ils en font bien, des manières, les mecs, dans ce film : quand on est entouré de bombes pareilles, on la ramène pas, merde !!!"
Supfiction a écrit :Marianne Denicourt dont la suite de carrière s'est avérée décevante bizarrement
Je crois qu'elle a été assez meurtrie par son histoire avec Desplechin (et la tournure peu glorieuse que ça a pris sur la fin), ce qui explique peut-être (ou pas) cette éclipse...
Supfiction a écrit :une mutine Jeanne Balibar à la voix si envoûtante (du coup, ça me donne envie de revoir Dieu seul me voit que j'avais beaucoup aimé).
J'adore Balibar dans J'ai horreur de l'amour et Va savoir... Je l'ai beaucoup aimée aussi dans ce qui m'avait l'air d'être plutôt un téléfilm (vu par hasard) : Clara s'en va mourir... Et puis sa "voix envoûtante" fait aussi des merveilles dans ses albums avec Rodolphe Burger... c'est suffisamment rare (une actrice qui chante et qui le fait bien) pour le signaler : un album comme Paramour, c'est loin d'être honteux, je trouve.
Je vais essayer de voir tout ça, merci Amarcord.
J'ai aussi d'ailleurs le dvd de Touchez pas à la hache qui traine chez moi depuis des années..
Dernière modification par Supfiction le 16 juin 15, 16:25, modifié 1 fois.
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Re: Arnaud Desplechin

Message par Thaddeus »

Supfiction a écrit :ça me donne envie de revoir Dieu seul me voit que j'avais beaucoup aimé
Dieu seul me voit qui est rien moins, à mes yeux, que la version comique de Comment je me suis disputé... : l'histoire d'un éternel indécis oscillant entre trois femmes très différentes.
J'ai toujours considéré Podalydès comme le versant cocasse et lunaire de Desplechin, et d'ailleurs je ne suis pas loin de l'aimer autant.
Supfiction a écrit :Réponse :
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Le film en revanche, c'est peut-être A safe place mais je n'en suis pas sûr.
:shock: Je la trouve absolument méconnaissable sur ton image de profil. J'aurais juré que c'était un actrice "d'aujourd'hui".
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Thaddeus
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Re: Arnaud Desplechin

Message par Thaddeus »

Lumineuse idée que celle de distribuer le dernier film de Desplechin, Les Fantômes d'Ismaël, dans deux versions différentes : une "française" raccourcie de vingt minutes et une "originale" qui correspondait semble-t-il à ce que l'on a coutume d'appeler la director's cut. Évidemment, c'est cette dernière version qu'il sera le plus difficile à dénicher en salles.

Quelqu'un comprend-il le fin mot de l'histoire ? Quelle est cette nouvelle lubie ? Décidément on n'arrête pas le progrès.
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Re: Arnaud Desplechin

Message par Flol »

Thaddeus a écrit :Évidemment, c'est cette dernière version qu'il sera le plus difficile à dénicher en salles.
2 salles en région parisienne, pour le moment : le Cinéma des Cinéastes à Paris et Le Vincennes à...ben Vincennes.
Thaddeus a écrit :Quelqu'un comprend-il le fin mot de l'histoire ? Quelle est cette nouvelle lubie ? Décidément on n'arrête pas le progrès.
Aucune idée, et il ne me semble pas que Le Pacte ait communiqué là-dessus.
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Re: Arnaud Desplechin

Message par Duke Red »

J'ai appris ça par hasard hier soir en lisant un article du Monde. Si même le cinéma français se met à faire des versions spéciales director's cut...

La version longue est également projetée au Cinéma du Panthéon : http://www.whynotproductions.fr/pantheon/
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Re: Arnaud Desplechin

Message par Flol »

Duke Red a écrit :La version longue est également projetée au Cinéma du Panthéon : http://www.whynotproductions.fr/pantheon/
Oui je me suis trompé, c'est effectivement le Cinéma du Panthéon et pas le Cinéma des Cinéastes.
Bref, ça ne fait toujours que 2 salles.
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