Tu n'es donc pas seul Alex !memento a écrit :Un des meilleurs films 2003 en ce qui me concerne, ni plus ni moins
Charles Laughton va faire la gueule...
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Pour moi, c'était de la grâce.phylute a écrit :En relisant le texte d'Alex, je trouve que son analyse pourrait également s'appliquer au "Japon" de Carlos Reygadas, même si je crois ce film est plutôt mal aimé... pour ma part, je n'arrive pas vraiment à avoir d'avis, je n'arrive pas à savoir si c'est de l'esbrouffe ou de la gràce !
Cette séquence peut aussi être interprétée comme la peur du "grand saut", celui de grandir... Je dois dire que le film m'a conquis dès cette scène d'ouverture.Alex Blackwell a écrit :La première séquence le démontre déjà parfaitement: des enfants et adolescents se défiant en plongeant dans la mer d'un haut promontoir en bois: ces corps sont véritablement perçus comme des phénomènes intéressants en soi: quelque peu étranges mais représentant un volume s'alliant assez harmonieusement avec leur environnement.
Pas mieux.Alex Blackwell a écrit :Au final, un film assez gigantesque par sa hauteur de vue, la subtilité et la profondeur de son regard, son intensité formelle...sans que rien ne se passe.
+1masquedemort a écrit :Cette séquence peut aussi être interprétée comme la peur du "grand saut", celui de grandir... Je dois dire que le film m'a conquis dès cette scène d'ouverture.Alex Blackwell a écrit :La première séquence le démontre déjà parfaitement: des enfants et adolescents se défiant en plongeant dans la mer d'un haut promontoir en bois: ces corps sont véritablement perçus comme des phénomènes intéressants en soi: quelque peu étranges mais représentant un volume s'alliant assez harmonieusement avec leur environnement.
Mon premier Zviaguintsev, c'est vrai que la maîtrise formelle est ahurissante, chaque plan, chaque mouvement est sublime. Je te rejoins aussi sur les acteurs, merveilleux, je suis juste un peu plus réservé sur le scénario, avec une accumulation de mystères (le retour du père, l'ile, la boite) qui finissent par apparaître un peu comme une facilité - voire une paresse - d'écriture. Le récit en devient plus nébuleux que fascinant ou mystérieux.Jeremy Fox a écrit :En fait, l'hallucinante maitrise formelle de Leviathan existait déjà dès ce splendide premier long métrage qui a obtenu à juste titre le Lion d'or à Venise. Car formellement c'était déjà remarquable, presque chaque plan pouvant quasiment s'apparenter à un tableau, que ce soit dans le cadrage des paysages ou l'expressivité des visages, la beauté de la photographie et de la lumière. Quant aux mouvements de caméra, beaucoup vous resteront en tête, et ce, dès le prologue !
L'histoire est celle du retour d'un père après 12 ans d'absence, sans qu'on ne sache où il était parti ni pourquoi il est revenu et qui va emmener en WE ses deux adolescents d'environ 12 et 15 ans. Rien de plus. Épuré certes mais cependant ce n'est ni un cinéma exigeant ni austère. Grâce à sa beauté plastique sidérante, à un scénario parfaitement écrit -qui fait que la durée de chaque plan semble parfaitement harmonieuse et que la conduite du récit confine à l'évidence- et à 4 acteurs remarquables (n'oublions pas la mère qui malgré son faible temps de présence marque les esprits par sa beauté), ce premier essai se suit sans la moindre seconde d'ennui, tour à tour fascinant (par le manque de repère, le mystère qui entoure ce père dont on ne sait jamais s'il est ou non un monstre), âpre, puissant et bouleversant.
A mon avis tu es mûr pour Leviathan, celui qui devrait le plus te parler.Rick Blaine a écrit : mais ça donne envie de voir d'autres films du cinéaste.
Je l'ai dans le coffret, je note.Jeremy Fox a écrit :A mon avis tu es mûr pour Leviathan, celui qui devrait le plus te parler.Rick Blaine a écrit : mais ça donne envie de voir d'autres films du cinéaste.