Lars Von Trier

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Troma
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Message par Troma »

Jolie comparaison :lol:
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Solal
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Message par Solal »

Roy Neary a écrit :
Majordome a écrit :Pourrais-tu expliquer ce qui te fais détester les idiots ?
Tout. Le sujet, les "personnages", la "mise en scène", la complaisance puissance 1000 dans la vulgarité et la beauferie, le sentiment de véritable foutage de gueule adressé au spectateur. Je préfère en rester là, il est rare que je m'en prenne violemment à un film. La vision de ce déchet fut une véritable torture et la lecture de ce que je pourrais en dire le serait aussi pour les amateurs de ce film.
Majordome a écrit :Détestes tu aussi Festen (qui a mon avis "respecte" beaucoup plus le dogme que le film de LVT) ?
Bien au contraire ! Pour moi, la vraie réussite de cette imposture que fut le Dogme. Un film qui m'a bouleversé par son sujet et son traitement. Je vois autant de rapport entre Festen et Les Idiots qu'entre un diamant et une diarrhée.
Je n'ai pas d'affection particulière pour Lars Von Trier ni pour Les idiots mais je ne peux m'empêcher de reconnaître au film une puissance certaine. Sans doute son aspect performatif (il dit ce qu'il fait et il fait ce qu'il dit) que je trouve assez fascinant. Alors, bien sûr, il a les limites de toute forme de happening et le résultat n'est pas forcément enthousiasmant. Et je comprends même que l'on puisse y être totalement allergique. Mais de là à en nier la supériorité sur un naveton comme Festen... Que peut-on reprocher aux Idiots qui n'entacherait pas déjà bon nombre de ses pensums de début de carrière (auxquels je trouve pourtant des qualités indéniables). Déjà à l'époque la roublardise et la prétention du bonhomme étaient trop flagrantes pour que l'on puisse totalement s'y laisser prendre. Et ce sont pas ses références à Dreyer - dont je ne vois aucune trace dans ses films : même Allen a été mieux inspiré dans ses pastiches involontaires de Bergman - qui pourront donner le change. A tout casser, dans le genre, je sauverais la première demie-heure de Breaking the Waves.
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Ouf Je Respire
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Message par Ouf Je Respire »

LVT est un cinéaste qui a tous les défauts d'un cinéaste: il est foutrement roublard, provocateur facile, désagréable au possible, manipulateur en bloc et peu sincère. Et là je dis: et alors? Moi aussi mon estime pour lui yoyote constamment. Aussi sa première trilogie m'agace profondément. Ca intellectualise à mort, c'est beau mais froid et pouasseux. Même si Europa est hypnotisant, on sent que ce film est une bête à festival.

Suit l'autre fausse trilogie:

- Breaking the waves: un des films les plus éprouvants que j'aie vus. Bien sûr, LVT pousse le bouchon très loin avec Beth, mais on sent que c'est davantage Beth elle-même qui de libère de son créateur. Son amour divin semble échapper à toute règle, même cinématographique. Elle ne s'arrête pas au bon goût scénaristique d'usage. Elle se donne, et on sait d'avance comment cela va finir. Sauf LA scène finale, entre béatification cynique et symbolique trop pure. Pas d'ellipse possible. On écorche à vif. Terriblement splendide.

- Les Idiots: même si je lui préfère Festen de la même époque, LVT se permet même le narcissisme d'imposer des règles en son honneur. Il ne met pas son nom au générique, mais tout le monde le sait, donc on sait que c'est LVT qui fait le film (et arrogance extrême, cette même règle laisse les autres dogmatiques aux oubliettes, parce que moins renommés; on ne peut prendre la place du roi...). Et cette "invisibilité" devient caduque dès la première perche apparaissant dans le cadre du film. Cependant, il met mal à l'aise et c'est tant mieux. Avec un tel sujet casse gueule, il évite le consensus mou, et nous remet à notre place. Même si on sent les prémisces d'une télé-réalité hard et pourtant déjà formatée. Et la scène finale offre encore un moment bouleversant dont LVT a seul le secret: se transcender dans ses actes, que l'intention soit censée ou non.

- Dancer In The Dark: beaucoup d'encre a coulé sur ce film. Même si on tend vers l'ultra mélo, il a des qualités indéniables. Il est obligé de clore sa trilogie dans l'excès, de faire "plus" que les 2 précédents. Alors oui il y a trop de pathos, oui le message manque de finesse, oui on vire au complaisant. Mais c'est cohérent dans sa filmo, il a commencé sa carrière dans la sophistication extrême, il tend forcément vers une épure technique de son oeuvre, jusqu'à l'aveuglement de l'image à la façon d'une cataracte, impression symbolisée par la maladie de Selma. Mais ce qui n'a pas plu, c'est que LVT ne laisse aucune interprétation possible de son film au profit du spectateur, il subit son point de vue car il n'y a que ça à voir. On ne peut discuter la logique de la mise à mort. Point. Il nous dicte ce qu'il y a à voir, à ressentir. Car LVT n'est en rien subtil, ni imaginatif. Il a une idée, il l'use jusqu'à la moelle, il y croit jusqu'au bout, quitte à utiliser le manichéisme. Il veut que son argumentaire contre la peine de mort soit aussi simpliste que l'argumentaire américain pour la peine de mort. Et il y réussit en nous dégoûtant. Il utilise de grosses, d'énormes ficelles, nous manipule à mort parce qu'il nous montre tout au premier degré de façon complaisante, et réussit à nous faire réagir comme il le souhaite. Alors non DITD n'est pas daubesque. Il est irritant au possible, probablement bouleversant, incontestablement une bête de course pour la Palme. Mais logique avec le reste de la filmo de LVT. Un filmo de parano schizo. Et puis de toute façon, moi j'ai pleuré uniquement sur le premier passage musical. Parce que le rythme prend aux tripes et emporte. Un OVNI pur, qui tient son rôle d'agitateur.

- Dogville: Une idée concept, encore. Ca le démange, les concepts, Le Lars. Sauf que là, on a droit à des pointures hollywoodiennes. Et les décors sont imaginaires (la cataracte progresse: le prochain film, sans acteurs??). On s'affranchit de certaines règles pour en poser de nouvelles. Et là, LVT fait encore dans le trop, mais avec un certain bohneur. Trop de bassesse, trop d'humiliation, trop de scènes inutiles, trop de concept, trop de noirceur. Jusqu'au dégoût ou au vertige final, c'est selon. Une nouvelle ruade contre les USA, aussi gratuite que DITD et que la politique américaine. Mais bon, on sent des moments encore magiques, où l'osmose parfaite entre musique et certaines scènes splendides se fait encore sentir. Aucune récompense pour ce film, à juste titre à mes yeux. Mais je sens que, comme les Coen Bros, il souffre d'une chose: il n'a plus rien à prouver. Que sera son prochain fait divers?

Au moins, il a le mérite d'expérimenter constamment, de remettre constamment les règles cinématographiques en question, même s'il le fait radicalement et aussi subtilement qu'un bulldozer dans un vitrerie. Il faut des cinéastes comme lui, ne serait-ce que pour ça. LVT est un cas, un rat de laboratoire, un provocateur gratuit né pour faire chier son monde. Et finalement, je l'aime aussi un peu pour ça, quitte à avaler quelques couleuvres.

Et vous?
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Dave Garver
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Message par Dave Garver »

Je perçois LVT comme un explorateur, je trouve courageux le travail qu'il réalise sur ses films, notamment à travers une démarche anti commerciale comme le dogme. Au point de vue de la visibilité de ces oeuvres, c'est un autre problème. J'avoue régulièrement m'ennuyer devant ses films. Une parenthèse néanmoins, la série Kingdom dont je suis un admirateur fervent ! Pour le reste, c'est très technique et ça manque parfois d'émotion.
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Ouf Je Respire
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Message par Ouf Je Respire »

Ah, je signale un autre point: rappelez vous que Lynch était lui aussi détesté par beaucoup des années 80 jusquà Lost Highway. Il est désormais adulé, personne ne remet en question son talent. Et pourtant, je le trouve aussi roublard que LVT quand il fait MD, suffisamment consensuel pour un festival comme Cannes et bête à Prix, et assez faussement intellectualisant à mes yeux pour plaire aux critiques institutionnels autoproclamés. Mais j'aime aussi MD, attention.
Je pense donc que le même phénomène se reproduit pour LVT. Il commence à avoir le même succès d'estime que Lynch.
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Ouf Je Respire
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Message par Ouf Je Respire »

Dave Garver a écrit :Je perçois LVT comme un explorateur, je trouve courageux le travail qu'il réalise sur ses films, notamment à travers une démarche anti commerciale comme le dogme. Au point de vue de la visibilité de ces oeuvres, c'est un autre problème. J'avoue régulièrement m'ennuyer devant ses films. Une parenthèse néanmoins, la série Kingdom dont je suis un admirateur fervent ! Pour le reste, c'est très technique et ça manque parfois d'émotion.
65% d'accord avec toi.
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Message par Simone Choule »

Contrairement à beaucoup ici, j'aime beaucoup le personnage Lars Von Trier ! Son côté branleur, provoc', rigolo m'amuse énormément. Et ce type de cinéaste m'a toujours réjouit (dans le genre j'aime aussi Noé...).
Il faut faire la part des choses chez Von Trier entre le côté farce (genre allez tous vous faire foutre vous et votre bon gout !) et le côté "senti", réellement bouleversant de son cinéma. Dans Dogville par exemple (mon film préféré de l'année avec Mystic River, deux opus hautement ambigus donc forcement passionnants...), ce n'est pas forcément le coté conceptuel de l'entreprise qui m'a interpellé mais sa grande rigueur classique (vous en connaissez beaucoup vous des scénaristes capables de tenir des spectateurs en haleine 3 heures avec si peu d'éléments visuels ?).
Contrairement également à beaucoup je n'aime pas beaucoup ses premiers films (surcadrés, surfilmés, surTOUT...) Von Trier m'interesse à partir de Breaking The Waves. Parce qu'il s'inscrit en faux par rapport à 90 % de la production mondiale où la tentation de la post-prod se fait de plus en plus grande quitte à sacrifier l'essentiel : une bonne histoire et des acteurs qui jouent. On peut dire ce que l'on veut (moi aussi ces films me "dérangent" parce que la frontière, entre la farce, la roublardise et le coté sérieux presque sentencieux, y est TRES mince...) mais ces personnages et ses histoires sont inoubliables. Si l'on enlève tout le fratras médiatico-provocateur, il reste quand même l'essentiel : Von Trier est AVANT TOUT un directeur d'acteurs et un conteur hors-pair !

PS : Les Idiots, ce crachas à la gueule des spectateurs et des critiques du monde entier, me fait ENCORE croire à la force vive de l'art cinématographique.
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Message par Ouf Je Respire »

Simone Choule a écrit :Contrairement à beaucoup ici, j'aime beaucoup le personnage Lars Von Trier ! Son côté branleur, provoc', rigolo m'amuse énormément. Et ce type de cinéaste m'a toujours réjouit (dans le genre j'aime aussi Noé...).
Il faut faire la part des choses chez Von Trier entre le côté farce (genre allez tous vous faire foutre vous et votre bon gout !) et le côté "senti", réellement bouleversant de son cinéma. Dans Dogville par exemple (mon film préféré de l'année avec Mystic River, deux opus hautement ambigus donc forcement passionnants...), ce n'est pas forcément le coté conceptuel de l'entreprise qui m'a interpellé mais sa grande rigueur classique (vous en connaissez beaucoup vous des scénaristes capables de tenir des spectateurs en haleine 3 heures avec si peu d'éléments visuels ?).
Contrairement également à beaucoup je n'aime pas beaucoup ses premiers films (surcadrés, surfilmés, surTOUT...) Von Trier m'interesse à partir de Breaking The Waves. Parce qu'il s'inscrit en faux par rapport à 90 % de la production mondiale où la tentation de la post-prod se fait de plus en plus grande quitte à sacrifier l'essentiel : une bonne histoire et des acteurs qui jouent. On peut dire ce que l'on veut (moi aussi ces films me "dérangent" parce que la frontière, entre la farce, la roublardise et le coté sérieux presque sentencieux, y est TRES mince...) mais ces personnages et ses histoires sont inoubliables. Si l'on enlève tout le fratras médiatico-provocateur, il reste quand même l'essentiel : Von Trier est AVANT TOUT un directeur d'acteurs et un conteur hors-pair !

PS : Les Idiots, ce crachas à la gueule des spectateurs et des critiques du monde entier, me fait ENCORE croire à la force vive de l'art cinématographique.
COPAIN!!! :D
Donne moi un fusil, que je t'aide, on va faire Alamo!! :twisted: Et après tout, Lee Harvey Oszwald aussi avait un complice :!:

LVT ruuuuuuuuuuuuuules! :D
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Solal
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Message par Solal »

Simone Choule a écrit :Contrairement à beaucoup ici, j'aime beaucoup le personnage Lars Von Trier ! Son côté branleur, provoc', rigolo m'amuse énormément. Et ce type de cinéaste m'a toujours réjouit (dans le genre j'aime aussi Noé...).
Il faut faire la part des choses chez Von Trier entre le côté farce (genre allez tous vous faire foutre vous et votre bon gout !) et le côté "senti", réellement bouleversant de son cinéma. Dans Dogville par exemple (mon film préféré de l'année avec Mystic River, deux opus hautement ambigus donc forcement passionnants...), ce n'est pas forcément le coté conceptuel de l'entreprise qui m'a interpellé mais sa grande rigueur classique (vous en connaissez beaucoup vous des scénaristes capables de tenir des spectateurs en haleine 3 heures avec si peu d'éléments visuels ?).
Contrairement également à beaucoup je n'aime pas beaucoup ses premiers films (surcadrés, surfilmés, surTOUT...) Von Trier m'interesse à partir de Breaking The Waves. Parce qu'il s'inscrit en faux par rapport à 90 % de la production mondiale où la tentation de la post-prod se fait de plus en plus grande quitte à sacrifier l'essentiel : une bonne histoire et des acteurs qui jouent. On peut dire ce que l'on veut (moi aussi ces films me "dérangent" parce que la frontière, entre la farce, la roublardise et le coté sérieux presque sentencieux, y est TRES mince...) mais ces personnages et ses histoires sont inoubliables. Si l'on enlève tout le fratras médiatico-provocateur, il reste quand même l'essentiel : Von Trier est AVANT TOUT un directeur d'acteurs et un conteur hors-pair !

PS : Les Idiots, ce crachas à la gueule des spectateurs et des critiques du monde entier, me fait ENCORE croire à la force vive de l'art cinématographique.
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Bob Harris

Message par Bob Harris »

Chaque film de LVT est une expérience singulière et passionnante.
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Message par John Anderton »

Bill Harford a écrit :Chaque film de LVT est une expérience singulière et passionnante.
"Singulière", oui, "passionnante", non... :wink:
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Billy Budd
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Message par Billy Budd »

J'avais découvert Europa grâce au Cinéphage à une époque où j'allais très régulièrement au cinéma. Je ne savais pas trop quoi en penser à part que le film était beau et ... disons, inhabituel, ce qui est déjà beacoup.

J'ai ensuite vu Element of crime avec des amis à 22 heures dans une salle miniscule, j'ai été faciné - mes amis m'ont fait la gueule pendant un moment à la sortie tant ils s'étaient emmerdés

J'ai beaucoup aimé Breaking the waves, sans trouver que LVT allait trop loin, je me suis limite reconnu, sauf le dernier plan qui m'a presque gâché le film

Les idiots : je ne sais toujours pas quoi en penser mais c'est intéressant

Dancer in the dark m'a fait penser au dernier plan de Breaking the wavec étiré sur la durée d'un film - je ne vois pas ce qu'il y a de fin dans ce truc lourdingue au possible

J'ai boudé Dogville à cause de ça
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Roy Neary
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Message par Roy Neary »

Solal a écrit :Alors, bien sûr, il a les limites de toute forme de happening et le résultat n'est pas forcément enthousiasmant. Et je comprends même que l'on puisse y être totalement allergique. Mais de là à en nier la supériorité sur un naveton comme Festen...
:shock:
Euh non rien, je reste interdit devant une telle assertion. :lol:
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NUTELLA

Message par NUTELLA »

Roy Neary a écrit :
Solal a écrit :Alors, bien sûr, il a les limites de toute forme de happening et le résultat n'est pas forcément enthousiasmant. Et je comprends même que l'on puisse y être totalement allergique. Mais de là à en nier la supériorité sur un naveton comme Festen...
:shock:
Euh non rien, je reste interdit devant une telle assertion. :lol:
ouf Festen un navaton :shock: ben dans ce cas-là j'aimerais en voir souvent des navets comme celui-là :wink:
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Message par Solal »

NUTELLA a écrit :
Roy Neary a écrit : :shock:
Euh non rien, je reste interdit devant une telle assertion. :lol:
ouf Festen un navaton :shock: ben dans ce cas-là j'aimerais en voir souvent des navets comme celui-là :wink:
Une petite justification de mon "naveton" s'impose :

1) un scénario totalement indigent : un Théorème-like aux intentions nébuleuses ; un sens de la dramaturgie digne des productions télévisées diffusées la nuit sur les chaînes hertziennes ; un imaginaire socio-politique confondant de démagogie et de bêtise adolescente. Pour preuve : même les plus ardents défenseurs du film ont du reconnaître la nullité de son argument après en avoir subi l'adaptation théatrale.

2) une réalisation navrante : l'application du dogme aurait pu se justifier si le dispositif avait été compris comme une exigence de sobriété (pour rendre l'intensité dudit "drame"). Mais Vinterberg arrive avec ses gros sabots et noie le film à coup de cadrages épileptique et d'une complaisance dans l'effet-pixel. Faute de nécessité (pourquoi chercher à rendre son film illisible, en quoi cela sert-il son projet ???), l'exercice vire à l'esbrouffe.
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