Très bon film, cela dit.gehenne666 a écrit :Mission to mars (pour chipoter, désolé...)Jack Griffin a écrit : Je n'ai jamais vu un spectateur sortant d'un De palma crier au foutage de gueule.
Lars Von Trier
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Desquels tu parles, as-tu vu Manderlay ?Dans ces deux derniers films, les personnages sont des pantins que le cinéaste agitent à sa guise pour appuyer une demonstration autosatisfaite, ce que je n'aime pas
de tout façon, cette réflexion semble commune à tous ses films, meme si je la trouve discutable, que veut réellement prouver LVT, difficle à dire...
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Ca serait un plantage, ou un défaut si LVT ne l'utilisait que dans ce film là... mais c'est une marque de frabrique chez lui, comme rappelé ci-dessus.gehenne666 a écrit :J'ai toujours eu beauoup de mal avec les réflections qui cherchent à accorder du crédit à des défauts majeurs. Comme si l'on essayit de justifier ceux ci en prétextant une démarche volontaire, parce qu'il semble que l'on soit incapable d'abmettre qu'il puisse y avoir plantage...
Le problème c'est confondre un effet qui va a rebrousse-poil avec un défaut. Si le film ne va pas dans le sens que tu imaginais, c'est pas la faute du film, c'est le spectateur qui vient avec ses a-prioris et compte bien ressortir de la salle avec le sentiment attendu.
L'ironie c'est que le grand public continue de regarder un film de LVT en applicant les mêmes jugement qu'avec un mélo classique. LVT veut qu'on pleure de nous même, il cherche à ridiculiser le spectateur. C'est une posture cynique, et ça n'a rien d'humiliant pour nous, c'est une initiation philosophique.
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Ce n'est pas tant la direction du film que les moyens mis en place qui font apparître le tout indigeste...HarryTuttle a écrit : Si le film ne va pas dans le sens que tu imaginais, c'est pas la faute du film, c'est le spectateur qui vient avec ses a-prioris et compte bien ressortir de la salle avec le sentiment attendu.
Sinon, comme Nikita.
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La sincérité chez un artiste je ne sais pas ce que c'est...Jack Griffin a écrit : C'est d'ordre stylistique...Avec Von trier on discute principalement de l'intention du cinéaste, de sa sincérité. Dans ces deux derniers films, les personnages sont des pantins que le cinéaste agitent à sa guise pour appuyer une demonstration autosatisfaite, ce que je n'aime pas. De palma a toujours de l'empathie pour ses personnages, à deux ou trois exceptions près, même si ceux ci vivent dans un univers de faux semblants et qu'ils sont souvent victime d'une machination. Mais pour moi ce n'est pas du cynisme.
Pour De Palma, il se dit lui-même cynique. Mais attention, j'utilise ce terme au sens philosophique du terme, c'est à dire cet art du doute systematique qui confine à une noirceur totale.
Dans Blow Out (je prends l'exemple de l'un de mes films préférés tant qu'à faire), l'amour finit par être réduit en cendre (par orgueil et esprit de vérité du personnage incarné par Travolta) et le cinéma ne se résume plus qu'à la récupération pitoyable, mercantile d'un drame effroyable.
Ainsi le cri de l'amour qui se meurt finit par se transformer en son dans une minable serie Z...
On ne peut pas faire plus cynique !
Je ne suis pas Simone Choule, je suis Trelkovsky...
UP !Bob Harris a écrit :D'ailleurs, je ne sais pas si tu as vu Five Obstructions, mais ce film permet de constater que Lars Von Trier aborde la création artistique avec énormément d'humour noir.Trelkovsky a écrit :Encore faut-il aprécier ce genre de blagues dont seul Von Trier à le secret ! Dans son oeuvre, il faut séparer ce qui releve de la foi véritable à ce qui tient d'un humour comment dire... un peu special !
As-tu vu ce film, Trelko?
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Y'a quelques fautes de goûts (une?) vers la fin mais je reste très ému par le film et l'histoire. Il mérite qu'on lui redonne une chance car je n''avais moi aussi pas été entièrement convaincu à la première vision.gehenne666 a écrit :La fin m'a complètement plombé le film. la première partie dans la navette est impeccable en revanche, et magnifiquement réalisé malgré l'étroitesse des lieux...Jack Griffin a écrit :Très bon film, cela dit.
Hop, on peut revenir à LVT, je crois qu'on a digressé un peu trop.
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Oui.Bob Harris a écrit :UP !Bob Harris a écrit : D'ailleurs, je ne sais pas si tu as vu Five Obstructions, mais ce film permet de constater que Lars Von Trier aborde la création artistique avec énormément d'humour noir.
As-tu vu ce film, Trelko?
Je le trouve interessant. Mais un peu chiant...
Ceci dit c'est effectivement un bon éclairage de ce qu'est le personnage LVT.
A moins que ce ne soit une tentative de plus pour brouiller les pistes !
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Pas exactement... si tu abordais le film avec un certain recul, tu serais complice avec le réalisateur. Tu comprendrais qu'il cherche d'abord la victimisation à outrance (ce à quoi si tu es attentif tu ne succomberas pas) et qu'ensuite il renverse le film lorsque le vase à débordé. Après avoir bien accroché le poisson avec son gros hameçon (sans vers), il nous tire hors de l'eau et nous regarde nous débattre pris au piège de nos propre sentiments manipulés par des trucs narratifs factice.Nikita a écrit :En somme, LVT a réussi puisqu'il souhaite que j'aime pas son film et qu'il ne me fasse pas pleurer
Alors le résultat du film n'est pas de le haïr parceque c'est un mauvais "mélo"... vu que ça n'en est pas un. Mais d'apprécier la pirouette psychologique et la critique du cinéma mélodramatique par l'exemple. C'est une parodie.
Quand une parodie burelesque ridiculise un film d'épouvante, on se plaint pas que le film fasse plus rire et pas assez peur...
Très bien parlé. J'approuve à 100% (de même pour la différenciation entre les types de cynisme)Trelkovsky a écrit :Pour De Palma, il se dit lui-même cynique. Mais attention, j'utilise ce terme au sens philosophique du terme, c'est à dire cet art du doute systematique qui confine à une noirceur totale.
Dans Blow Out (je prends l'exemple de l'un de mes films préférés tant qu'à faire), l'amour finit par être réduit en cendre (par orgueil et esprit de vérité du personnage incarné par Travolta) et le cinéma ne se résume plus qu'à la récupération pitoyable, mercantile d'un drame effroyable.
Ainsi le cri de l'amour qui se meurt finit par se transformer en son dans une minable serie Z...
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Et pourtant, je vois le contraire dans DITD : de la tragédie chez De Palma derrière la noirceur cynique, et de la pantalonnade appuyée et autosatisfaite et sans aucune empathie pour ses personages chez Von Trier.
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Tu sais bien que je n'ai rien contre une bonne pantolannade !!!Roy Neary a écrit :Très bien parlé. J'approuve à 100% (de même pour la différenciation entre les types de cynisme)Trelkovsky a écrit :Pour De Palma, il se dit lui-même cynique. Mais attention, j'utilise ce terme au sens philosophique du terme, c'est à dire cet art du doute systematique qui confine à une noirceur totale.
Dans Blow Out (je prends l'exemple de l'un de mes films préférés tant qu'à faire), l'amour finit par être réduit en cendre (par orgueil et esprit de vérité du personnage incarné par Travolta) et le cinéma ne se résume plus qu'à la récupération pitoyable, mercantile d'un drame effroyable.
Ainsi le cri de l'amour qui se meurt finit par se transformer en son dans une minable serie Z...
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Et pourtant, je vois le contraire dans DITD : de la tragédie chez De Palma derrière la noirceur cynique, et de la pantalonnade appuyée et autosatisfaite et sans aucune empathie pour ses personages chez Von Trier.
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