johndoe_df a écrit :
Ah oui c'est vrai ! Et c'est plus vraisemblable
Oui, c'est clairement dit lorsque Burk (John Lithgow) téléphone à un politique depuis une cabine. "Je fais en sorte que tout le monde pensera qu'il s'agit d'un tueur en série." ou quelque chose comme ça...
SPOILER
Je crois que c une scène gratuite comme l'avion dans la mort aux trousses. De Palma voulait filmer un meurtre dans les toilettes et il s'est dit que ct la bonne occasion.
Philip Marlowe a écrit :
SPOILER
Je crois que c une scène gratuite comme l'avion dans la mort aux trousses. De Palma voulait filmer un meurtre dans les toilettes et il s'est dit que ct la bonne occasion.
Celle des toilettes ? dans un premier temps je m'en suis foutus comme jamais, le suspense est à son comble à cet instant et Brian nous gratifie plus que jamais de son ultra-virtuosité. Donc sur le coup Lithgow aurait pu tuer une chèvre et se manger des escargots à la tomate, ça m'aurait pas gêner
Mais en y réflechissant je pense que c'est pour donner de l'épaisser au personnage et renforcer le suspense. C'est pas juste un tueur froid à qui on dit quoi faire, c'est aussi un réel psychopathe qui tue au hasard et qui aime véritablement ça.
Il s'agit aussi de dissimuler le meurtre de Nancy Allen en le noyant dans la masse : toutes les victimes offrant une ressemblance avec Nancy Allen, cette dernière devient une victime de plus d'un serial killer poursuivant son modus operandi. Il a ainsi moins de chance d'être relié au meurtre politique.
j'y ai effectivement pensé.
mais j'ai trouvé ça un peu trop gros quand même...
mais bon, c'est vrai que de Palma, il fait rarement dans la subtilité...
surtout à cette époque.
J'aime bien mais sans être enthousiaste plus que cela. Certains plans sont de grandes idées comme la caméra à 360 degrés dans la pièce où Travolta écoute les indices, et puis cette fin explosive, mais quelque chose m'empêche de l'aimer sans modération, impossible de dire avec précision quoi.
Je lui préfère Phantom of the Paradise peut-être son meilleur film, ainsi que Body Double, un grand film sur la manipulation et les images même s'il lorgne souvent du côté de Fenêtre sur cour et Vertigo, mais peu importe, c'est débridé, invraisemblable par moments, mais assumé jusque dans son second degré. Et puis bien sûr Carrie.
Redécouvert en partie ce soir sur Paris Première. En partie, seulement, parce qu'à cause d'une petite fatigue et de raisons indépendantes de ma volonté j'ai dû louper 10mn pour revenir ensuite au film. Quelques lacunes m'ont donc empêché de bien apprecier la dernière demi-heure (le pourquoi de la rencontre entre Nancy Allen et John Lithgow par exemple).
J'aime quand même un peu plus le film. J'étais resté sur un souvenir correct mais sans plus, et ce sera peut-être un vrai feu d'artifice (en plus de celui du film) si j'arrive enfin à bien le voir un jour.
Je trouve que le film manque d'élan narcissique (comment le dire autrement?) comme j'ai pu en trouver dans PULSIONS. J'aime beaucoup ce côté virtuose gratuit mais il me semble qu'il est moins second degré ici. Dans BLOW OUT De Palma se prend peut-être plus au sérieux par rapport à l'histoire. C'est plutôt normal quand on repense à la toute fin, qui est très sombre (ce que j'avais complètement oublié) et qui tombe dans le drame: la volonté du réalisateur n'était donc tout simplement pas la même sur ces deux films. Mais il n'oublie pas de faire virevolter sa caméra tout au long du film avec une mobilité toujours impressionnante. Là où il se permet d'être totalement gratuit et en roue libre, une sorte de bonus mais au tout début, c'est avec cette introduction (hommage?) qui fait penser à l'intro d'HALLOWWEN de John Carpenter.
J'aime beaucoup également l'intrigue qui tourne autour de la reconstitution de l'accident via photogrammes et bande-son. Le concept est suffisamment original pour pallier à toute crédibilité, et ça fonctionne donc très bien.
Je suis moins client de la "romance" entre Nancy Allen et Travolta, parce qu'elle me semble parfois très fabriquée pour le scénario, mais en même temps certains développements de l'histoire collent très bien et la justifient. Très bizarre et contradictoire.
Rendez-vous dans quelques années (qui sait?) pour en reparler, j'espère après un visionnage sans dérangements.
Une des réussites les plus sensitives de De Palma, accumulant les références appuyées pour une tentative accomplie et brillante de jouer sur les rapports de perception que provoquent le cinéma.
Le cinéaste fait don de sa manipulation technique et narrative dans un film malin et élégant, porté par un excellent John Travolta.
Watkinssien a écrit :Une des réussites les plus sensitives de De Palma, accumulant les références appuyées pour une tentative accomplie et brillante de jouer sur les rapports de perception que provoquent le cinéma.
Le cinéaste fait don de sa manipulation technique et narrative dans un film malin et élégant, porté par un excellent John Travolta.
Ce qui est dommage c'est que Depardieu est meilleur dans le film.
Watkinssien a écrit :Une des réussites les plus sensitives de De Palma, accumulant les références appuyées pour une tentative accomplie et brillante de jouer sur les rapports de perception que provoquent le cinéma.
Le cinéaste fait don de sa manipulation technique et narrative dans un film malin et élégant, porté par un excellent John Travolta.
Ce qui est dommage c'est que Depardieu est meilleur dans le film.
Peut-être, mais c'est un film que je n'ai jamais vu en VF.
AtCloseRange a écrit :
Ce qui est dommage c'est que Depardieu est meilleur dans le film.
Peut-être, mais c'est un film que je n'ai jamais vu en VF.
C'est un film que je n'avais vu qu'en VF plein écran et qui était un de mes films préférés.
Paf, j'achète le DVD. Scope, VO et le film descend de son piédestal où je l'avais mis. J'ai même revendu le DVD. Il s'est passé exactement le contraire avec Pulsions que j'ai complètement réévalué à la hausse.