Jean Rollin (1938-2010)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Répondre
Avatar de l’utilisateur
Major Tom
Petit ourson de Chine
Messages : 22225
Inscription : 24 août 05, 14:28
Contact :

Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par Major Tom »

La Rose de fer (1973)
Longue déambulation nocturne, très bavarde, dans un cimetière dont le couple de protagonistes n'arrive pas à sortir, un peu comme dans la forêt de Blair Witch presque trente ans après. Cela aurait pu donner quelque chose de poétique, effrayant et macabre, mais c'est juste un truc verbeux (sans être intéressant dans ce que ça raconte) et... chiant. Françoise Pascal qui marche, lentement, parfois à poil, en plan séquence de 10 minutes, m'évoquait la réplique de Jean-Pierre Marielle en producteur de porno dans On aura tout vu: "C'est des plans qui coûtent pas cher. Dans ce métier, 'faut y aller à l'économie mon p'tit vieux..." 4/10
johell
1/10 à chaque oeil
Messages : 5404
Inscription : 3 janv. 07, 10:20
Localisation : Suisse

Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par johell »

Dommage que tu te sois ennuyé devant ce film car c'est, à mon avis, certainement l'un de ses plus beaux. C'est sans doute une question de sensibilité car je le trouve justement bien poétique et macabre. Le genre d'ambiances m'envoûtent totalement. Cela aurait pu durer 3 heures de plus, je n'aurais pas trouvé cela du tout ennuyeux.
Avatar de l’utilisateur
Major Tom
Petit ourson de Chine
Messages : 22225
Inscription : 24 août 05, 14:28
Contact :

Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par Major Tom »

J'ai bien senti en voyant ce film, même si je connais mal l'œuvre rollinesque, qu'il était certainement à son top. Je pense du coup qu'un très bon Jean Rollin ressemble à un Argento mineur (je le mets au même niveau que Le fantôme de l'Opéra). Ça ne grouille pas (trop) de faux raccords, il n'y a pas de vampires lesbiennes qui chouinent en se baladant à poil sous leur cape, et ce n'est pas juste ouvert à un public communautaire portant bagouzes à tête de mort et piercings en ferraille. Au contraire, c'est on ne peut plus dépouillé: un couple (un homme qui crie beaucoup, une femme souvent à poil), un cimetière, un clown, une petite vieille... ça marche, ça baise, ça court dans tous les sens, ça se promène au milieu des croix et des crânes, ça se cache dans des tombes... et ça parle de tout et surtout de rien. On sent que Rollin a la plume facile, il sait écrire mais ne sait pas intéresser. Son poème macabre ne nous mène nulle part, et j'ai pensé qu'un étudiant en cinéma ne ferait pas pire.
johell
1/10 à chaque oeil
Messages : 5404
Inscription : 3 janv. 07, 10:20
Localisation : Suisse

Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par johell »

Je pense qu'avant toute chose, Rollin est un créateur d'ambiances. Ce qui n'est pas forcément donné à tout le monde. Ses images sont souvent très belles et envoûtantes... et ne s'adressent pas prioritairement "à un public communautaire portant bagouzes à tête de mort et piercings en ferraille". C'est plutôt de l'ordre du surréalisme, voire même du dadaïsme. Et le fait que son cinéma peut être souvent considéré comme approximatif; que ce soit dans sa mise en scène ou encore dans les interprétations très théâtrales de ses comédiens; cela renforce encore plus son étrangeté, ce qui en fait sa plus grande force. Les faux-raccords et autres aberrations techniques ne sont pas très importantes. Si on ne se concentre que là-dessous, on passe très certainement à côté de la beauté de son cinéma. Car Rollin est un cinéaste assez unique en son genre. Et je pense que son oeuvre est justement très intéressante pour beaucoup de monde, c'est juste que ce n'a tout simplement pas l'air d'être ton truc. Et si, en plus, tu n'apprécie pas la nudité "gratuite" ou encore les papouilles de vampires lesbiennes, c'est clair que ça ne va pas arranger les choses. Et puis, il ne nous mène pas nulle part, bien au contraire... On rejoint son propre monde; différent, bizarre, lyrique, décalé, grotesque... C'est à chaque fois un beau voyage. Mais pas forcément destiné à tout le monde.
Avatar de l’utilisateur
locktal
Assistant opérateur
Messages : 2472
Inscription : 19 mars 11, 01:03
Liste DVD
Localisation : Dijon

Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par locktal »

Je suis d'accord avec johell sur le fait que les films de Rollin sont avant tout des films d'ambiance, où le surréalisme et la poésie créent un climat d'étrangeté souvent troublant...

J'ai notamment une affection particulière pour La rose de fer.

Toutefois, il est vrai que ses films peuvent paraître ennuyeux aux personnes insensibles à ce type de poésie macabre...

Par ailleurs, je reconnais que certains de ses films, comme Les trottoirs de Bangkok ou Killing car, sont totalement bâclés, ratés... Sans parler du Lac des morts-vivants :?

Mais je trouve toute sa série de films fantastico-poétiques assez fascinante, même si parfois inégale...
"Vouloir le bonheur, c’est déjà un peu le bonheur"
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54789
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par Flol »

locktal a écrit :Sans parler du Lac des morts-vivants :?
Le chef-d'oeuvre de "J.A. Lazer".
mannhunter
Laspalès
Messages : 17389
Inscription : 13 avr. 03, 11:05
Localisation : Haute Normandie et Ile de France!
Contact :

Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par mannhunter »

Major Tom a écrit :Je pense du coup qu'un très bon Jean Rollin ressemble à un Argento mineur (je le mets au même niveau que Le fantôme de l'Opéra).
ce n'est pas tout à fait faux :mrgreen: , encore que je préfère le plus mineur d'Argento au meilleur ce que j'ai eu l'occasion de voir de Rollin, qui a tendance à m'endormir...je pense être hérmétique à sa "poésie" par contre je n'ai pas un mauvais souvenir de "Fascination" et son autobiographie est très bien :D
Avatar de l’utilisateur
gnome
Iiiiiiil est des nôôôôtres
Messages : 20857
Inscription : 26 déc. 04, 18:31
Localisation : sleeping in the midday sun...

Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par gnome »

Comme je viens de découvrir le topic (en cherchant un avis que j'avais posté), j'en profite pour reposter ici mes différents avis de visonnages :

- La rose de fer (Jean Rollin) 8.5/10
Curiosité s'il en est, il est difficile de qualifier exactement ce petit film. Film fantastique arty, grand n'importe quoi pompeux, navet innommable pour certain, j'en suis certain et pourtant, j'ai trouvé que le film dégageait une réelle ambiance. Un cimetière hanté par un étrange clown ou une vieille bigote, des tirades philosophico-poétiques déclamées par l'héroïne envoûtée par le lieu, la poésie macabre de Rollin a quelque chose d'envoûtant pour peu qu'on se laisse emporter même s'il est vrai que le jeu des acteurs assez théâtral et anti-naturel peut rebuter. Rollin nous offres quelques scènes franchement réussies participant à cette ambiance étrange dans laquelle baigne le film notamment une très belle scène onirique sur une plage... Avoir en étant dans le bon état d'esprit... Certes... Mais j'ai beaucoup aimé.

- Les amours jaunes - Evocation de Tristan Corbière (Jean Rollin) 8.5/10 - CM
Très beau court métrage mettant en images certains poèmes de Tristan Corbière. Oui, c'est bien le Jean Rollin qu'on connait tous.

- La morte-vivante (Jean Rollin) 5/10
Toujours le mêmes obsessions, mais cette fois-ci la mayonnaise ne prend pas vraiment. Un peu de gore, un peu de cul (soft), des actrices lamentables (comme souvent diront les mauvaises langues... :mrgreen: ). Ça se laisse regarder, il y a de bonnes idées, mais ça n'a pas le pouvoir de séduction de La rose de fer par exemple.

- Lèvres de sang (Jean Rollin) 8/10
Nettement au dessus de La morte-vivante, celui-ci... Du niveau de La rose de fer. Le cinéma de Rollin, on accroche ou pas, mais il y a toujours quelque chose d'envoûtant dans ses images (du moins à cette époque). Pas mal d'idées, toujours les mêmes obsessions, un vrai scénario. Un beau travail sur les souvenirs.

- Le frisson des vampires (Jean Rollin) 9/10
Fraichement mariés, un jeune couple se rend dans le château où vit deux oncles de la mariée afin de leur rendre visite avant le voyage de noces. Arrivés sur place, le couple apprend que les deux oncles ont été enterrés la veille et que ne restent au château que les deux fidèles servantes. Troublée par la nouvelle, Isa, la jeune mariée décide de rester sur place. Elle va y rencontrer son destin. Excellent film de Rollin, franche réussite, ce Frisson des vampires est un must de la filmographie du français. Vraiment un pur bonheur rythmée par la très bonne musique psychédélique d'Acanthus.

- La nuit des horloges (Jean Rollin) 8/10
Film testament, film somme, film dans le film (?) - peut-être faisons partie de son dernier film, celui qu'il tourne en ce moment ? dit un des personnages - , condensé-relecture de tous ses films, de tous ses fantasmes, de toutes ses obsessions, La nuit des horloges est tout ça et bien plus encore. Isabelle hérite de la maison de campagne d'un cousin éloigné, Michel Jean (alter égo non dissimulé de Rollin lui-même) décédé (?) récemment. Au hasard de ses errances au Père Lachaise et dans la maison de campagne, elle va rencontrer les "spectres" des personnages de ses films et de ses romans qui vont l'emmener dans le rêve (ou le cauchemar) en passant au travers des horloges. Rollin convoque les acteurs de ses anciens films pour hanter Isabelle jouée il est vrai de manière assez raide par Ovidie (mais pour avoir vu plusieurs films de Rollin, je peux affirmer qu'il ne choisit pas ses actrices pour leur naturel à l'écran) et convoquer dans un même film à grand renfort d'extraits tous ces personnages, marginaux, vampires, clowns, ces objets, horloges, roses, ses cimetières et monuments funéraires, cette plage récurrente etc... qui ont composé son univers. On retrouve ici ce penchant pour la littérature et la poésie qui donne à ses dialogue ce côté si artificiel et déclamé et pourtant si envoûtant parce qu'il y a toujours quelque chose d'envoûtant dans ses films; une sorte de poésie macabre qui ne peut que fasciner. Rêve ou cauchemar éveillé, réflexion sur la réalité. Pas d'histoire ici, juste un errance au travers de la filmographie de Rollin et de ses obsessions.

- Fascination (Jean Rollin) 7.5/10
Voilà un film dont je n'attendais pas beaucoup. La photo de Brigite Lahaye faux à la main ne m'inspirant que moyennement et force est de constater que je me suis laissé bercer par l'atmosphère du film. Un très bon Rollin. En dessous de ses meilleurs mais de peu.

- Les démoniaques (Jean Rollin) 6.5/10
"Un film expressionniste de Jean Rollin" D'habitude, j'aime bien Rollin. Et je ne peux pas dire que je n'aie pas aimé celui-ci, mais il est clairement en dessous de ses meilleures productions fantastiques. Cette histoire de pirates jouée volontairement (?) de manière outrancière à la cinéma muet, expressionniste (?) peine à retrouver cette poésie décalée qui fait le charme des autres production du maître. Les meilleurs moments étant les passages avec Louise Dhour en tenancière de taverne. Mention aussi pour la très belle fin avec la marée montante. Sinon, les scènes où "le monstre" leur donne le pouvoir... comment dire... :roll: :mrgreen:

- Requiem pour un vampire (Jean Rollin) 7/10
Deux amies déguisées en clown s'échappent d'on ne sait où avec un mec. Poursuivies, leur compagnon fini par se faire descendre. Poursuivant leur route à pied, elles finissent par arriver à un château forcément grouillant de vampires (on est chez Rollin). Les premières 40 minutes sont interminables. Quasi muettes, on se contente quasi exclusivement de suivre les deux ingénues se baladant dans les ruines. Le suite se fera nettement plus intéressante. Le meilleur moment étant la confession du vampire. Très grand moment. Entre les coups Rollin use et abuse de filtres rouges et verts pour filmer des scènes d'initiation... Un chouette Rollin passée la première demi-heure.

- Le lac des mort-vivants (J.A. Laser) 10/10
Je pense que ceux qui me connaissent savent toute l'admiration que je voue à ce film... :mrgreen:

C'était un gars attachant et j'aime bien ses films. Il faut clairement être dans un certain état d'esprit pour les regarder, mais ils ont quelque chose de profondément envoûtant qui fait qu'on a du mal à s'en détourner. Un pouvoir de fascination.
Image
Avatar de l’utilisateur
hellrick
David O. Selznick
Messages : 13823
Inscription : 14 mai 08, 16:24
Liste DVD
Localisation : Sweet Transylvania, Galaxie Transexuelle
Contact :

Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par hellrick »

gnome a écrit : - Le lac des mort-vivants (J.A. Laser) 10/10
Je pense que ceux qui me connaissent savent toute l'admiration que je voue à ce film... :mrgreen:
Il faut ABSOLUMENT que je le trouve dans mon Cash Converter

Dans ta liste tu as oublié Le parfum de Mathilde, pourtant plutôt...plaisant :mrgreen:
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

Image
Avatar de l’utilisateur
gnome
Iiiiiiil est des nôôôôtres
Messages : 20857
Inscription : 26 déc. 04, 18:31
Localisation : sleeping in the midday sun...

Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par gnome »

hellrick a écrit :
gnome a écrit : - Le lac des mort-vivants (J.A. Laser) 10/10
Je pense que ceux qui me connaissent savent toute l'admiration que je voue à ce film... :mrgreen:
Il faut ABSOLUMENT que je le trouve dans mon Cash Converter
Clairement !
hellrick a écrit :Dans ta liste tu as oublié Le parfum de Mathilde, pourtant plutôt...plaisant :mrgreen:
Oui, bof, ça, ce n'est pas trop ma tasse de thé...
Image
Avatar de l’utilisateur
gnome
Iiiiiiil est des nôôôôtres
Messages : 20857
Inscription : 26 déc. 04, 18:31
Localisation : sleeping in the midday sun...

Les raisins de la mort

Message par gnome »

- Les raisins de la mort (Jean Rollin) 7.5/10
Déjà le titre et les premières images du génériques pouvaient laisser augurer du pire et les premières scènes confirment... Ca va être du lourd !
Pourtant, très vite, le film se fait plus intriguant à partir du moment où l'héroïne s'enfuit du train et se promène au travers de paysages étranges avant d'arriver à une ferme et un village où se dérouleront les principaux événements. La photographie est très belle pendant ces plans de paysages désolée, montagneux, tantôt brumeux et force est de constater que le choix des lieux de tournage fait beaucoup dans l'ambiance que dégage le film. Il y a certes quelques longueurs essentiellement au milieu du film quand elle se promène avec l'aveugle, mais le film se laisse regarder agréablement jusque sa dernière partie plus nanardesque (il y a tout de même certaines situations où le comique est franchement involontaire - à commencer par les maquillages) et gore. Comme souvent chez Rollin, on sent la volonté d'épaissir les personnages, de leur donner une vie, une humanité malheureusement parfois au travers de dialogues maladroits, mais l'intention est là. Conscience et humanité qu'on retrouve d'ailleurs chez ses monstres de manière récurrente (un peu à l'instar d'un monstre de Frankenstein chez lequel se réveille une conscience). Ici, on a le paysan qui embrasse la tête de sa bien-aimée fraîchement décapitée de ses mains, le père de famille malade qui dans des éclairs de lucidité se rend compte qu'il a égorgé sa femme et demande qu'on l'achève. On trouve ce genre de personnages au destin romantique et un certain sens de l'amour impossible dans de nombreux de ses films comme dans celui-ci (rappelez-vous l'amour du père nazi pour sa fille dans Le lac des Morts-vivants...). Rollin a le sens du tragique. Il y a un côté tragédie dans la plupart de ses films que j'ai vu. Un certain lyrisme aussi. Le scénario est ici co-signé notamment avec son compère Jean-Pierre Bouyxou. Bref un film qui regorge de bons moments, se traine parfois un peu en longueur et n'évite pas toujours le ridicule, mais qui m'a plu.
Image
Avatar de l’utilisateur
gnome
Iiiiiiil est des nôôôôtres
Messages : 20857
Inscription : 26 déc. 04, 18:31
Localisation : sleeping in the midday sun...

Les trottoirs de Bangkok

Message par gnome »

- Les trottoirs de Bangkok (Jean Rollin) 3.5/10
Soyons clairs et nets. Rien n'est beau dans ce film. Pas de poésie, pas de petites vampires, pas de morts-vivants contaminés par du vin, pas de château, juste des agents secrets français aussi efficaces que des moules, une histoire d'arme bactériologique convoitée par un gang organisé et un bagkok de carte postale entièrement tourné en France. C'est filmé assez platement sans grande inventivité. Un Rollin mineur qui amuse par moments par ses excès nanardesques ou qui ennuie (l'interminable visite du cabaret de Tong).
Image
Avatar de l’utilisateur
hellrick
David O. Selznick
Messages : 13823
Inscription : 14 mai 08, 16:24
Liste DVD
Localisation : Sweet Transylvania, Galaxie Transexuelle
Contact :

Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par hellrick »

On m'a prété une poignée de Monster Bis dont celui consacré à Rollin...autant ses films m'ennuient souvent autant les entretiens du bonhomme sont passionnants pour quiconque s'intéresse au cinéma bis...Du coup on ne peut qu'être touché par la volonté de Rollin d'avoir continuer son oeuvre envers et contre tout

Ca remet d'ailleurs pas mal de chose en perspective et montre les difficultés à faire du cinéma fantastique en France ainsi que les critiques habituelles à son encontre vu qu'on peut clairement diviser son oeuvre en 3:
- les films personnels qu'il aimait et voulait vraiment faire
- les pornos dont il se fiche (excepté Phantasmes, le seul qu'il intègre à son oeuvre) et qui lui servaient à éponger ses dettes
- les films fauchés fait pour bouffer ou rendre services à ses amis (d'Eurociné) et où il assure comme il dit la "direction technique" mais qu'il ne considère pas comme de vraies mises en scène (comme Zombie Lake ou les inserts fait pour des films comme Une vierge chez les morts vivants ou Emmanuelle 6)

Du coup on se sent plus enclin à l'indulgence et on se dit, ce qu'on oublie souvent pour les "grands cinéastes", c'est que des mecs comme Rollin devait BOUFFER et pour celà ils tournaient des films, même ceux qu'il n'avait pas envie de faire...Tout le monde dans le cinoche n'a pas la chance de pouvoir choisir ses films ou d'attendre 10 ans pour tourner son "grand oeuvre"...

Bref, Rollin apparait vraiment comme sympa et honnête dans sa démarche
(ce qui n'empêche pas que je considère toujours ses films comme ennuyeux pour la plupart :fiou: )
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

Image
Avatar de l’utilisateur
gnome
Iiiiiiil est des nôôôôtres
Messages : 20857
Inscription : 26 déc. 04, 18:31
Localisation : sleeping in the midday sun...

Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par gnome »

Je souscris entièrement à cet avis (sauf pour le côté ennuyeux). Je prend toujours plaisir à découvrir une interview du bonhomme qu'elle soit filmée ou écrite. Il a toujours des choses passionnées à dire. :D
Image
Avatar de l’utilisateur
gnome
Iiiiiiil est des nôôôôtres
Messages : 20857
Inscription : 26 déc. 04, 18:31
Localisation : sleeping in the midday sun...

La vampire nue

Message par gnome »

- La vampire nue (Jean Rollin) 8/10
Un climat étrange d'emblée, d'inquiétant masques d'animaux, une secte suicidaire, une pulpeuse vampire... Autant d'ingrédients qui contribuent à la réussite de ce Rollin qui recèle quelques belles trouvailles visuelles. Certes, c'est lent comme d'habitude, c'est particulièrement mal joue (mention tout de même à Yvon Serault particulièrement mauvais). A noter la présence de Bernard Musson, habitué des seconds rôles dans le cinéma français de l'époque et celle de Michel Delahaye (un des deux vampires du Frisson des vampires). La musique signée un certain Yvon Serault est il faut le reconnaitre assez expérimentalo-jazzy et déconcerte surtout au début, mais finit par adhérer à ce climat d'étrangeté dans lequel baigne une partie du film. Le final aussi ne manque pas d'idée et démarque le film de ce qu'il aurait pu être... Un banal film de vampires. Un Rollin de bon niveau.
Image
Répondre