Jean Rollin (1938-2010)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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gnome
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Les deux orphelines vampires

Message par gnome »

- Les deux orphelines vampires (Jean Rollin) 4/10
Cette fois-ci, la sauce ne prend pas. Il a manqué un petit quelque chose pour que j'adhère vraiment et à vrai dire, c'est la première fois que Rollin m'ennuie, gentiment, mais m'ennuie tout de même. Pourtant, ce n'est pas mal réalisé. On a même l'impression qu'il avait un peu de budget puisqu'il est allé filmer à New York. Les actrices jouent un peu mieux que d'habitude, mais ça ne prend pas. Peut-être parce qu'il manque ce décalage du jeu des acteurs. Je n'ai pas franchement accroché. Dommage parce qu'il y a de bonnes idées... A la limite, Les trottoirs de Bangkok est mauvais, mais au moins, il divertit !
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La nuit des traquées

Message par gnome »

- La nuit des traquées (Jean Rollin) 5.5/10 à 6/10
La nuit des traquées, c'est un peu Rollin chez Cronenberg. La même façon clinique de filmer des architectures froides, de grands buildings. Cette idée de tour-hospital où sont soignés/traités des gens ayant des problèmes de mémoire. Beaucoup d'idées malheureusement quelque peu gâchées. Rollin n'évite pas quelques longueurs et la volonté de déshabiller à tout prix ses actrices de de nous refiler quelques scènes de sexe assez gratuites et inutiles a un côté irritant et alourdit le propos qui n'avait pas besoin de ça. Ceci dit, comme souvent, quelques scènes sublimes et inspirées sauvent à elles seules le métrage.
Dernière modification par gnome le 25 mai 12, 17:27, modifié 1 fois.
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La fiancée de Dracula

Message par gnome »

- La fiancée de Dracula (Jean Rollin) 9/10
Un "professeur" médium et hypnotiseur à ses heures et son associé partent à la recherche de Dracula pour le détruire. Ils croiseront sur leur route la secte des "parallèles" (convoquant nain, vampire, ogresse et louve sanguinaire...), adorateurs du Maître à la recherche de l'orpheline aliénée, fiancée à Dracula qui devra les mener au seigneur des ténèbres. Après la déception des Deux orphelines vampires, j'étais un peu refroidi à l'idée de découvrir celui-ci et pourtant, contre toute attente, c'est plutôt l'enthousiasme qui prévaut ici. Il y a un vrai scénario bourré de rebondissements (parfois ahurissants !) et on ne s'ennuie jamais. Le film est bourré d'humour (le briquet-crucifix clignotant :lol: - les bonnes soeurs dingues...) peut-être pas toujours volontaire, ni relevé, mais pourquoi bouder son plaisir ? Alors, certes, Rollin n'évite pas toujours le ridicule dans ses situations ou ses dialogues (on rit donc pas mal comme je l'ai dit), mais la sincérité du propos fait rejoindre à cette Fiancée de Dracula le panthéon des meilleurs oeuvres du maître. Même si elle n'a pas tout à fait le même goût que ses grands films des années 70, on sent que Rollin touche à une matière qui l'inspire et dans son fourre-tout fantastique, il convoque pas mal d'ingrédients de son univers, la rose, la plage de Pourville, les horloges... de même que quelques-uns de ses acteurs fétiches, Natalie Perrey, Brigitte Lahaye ou même Cathy Castel...
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Le viol du vampire

Message par gnome »

- Le viol du vampire (Jean Rollin) 6.5 à 7/10
Premier vrai long métrage de Rollin, ce Viol du vampire est un bien curieux objet. Ce "Mélodrame en deux partie" tient en effet presque du cinéma expérimental par moment. On sent que l'imagerie et tout l'imaginaire et le bestiaire du réalisateur sont déjà là (tout comme Jean-Loup Philippe) et certains plans sont vraiment très poétiques et inspirés surtout dans la très bonne première partie. Le plaisir que j'aurais pu prendre à la deuxième partie a été malheureusement quelque peu gâché par une partition expérimentale / free-jazz / contemporaine assez crispante (pourtant, je n'ai d'habitude rien contre les expérimentations sonores). Si tous les éléments sont là, Rollin peine par moment à les agencer de manière tout à fait cohérente d'où par moment une impression d'expérimentation pas tout à fait aboutie mais qui pourrait tout aussi bien être rapprocher des collages des surréalistes. Un bon Rollin à redécouvrir mais pas totalement abouti. :D
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Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par AtCloseRange »

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Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par johell »

Et en blu-ray, s'il vous plaît! :D
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Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par AtCloseRange »

Ils font pas les choses à moitié.
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Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par johell »

AtCloseRange a écrit :Ils font pas les choses à moitié.
C'est commandé, bien entendu! :D
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gnome
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Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par gnome »

Quels bonus ?
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Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par johell »

gnome a écrit :Quels bonus ?
Quelques petits trucs : en plus des usuelles bandes annonces des films de Jean Rollin, il y a pour LE LAC DES MORTS-VIVANTS le générique "alternatif" en anglais, et des versions "alternatives" de deux séquences un peu moins explicites (principalement concernant la nudité!). :wink:
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gnome
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Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par gnome »

johell a écrit :
gnome a écrit :Quels bonus ?
Quelques petits trucs : en plus des usuelles bandes annonces des films de Jean Rollin, il y a pour LE LAC DES MORTS-VIVANTS le générique "alternatif" en anglais, et des versions "alternatives" de deux séquences un peu moins explicites (principalement concernant la nudité!). :wink:
Ca risque d'être un achat obligatoire ! :mrgreen:
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Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par johell »

C'EST UN ACHAT OBLIGATOIRE! Sors ton fric! :D
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hellrick
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Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par hellrick »

Bon j'avoue que je pourrais regarder un film où on verrait Ovidie tricoter durant 90 minutes avec des étoiles dans les yeux, donc je ne peux pas être objectif quand elle se promène nue dans un cimetière....Bref

LA NUIT DES HORLOGES

En 2007, le presque septuagénaire Jean Rollin est conscient d’arriver, peu à peu, au terme de sa vie. Il réalise donc LA NUIT DES HORLOGES, annoncé depuis trois ans et envisagé comme son testament, nourrie de références nombreuses à la vingtaine de longs-métrages (hors porno) tournés durant sa carrière entamée, en 1968, avec LE VIOL DU VAMPIRE.
Si Rollin, décédé le 15 décembre 2010, réalisa finalement son ultime long-métrage en 2010 (LE MASQUE DE LA MEDUSE), LA NUIT DES HORLOGES nous permet d’explorer les méandres biscornus de son imaginaire, lesquels renvoient à la littérature de gare (ou « pulp ») et au cinéma fantastique des origines. Car le fantastique chez Rollin (à de rares exceptions comme les plus classiques et réalistes LA MORT VIVANTE ou LES RAISINS DE LA MORT) représente surtout une distorsion du réel et une plongée dans un monde fantasmé, plus riche et plus beau que le nôtre, dans lequel rien ne s’explique véritablement. Pour apprécier LA NUIT DES HORLOGES (et la plupart des œuvres du cinéaste), il importe, par conséquent, de se débarrasser de ses oripeaux rationalistes et de rejeter le cartésianisme érigé en dogme (y compris dans moult réalisations fantastiques qui se perdent, au final, dans des explications positivistes) avant de plonger dans l’atmosphère onirique de ce film entièrement bâti autour des fantasmes de Rollin.
Largement autobiographique, pour ne pas dire prémonitoire, LA NUIT DES HORLOGES suit le parcours d’Isabelle, une jeune femme (Ovidie) partie à la rencontre de son oncle perdu de vue, un cinéaste récemment décédé nommé Michel Jean (alter ego évident de Rollin lui-même) qui, peut-être, ne serait pas réellement mort. Durant son voyage initiatique, Isabelle rencontre non pas le cinéaste lui-même (dont chacun parle mais que nul ne verra) mais les créatures issues de son esprit : fantômes, vampires, êtres surnaturels divers et variés, tous existent, du moins d’une certaine manière, matérialisé par la croyance de Rollin en leur pouvoir évocateur…Par l’entremise de différentes portes nichées dans des horloges, Isabelle s’enfonce dans le monde mental de Michel Jean et accède à différents souvenirs qui sont autant d’étapes de son existence.
Souvent nostalgique, parfois désabusé mais néanmoins imprégné d’une réelle foi dans le pouvoir de l’imaginaire et du cinéma, LA NUIT DES HORLOGES bat le rappel des fidèles collaborateurs du cinéaste, ceux qui l’on suivi, contre vent et marée, depuis ses débuts. A présent âgés, ces comédiens sont, par la magie du cinéma (mais aussi, avouons-le, d’un montage quelque peu sec) confrontés à leur propre image, issue des films antérieurs de Rollin qui plonge ainsi, par cette série de flashbacks réflexifs, dans son œuvre passée.
N’ayant jamais été réputé pour ses capacités de directeur d’acteurs, Jean Rollin laisse ses complices libres et se nourrit davantage de leur présence « physique » que de leur jeu, parfois approximatif et maladroit. Invités à ce « testament cinématographique », Françoise Blanchard, Dominique, Nathalie Perrey, Maurice Lemaître, Jean-Louis Philippe et même Jean-Pierre Bouyxou (pour un caméo vocal) répondent présents. Tous ont été vus dans les précédentes œuvres du cinéaste (seule Brigitte Lahaie n’est, malheureusement, pas de la partie) et compensent, par leur conviction naïve, leur relatif manque de naturel devant la caméra. Certains ont connu une modeste carrière, d’autres avaient disparus des écrans depuis des années, voire des décennies (Maurice Lemaître n’avait rien tourné depuis LA VAMPIRE NUE, Dominique depuis LE FRISSON DES VAMPIRES, Jean-Louis Philippe depuis KILLING CAR, etc.) mais tous effectuent un dernier tour de piste dans l’univers atypique de Jean Rollin. Né quelques décennies plus tôt, le metteur en scène aurait d’ailleurs pu se priver de dialogues pour utiliser le seul vecteur visuel.
Fil conducteur du métrage, la belle Ovidie déambule, elle, dans les mondes oniriques du metteur en scène et apporte à l’entreprise sa grâce féline et son potentiel érotique. Ce coquin de Rollin ne résiste d’ailleurs pas au plaisir de la dénuder lors du derniers tiers du métrage et lui offre quelques séquences mémorables, notamment la visite d’une sorte de musée macabre (filmée à Florence). Jamais Rollin n’a été aussi bien servi par une actrice: Ovidie est si envoutante et magnétique que le spectateur en oublie les faiblesses du film pour se focaliser sur sa beauté. La voir parcourir les décors coutumiers du cinéaste est mémorable, tout comme l’apparition de Brigitte Lahaie nue et armée d’une faux meurtrière lors du climax de FASCINATION. Par sa seule présence, Ovidie sert admirablement cette déambulation poétique et surréaliste, véritable promenade avec l’amour et la mort à laquelle nous convie un Rollin confiant dans le pouvoir du cinéma, porte vers l’immortalité d’un auteur au crépuscule de son existence : au cinéma, dit-il par l’intermédiaire de ses personnages, tout est plus beau, y compris la mort elle-même.
Chant du cygne de Jean Rollin, LA NUIT DES HORLOGES constitue une belle fin de carrière pour le cinéaste qui, après bien des galères et des projets impersonnels, livre un de ses meilleurs films depuis le fascinant FASCINATION, sorti trois décennies auparavant. Cette œuvre tellement passéiste qu’elle en devient intemporelle mérite donc la découverte et se savoure, sans cynisme, comme un témoignage précieux sur un cinéaste éternellement incompris, voire méprisé.
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hellrick
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Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par hellrick »

Bon ça y est j'ai vu Le lac des morts vivants...

Autant dire que le film est à la hauteur (!) de tous les espoirs placés en lui...ça enterre la quasi totalité des nanars imaginables...n'empêche que j'ai trouvé ça un peu longuet entre les scènes d'attaques des zombies...heureusement les filles n'hésitent jamais à montrer leurs corps et ça fait plaisir à voir, notamment toutes les scènes poétiques où elles nagent dans la piscine (euh le lac) la foufoune bien en vue avec les zombies qui perdent leur peinture à l'arrière.

Impossible à noter en fait, ça va au-delà de toute critique ou classification

Pour les fans ça a été tourné où? Je trouve le village sympa avec son côté médiéval et son petit chateau, j'irais bien m'y ballader un de ses jours
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Père Jules
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Re: Jean Rollin (1938-2010)

Message par Père Jules »

hellrick a écrit :heureusement les filles n'hésitent jamais à montrer leurs corps et ça fait plaisir à voir, notamment toutes les scènes poétiques où elles nagent dans la piscine (euh le lac) la foufoune bien en vue avec les zombies qui perdent leur peinture à l'arrière.
:lol: t'es un grand malade, tu le sais ça ?
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