Allen est conscient qu'il peut continuer à faire des films grâce à son succès outre Atlantique. Peut-être que l'analyse tient à de la fausse modestie : je filme comme un aveugle et j'ai du succès... mais ses influences majeures et récurrentes étant tellement européennes, je doute qu'il crache dans la soupe.John Constantine a écrit :c'est marrant, parce que je me demande si à la limite il ne se fout pas de la gueule du public euro, car le film qu'il réalise est techniquement foireux... sa métaphore de l'aveuglement, dans ce film, elle vaut pour lui [je peux réaliser un film les yeux fermés, l'Europe adorera] ou pour nous [l'Europe est bigleuse]?Dave Garver a écrit :Je ne comprends pas vos critiques envers Hollywood ending. Sans être une oeuvre forte, c'est une métaphore (facile, certes) sur le travail de création. Ce film sonne également comme un remerciement au public européen
Anything Else (Woody Allen - 2003)
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Re: Anything else (Woody Allen 2003)
T'es le boss, Vazy. Quel sens de la répartie. C'est le bon mot du moisVazymollo a écrit :Enbompoint doncJohn Constantine a écrit : elle a juste un peu grossi, Diana...
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Depuis Harry dans tous ses états, Woody Allen a réalisé quelques films extremement sympathiques, mais pas impérissables.
Anything else semble être le grand retour de Woody.
Le film débute d'une façon assez bancale, on ne sait pas trop où il veut en venir, mais dès l'arrivée de Christina Ricci (soit environ 10mn après le début), le film prend son envol.
Il lorgne clairement vers Annie Hall, le personnage incarné par Jason Biggs semble être le fils d'Alvy Singer. Ce dernier est d'ailleurs LA révélation du film, bien que je ne l'ai pas trouvé désagréable dans American Pie, il ne m'avait laissé aucun souvenir particulier, mais là il explose l'écran. Au début ça peut paraitre assez surprenant, mais contrairement à un Kenneth Branagh qui poussait la ressemblance jusqu'au mimétisme, ici Biggs reprend les névroses de Woody tout en laissant la place à sa personnalité et en faisant un personnage de 21 ans.
Christina Ricci, est comme d'habitude à tomber, elle est particulièrement belle dans le film, aaaah cette scène ou elle est en petite culotte .
Le personnage de Dobel, incarné par Woody Allen semble lui, être le Alvy Singer qui aurait vieilli. Il ne se fait guère plus d'illusions sur la vie et est devenu totalement parano. Spoiler : Il projète même de partir à Hollywood avec Jason Biggs pour tenter de faire une carrière là bas, soit l'exact opposé de ce qui se produisait dans Annie Hall où il ne supportait pas l'idée de s'exiler en Californie.
Le film est alors une sorte de passage de relais entre lui et la jeune génération, qui finalement , 30 ans après lui, a les mêmes soucis.
Un excellent film, très certainement dans mon top 5 annuel.
8,5/10
Anything else semble être le grand retour de Woody.
Le film débute d'une façon assez bancale, on ne sait pas trop où il veut en venir, mais dès l'arrivée de Christina Ricci (soit environ 10mn après le début), le film prend son envol.
Il lorgne clairement vers Annie Hall, le personnage incarné par Jason Biggs semble être le fils d'Alvy Singer. Ce dernier est d'ailleurs LA révélation du film, bien que je ne l'ai pas trouvé désagréable dans American Pie, il ne m'avait laissé aucun souvenir particulier, mais là il explose l'écran. Au début ça peut paraitre assez surprenant, mais contrairement à un Kenneth Branagh qui poussait la ressemblance jusqu'au mimétisme, ici Biggs reprend les névroses de Woody tout en laissant la place à sa personnalité et en faisant un personnage de 21 ans.
Christina Ricci, est comme d'habitude à tomber, elle est particulièrement belle dans le film, aaaah cette scène ou elle est en petite culotte .
Le personnage de Dobel, incarné par Woody Allen semble lui, être le Alvy Singer qui aurait vieilli. Il ne se fait guère plus d'illusions sur la vie et est devenu totalement parano. Spoiler : Il projète même de partir à Hollywood avec Jason Biggs pour tenter de faire une carrière là bas, soit l'exact opposé de ce qui se produisait dans Annie Hall où il ne supportait pas l'idée de s'exiler en Californie.
Le film est alors une sorte de passage de relais entre lui et la jeune génération, qui finalement , 30 ans après lui, a les mêmes soucis.
Un excellent film, très certainement dans mon top 5 annuel.
8,5/10
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Re: Anything else (Woody Allen 2003)
Je ne comprendrai jamais pourquoi certains veulent enterrer Woody Allen trop vite, uniquement à cause d'une petite baisse de forme ces dernières années.
Sans être un film majeur, "Anything Else" est en tout cas un Woody très enthousiasmant, d'une drôlerie toujours intacte. Mais ce qui surprend ici, c'est cette impression de rage étouffée, ce sentiment de trop-plein qui envahit la vie de Jerry Falk (formidable Jason Biggs). D'ailleurs, l'utilisation du Scope, rarissime chez Allen, permet de mieux jouer sur les espaces, en particulier dans les scènes d'appartement.
La relation entre Woody Allen et Jason Biggs, sorte de transmission faussement paternelle, est finalement émouvante parce qu'elle relance sans cesse l'idée de rupture totale et décisive dans un New York qui semble décidément être menacé par une terrible sensation d'asphyxie. Même certains personnages en viennent à étouffer pour de bon!
Et puis, Christina Ricci donne carrément envie de tomber amoureux.
5/6
Sans être un film majeur, "Anything Else" est en tout cas un Woody très enthousiasmant, d'une drôlerie toujours intacte. Mais ce qui surprend ici, c'est cette impression de rage étouffée, ce sentiment de trop-plein qui envahit la vie de Jerry Falk (formidable Jason Biggs). D'ailleurs, l'utilisation du Scope, rarissime chez Allen, permet de mieux jouer sur les espaces, en particulier dans les scènes d'appartement.
La relation entre Woody Allen et Jason Biggs, sorte de transmission faussement paternelle, est finalement émouvante parce qu'elle relance sans cesse l'idée de rupture totale et décisive dans un New York qui semble décidément être menacé par une terrible sensation d'asphyxie. Même certains personnages en viennent à étouffer pour de bon!
Et puis, Christina Ricci donne carrément envie de tomber amoureux.
5/6
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Re: Anything else (Woody Allen 2003)
Un réalisateur qui nous habituait à du grand nous habitue maintenant à du sympathique, avec parfois des poussées vers le bas. Ce n'est pas une volonté de l'enterrer (d'ailleurs on est plutôt triste quand on voit un Woody bof), simplement un constat. Après celui-ci est discutable...mais la petite baisse de forme, elle semble assez durer pour former autre chose qu'une saute de tension.Bill Harford a écrit :Je ne comprendrai jamais pourquoi certains veulent enterrer Woody Allen trop vite, uniquement à cause d'une petite baisse de forme ces dernières années.
Maintenant Anything Else est assez réjouissant pour l'apprécier en dehors de ces considérations, oui.
Re: Anything else (Woody Allen 2003)
En même temps, des films comme "Prends l'oseille et tire-toi", "Woody et les robots" et "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe" ne sont pas non plus des chefs-d'oeuvres impérissables.Pancake a écrit : Un réalisateur qui nous habituait à du grand nous habitue maintenant à du sympathique, avec parfois des poussées vers le bas.
Mais en effet, oui, on avait connu Woody plus inspiré à certaines périodes.
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Bon, c'est vrai qu'ils sont à mourir de rire, surtout le premier.Sergius Karamzin a écrit :Quand je lis les titres des films que tu cites sur Woody, mon Billou, on n'a pas la même notion du chef d'oeuvre impérissable. Pour moi ces films (les deux premiers en tous cas) sont incroyables ! Et je les adore.
ok ok, j'ai rien dit.
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Re: Anything else (Woody Allen 2003)
Je suis d'accord mais tout ça c'est début de carrière... si on regarde bien les dates, tout ceci forme comme une pyramide très nette.Bill Harford a écrit :En même temps, des films comme "Prends l'oseille et tire-toi", "Woody et les robots" et "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe" ne sont pas non plus des chefs-d'oeuvres impérissables.
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Re: Anything else (Woody Allen 2003)
J'aurais plutôt dit des montagnes russes, mais bon...Pancake a écrit :Je suis d'accord mais tout ça c'est début de carrière... si on regarde bien les dates, tout ceci forme comme une pyramide très nette.Bill Harford a écrit :En même temps, des films comme "Prends l'oseille et tire-toi", "Woody et les robots" et "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe" ne sont pas non plus des chefs-d'oeuvres impérissables.
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La récurrence est fatiguante tout de même.Puis franchement je le trouve trés moyen comme acteur pour ne pas dire autre chose !Dave Garver a écrit :Un humour juif new-yorkais impayable et un personnage récurrent névrosé qui m'amuse beaucoup.Thanos a écrit :En tout cas, je ne comprend toujours pas l'engoument que vous avez pour ce mec et ses films ?
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je vois les mêmes choses que toi mais je lui donne tout juste 5,5/10Joshua Baskin a écrit :Depuis Harry dans tous ses états, Woody Allen a réalisé quelques films extremement sympathiques, mais pas impérissables.
Anything else semble être le grand retour de Woody.
Le film débute d'une façon assez bancale, on ne sait pas trop où il veut en venir, mais dès l'arrivée de Christina Ricci (soit environ 10mn après le début), le film prend son envol.
Il lorgne clairement vers Annie Hall, le personnage incarné par Jason Biggs semble être le fils d'Alvy Singer. Ce dernier est d'ailleurs LA révélation du film, bien que je ne l'ai pas trouvé désagréable dans American Pie, il ne m'avait laissé aucun souvenir particulier, mais là il explose l'écran. Au début ça peut paraitre assez surprenant, mais contrairement à un Kenneth Branagh qui poussait la ressemblance jusqu'au mimétisme, ici Biggs reprend les névroses de Woody tout en laissant la place à sa personnalité et en faisant un personnage de 21 ans.
Christina Ricci, est comme d'habitude à tomber, elle est particulièrement belle dans le film, aaaah cette scène ou elle est en petite culotte .
Le personnage de Dobel, incarné par Woody Allen semble lui, être le Alvy Singer qui aurait vieilli. Il ne se fait guère plus d'illusions sur la vie et est devenu totalement parano. Spoiler : Il projète même de partir à Hollywood avec Jason Biggs pour tenter de faire une carrière là bas, soit l'exact opposé de ce qui se produisait dans Annie Hall où il ne supportait pas l'idée de s'exiler en Californie.
Le film est alors une sorte de passage de relais entre lui et la jeune génération, qui finalement , 30 ans après lui, a les mêmes soucis.
Un excellent film, très certainement dans mon top 5 annuel.
8,5/10
Puissant, corrompu et menteur
You two do make a charming couple though, you're both, what's the expression, damaged goods.