Roilo Pintu a écrit : ↑14 oct. 19, 11:13
En 2019, Claude Lelouch fait le choix heureux de revenir sur ses personnages fétiches, de quoi faire oublier le film de 1986, jusque dans son récit. Cette parenthèse –
vingt ans déjà.. – n’a jamais existé, Claude Lelouch fait table rase,
Les plus belles années d’une vie fait oublier rapidement la dernière rencontre manquée (a-t-elle vraiment eu lieu ?). Le couple Jean-Louis Trintignant (son timbre, son regard, sa malice) et Anouk Aimée (sa beauté, ses gestes, sa voix) restent magique. Les sourires malicieux, l’espièglerie, le respect, les souvenirs, l’évidente complicité, inoxydable au bout de 53ans. Ensemble pour toujours. Même si il fut de courte durée, même si il n’a pas duré, on sent que l’amour a toujours duré, prêt à attendre son retour, caché dans les souvenirs d’une mémoire capricieuse, qui n’en fait qu’à sa tête. Il faut rassembler les souvenirs, garder les meilleurs, les assembler, se souvenir, profiter, s’aimer. Les images du passé s’invitent dans le récit, les symboles, tout concourt à entretenir une nostalgie, mais aussi à regarder devant soi. Les souvenirs qui reviennent par brides, qui s’entrechoquent, pour les personnages, et les spectateurs, avec une extrême simplicité, de manière assez fluide, tout ça rend le film assez touchant.
Un homme et une femme n’est pas le seul film à se mêler au montage des
Plus belles… le court métrage sur la traversée folle et à pleine vitesse au cœur de Paris s’invite judicieusement au récit.
Avec une tendresse évidente pour ses acteurs, ses personnages, Lelouch revient à l’essentiel, et permet d’apporter un deuxième chapitre bien plus satisfaisant.
Un film beau, émouvant, optimiste.