Claude Lelouch

[Grimmy]

Tourné entièrement avec un IPhone (comme Soderbergh) et sorti directement sur Canal...

[Supfiction]

Tiens j'ai vu son dernier là "La vertus des je ne sais plus quoi" : bon sang que c'est nul ! Nul, nul ,nul ! Les comédiens, appelons les ainsi c'est plus simple, sont tous affligeants, en totale roue libre avec rien à faire. Mention spéciale au duo de flics Agnès Soral/Philippe Lelouche qui nous livrent là une bonne idée de ce que c'est que des comédiens livrés à eux même. Et la musique, la troupe de danseurs chanteurs omniprésents semblant échappés d'une émission de Pascal Sevran, ouille ouille ouille...

J’ai eu très peur au début car c’est un Lelouch chorale mais je dois dire que la vivacité de la mise en scène a fini par me convaincre. Mariane Denicourt est très bien. En outre, Lelouch est le seul à avoir réussi à canaliser Stéphane De Groodt et le rendre intéressant (et pas fatiguant).
Un Lelouch sympa au final mais à recommander qu’aux fans de Lelouch.

Au passage :
Long interview passionnant de Claude Lelouch le 18 juin 2020 :
https://www.cnews.fr/emission/2020-06-1 ... 020-969437

[Phnom&Penh]

Un grand Lelouch.

Très content qu'il t'ait plus. Il avait promis à Jean-Louis Trintignant, qui n'était pas très enthousiaste à l'idée d'en faire un troisième, "il ne couterât pas cher, et je te promets, si je me vautre, il ne passera pas en salle". Bon, la promesse de Lelouch de ne pas passer en salle des films où il se vautre...
Mais je trouve vraiment ce film très beau et à l'image de sa vie, très romantique et très osé. La fait qu'il ait collé dedans son court-métrage dans Paris..A 83 ans, il a au moins de la vitalité, et pour son talent, malgré des trucs bizarres, dans ses 49 films, il y a du "qui restera dans la mémoire du cinéma". Et ce n'est pas donné à tout le monde, surtout quand on a eu bien du mal à débuter. Mais du mal à débuter, et Cannes...Sacré Lelouch! Sa vie est un très beau film.

[Boubakar]

Un Autre Homme, Une Autre Chance. "Un Western mais avant tout un film de Lelouch" déclame la jaquette. Ça fait effectivement bizarre de voir Lelouch s’attaquer au genre. Logiquement, on s’écarte quelque peu des conventions et il y aurait de quoi avoir peur vis-à-vis des penchants pédants du cinéaste. L’ouverture contemporaine nous montre un photographe mettant en boîte une publicité stupide et maugréant que ça n’a rien à voir avec l’Ouest véritable. Une pose qui revendique une approche "moi je fais dans l’authentique". Cette volonté sera régulièrement relancée par la profession de photographe des personnages principaux, ceux-ci mettant un point d’honneur à immortaliser des instants de vérité. Néanmoins, le film reste bien plus attachant que crispant. Lelouch revient ainsi à la définition fondamental de la conquête de l’Ouest en s’attardant sur le processus d’immigration et la quête d’une vie meilleure dans un territoire encore vierge, le tout emballé dans son lot d’espoirs et de désillusions. Suivant deux trajectoires différentes (un couple français fuyant la guerre et un américain quittant son foyer avec son fils suite au meurtre de sa femme), le film n’est pas vraiment une étude approfondit du sujet mais il arrive plutôt habilement à en saisir l’amplitude et les émotions qui le gouvernent. Cette qualité est tout particulièrement nourrie par les dispositifs de mise en scène. Lelouch use avec zèle du plan-séquence et il arrive par là à faire ressentir le contexte dans lequel évoluent les personnages. Cette mise en contexte étirée dans le temps permet de percevoir constamment ce qui motive les personnages dans leurs choix et de partager ainsi leurs motivations. Il y a une magnification du parcours des personnages qui à mes yeux excusent une bonne part des écueils de l’écriture. Le film en comporte pourtant un gros. Si la narration est intégralement conçue en prévision d’une romance induit dans le titre, celle-ci est assez faiblarde et offre les scènes les plus faibles de tout le long-métrage (Geneviève Bujold qui fait découvrir à James Caan les bienfaits de la ratatouille ). Reste quand même un sentiment global très positif, également alimenté par son attachant casting franco-américain (Caan dévore son rôle et semble y prendre énormément de plaisir) accompagné de quelques tronches (Vincent Schiavelli, Michael Berryman… oui Berryman dans un film de Lelouch ).

J'ai globalement le même ressenti que toi ; c'est une version western de Un homme et une femme, où les scènes entre Geneviève Bujold et James Caan sont troublantes de naturel. Et là où je ne suis pas d'accord avec toi, c'est dans la scène de la ratatouille, celle du chapeau ou quand elle essaie de lui apprendre le français que je trouve ces moments très beaux. D'ailleurs, je suis surpris d'avoir aussi peu entendu la musique de Francis Lai.
Un Autre Homme, Une Autre Chance est assez méconnu dans la filmo de Claude Lelouch, mais il vaut le coup d'oeil, ne serait-ce que pour voir un réalisateur français se coltiner à un genre américain en soi.

Jeremy, tu as déjà vu ce film ?

[Supfiction]

Un Autre Homme, Une Autre Chance. "Un Western mais avant tout un film de Lelouch" déclame la jaquette. Ça fait effectivement bizarre de voir Lelouch s’attaquer au genre. Logiquement, on s’écarte quelque peu des conventions et il y aurait de quoi avoir peur vis-à-vis des penchants pédants du cinéaste. L’ouverture contemporaine nous montre un photographe mettant en boîte une publicité stupide et maugréant que ça n’a rien à voir avec l’Ouest véritable. Une pose qui revendique une approche "moi je fais dans l’authentique". Cette volonté sera régulièrement relancée par la profession de photographe des personnages principaux, ceux-ci mettant un point d’honneur à immortaliser des instants de vérité. Néanmoins, le film reste bien plus attachant que crispant. Lelouch revient ainsi à la définition fondamental de la conquête de l’Ouest en s’attardant sur le processus d’immigration et la quête d’une vie meilleure dans un territoire encore vierge, le tout emballé dans son lot d’espoirs et de désillusions. Suivant deux trajectoires différentes (un couple français fuyant la guerre et un américain quittant son foyer avec son fils suite au meurtre de sa femme), le film n’est pas vraiment une étude approfondit du sujet mais il arrive plutôt habilement à en saisir l’amplitude et les émotions qui le gouvernent. Cette qualité est tout particulièrement nourrie par les dispositifs de mise en scène. Lelouch use avec zèle du plan-séquence et il arrive par là à faire ressentir le contexte dans lequel évoluent les personnages. Cette mise en contexte étirée dans le temps permet de percevoir constamment ce qui motive les personnages dans leurs choix et de partager ainsi leurs motivations. Il y a une magnification du parcours des personnages qui à mes yeux excusent une bonne part des écueils de l’écriture. Le film en comporte pourtant un gros. Si la narration est intégralement conçue en prévision d’une romance induit dans le titre, celle-ci est assez faiblarde et offre les scènes les plus faibles de tout le long-métrage (Geneviève Bujold qui fait découvrir à James Caan les bienfaits de la ratatouille ). Reste quand même un sentiment global très positif, également alimenté par son attachant casting franco-américain (Caan dévore son rôle et semble y prendre énormément de plaisir) accompagné de quelques tronches (Vincent Schiavelli, Michael Berryman… oui Berryman dans un film de Lelouch ).

J'ai globalement le même ressenti que toi ; c'est une version western de Un homme et une femme, où les scènes entre Geneviève Bujold et James Caan sont troublantes de naturel. Et là où je ne suis pas d'accord avec toi, c'est dans la scène de la ratatouille, celle du chapeau ou quand elle essaie de lui apprendre le français que je trouve ces moments très beaux. D'ailleurs, je suis surpris d'avoir aussi peu entendu la musique de Francis Lai.
Un Autre Homme, Une Autre Chance est assez méconnu dans la filmo de Claude Lelouch, mais il vaut le coup d'oeil, ne serait-ce que pour voir un réalisateur français se coltiner à un genre américain en soi.

Un film agréable mais un peu monocorde et finalement sans surprise alors que le sujet était excitant et très peu traité (le blocus de Paris de 1871 et l’émigration française vers l’Ouest américain). Malheureusement, il ne donne lieu qu’à peu de scènes mémorables hormis la course de chevaux (qui fait penser à celle mis en scène plus tard par Ron Howard pour Horizons lointains) malgré de beaux moments et comme souvent quelques clins d’œil (Geneviève Bujold envoyant un télégramme de félicitations pour la course à James Caan comme Anouk Aimée dans Un homme et une femme). C’est triste à dire mais le film sonne immédiatement moins faux (ou plus vrai) dès que Francis Huster disparaît. Plus le film avance et plus Lelouch semble prendre pleinement possession des décors et de l’Ouest. Sinon je ne vois pas Non plus quel est le problème avec la scène de la ratatouille. Le couple Bujold-Caan fonctionne bien mais est peut-être trop sage et aux ordres de Lelouch qui espère toujours que la vie vienne s’insérer dans le tournage. A l’instar du Magical Mistery Tour des Beatles, tout est en place et le talent est là mais rien ne se passe vraiment et tout ça manque d’émotion jusqu’à la scène finale étonnamment plate et par conséquent quelque peu décevante. Cela reste un film sympathique et intéressant pour son contexte historique (il me semble d’ailleurs que Lelouch retraitera ultérieurement le sujet du blocus de Paris).
Et je ne vois aucun « penchants pédants » chez Lelouch à propos (j’imagine ce qu’a voulu dire nobody smith mais je suppose qu’il s’est trompé de mot).

[Boubakar]

Tiens j'ai vu son dernier là "La vertus des je ne sais plus quoi" : bon sang que c'est nul ! Nul, nul ,nul ! Les comédiens, appelons les ainsi c'est plus simple, sont tous affligeants, en totale roue libre avec rien à faire. Mention spéciale au duo de flics Agnès Soral/Philippe Lelouche qui nous livrent là une bonne idée de ce que c'est que des comédiens livrés à eux même. Et la musique, la troupe de danseurs chanteurs omniprésents semblant échappés d'une émission de Pascal Sevran, ouille ouille ouille...

Je te rejoins aussi sur le résultat, que j'ai trouvé consternant, et à la différence de Soderbergh, Lelouch ne sait pas encore maitriser la mise en scène avec un Iphone si j'en juge les multiples moments où l'image décroche (en particulier durant l'attentat). Quant aux acteurs, à part Denicourt, ils sont tous mauvais.
J'espère bien que ça ne soit pas son dernier film, car Les plus belles années d'une vie aurait fait une bonne conclusion à son œuvre.

[odelay]

Voilà une photo prise sur le tournage du dernier Lelouch.
Rien ne vous fait dire ?

Rien?





Apparemment c'était juste une visite.

[Boubakar]

Si, il y a deux personnes assises sur une tombe.

[odelay]

Voilà! Et Dalle qui fait un fait un signe de djeuz ringard avec ses doigts

[Supfiction]

On va encore passer pour de gros cochons de français.

[odelay]

Tu penses bien que ça s'est excité aux USA...

[Supfiction]

Spoiler (cliquez pour afficher)

Et voilà encore un topic contaminé.. ça va râler.

Dalle qui fait un fait un signe de djeuz ringard avec ses doigts

Je pense qu’elle sait très bien ce qui va se passer et que la photo va faire un carton sur les réseaux. D’ailleurs c’est elle-même qui balance (son porc).
Les deux autres sont probablement plus inconscients.
Par contre on est sûr qu’il s’agit d’une simple visite de courtoisie ? Connaissant Lelouch..

[odelay]

C’est la version officielle mais c’est vrai qu’on a du mal à mettre en relation Spacey avec Lelouch ou les autres acteurs, on aurait compris si ça avait été James Caan, Jim Jarmush ou William Hurt par exemple, mais là... Après, Lelouch a toujours eu un côté rebelle même si ce n’est pas de la même manière qu’un Pialat ou Ferrara, donc tout est possible.

[Supfiction]

Lelouch aime les caractères forts et iconoclastes. Il admirait probablement l’acteur.
Et il n’est jamais contre un bon coup médiatique.

[odelay]

Oui si Spacey joue dans le film, mais sinon pourquoi rendrait il juste une visite sur le tournage d’un Lelouch surtout à des milliers de km des usa?