Le Cinéma espagnol

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Profondo Rosso
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Re: Le Cinéma espagnol

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Amants de Vicente Aranda (1991)

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Madrid, années 1950. Paco, un jeune provincial qui vient d'achever son service militaire, cherche du travail afin d'assurer un avenir au couple qu'il compte former avec sa fiancée, Trini. Il loue une chambre chez Luisa, avec laquelle il découvre la passion physique. Partagé entre les deux femmes, Paco perd pied. L'issue de ce triangle amoureux sera tragique et sordide.

Amants est le film le plus célèbre de Vicente Aranda, dans la continuité de sa filmographie des années 80. Après des débuts plus commerciaux où il s'oriente vers le cinéma fantastique au début des 70's, Vicente Aranda se fait connaître par ses brûlots politiques et sociaux où il aborde des sujets audacieux comme la transidentité dans Cambio de sexo (1977). Dans les années 80, il va développer cette approche engagée signant des adaptations prestigieuses de romans espagnols contemporain comme La muchacha de las bragas de oro (1980) et Si te dicen que cai (1989) d'après Juan Marsé, Asesinato en el Comité central (1982) d’après Manuel Vázquez Montalbán ou encore Tiempo de silencio adapté de Luis Martín Santos. Amants s'inscrit dans ce sillage puisque même si pas adapté d'un roman, il se situe dans la période Franquiste et transpose un fait divers de 1948 resté fameux en Espagne et appelé "El crimen de la canal".

Au premier abord malgré le contexte socio-historique semble seulement constituer un arrière-plan sans influer sur le destin des protagonistes. Paco (Jorge Sanz) jeune homme venant de finir son service militaire est fiancée à la belle Trini (Maribel Verdu) et se met en quête d'un emploi afin d'assurer leur futur ménage. Trini est domestique chez l'ancien commandant (Enrique Cerro) de Paco tandis que ce dernier en attendant de trouver un emploi va louer une chambre chez Luisa (Victoria Abril actrice fétiche de Vicente Aranda)) une jolie veuve. Dès le départ, les injonctions de vie s’imposent à Paco et Trini. Le commandant ayant obtenu son grade grâce au prestige de sa famille enjoint ainsi Paco à se plier aux vertus du travail afin d'être un homme, un vrai. Paco et Trini ne peuvent vivre ensemble à la fois pour cette notion patriarcale d'homme devant subvenir aux besoins de sa famille (alors que Trini dispose d'importantes économies qui pourraient leur permettre de démarrer leur ménage) mais aussi religieuse avec le poids du catholicisme les obligeant à attendre le mariage. Leur relation en reste à une tendresse presque adolescente mais dès que Paco se montre un semblant plus entreprenant, il est repoussé par une Trini effarouchée. Paco ne parvient pas à s'inscrire dans ce conformisme qui s'impose à lui et perd rapidement tous les laborieux emplois où il est engagé, et se dérober ainsi à la contrainte d'un métier non désiré retarde également les responsabilités d'un mariage pour lequel il n'est pas prêt. La liberté, il va la trouva dans les bras de sa logeuse Luisa qui ne l'entretient et ne lui demande rien si ce n'est de l'aimer fougueusement dans la promiscuité de l'appartement. Cette liaison constitue ainsi une libération morale, sociale et sensuelle (et une autre opposition entre la travailleuse Trini et Luisa vivant dans l'illégalité) que Vicente Aranda filme avec un érotisme torride.

Il parvient parfaitement à retranscrire le sentiment de libération, de lâché prise au propre comme au figuré qui se ressent dans les jeux amoureux des amants. Le drame va naître des carcans sociaux dépeint plus haut, qui empêchent tout choix définitif au sein de ce triangle amoureux. Paco déchiré entre l'affection, la respectabilité que représente sa relation avec Trini et les voluptés de sa liaison avec Luisa, ne se décidera jamais vraiment pour l'une ou l'autre. Trini voit en Paco son premier et seul amour et le poursuivra de façon quasi obsessionnelle malgré son infidélité évidente, au point de finalement se donner prématurément à lui (initiée par sa patronne bourgeoise pour souligner l'hypocrisie des apparences respectables) mais sans l'extase et l'expérience que propose Luisa - Aranda travaille d'ailleurs un mimétisme formel contrarié lorsque Paco passe d'un lit à l'autre entre les deux. Cette dernière apparaît faussement détachée mais cache difficilement son affliction dès que son jeune amant s'éloigne un tant soit peu d'elle, et le "puni" en l'entraînant dans de nouvelles étreintes frénétiques.

Un des aspects captivant du film est que Aranda déleste, malgré le sujet s'y prêtant, le récit de toute envolée romantique, de toute imagerie romanesque. L'ensemble est froid, clinique notamment à travers la photo hivernale de José Luis Alcaine et l'obsédante ritournelle musicale de José Nieto. Les personnages luttent contre leurs sentiments, leur désir, mais avant tout face à leur peur de défier les codes du monde qui les entoure. Quand ils penseront y parvenir, ce sera pour courir vers une autodestruction tragique le temps d'un dernier quart d'heure assez suffocant de noirceur dont le faux "happy-end" est vite étouffé par un panneau nous indiquant l'issue réelle de ce fait divers. Une œuvre puissante qui sera largement célébrée avec les Goya du meilleur film et meilleur réalisateur pour Vicente Aranda, et l'Ours d'Argent de la meilleure actrice à Berlin pour Victoria Abril - mais ses deux partenaires sont tout aussi excellents. 5/6
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Re: Le Cinéma espagnol

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Tras el cristal de Agustí Villaronga (1987)

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Un ancien tortionnaire nazi obsédé par les jeunes garçons est rongé par ce sentiment coupable et se jette dans le vide du haut d'un toit. Quelques années plus tard, alors qu'il est réduit à vivre attaché à un appareil respiratoire, une de ses victimes apparaît dans l'habit d'un infirmier...

Premier film d'Agustí Villaronga, Tras el cristal est une des œuvres les plus troubles du cinéma espagnol postfranquiste, qui interroge sur la contamination et la porosité du mal. Nous allons plonger dans un récit oppressant où Klaus (Günter Meisner) un ancien tortionnaire nazi aux penchants pédophiles va se trouver confronter à une de ses victimes passées en la personne du jeune Angelo (David Sust). Klaus a trouvé refuge en Espagne après-guerre où il a épousé Griselda (Marisa Paredès) et avec laquelle il a eu une fille Rena (Gisèle Echevarría). Il n'a cependant pas repoussé ses anciennes pulsions et y cède ponctuellement comme nous le montrera une éprouvante scène d'ouverture où il torture un jeune garçon. Déchiré entre ses démons et sa vie en apparence rangée, il tente de se suicider et va ainsi se trouver coincé dans une sorte de caisson à oxygène qui le maintient en vie. C'est dans cette situation de faiblesse que va ressurgir Angelo en se faisant passer pour un infirmier.

Le film est un quasi-huis-clos se déroulant dans une villa que Agustí Villaronga transforme en mausolée mortifère à travers la photo glaciale de Jaume Peracaula. Ce décor prend également des allures gothiques par certains éléments de décor comme l'appareil respiratoire de Klaus aux airs de machine de Frankenstein, ainsi que tout le travail sur les cadrages, les jeux d'ombres. L'ancien agresseur et sa victime se reconnaissent rapidement et les rôles vont progressivement s'inverser de manière trouble. Désireux de rendre la pareille à Klaus, Angelo tombe sur ses journaux secrets où il s'épanche longuement par écrits sur ses fantasmes interdits, le désir et le plaisir qu'il prend à distiller la peur et à infliger la souffrance à ses victimes. Angelo fasciné par ce qu'il lit va tout d'abord reprendre ces préceptes par vengeance, puis par plaisir, comme infecté à son tour par cette monstruosité humaine. L'ambiance est malsaine et assez suffocante, Villaronga reste certes suggestif pour les écarts les plus horribles mais les situations sont bien là et déploient un malaise de tous les instants. Villaronga alterne approche glaciale et clinique, volonté d'éprouver la tolérance de son spectateur lors de vrais moments chocs et parfois une forme de poésie morbide et insaisissable. Le réalisateur trouve en partie son inspiration dans la figure de Gilles de Rais et plus précisément La Tragédie de Gilles de Rais de Georges Bataille. Les acteurs sont exceptionnels pour traduire justement ce frisson sordide à donner et observer la souffrance chez l'autre. La scène d'ouverture où Günter Meisner baigne entre délectation et repentir est assez stupéfiante, tout en conférant au mal un visage à la menace volontairement trop évidente. Angelo, par son prénom, ses traits juvéniles et sa beauté étrange plonge lui de plain-pied et sans remord dans cette soumission au mal et tout au long du récit on sent que cette maladie semble prête à se propager à travers la complicité qu'il entretient avec Rena, la toute jeune fille de Klaus. Tout cela nous emmène vers des territoires interdits, entre homo-érotisme, questionnement sur les liens et l'héritage entre le nazisme et le franquisme.

Par son rythme lancinant, sa noirceur froide et ses excès, Tras el cristal est un objet singulier et à ne pas mettre devant tous les yeux. Ce sera en tout cas un vrai triomphe critique qui lancera la carrière du réalisateur qui signera d'autres opus majeurs par la suite comme son El niño de la luna qui fera sensation deux ans plus tard, ou le plus récent Pain noir (2010). 4,5/6
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Profondo Rosso
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Re: Le Cinéma espagnol

Message par Profondo Rosso »

Libertarias de Vicente Aranda (1996)

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En 1936, le déclenchement de la guerre civile espagnole oblige Maria, une bonne soeur, à quitter son couvent. Elle trouve refuge dans un bordel, où elle fait connaissance avec un groupe de femmes anarchistes qui luttent contre le régime franquiste, mais aussi, plus généralement contre l'ordre établi.

Vicente Aranda signe une magnifique fresque sur la guerre civile espagnole sous un angle original, celui des femmes. Le récit s'ouvre sur les prémices agités et nourris d'espoir du conflit où plusieurs destins vont se croiser. En cette ère de remise en question de toutes les institutions ayant directement ou implicitement contribué à l'oppression des démunis, l'église est une des cibles privilégiées. Maria (Ariadna Gil), jeune nonne n'ayant connu que le couvent est contrainte à la fuite et évite le pire en échouant dans une maison close dont elle est sauvée par un groupe de femmes anarchistes. Elle va se lier d'amitié avec les meneuses Pilar (Ana Belén) et Floren (Victoria Abril) qui vont élargir son horizon. Aranda évoque là le Mujeres Libres, organisation féministe libertaire créée dans par les premières figures féministes espagnoles et qui prit une part active dans la Guerre civile contre Franco. Tout au long du film, le groupe incarne un idéal social et paritaire qui va se confronter dans leur camp comme dans celui de l'adversaire franquiste aux écueils machistes du supposé "ancien monde".

On se familiarise à cette idéologie, à ces protagonistes à travers le regard innocent de Maria. La jeune femme est la fois brusquée par le mépris fait de la religion qui fut toute sa vie, mais aussi intriguée et éveillée par la liberté qui s'offre à elle. Aranda montre sans jugement sa crispation face à la destruction des icônes religieuses, expose crûment la violence "nécessaire" du mouvement avec les exécutions sommaires de prêtres, illustrant une violence primaire et revancharde toute masculine au sein de cette révolution. A l'inverse la sororité, l'entraide et l'utopie socio-politique règne dans le groupe notamment par la caractérisation attachante et fantasque des meneuses. Ana Belen, Victoria Abril et Laura Mañá forment un trio charismatique et touchant qui amène leur vision du monde sur un terrain humaniste bienveillant autant que politique. Un des grands moments du film intervient dès le début lors du sauvetage de Maria dans la maison close, lorsque Aura déclame une tirade pleine d'emphase aux prostituées pour leur expliquer que cette société où est exploité le corps des femmes n'a plus lieu d'être. La scène prend initialement un tour comique avec les prostituées ne comprenant pas ce charabia militant, avant qu’Aura prenne une métaphore crue qui leur parle et leur fait endosser la cause.

La cohabitation et la relation homme/femme sur un pied d'égalité occupe également une longue séquence de siège dans les tranchées où le quotidien tout comme la réalité du front concerne tout le monde sans exception. C'est dans ces moments de vie ordinaires que Aranda fait exister, s'incarner le message par des protagonistes plutôt que le discours. Maria a ainsi assimilé les ouvrages politiques qu'on lui a soumis mais c'est réellement cette vie commune qui va affiner sa vision. Cela occasionne d'ailleurs une scène comique où les belligérants s'invectivent par mégaphone interposés et lorsque Maria s'empare du micro pour naïvement lancer une harangue politique se fait copieusement insulter. Le spectateur sait pourtant bien malheureusement l'issue du conflit et la nature éphémère de cette communauté, et l'ombre de la tyrannie franquiste à venir plane sur le récit, notamment une scène comico-mystique annonçant les heures sombres à venir. Une des audaces du film est d'écarter toute velléité romantique à laquelle on soumet trop systématiquement les femmes. La bagatelle pour le simple plaisir charnel vaut autant pour elles que pour les hommes, et Maria malgré un certain éveil amoureux ne quittera jamais ses compagnes pour cela. La tournure du conflit s'annonce presque lorsque les réflexes machistes rattrapent le camp du bien, ramenant une rigueur militaire qui exclut les femmes du front pour les réduire aux tâches domestiques. La conclusion est incroyablement cruelle et brutale en contrepoint de la parenthèse enchantée à laquelle on a assisté, faisant du film une forme de paradis perdu. 5/6

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cinéfile
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Re: Le Cinéma espagnol

Message par cinéfile »

Profondo Rosso a écrit : 25 oct. 22, 20:37Vicente Aranda
En parlant d'Aranda, double actualité à venir en ressortie :

- Karma Films "ressort" Cambio de Sexo (jamais sorti en France, rôle qui révéla V. Abril en Espagne) en salles le 23/11, en principe suivi d'une sortie sur disque dans la foulée comme ils font d'habitude

- Sortie BR de A Coups de Crosse (Fanny Pelopaja) chez LCQF pour décembre, déjà annoncé sur le fil de l'éditeur
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Re: Le Cinéma espagnol

Message par Profondo Rosso »

cinéfile a écrit : 26 oct. 22, 16:42
Profondo Rosso a écrit : 25 oct. 22, 20:37Vicente Aranda
En parlant d'Aranda, double actualité à venir en ressortie :

- Karma Films "ressort" Cambio de Sexo (jamais sorti en France, rôle qui révéla V. Abril en Espagne) en salles le 23/11, en principe suivi d'une sortie sur disque dans la foulée comme ils font d'habitude

- Sortie BR de A Coups de Crosse (Fanny Pelopaja) chez LCQF pour décembre, déjà annoncé sur le fil de l'éditeur
Ah je ne savais pas pour Cambio de sexo bonne nouvelle ça je cherchais à le voir depuis un bon moment !
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Re: Le Cinéma espagnol

Message par hoplahop »

Profondo Rosso a écrit : 3 juin 22, 00:53un ancien tortionnaire nazi aux penchants pédophiles
Un mec sympa :D

C'est curieux. Chaque fois qu'il y a un nazi ou un fasciste dans un film, il faut toujours qu'il soit pédophile ou adorateur de Satan. Celui là dans le genre n'était pas mal non plus :
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Ce film je l'ai vu il y a longtemps mais j'avais trouvé ça quand même un peu tordu. Dans le genre je préfère encore Haneke qui me parait un peu plus subtil. Faudrait que je le revois mais je suis pas sûr d'en avoir envie.

Il y a un film espagnol que j'avais vu une fois dans un festival, c'est Les Aîles de Papillon de Juanma Bajo Ulloa. C'est un drame familial. Il passe pas souvent à la télé celui-là non plus
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Re: Le Cinéma espagnol

Message par HollywoodClassic »

Private Joke, pour ceux qui ont vu la bataille des Ardennes avec Robert Shaw :

Plus fort !!!!!
:lol:


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Re: Le Cinéma espagnol

Message par hoplahop »

Ah et lui il est pas beau aussi ?

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Re: Le Cinéma espagnol

Message par Tina Quintero »

Je signale ici la sortie le mois dernier par A Contracorriente d'un coffret visiblement soigné consacré aux films de Fernando Fernán Gómez (volume 1), avec beaux masters et suppléments. Malheureusement pas de sous-titres. :cry:
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Jack Carter
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Re: Le Cinéma espagnol

Message par Jack Carter »

Le Festival Ecrans Mixtes, à Lyon, proposera courant mars un focus Movida

films programmés

CAMBIO DE SEXO (JE VEUX ÊTRE FEMME) - Vicente Aranda - 1977
LOS PLACERES OCULTOS - Eloy de la Iglesia - 1977
EL DIPUTADO – Eloy de la Iglesia - 1978
OCAÑA, PORTRAIT PAR INTERMITENCE - Ventura Pons - 1978
PEPI, LUCI, BOM ET AUTRES FILLES DU QUARTIER - Almódovar - 1980
DANS LES TÉNÈBRES - Pedro Almódovar - 1983

un avis sur les EDLI ? cinefile ?
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Tina Quintero
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Re: Le Cinéma espagnol

Message par Tina Quintero »

Jack Carter a écrit : 18 janv. 23, 19:40 OCAÑA, PORTRAIT PAR INTERMITENCE - Ventura Pons - 1978
Documentaire aussi saisissant qu'émouvant sur une icône queer de Barcelone.
Les drag queens actuelles qui se croient révolutionnaires peuvent aller se rhabiller.
Il existe un DVD avec sous-titres français.

En tout cas un programme vraiment sympa pour les Lyonnais, je suis juste surprise de l'absence d'Arrebato.
Dernière modification par Tina Quintero le 18 janv. 23, 20:52, modifié 1 fois.
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cinéfile
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Re: Le Cinéma espagnol

Message par cinéfile »

Jack Carter a écrit : 18 janv. 23, 19:40 Le Festival Ecrans Mixtes, à Lyon, proposera courant mars un focus Movida

films programmés

CAMBIO DE SEXO (JE VEUX ÊTRE FEMME) - Vicente Aranda - 1977
LOS PLACERES OCULTOS - Eloy de la Iglesia - 1977
EL DIPUTADO – Eloy de la Iglesia - 1978
OCAÑA, PORTRAIT PAR INTERMITENCE - Ventura Pons - 1978
PEPI, LUCI, BOM ET AUTRES FILLES DU QUARTIER - Almódovar - 1980
DANS LES TÉNÈBRES - Pedro Almódovar - 1983

un avis sur les EDLI ? cinefile ?
Ah oui, j'avais vu passé l'info !

El Diputado est un très grand film. Sans doute le meilleur EDLI de la période de la Transición (1975-1982). Un peu ce que La Semana del asesino était pour la période précédente. C'est un thriller/mélodrame politique puissant, acéré, au vitriol, qui pousse les potards assez loin (comme souvent avec De La Iglesia) et vraiment dans le pouls de l'époque dans son commentaire politique ultra culottée. A ne pas manquer selon moi !

Pas encore vu Los Placeres ocultos, mais c'est surement intéressant à voir en complément de El Diputado (avec lequel il partage a priori quelques éléments de l'intrigue et qui annoncent d'ailleurs la période quinqui). Je l'imagine un peu inférieur à ce dernier, mais si j'avais été lyonnais, je me serais précipité en courant.
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Re: Le Cinéma espagnol

Message par cinéfile »

Tina Quintero a écrit : 17 janv. 23, 22:52 Image
C'est à l'air très bien ça. Je suppose que ce sont les 100 ans de la naissance de FF Gomez en 2021 qui sont plus ou moins à l'origine du coffret. J'ai d'énormes lacunes sur sa filmographie, alors pourquoi pas. J'attendrai peut-être de connaitre la composition des autres volumes.
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Re: Le Cinéma espagnol

Message par Jack Carter »

cinéfile a écrit : 18 janv. 23, 20:51
Jack Carter a écrit : 18 janv. 23, 19:40 Le Festival Ecrans Mixtes, à Lyon, proposera courant mars un focus Movida

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OCAÑA, PORTRAIT PAR INTERMITENCE - Ventura Pons - 1978
PEPI, LUCI, BOM ET AUTRES FILLES DU QUARTIER - Almódovar - 1980
DANS LES TÉNÈBRES - Pedro Almódovar - 1983

un avis sur les EDLI ? cinefile ?
Ah oui, j'avais vu passé l'info !

El Diputado est un très grand film. Sans doute le meilleur EDLI de la période de la Transición (1975-1982). Un peu ce que La Semana del asesino était pour la période précédente. C'est un thriller/mélodrame politique puissant, acéré, au vitriol, qui pousse les potards assez loin (comme souvent avec De La Iglesia) et vraiment dans le pouls de l'époque dans son commentaire politique ultra culottée. A ne pas manquer selon moi !

Pas encore vu Los Placeres ocultos, mais c'est surement intéressant à voir en complément de El Diputado (avec lequel il partage a priori quelques éléments de l'intrigue et qui annoncent d'ailleurs la période quinqui). Je l'imagine un peu inférieur à ce dernier, mais si j'avais été lyonnais, je me serais précipité en courant.
Tout dependra des dates et horaires où ils passeront, si je ne bosse pas, je me ferai les deux :wink: (merci pour ton avis)
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Re: Le Cinéma espagnol

Message par Jack Carter »

cinéfile a écrit : 18 janv. 23, 20:51
Jack Carter a écrit : 18 janv. 23, 19:40 Le Festival Ecrans Mixtes, à Lyon, proposera courant mars un focus Movida

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un avis sur les EDLI ? cinefile ?
Ah oui, j'avais vu passé l'info !

El Diputado est un très grand film. Sans doute le meilleur EDLI de la période de la Transición (1975-1982). Un peu ce que La Semana del asesino était pour la période précédente. C'est un thriller/mélodrame politique puissant, acéré, au vitriol, qui pousse les potards assez loin (comme souvent avec De La Iglesia) et vraiment dans le pouls de l'époque dans son commentaire politique ultra culottée. A ne pas manquer selon moi !

Pas encore vu Los Placeres ocultos, mais c'est surement intéressant à voir en complément de El Diputado (avec lequel il partage a priori quelques éléments de l'intrigue et qui annoncent d'ailleurs la période quinqui). Je l'imagine un peu inférieur à ce dernier, mais si j'avais été lyonnais, je me serais précipité en courant.
Merci pour le conseil, deux tres bons films, voire excellent pour El Deputado 8)
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