dans lequel l'auteur cite abondamment le film, que j'ai eu envie de le revoir.
Il ne fait pas de doute pour moi que The Thing est le chef d'oeuvre de son réalisateur et une référence du genre. Les 20 pages de ce topic confirme l'importance du film pour la communauté cinéphile. La maitrise technique et narrative de Carpenter impressionne de bout en bout. L'ambition et la cohérence du projet aussi. Et d'une manière que l'on ne retrouvera plus ensuite, en partie à cause de l'échec public du film en son temps, qui empêcha le réalisateur de retrouver une pareille liberté artistique et financière.
Dès l'ouverture, splendide évocation du cadre neigeux et isolé (avec une musique qui s'apparente à une pulsation organique), le film nous happe et expose ses enjeux.
Belle efficacité dans le caractérisation des personnages également (l'individualiste et nihiliste MacReady qui noie son ordinateur après avoir perdu sa partie d'échecs lol).
Le métrage est d'ailleurs relativement court : 95 min hors générique.
Comme déjà évoqué par d'autres dans les pages précédentes, chaque révision augmente un peu plus le sentiment d'angoisse et de peur. Une fois familier de l'intrigue, on peut d'autant mieux se laisser emporter par l'atmosphère paranoiaque, l'angoisse diffuse instaurée par cette "chose" que l'on peux jamais vraiment appréhender, et surtout, l'isolement psychologique de chacun des protagonistes qui ne peut se fier à rien ni personne. Quel vertige pour le spectateur !
Sur ces aspects, l'essai d'Eric Dufour s'avère très stimulant. Notamment au sujet (devenu très tarte à la crême) du "montrer vs suggérer", dont le film a semblé pâtir à sa sortie (Cf le passage dans 50 ans... de Tavernier/Coursodon).
Un très grand film.
