Je n'aime pas trop Dark Star mais bon je suis quand même d'accord avec çaColqhoun a écrit :Tout est dit.Père Jules a écrit :Tout Carpenter jusqu'à Vampires est génial.
Les autres ont tort.
The Thing (John Carpenter - 1982)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- hellrick
- David O. Selznick
- Messages : 13823
- Inscription : 14 mai 08, 16:24
- Liste DVD
- Localisation : Sweet Transylvania, Galaxie Transexuelle
- Contact :
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
- Colqhoun
- Qui a tué flanby ?
- Messages : 33435
- Inscription : 9 oct. 03, 21:39
- Localisation : Helvetica
- Contact :
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Moi je suis pas très fan de son Elvis, ça sent trop le formatage télé un peu sage.
Mais y a Kurt Russell. Du coup ça doit quand même être vu.
Mais y a Kurt Russell. Du coup ça doit quand même être vu.
"Give me all the bacon and eggs you have."
-
- Assistant opérateur
- Messages : 2911
- Inscription : 26 avr. 08, 23:24
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Je sais combien il est apprécié ici, mais je n'aime pas du tout "L'antre de la folie", et ai un avis mitigé sur "Jack Burton".hellrick a écrit :Je n'aime pas trop Dark Star mais bon je suis quand même d'accord avec çaColqhoun a écrit : Tout est dit.
Les autres ont tort.
-
- Réalisateur
- Messages : 6629
- Inscription : 8 févr. 04, 12:25
- Localisation : Hérault qui a rejoint sa gironde
- Contact :
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
http://alligatographe.blogspot.fr/2012/05/thing.html
Dans la filmographie rock'n'roll de John Carpenter, souvent rutilante et chromée, à la noirceur urbaine et métallique, cette "chose" vient vraiment d'un autre monde. Dans les blanches horizontales de cette banquise, il s'avère plus difficile de distinguer les habituels repères que le maître a su poser jusque là pour marquer son territoire d'un style tellement reconnaissable qu'aux premières mesures d'un synthétiseur ou bien avec ces délicats travellings cinémascopés, on sait de suite qu’il est aux manettes.
Quelques plans d'expositions, sans humanité visible dans la base scientifique ou dans ces superbes décors naturels, comme lors de cette virée nocturne dans la ville abandonnée aux brumes maléfiques de "Fog" où seuls quelques néons clignotants assurent un peu de vie.
Puis la cadence d'un son métallique, à la modernité artificielle, bassement matérielle et inquiétante, impose à elle seule un rythme angoissant, une respiration trop espacée pour être humaine mais bel et bien vivante, celle d'un être inconnu, de cette chose multiforme que les effets spéciaux faits mains magnifient. Je ne sais pas quels étaient les termes de la collaboration entre John Carpenter et Ennio Morricone mais la teinte musicale est avant tout carpentienne, ce qui ne laisse pas de m'étonner.
Visuellement, les maquettes sont bien plus belles et efficaces que l'imagerie 3D ; m'est avis que cela donne plus de chair, de matière, de pesanteur aux bébettes, les rend plus effrayantes. Paradoxalement, la rigidité des mouvements, la manque de fluidité des gestes qui sont effectivement bien visibles donnent beaucoup plus de caractère au spectacle formel et en crédibilise davantage l'impact. C'est vraiment étonnant comme ressenti, mais bien entendu, frêlement personnel. D'aucun pourraient arguer du contraire.
Ce qui compte, c'est le plaisir à suivre l'histoire et les personnages, or l'espèce de huis clos que Carpenter met en place dans l'espace restreint de cette base scientifique devient très vite étouffante. En réutilisant les formats paranoïaques des peurs maccarthystes, Carpenter fait appel aux mythiques films SF des années 50 et y agglomère les angoisses des années 80, nées de la crise.
Les personnages à la coolitude rock'n'roll laissent suinter un certain cynisme. Désabusés par le rêve américain, ils n'en sont pas moins des proies coriaces pour le breakfast de l'alien. Leur bon sens pratique lui donne du fil à retordre, car John Carpenter croit dur comme fer que le rock est la solution ultime. Dans le plupart de ses films, le héros rocknrollien parvient à se dépatouiller d'une situation a priori inextricable. MacReady joué par Kurt Russell ressemble beaucoup à Snake Plissken qu'il avait interprété quelques années auparavant pour le même cinéaste, même attributs individualistes, même sens pratique exacerbé de la survie en milieu hostile, avec la barbe en plus.
Ce "regard", soutenu par le solo d'une gratte furieuse et entrainante, marque le cinéma des années 80. Je suis pratiquement sûr qu'il n'y aurait pas eu de perfecto pour le terminator sans John Carpenter. Ca vous pose un monument, non?
Dans la filmographie rock'n'roll de John Carpenter, souvent rutilante et chromée, à la noirceur urbaine et métallique, cette "chose" vient vraiment d'un autre monde. Dans les blanches horizontales de cette banquise, il s'avère plus difficile de distinguer les habituels repères que le maître a su poser jusque là pour marquer son territoire d'un style tellement reconnaissable qu'aux premières mesures d'un synthétiseur ou bien avec ces délicats travellings cinémascopés, on sait de suite qu’il est aux manettes.
Quelques plans d'expositions, sans humanité visible dans la base scientifique ou dans ces superbes décors naturels, comme lors de cette virée nocturne dans la ville abandonnée aux brumes maléfiques de "Fog" où seuls quelques néons clignotants assurent un peu de vie.
Puis la cadence d'un son métallique, à la modernité artificielle, bassement matérielle et inquiétante, impose à elle seule un rythme angoissant, une respiration trop espacée pour être humaine mais bel et bien vivante, celle d'un être inconnu, de cette chose multiforme que les effets spéciaux faits mains magnifient. Je ne sais pas quels étaient les termes de la collaboration entre John Carpenter et Ennio Morricone mais la teinte musicale est avant tout carpentienne, ce qui ne laisse pas de m'étonner.
Visuellement, les maquettes sont bien plus belles et efficaces que l'imagerie 3D ; m'est avis que cela donne plus de chair, de matière, de pesanteur aux bébettes, les rend plus effrayantes. Paradoxalement, la rigidité des mouvements, la manque de fluidité des gestes qui sont effectivement bien visibles donnent beaucoup plus de caractère au spectacle formel et en crédibilise davantage l'impact. C'est vraiment étonnant comme ressenti, mais bien entendu, frêlement personnel. D'aucun pourraient arguer du contraire.
Ce qui compte, c'est le plaisir à suivre l'histoire et les personnages, or l'espèce de huis clos que Carpenter met en place dans l'espace restreint de cette base scientifique devient très vite étouffante. En réutilisant les formats paranoïaques des peurs maccarthystes, Carpenter fait appel aux mythiques films SF des années 50 et y agglomère les angoisses des années 80, nées de la crise.
Les personnages à la coolitude rock'n'roll laissent suinter un certain cynisme. Désabusés par le rêve américain, ils n'en sont pas moins des proies coriaces pour le breakfast de l'alien. Leur bon sens pratique lui donne du fil à retordre, car John Carpenter croit dur comme fer que le rock est la solution ultime. Dans le plupart de ses films, le héros rocknrollien parvient à se dépatouiller d'une situation a priori inextricable. MacReady joué par Kurt Russell ressemble beaucoup à Snake Plissken qu'il avait interprété quelques années auparavant pour le même cinéaste, même attributs individualistes, même sens pratique exacerbé de la survie en milieu hostile, avec la barbe en plus.
Ce "regard", soutenu par le solo d'une gratte furieuse et entrainante, marque le cinéma des années 80. Je suis pratiquement sûr qu'il n'y aurait pas eu de perfecto pour le terminator sans John Carpenter. Ca vous pose un monument, non?
-
- Producteur
- Messages : 9462
- Inscription : 9 mai 09, 12:14
- Localisation : Comme Mary Henry : au fond du lac
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Je viens de me le repasser (pour la jenesaiscombientième fois) mais en virant les ST pour encore mieux goûter l'image et au casque pour son exceptionnel travail sur la bande-son. Toujours aussi extra, flippant et... drôle. Russell ne cessera jamais de m'éclater quand il verse son scotch dans son ordi ou quand il sort :
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Joseph L. Mankiewicz
-
- Producteur
- Messages : 9462
- Inscription : 9 mai 09, 12:14
- Localisation : Comme Mary Henry : au fond du lac
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
C'est idiot mais je viens de voir L'hôpital (The hospital, 1971, Arthur Hiller), farce en blouses blanches qui est comme une version civile (et encore plus foutraque) de M*A*S*H. Et parmi les seconds rôles, qui voilà ? Richard A. Dysart, en chirurgien corrompu qui fait un arrêt cardiaque et finit sous les chocs d'un défibrillateur ! Silly, isn't it ?
Dysart dans le film de Hiller.
11 ans plus tard, il s'en mord encore les mains chez Carpenter.
Quelle idée de s’appeler "dies heart" aussi...
Dysart dans le film de Hiller.
11 ans plus tard, il s'en mord encore les mains chez Carpenter.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Joseph L. Mankiewicz
- AtCloseRange
- Mémé Lenchon
- Messages : 25421
- Inscription : 21 nov. 05, 00:41
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
-
- Laspalès
- Messages : 17401
- Inscription : 13 avr. 03, 11:05
- Localisation : Haute Normandie et Ile de France!
- Contact :
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Le film ressort en salles et en copie restaurée le 2 Décembre chez Splendor Films...ô joie!
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99635
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Reprise du film dès aujourd'hui grâce à Splendor Films. C'est Justin Kwedi qui nous en parle.
- moonfleet
- Décorateur
- Messages : 3618
- Inscription : 13 août 09, 21:46
- Localisation : fondue enchaînée
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
pour ce commentaire éclairant sur le contexte de sortie du film, les spectateurs d'Alien (qui date de 1979, est-ce que The Thing (1978) était programmé au même moment, no sé..) ne se sont pas reportés sur ce film, pourtant tout aussi excellent et c'est bien dommage ...
Bien vu le rapprochement avec L'Invasion des Profanateurs de Philip Kaufman (1978) !! ... que je préfère au film de Don Siegel, que je 'regarde' toujours à travers la grille " genre de politique culturelle anti-communiste made in USA " qui se faisait quand même couramment à l'époque, et cette référence plombe le ton en ce qui me concerne, le film de Kaufman a aussi un coté plus cannibalisme organique, comme The Thing d'ailleurs et c'est plus intéressant, et visuellement, et dans le propos.
Et puis: quel casting
Bien vu le rapprochement avec L'Invasion des Profanateurs de Philip Kaufman (1978) !! ... que je préfère au film de Don Siegel, que je 'regarde' toujours à travers la grille " genre de politique culturelle anti-communiste made in USA " qui se faisait quand même couramment à l'époque, et cette référence plombe le ton en ce qui me concerne, le film de Kaufman a aussi un coté plus cannibalisme organique, comme The Thing d'ailleurs et c'est plus intéressant, et visuellement, et dans le propos.
Et puis: quel casting
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Profondo Rosso
- Howard Hughes
- Messages : 18529
- Inscription : 13 avr. 06, 14:56
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Excellent les illustrations Pour le Body Snatchers version Kaufman effectivement aussi bon si ce n'est meilleur que le Siegel et puis il contient ce passage au moins aussi perturbant que les transformations de The Thing brrrr
- moonfleet
- Décorateur
- Messages : 3618
- Inscription : 13 août 09, 21:46
- Localisation : fondue enchaînée
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Je trouve aussi que la présentation de l'origine des aliens 'végétaux' lors du générique de début est très pertinente, et nous met de suite dans le bain d'une menace qui promet d'être proliférante ...comme le pollen.
L'évolution des cocons est aussi très réussie avec des palpitations vitales graphiques comme David Cronenberg a pu le faire... Donald Sutherland est grand , de taille d'accord mais pas seulement, en plus il crie très bien. Je précise le reste d'un casting de choix avec Brooke Adams, Veronica Cartwright (avant Alien), Jeff Goldblum et Leonard Nimoy, tous en grande forme
L'évolution des cocons est aussi très réussie avec des palpitations vitales graphiques comme David Cronenberg a pu le faire... Donald Sutherland est grand , de taille d'accord mais pas seulement, en plus il crie très bien. Je précise le reste d'un casting de choix avec Brooke Adams, Veronica Cartwright (avant Alien), Jeff Goldblum et Leonard Nimoy, tous en grande forme
Dernière modification par moonfleet le 7 févr. 16, 16:37, modifié 1 fois.
- harry
- Je râle donc je suis
- Messages : 2815
- Inscription : 1 févr. 06, 19:26
- Localisation : Sub-espace, en priant tout les jours pour l'arrivee de l'apocalypse Spielbergo-Lucasienne.
Re: The Thing (John Carpenter - 1982)
Un des sites de fan les plus complets sur le film et son univers etendu (nouvelle originale, comics, jeuvideo...)
http://www.outpost31.com/index2.html
http://www.outpost31.com/index2.html
- Père Jules
- Quizz à nos dépendances
- Messages : 16901
- Inscription : 30 mars 09, 20:11
- Localisation : Avec mes chats sur l'Atalante
- Watkinssien
- Etanche
- Messages : 17124
- Inscription : 6 mai 06, 12:53
- Localisation : Xanadu