The Thing (John Carpenter - 1982)
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- Alphonse Tram
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ch'tite comparaison avec le tout nouveau zone 2 16/9. Pour cela, j'ai repris les cadres utilisés par Dorian gray dans son comparatif : http://dorian.gray.free.fr/phpBB2/viewtopic.php?t=67
Cliquez sur les images
Même cadrage que le zone 1 16/9, mais l'image semble plus douce, avec moins d'accentuation artificielle des contours, et un contraste moindre.
ça me va très bien.
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- « Il y aura toujours de la souffrance humaine… mais pour moi, il est impossible de continuer avec cette richesse et cette pauvreté ». - Louis ‘Studs’ Terkel (1912-2008) -
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Re: The Thing (John Carpenter)
Une honnête série B. Mais elle ne supporte pas la comparaison avec la version de Hawks qui avait sa part de poésie.
Dernière modification par Cadichon le 5 déc. 08, 15:28, modifié 1 fois.
- Alphonse Tram
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Difficile de comparer les deux tellement les époques sont éloignées. Le hawks faisait avec les moyens de l'époque, et c'est vrai qu'il peut s'en dégager une certaine ambiance "poétique", à défaut d'une ambiance malsaine comme c'est le cas ici.
Ici il s'agit d'un pur film d'horreur bien goret. On s'en carre de la poésie Dans son genre, c'est un must.
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Re: The Thing (John Carpenter)
Alors là non je ne peux pas laisser passer une chose pareille en bon fan que je suis comment dire ,The Thing version 1982 est largement supérieure à la version de Hawks qui elle même était déjà plutôt très bonne mais la version de Carpenter est à la fois poétique,réaliste,désespérée et d'une telle virtuosité qu'elle ne fait qu'enterrer l'oeuvre d'Howard Hawks et de Christian Nyby .
Quant au parallèle avec Alien ,là je ne vois vraiment pas, comme si simplement envisager un film de science fiction horrifique avec comme toile de fond une entité extraterrestre capable de se la jouer caméléon pouvait se prévaloir d'un lien de fraternité légal avec un précédant film mettant déjà en scène un alien et qui plus un alien localisé dans l'espace.
Quant au parallèle avec Alien ,là je ne vois vraiment pas, comme si simplement envisager un film de science fiction horrifique avec comme toile de fond une entité extraterrestre capable de se la jouer caméléon pouvait se prévaloir d'un lien de fraternité légal avec un précédant film mettant déjà en scène un alien et qui plus un alien localisé dans l'espace.
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Re: The Thing (John Carpenter)
The Thanks pour les captures, cher Alphonse !
Quand à la comparaison entre le Nyby / Hawks et le Carpenter elle est ridicule étant donné qu'ils n'ont en commun que la nouvelle de Campbell adaptée.
Le Hawks / Nyby a pour lui une bonne dose d'humour ! Le personnage de Margaret Sheridan:
Quand à la comparaison entre le Nyby / Hawks et le Carpenter elle est ridicule étant donné qu'ils n'ont en commun que la nouvelle de Campbell adaptée.
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Re: The Thing (John Carpenter)
Je l'ai revu avant-hier dans la superbe copie du nouveau Z2. Définitivement mon film "d'horreur" préféré.
Ce qui m'a le plus frappé à la revoyure, c'est la maitrise de Carpenter pour faire naitre la peur d'un rien. Jamais un plan fixe sur un chien regardant par la fenêtre n'a été aussi flippant.
Et cette fin si troublante, à la limite du pessimisme, où aucun échappatoire ne semble exister...
J'ai lu récemment que certaines critiques voyaient dans The Thing une parabole sur le Sida. Je ne remets pas en cause l'intelligence de Carpenter, mais le film datant de 1982, je me demande vraiment si c'était l'intention du réalisateur. Avec le recul, il n'est cependant pas interdit d'y penser à mon avis, notamment via l'histoire du sang sain/contaminé et la transmission sans distinction.
Ce qui m'a le plus frappé à la revoyure, c'est la maitrise de Carpenter pour faire naitre la peur d'un rien. Jamais un plan fixe sur un chien regardant par la fenêtre n'a été aussi flippant.
Et cette fin si troublante, à la limite du pessimisme, où aucun échappatoire ne semble exister...
J'ai lu récemment que certaines critiques voyaient dans The Thing une parabole sur le Sida. Je ne remets pas en cause l'intelligence de Carpenter, mais le film datant de 1982, je me demande vraiment si c'était l'intention du réalisateur. Avec le recul, il n'est cependant pas interdit d'y penser à mon avis, notamment via l'histoire du sang sain/contaminé et la transmission sans distinction.
Elle était belle comme le jour, mais j'aimais les femmes belles comme la nuit.
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Re: The Thing (John Carpenter)
La parabole du SIDA en tant que telle, ça me parait effectivement de l'ordre de la surinterprétation.Marcus a écrit :J'ai lu récemment que certaines critiques voyaient dans The Thing une parabole sur le Sida. Je ne remets pas en cause l'intelligence de Carpenter, mais le film datant de 1982, je me demande vraiment si c'était l'intention du réalisateur. Avec le recul, il n'est cependant pas interdit d'y penser à mon avis, notamment via l'histoire du sang sain/contaminé et la transmission sans distinction.
Néanmoins, le thème de la contamination par le mal est un thème assez récurrent dans le cinéma de Carpenter (Prince of Darkness, Fog, Christine, pour les plus flagrants).
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: The Thing (John Carpenter)
Evidemment, et cela se traduit par un certain pessimisme sociétal d'alors. Cette analogie avec le virus du sida n'est qu'une surinterprétation grossière.cinephage a écrit :Néanmoins, le thème de la contamination par le mal est un thème assez récurrent dans le cinéma de Carpenter
The Thing reste, à ce jour, clairement mon film favori. Un exemple de mise en scène, de tension. La réalisation est exemplaire d'un bout à l'autre, l'utilisation des sfx reste, encore aujourd'hui, très impressionnante (ce plan du docteur possédé qui hurle en se faisant immoler dans la neige me flanque la chair de poule à chaque fois) et la musique de Morricone (bien que sous-utilisée en regard du travail fourni par ce dernier) est un modèle de sobriété angoissante.
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Re: The Thing (John Carpenter)
Je ne pensais pas que le terme de "honnête série B" susciterait l'ire. La prochaine fois je serai plus sévère en reprenant les bonnes habitudes.
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Re: The Thing (John Carpenter)
C'est la seconde partie de ton commentaire qui a déclenché quelques réactions. Comme la plupart des gens qui t'ont répondu, je ne crois pas que, dans ce cas précis, la version de Nyby/Hawks soit supérieure à la version Carpenter.Cadichon a écrit :Je ne pensais pas que le terme de "honnête série B" susciterait l'ire. La prochaine fois je serai plus sévère en reprenant les bonnes habitudes.
Néanmoins, l'un n'est pas le remake de l'autre. Ce sont deux adaptations, très libres il faut dire, d'un même texte.
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Re: The Thing (John Carpenter)
Le film de Carpenter n'est qu'un film gore pas trop mal construit. Alors que le film de Hawks est un chef-d'oeuvre inattendu.
- Alphonse Tram
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Re: The Thing (John Carpenter)
Je suis plutot d'accord avec la première phrase, dans le sens ou Carpenter utilise les méthodes les plus efficaces pour aboutir à un résultat imparable. Par contre pour la deuxième, je pensais justement à qualifier le Hawks de série B des années 50. Qu'en pensez vous ?Cadichon a écrit :Le film de Carpenter n'est qu'un film gore pas trop mal construit. Alors que le film de Hawks est un chef-d'oeuvre inattendu.
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Re: The Thing (John Carpenter)
Alphonse Tram a écrit : Par contre pour la deuxième, je pensais justement à qualifier le Hawks de série B des années 50. Qu'en pensez vous ?
Série B et chef-d'oeuvre ne sont pas des notions forcément incompatibles mais en l'occurence je suis d'accord avec ce que tu voulais dire. S'il fallait choisir entre les deux, je prendrais celui de Carpenter sans l'once d'une d'hésitation.
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Re: The Thing (John Carpenter)
On pèse les hésitations en once, maintenant?Jeremy Fox a écrit :Alphonse Tram a écrit : Par contre pour la deuxième, je pensais justement à qualifier le Hawks de série B des années 50. Qu'en pensez vous ?
Série B et chef-d'oeuvre ne sont pas des notions forcément incompatibles mais en l'occurence je suis d'accord avec ce que tu voulais dire. S'il fallait choisir entre les deux, je prendrais celui de Carpenter sans l'once d'une hésitation.
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Re: The Thing (John Carpenter)
Non The Thing n'est pas qu'une honnête série b,le film est bien trop abouti et sérieux pour n'être que ça,il développe bon nombre d'interrogations et de questionnements tout en replaçant l'être humain correctement à sa place dans l'organisation d'une hiérarchie inconnu et malencontreuse qui n'aurait pas du faire se coincider notre "chose" et notre"bipède".L'aspect formel d'abord qui est une preuve certaine que Carpenter sait gérer ses outils cinématographiques,à travers ses nombreux cadrages sophistiqués ,la caméra très fluide dans les mouvements ,le point de vue sur les personnages et leur interprétation au sein de l'action,les angles de prise de vue souvent définitifs rehaussé par une explosion des codes en vigueur de la mise en scène,la froideur des personnages placés dans un contexte peu propice à l'échauffement des coeurs , l'Antarctique n'étant pas vraiment l'endroit où on s'attendrait à ce que Carpenter nous fasse une démonstration de sentiments exacerbés.Tout cela témoigne donc d'une grande réussite artistique et ceci à tout les points de vue ,de la séquence d'ouverture magnifique avec la voute étoilée sur fond de musique synthétique particulièrement étrange,renforçant la présence d'un danger ou d'une force inconnu intervenant,force en perdition qui viendra s'échouer sur la terre avant que les hommes ne deviennent des homo sapiens,du long prologue où se juxtapose judicieusement découverte des personnages et l'arrivée d'une catastrophe imminente sous forme d'un innocent chien de traineau poursuivi singulièrement par un hélico,de la séquence hallucinante se déroulant dans le chenil ou une créature intelligente et à vocation protéiforme vient phagocyter nos pauvres canidés avant de trouver une espèce plus intéressante à envahir puis à imiter . Tout ça me fait penser que The Thing est tout sauf une simple série B mais une oeuvre majeure du 7ème art employant certes des effets relativement gore mais qui ne sont pas si gratuit que ça car notre "chose" n'a pas vraiment conscience de vouloir faire le mal elle ne fait qu'imiter en usant de procédés de falsification.Je ne sais pas ce que vous en pensez mais est-ce qu'elle est bien agressive donc mauvaise ou simplement tributaire d'une fonction interne qui consiste à se répliquer pour survivre?