Scream (Wes Craven - 1996)
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Scream (Wes Craven - 1996)
Incroyable de voir que c'est Wes Craven qui se retrouve aux commandes de ce film qui enterre ce que le réalisateur avait réalisé vingt quatre ans plus tôt avec le dérangeant La dernière maison sur la gauche.
Je n'arrive toujours pas à comprendre comment il a pu adouber un projet qui renie son cinéma des années 70, cela me semble incompréhensible. Depuis le réalisateur a accumulé les flops à la façon d'un George Romero qui sort un poussif et ennuyeux Bruiser.
Scream contient de plus un discours assez pédant par rapport à tout son traitement de la peur empreint à des influences plus glorieuses que le film en lui-même, à base de citations et de private joke sur le genre. Hormis la séquence d'ouverture plutôt correcte, le film se transforme très rapidement en jeu de pistes grand-guignol.
Qu'en pensez-vous ?[/b]
Je n'arrive toujours pas à comprendre comment il a pu adouber un projet qui renie son cinéma des années 70, cela me semble incompréhensible. Depuis le réalisateur a accumulé les flops à la façon d'un George Romero qui sort un poussif et ennuyeux Bruiser.
Scream contient de plus un discours assez pédant par rapport à tout son traitement de la peur empreint à des influences plus glorieuses que le film en lui-même, à base de citations et de private joke sur le genre. Hormis la séquence d'ouverture plutôt correcte, le film se transforme très rapidement en jeu de pistes grand-guignol.
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Je ne trouve absolument pas que Wes Craven renie quoi que ce soit dans ce film. Au contraire, il démontre qu'il demeure 100 coudées au dessus de n'importe quel réalisateur de slasher et que bien dirigé, le genre peut encore donner des perles comme Scream, 1er du nom dont la séquence d'ouverture est à couper le souffle et pose tout l'intérêt de l'exercice : the question is not who am I but where am I - le scénar' on s'en fout, seule compte la mise en scène
Dernière modification par Billy Budd le 21 juil. 09, 11:03, modifié 1 fois.
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Phenryl vient de plier, d'emballer et de peser le topic.phenryl a écrit :je n'aime pas du tout Scream du commercial pur jus...formaté pour les ados...décevant de la part de Craven...Ma génération a eu droit à Freddy Kruger et les autres à Scream...je n'échangerais pour rien au monde
c'est vraiment aieeeee Scream
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J'aime bien le premier Scream. Wes Craven a voulu poursuivre son entreprise de mise en abîme commencée avec le dernier épisode de Nightmare on Elm Street (le 7). Je trouve la réalisation soignée et le scénario plutôt intelligent. Un exercice malin et jouissif que j'ai apprécié.
Je comprends qu'on vienne se poser la question du reniement, mais je crois que ce sont les suites qui sont plutôt responsables de cet état de fait. Avec Scream 2 et Scream 3, Craven est allé trop loin, lui et son cinéma tournent à vide. Et là, on peut lui effectivement lui reprocher de faire table rase de son propre passé de conteur d'histoires horrifiques, et de renier ses origines. Il affiche une sorte de morgue et de complaisance qui déçoivent fatalement ses amateurs.
Je comprends qu'on vienne se poser la question du reniement, mais je crois que ce sont les suites qui sont plutôt responsables de cet état de fait. Avec Scream 2 et Scream 3, Craven est allé trop loin, lui et son cinéma tournent à vide. Et là, on peut lui effectivement lui reprocher de faire table rase de son propre passé de conteur d'histoires horrifiques, et de renier ses origines. Il affiche une sorte de morgue et de complaisance qui déçoivent fatalement ses amateurs.
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Dans Scream, la peur, la mort est un jeu. C'est marrant de poignarder son camarade parce qu'on est dans un slasher.Nikita a écrit :Je ne trouve absolument pas que Wes Craven renie quoi que ce soit dans ce film. Au contraire, il démontre qu'il demeure 100 coudées au dessus de n'importe quel réalisateur de slasher et que bien dirigé, le genre peut encore donner des perles comme Scream, 1er du nom dont la séquence d'ouverture est à souper le souffle et pose tout l'intérêt de l'exercice : the question is not who am I but where am I - le scénar' on s'en fout, seule compte la mise en scène
Dans La dernière maison sur la gauche c'était le strict inverse : les personnages étaient dérangés et ne s'amusaient pas avec leurs victimes pour distiller une ambiance fun. La mort était un point final à la représentation hyper réaliste, quasi documentaire.
Wes Craven dit dans Scream que en gros son cinéma des années 70 était viscéral et intense mais que maintenant pour faire plaisir aux jeunes qui découvrent le cinéma d'horreur des années 90 on ne peut pas tuer sans se faire un minimum plaisir. Il renie la secheresse et la rudesse de son cinéma d'antan. Et le film n'est pas à mes yeux un film de cinéaste, mais un film de scénariste, où Kevin Williamson semble surgir derrière chaque mouvement de caméra pour bien faire comprendre qu'il sait comment ça marche un film d'horreur. Sauf que moi je n'y crois pas à sa démonstration.
pareil,je comprends pas Jordan que tu tombes dans un tel piége,ca me saoule d'entendre que Craven renie sois-disant le genre,qu'il crache dans la soupe qui l'a nourrie pendant des années.où ca? moi je vois ue parodie en meme temps qu'un hommage sincére à un genre qu'il adore,et qu'il adorera toujours.je raffole du 1er Scream qui est un film très intelligent, contrairement à ses deux suites...Nikita a écrit :Je ne trouve absolument pas que Wes Craven renie quoi que ce soit dans ce film. Au contraire, il démontre qu'il demeure 100 coudées au dessus de n'importe quel réalisateur de slasher et que bien dirigé, le genre peut encore donner des perles comme Scream, 1er du nom dont la séquence d'ouverture est à souper le souffle et pose tout l'intérêt de l'exercice : the question is not who am I but where am I - le scénar' on s'en fout, seule compte la mise en scène
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J'ajoute que si Scream est une oeuvre auto-reflexive, elle ne tue pas pour autant la croyance dans le genre du slasher mais au contraire, la relance... La mise en abime consiste ici à réétableir des mécanismes de peur auxquels plus personne ne croyait.
Mais bon, comme Roy, je pense que les suites viennent totalement desservir ce premier opus. Car totalemnt gangrénées par le cynisme et l'ironie... Craven aura du mal à s'en relever !
Mais bon, comme Roy, je pense que les suites viennent totalement desservir ce premier opus. Car totalemnt gangrénées par le cynisme et l'ironie... Craven aura du mal à s'en relever !
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C'est surtout une belle pompe à fric ...il aurait pu faire cette même reflexion avec un scénar plus original et non pas nous sortir tout les stéréotypes classiques du genre...Simone Choule a écrit :Je pense au contraire que Scream est une superbe reflexion sur son travail et sur le cinéma en général.
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L'utilisation des stereotypes fait partie du projet même et sont necessaires à la mise en abime...phenryl a écrit :C'est surtout une belle pompe à fric ...il aurait pu faire cette même reflexion avec un scénar plus original et non pas nous sortir tout les stéréotypes classiques du genre...Simone Choule a écrit :Je pense au contraire que Scream est une superbe reflexion sur son travail et sur le cinéma en général.
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Re: Scream de Wes Craven
Que je suis totalement d'accord avec toi : Craven s'est fourvoyé dans cette série de films cyniques et destructeurs du genre horrifique.Jordan White a écrit :Qu'en pensez-vous ?
En fait ce qui m'énerve le plus dans cette histoire, c'est ce que ce film a engendré : tout une série de films de pseudo-horreur destinés à un public de "jeunes", qui regardent ces films avec un oeil amusé.
Et l'horreur là-dedans ? Elle est où ?? Bien oubliée, malheureusement...
On ne reverra un film de la trempe de La Dernière Maison sur la Gauche et de La Colline a des Yeux de sitôt...
Heureusement, il reste quelques irréductibles qui nous fournissent et nous fourniront encore et toujours en cinéma de genre sans second degré : Victor Salva (les 2 Jeepers Creepers), Rob Schmidt (Wrong Turn), etc...
Bref, je peux dire que je considère Wes Craven comme un traître du cinéma de genre...
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je le sais , en fait je trouve ce film ennuyeux...je ne vois pas l'intêret de faire un film reflexion alors qu'il suffit de revoir un Freddy ou un Halloween pour comprendre et analyser le slasher MovieSimone Choule a écrit :L'utilisation des stereotypes fait partie du projet même et sont necessaires à la mise en abime...phenryl a écrit : C'est surtout une belle pompe à fric ...il aurait pu faire cette même reflexion avec un scénar plus original et non pas nous sortir tout les stéréotypes classiques du genre...
En plus Scream ne m'a jamais fait sursauter ....remarque c'est peut être voulu
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