dans mes bras cinéphage, mon frère ici, mon ennemi juré dans le frcd!!!cinephage a écrit :Ca alors !!
C'est la fin d'un mythe... J'ai toujours été persuadé que la supériorité de l'original était flagrante. Au temps pour moi.
Les Nerfs à Vif (Martin Scorsese - 1991)
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Ben moi j'aime assez le Scorsese également. Comme cela a été bien dit plus haut, c'est parfois boursouflé, grand-guignolesque, outrancier (surtout les 15 dernières minutes en fait), mais j'aime bien ce film quand même, et toutes ses références Hitchcockiennes.
Et effectivement, c'est le Scorsese le plus De Palmien.
Je ne connais pas l'original par contre.
Et effectivement, c'est le Scorsese le plus De Palmien.
Je ne connais pas l'original par contre.
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Je plussois frénétiquement! (j'avais déjà exprimé mon avis sur la question sur le topic Scorsese...)phylute a écrit :Je trouve l'original d'une mollesse totale. Mitchum est très bon, mais je n'ai pas trouvé le film palpitant une seule seconde.
J'aime beaucoup le Scorsese, malgré son fond plutôt très limite. C'est boursouflé, grandiloquent, excessif qu'on en dirait presque du De Palma
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Les Nerfs à Vifs de Martin Scorsese -loué hier soir alors qu'il passait le jour d'avant à la tv -
Outre la fin grand-guignolesque efficace, mais trop loin du ton du reste du métrage et qui délaisse totalement le malaise psychologique et sous-jacent pour faire place à du gros gore teigneux et méchant, toujours un aussi grand film.
Robert de Niro est comme à son habitude parfait, cette fois-ci en psychopathe fanatique à la Harry Powell, et la petite famille qui va bien se faire défoncer la tronche toujours aussi bien campée avec une mention spéciale à la encore toute jeune (mais déjà au sommet de son art!) Juliette Lewis.
L'ombre hitchcockienne plane sans conteste au dessus de ce remake, de la musique plus Hermanienne tu meurs, aux couleurs vert/sépia qui rappellent bien évidemment Vertigo.
Grand sens de la caméra, cela va sans dire, constamment en mouvement, virtuose et furieuse, schématisée par un découpage toujours exact et d'une beauté indéniable . Voir les fondus en couleur lors de la séquence de feux d'artifices avec Jessica Lange, qui rappellent fortement Le Temps de l'Innocence et ses bouffées de chaleur au milieu d'un film horriblement glaçial.
J'en cerne aujourd'hui plus les défauts, mais ça reste franchement excellent et haletant.
Alors donc non seulement j'aime toujours autant, mais en plus cette vision me rend encore plus perplexe concernant le côté soi-disant impersonnel du film.
De Max Caddy, le diable en personne qui manipule la vérité et divise pour mieux régner, personnage typiquement scorsesien à Sam Bowden et sa famille, tous empêtrés dans une culpabilité typiquement catholique, on ne peut pas parler d'un ouvrage sans âme. La métaphore de Job testé par son Dieu trône sur tout le film et lui donne tout son sens. La phrase clé étant probablement celle de Max expliquant qu'il faut passer par l'enfer pour aller au Paradis. Et que dire de ce plan explicite sur les mains de Nick Nolte ensanglantée et s'apparentant à celle du célèbre prophète martyr? Sur-signifiant à la limite mais on ne peut guère parler d'imagerie Spielberg ou inconnue au cinéaste aux commandes.
Le fantôme hitchcockien rôde en revanche d'un bout à l'autre du film, de la fabuleuse musique de Bernard Hermann au générique de Saul Bass. Lui est peut-être un peu écrasant.
Détail pour une réussite majeure du réalisateur italo-new-yorkais, explosion fascinante et souvent jouissive de violence et de couleurs. Un film que je ne me lasse pas de revoir.
Excellente idée au passage d'avoir ré-utilisé Robert Mitchum et Gregory Peck, tous deux impériaux.
Outre la fin grand-guignolesque efficace, mais trop loin du ton du reste du métrage et qui délaisse totalement le malaise psychologique et sous-jacent pour faire place à du gros gore teigneux et méchant, toujours un aussi grand film.
Robert de Niro est comme à son habitude parfait, cette fois-ci en psychopathe fanatique à la Harry Powell, et la petite famille qui va bien se faire défoncer la tronche toujours aussi bien campée avec une mention spéciale à la encore toute jeune (mais déjà au sommet de son art!) Juliette Lewis.
L'ombre hitchcockienne plane sans conteste au dessus de ce remake, de la musique plus Hermanienne tu meurs, aux couleurs vert/sépia qui rappellent bien évidemment Vertigo.
Grand sens de la caméra, cela va sans dire, constamment en mouvement, virtuose et furieuse, schématisée par un découpage toujours exact et d'une beauté indéniable . Voir les fondus en couleur lors de la séquence de feux d'artifices avec Jessica Lange, qui rappellent fortement Le Temps de l'Innocence et ses bouffées de chaleur au milieu d'un film horriblement glaçial.
J'en cerne aujourd'hui plus les défauts, mais ça reste franchement excellent et haletant.
Alors donc non seulement j'aime toujours autant, mais en plus cette vision me rend encore plus perplexe concernant le côté soi-disant impersonnel du film.
De Max Caddy, le diable en personne qui manipule la vérité et divise pour mieux régner, personnage typiquement scorsesien à Sam Bowden et sa famille, tous empêtrés dans une culpabilité typiquement catholique, on ne peut pas parler d'un ouvrage sans âme. La métaphore de Job testé par son Dieu trône sur tout le film et lui donne tout son sens. La phrase clé étant probablement celle de Max expliquant qu'il faut passer par l'enfer pour aller au Paradis. Et que dire de ce plan explicite sur les mains de Nick Nolte ensanglantée et s'apparentant à celle du célèbre prophète martyr? Sur-signifiant à la limite mais on ne peut guère parler d'imagerie Spielberg ou inconnue au cinéaste aux commandes.
Le fantôme hitchcockien rôde en revanche d'un bout à l'autre du film, de la fabuleuse musique de Bernard Hermann au générique de Saul Bass. Lui est peut-être un peu écrasant.
Détail pour une réussite majeure du réalisateur italo-new-yorkais, explosion fascinante et souvent jouissive de violence et de couleurs. Un film que je ne me lasse pas de revoir.
Excellente idée au passage d'avoir ré-utilisé Robert Mitchum et Gregory Peck, tous deux impériaux.
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
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Bah Job c'est un mec trop bien, et puis Dieu il frime devant Satan et après Satan il dit que si il fout le bordel et ben Job il sera un peu moins cool, du coup il tue ses vaches, ses enfants, sa réputation, ensuite il bousille sa santé, il y a encore ses amis qui viennent l'enfoncer, sa femme lui dit de maudir Dieu en face et de mourir, mais il tient bon jusqu'au bout de ses pustulles et à la fin le Seigneur dans sa grande bonté s'adresse à lui et tout lui est restitué au je-sais-pas-combien-tuple.
Ca va comme ça?
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Chez Scorcese, on touche plus souvent à la problématique du pécheur faisant pénitence par un douloureux chemin de croix qu'à un Job qui reste fermement ancré à sa foi alors que tout s'effondre autour de lui.MJ a écrit :C'est vrai, mais en dehors de cet état de fait (assez important il faut l'avouer) la purge du Sam le volage et corrompu et celle de Job le juste sont assez similaires, non?
Notre avocat est un pécheur, qui doit payer pour ses péchés, seule accès possible à une rémission de ses actions. Pas un juste éprouvé par Dieu. Enfin, c'est ma perception du film...
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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La mienne aussi. Scorsese est un cinéaste de la rédemption.cinephage a écrit : Chez Scorcese, on touche plus souvent à la problématique du pécheur faisant pénitence par un douloureux chemin de croix qu'à un Job qui reste fermement ancré à sa foi alors que tout s'effondre autour de lui.
Notre avocat est un pécheur, qui doit payer pour ses péchés, seule accès possible à une rémission de ses actions. Pas un juste éprouvé par Dieu. Enfin, c'est ma perception du film...
J'aimerais bien revoir ce film tiens... Un des rares Scorsese qui m'avait laissé dubitatif à la sortie...
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