Edit : un état qui collait bien avec le titre du topic !phylute a écrit :Non c'est moi, car c'était clair. A croire qu'avoir regarde Les Bronzés 3 hier soir m'a rendu irritable et un tentinet nerveuxJack Griffin a écrit : Oui, ça m'arrive souvent de mal me faire comprendre
Les Nerfs à Vif (Martin Scorsese - 1991)
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Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
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On parle d'un psychopathe en plein pétage de boulons, je ne vois pas trop ce que cette scène a d'étrange. Du coup je ne comprends pas trop ta question, à vrai dire.davidhofer a écrit :Je m'excuse de m'immiscer dans votre brillante discussion mais j'insite pour que quelqu'un m'explique ce que c'est que cette langue bizarre que DeNiro parle à la fin du film ? Merci d'avance.
Perso, je le vois simplement comme une extension de la folie de Max Caddy, et un relatif basculement dans le domaine fantastique (puisque le film a dès lors largement franchi le seuil du survival). Il est le Mal absolu, sans aucunes nuances.
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Quelqu'un qui conseille la lecture de Pleus-Nexus-Sexus ne peut être complètement mauvais.MJ a écrit : Il est le Mal absolu, sans aucunes nuances.
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C'est le seul autre d'après mon souvenir également.MJ a écrit :Henry Miller apparaît par ailleurs dans plusieurs films de Scorsese.
Enfin je dis plusieurs mais là j'ai juste After Hours et celui-ci en tête.
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En fait je demandais plus un avis qu'une réponse. Je me suis mal expriméMJ a écrit :On parle d'un psychopathe en plein pétage de boulons, je ne vois pas trop ce que cette scène a d'étrange. Du coup je ne comprends pas trop ta question, à vrai dire.davidhofer a écrit :Je m'excuse de m'immiscer dans votre brillante discussion mais j'insite pour que quelqu'un m'explique ce que c'est que cette langue bizarre que DeNiro parle à la fin du film ? Merci d'avance.
Perso, je le vois simplement comme une extension de la folie de Max Caddy, et un relatif basculement dans le domaine fantastique (puisque le film a dès lors largement franchi le seuil du survival). Il est le Mal absolu, sans aucunes nuances.
Cette scène confirme pour moi que le personnage de DeNiro n'est justement pas le psychopathe standard mais plutôt une incarnation pure et simple du démon. On dit souvent que les personnes possédées par le démon parle une langue inconnue. C'est pour ça que je trouve que cette scène a son importance dans la compréhension du véritable sens du film. Il faut voir aussi comment Max Cady tente de pervertir la jeune Juliette Lewis dans la scène du théâtre (pour moi la meilleure scène du film).
Tout ça pour dire que Cape Fear n'a rien du banal survival comme certains s'acharnent à le cataloguer.
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Trilogie de la Crucifixion en Rose que j'entame dès la semaine prochaine, en grande partie grâce à Lui.phylute a écrit :Quelqu'un qui conseille la lecture de Plexus-Nexus-Sexus ne peut être complètement mauvais.
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Cape Fear version Scorsese :
Un film grandiloquent, excessif (tous ces zooms ! ), bref à l'image du jeu complètement outrancier de De Niro. Je comprends que l'on puisse trouver ça grotesque et ridicule...mais perso, j'ai adhéré du début à la fin.
Superbe score d'Herrmann, efficacement réarrangé par Bernstein, qui est un véritable personnage à part entière du film.
7/10
Un film grandiloquent, excessif (tous ces zooms ! ), bref à l'image du jeu complètement outrancier de De Niro. Je comprends que l'on puisse trouver ça grotesque et ridicule...mais perso, j'ai adhéré du début à la fin.
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Encore faut-il voir de quelle manière sont fait ces zooms.
EDIT: posté en mars dernier
Cape Fear || Martin Scorsese
Monumental. Scorsese part d'un postulat de départ simple (un homme veut se venger de son avocat qui n'a pas su -voulu- le défendre 14 années auparavant) pour nous balancer à la gueule un thriller d'une violence psychologique démentielle ainsi qu'une déconstruction en bonne et dûe forme de la cellule familiale.
Max Cady sort de prison, 14 ans après y être entré. Selon lui, de la faute à un avocat, Sam Bowden, qui avait volontairement caché au jury un document concernant la victime, violée et tabassée par Cady. Ce dernier se met alors à harceler progressivement la famille Bowden. Et cette dernière de voler gentiment en morceaux, révélant chacun de ses membres tels qu'ils sont vraiment. Cady fait office d'agent révélateur mais aussi de bête immonde et indestructible qui traque inlassablement, sans pitié, sans merci, éliminant ceux qui se mettraient en travers de son chemin. Pour illustrer cette violence, Scorsese opte alors pour une réalisation agressive, coupante et qui n'hésite pas à brusquer le spectateur pour le rendre mal à l'aise, pour le violenter (la réalisation de ce film est d'ailleurs une véritable leçon de cinéma, tant le moindre centimètre carré d'image est maîtrisé). Et, chose étonnante pour ma part, les scènes de crise familiale furent les plus difficiles à supporter (en particulier lorsque le père vient discuter avec sa fille qui lui raconte, avec un sourire aux lèvres, qu'elle a vu Cady à l'université), à un point tel que j'avais envie d'avancer le film.
Scorsese charge tellement son film de violence sourde (dès le début, la musique tonitruante et dramatique) qu'il est difficile de rester insensible au déluge de haine et de colère qui s'abat sur nous. Pour le coup, je n'hésite pas à le dire, mais ce film est véritablement un chef d'oeuvre.
EDIT: posté en mars dernier
Cape Fear || Martin Scorsese
Monumental. Scorsese part d'un postulat de départ simple (un homme veut se venger de son avocat qui n'a pas su -voulu- le défendre 14 années auparavant) pour nous balancer à la gueule un thriller d'une violence psychologique démentielle ainsi qu'une déconstruction en bonne et dûe forme de la cellule familiale.
Max Cady sort de prison, 14 ans après y être entré. Selon lui, de la faute à un avocat, Sam Bowden, qui avait volontairement caché au jury un document concernant la victime, violée et tabassée par Cady. Ce dernier se met alors à harceler progressivement la famille Bowden. Et cette dernière de voler gentiment en morceaux, révélant chacun de ses membres tels qu'ils sont vraiment. Cady fait office d'agent révélateur mais aussi de bête immonde et indestructible qui traque inlassablement, sans pitié, sans merci, éliminant ceux qui se mettraient en travers de son chemin. Pour illustrer cette violence, Scorsese opte alors pour une réalisation agressive, coupante et qui n'hésite pas à brusquer le spectateur pour le rendre mal à l'aise, pour le violenter (la réalisation de ce film est d'ailleurs une véritable leçon de cinéma, tant le moindre centimètre carré d'image est maîtrisé). Et, chose étonnante pour ma part, les scènes de crise familiale furent les plus difficiles à supporter (en particulier lorsque le père vient discuter avec sa fille qui lui raconte, avec un sourire aux lèvres, qu'elle a vu Cady à l'université), à un point tel que j'avais envie d'avancer le film.
Scorsese charge tellement son film de violence sourde (dès le début, la musique tonitruante et dramatique) qu'il est difficile de rester insensible au déluge de haine et de colère qui s'abat sur nous. Pour le coup, je n'hésite pas à le dire, mais ce film est véritablement un chef d'oeuvre.
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Tu as vu ce film ?Frank Bannister a écrit :depuis quand les zooms rendent les films excessifs?Ratatouille a écrit :Un film grandiloquent, excessif (tous ces zooms ! )
Le nombre de zooms brusques sur une poignée de portes, sur un nez, sur une vitre de voiture, est assez hallucinant. Et pour moi, cela participe grandement à l'aspect excessif du film oui.
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c'est expliqué à la fin du documentaire (making of) de Bouzereau (qui dure plus d'une heure!)davidhofer a écrit :Je m'excuse de m'immiscer dans votre brillante discussion mais j'insite pour que quelqu'un m'explique ce que c'est que cette langue bizarre que DeNiro parle à la fin du film ? Merci d'avance.
Je ne me souviens pas du terme precis, il s'agit d'une pseudo langue qu'emploient les mystiques qui se mettent à parler quand ils entrent en extase ... histoire de montrer que le conflit de Max Cady avec Sam Bowden n'a pas que la nature purement bestiale que l'on pourrait voir au premier abord.
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Regarde trois posts plus haut... J'avais répondu moi-même à ma question qui n'en était pas une. C'était de l'ironie destinée aux personnes qui croient encore que De Niro dans Cape Fear n'est qu'un banal psychopathe.hansolo a écrit :c'est expliqué à la fin du documentaire (making of) de Bouzereau (qui dure plus d'une heure!)davidhofer a écrit :Je m'excuse de m'immiscer dans votre brillante discussion mais j'insite pour que quelqu'un m'explique ce que c'est que cette langue bizarre que DeNiro parle à la fin du film ? Merci d'avance.
Je ne me souviens pas du terme precis, il s'agit d'une pseudo langue qu'emploient les mystiques qui se mettent à parler quand ils entrent en extase ... histoire de montrer que le conflit de Max Cady avec Sam Bowden n'a pas que la nature purement bestiale que l'on pourrait voir au premier abord.
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cela dit, j'engage tous ceux qui ont aimé le film a visionner le fabuleux documentaire de Bouzereau qui est presque aussi passionnant que le film, c'est dire! C'est le genre de bonus qui devrait être inclus de facon obligatoire avec le dvd!!davidhofer a écrit :Regarde trois posts plus haut... J'avais répondu moi-même à ma question qui n'en était pas une. C'était de l'ironie destinée aux personnes qui croient encore que De Niro dans Cape Fear n'est qu'un banal psychopathe.hansolo a écrit : c'est expliqué à la fin du documentaire (making of) de Bouzereau (qui dure plus d'une heure!)
Je ne me souviens pas du terme precis, il s'agit d'une pseudo langue qu'emploient les mystiques qui se mettent à parler quand ils entrent en extase ... histoire de montrer que le conflit de Max Cady avec Sam Bowden n'a pas que la nature purement bestiale que l'on pourrait voir au premier abord.
sinon, je ne saisis pas l'expression "banal psychopathe" ... pour moi, un psychopathe n'aura jamais rien de banal, quoi qu'en puisse dire les medias!