Les Nerfs à Vif (Martin Scorsese - 1991)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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takezo
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Message par takezo »

Nikita a écrit : Nolte est un connard, il finit par tuer De Niro, il a song sur les mains mais elles sont lavées, il est pardonné alors qu'il ne devrait sûrement pas l'être
C'est un connard mais il n'est pas pardonné. J'ai vu le plan sur les mains, comme la prise de conscience du type qui se metamorphose en assassin.
Il souhaitait laver sa conscience, mais le plan sur DeNiro qui s'enfonce dans l'eau sous entend que le poids de ces fautes risque de ressurgir à tout instant.
Sans parler de la séquence pendant laquelle De Niro s'aprête à violer Juliette Lewis mais est convaincu par la mère de s'attaquer plutôt à elle, je la trouve totalement illogique et donc sans aucune crédibilité
Si on suit bien le raisonnement de Cady, on croit surtout qu'il va commencer par violer la mère, qui, à travers son éloquence et la puissance qu'elle developpe pour epargner sa fille, à reussi à le toucher sincèrement. Le jeu de Lange est vraiment convaincant.
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Billy Budd
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Message par Billy Budd »

takezo a écrit :
Nikita a écrit : Nolte est un connard, il finit par tuer De Niro, il a song sur les mains mais elles sont lavées, il est pardonné alors qu'il ne devrait sûrement pas l'être
C'est un connard mais il n'est pas pardonné. J'ai vu le plan sur les mains, comme la prise de conscience du type qui se metamorphose en assassin.
Il souhaitait laver sa conscience, mais le plan sur DeNiro qui s'enfonce dans l'eau sous entend que le poids de ces fautes risque de ressurgir à tout instant.
Je ne suis pas d'accord mais on ne se convaincra pas : OK si le sang était resté sur les mains, la vague qui lui retire ça s'oppose à votre interprétation
takezo a écrit : Si on suit bien le raisonnement de Cady, on croit surtout qu'il va commencer par violer la mère, qui, à travers son éloquence et la puissance qu'elle developpe pour epargner sa fille, à reussi à le toucher sincèrement. Le jeu de Lange est vraiment convaincant.
Sauf que le raisonnement de Cady jure avec tous les autres qu'il a développés le long de l'intrigue
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phylute
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Message par phylute »

Je ne remercierai jamais assez e film qui m'a amené à lire l'oeuvre de Miller (après After Hours et son allusion au tropique du cancer, le gars Scorsese avait bien titillé ma curiosité). Je dois donc à Cape Fear un choc littéraire qui m'a bouleversé complètement (car "Sexus, Plexus, Nexus" en plus d'être une oeuvre admirable m'a amené à lire d'un oeil nouveau Dostoïevski, m'a fait découvrir Elie Faure etc...)

Par contre je suis bien d'accord avec Nikita sur le sens concret de ce film...
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
takezo
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Message par takezo »

Nikita a écrit : Je ne suis pas d'accord mais on ne se convaincra pas : OK si le sang était resté sur les mains, la vague qui lui retire ça s'oppose à votre interprétation
Je te(vous) rappelle que Nolte ne tue pas Cady, il le rate. La symbolique aurait pu être vrai si il le tuait effectivement. Je crois plutôt qu'il se rend compte qu'il aurait pu le faire, et donc devient un assassin en puissance.
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Billy Budd
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Message par Billy Budd »

takezo a écrit :
Nikita a écrit : Je ne suis pas d'accord mais on ne se convaincra pas : OK si le sang était resté sur les mains, la vague qui lui retire ça s'oppose à votre interprétation
Je te(vous) rappelle que Nolte ne tue pas Cady, il le rate. La symbolique aurait pu être vrai si il le tuait effectivement. Je crois plutôt qu'il se rend compte qu'il aurait pu le faire, et donc devient un assassin en puissance.
Je ne compte pas entrer dans une discussion juridique, le sujet s'y prête, savoir que le père des enfants de Susie est d'accord avec moi me suffit amplement
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takezo
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Message par takezo »

Nikita a écrit :
takezo a écrit : Je te(vous) rappelle que Nolte ne tue pas Cady, il le rate. La symbolique aurait pu être vrai si il le tuait effectivement. Je crois plutôt qu'il se rend compte qu'il aurait pu le faire, et donc devient un assassin en puissance.
Je ne compte pas entrer dans une discussion juridique, le sujet s'y prête, savoir que le père des enfants de Susie est d'accord avec moi me suffit amplement
???
Cette réponse ne m'est pas adressée visiblement.
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Zelda Zonk
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Message par Zelda Zonk »

Les nerfs à vif [Cape Fear] - Martin Scorsese :

Positif :
+ Le magnifique générique de Saul Bas
+ La musique de Bernard Herrmann, réorchestrée par Bernstein
+ Les multiples références, la principale étant Vertigo (générique, jeu sur les lumières rouges et vertes, la musique), mais aussi Night of the hunter ou Psycho.
+ De Niro est énorme, Juliette Lewis est très bien, Lange et Nolt pas mals du tout. Sympas également les Cameos de Robert Mitchum et Gregory Peck
+ La réalisation de Scorsese, toujours bluffante de bout en bout.
+ Ma scène préférée : celle de l'amphithéâtre et de la rencontre Juliette Lewis-Robert De Niro, qui se fait passer pour son prof d'art dramatique. Il s'agit pour moi d'une de plus belles scènes tournées par Scorsese, tous films confondus, tout simplement. Rien de spectaculaire pourtant, juste un dialogue d'une dizaine de minutes (qui oserait ça maintenant dans un film de studio ?), un ton parfaitement juste et une interprétation parfaite. Le résultat est une scène sublime d'intensité et d'émotion.


Negatif :

- Les 15 dernières minutes qui gâchent quelque peu mon plaisir. A compter du moment où :!: SPOILER :!: De Niro se planque sous la bagnole en marche (...):!: puis toute la scène dans la maison flottante. Le film qui fonctionnait parfaitement jusqu'à maintenant, dans le registre du suspense et du thriller, prend alors une tournure grotesque à mon sens. On se croirait dans une parodie d'un film d'horreur où le méchant ne meurt jamais et où les invraissemblances s'accumulent. Je ne peux ou ne veux pas croire qu'il s'agissait de l'intention initiale de Scorsese, car ce n'était pas du tout le ton du film jusque là. Je crois que c'est la première fois où une fin me déçoit à ce point, non pas qu'elle soit nulle, mais tellement décevante par rapport aux 1h40 qui précèdent. C'est un peu comme un château de cartes patiemment construit qui s'écroule en posant la dernière carte.

Bon, ceci dit, si ce film est paraît-il le "mal-aimé" de l'oeuvre Scorsesienne (et je peux concevoir pourquoi), il occupe désormais pour moi une place à part dans sa filmo et au bout du compte, je dois dire que j'ai passé un très bon moment. Démontrer un tel savoir-faire et arriver à insuffler sa propre personnalité dans un film de commande est en soi remarquable. Certes, il s'agit sans doute du film le plus commercial de Marty, mais des films commerciaux de cette qualité, moi j'en redemande.

8,5/10
Jack Sullivan
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Message par Jack Sullivan »

MJ a écrit : L'ombre hitchcockienne plane sans contexte au dessus de ce remake
:uhuh:

Tu devrais franchement voir l'original (j'espère que tu sais qu'il n'est pas de Hitchcock?), De Niro est très en-dessous de l'interprétation toute en menace latente de Mitchum.

Quant à Juju Lewis, alias "sourire de fer": :x
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Message par phylute »

Jack Sullivan a écrit :
MJ a écrit : L'ombre hitchcockienne plane sans contexte au dessus de ce remake
:uhuh:

Tu devrais franchement voir l'original (j'espère que tu sais qu'il n'est pas de Hitchcock?), De Niro est très en-dessous de l'interprétation toute en menace latente de Mitchum.

Quant à Juju Lewis, alias "sourire de fer": :x
Je trouve l'original d'une mollesse totale. Mitchum est très bon, mais je n'ai pas trouvé le film palpitant une seule seconde.
J'aime beaucoup le Scorsese, malgré son fond plutôt très limite. C'est boursouflé, grandiloquent, excessif qu'on en dirait presque du De Palma :shock:
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

phylute a écrit :
Jack Sullivan a écrit : :uhuh:

Tu devrais franchement voir l'original (j'espère que tu sais qu'il n'est pas de Hitchcock?), De Niro est très en-dessous de l'interprétation toute en menace latente de Mitchum.

Quant à Juju Lewis, alias "sourire de fer": :x
Je trouve l'original d'une mollesse totale. Mitchum est très bon, mais je n'ai pas trouvé le film palpitant une seule seconde.
J'aime beaucoup le Scorsese, malgré son fond plutôt très limite. C'est boursouflé, grandiloquent, excessif qu'on en dirait presque du De Palma :shock:
J'ai failli l'écrire. J'ai toujours trouvé l'original d'une platitude totale et franchement ennuyeux
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MJ
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Message par MJ »

Jack Sullivan a écrit :(j'espère que tu sais qu'il n'est pas de Hitchcock?)
Oui, quand même.
Et cette fois c'est décidé, je relirais toujours mes copies avant de les rendre. :oops:
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
Martin Quatermass
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Message par Martin Quatermass »

Jeremy Fox a écrit :
phylute a écrit : Je trouve l'original d'une mollesse totale. Mitchum est très bon, mais je n'ai pas trouvé le film palpitant une seule seconde.
J'aime beaucoup le Scorsese, malgré son fond plutôt très limite. C'est boursouflé, grandiloquent, excessif qu'on en dirait presque du De Palma :shock:
J'ai failli l'écrire. J'ai toujours trouvé l'original d'une platitude totale et franchement ennuyeux
+1 je préfère très largement la version Scorsese.
Jack Sullivan
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Message par Jack Sullivan »

Jeremy Fox a écrit :
phylute a écrit : Je trouve l'original d'une mollesse totale. Mitchum est très bon, mais je n'ai pas trouvé le film palpitant une seule seconde.
J'aime beaucoup le Scorsese, malgré son fond plutôt très limite. C'est boursouflé, grandiloquent, excessif qu'on en dirait presque du De Palma :shock:
J'ai failli l'écrire. J'ai toujours trouvé l'original d'une platitude totale et franchement ennuyeux
:shock: rhôôô ben ça alors! J'irais pas jusqu'à dire que vous me faites de la peine, mais bon, je suis surprise.
Margo

Message par Margo »

J'ai mis du temps à l'aimer (il m'a fallu une re-vision 10 ans plus tard), mais je préfère aujourd'hui, moi aussi, amplement le Scorsese. Le Jack Lee Thompson est d'une molesse sans nom, alors que la version 91 a un petit côté exercice de style franchement emballant.
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cinephage
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Message par cinephage »

Ca alors !!
C'est la fin d'un mythe... J'ai toujours été persuadé que la supériorité de l'original était flagrante. Au temps pour moi.
De Niro en fait des tonnes, Scorcese aussi (le final avec la cascade... Super limite).

Alors que Gregory Peck en américain propre sur lui, limite fadasse, face à Mitchum qui bouffe l'image (la scène de séduction dans le bar... Scorcese n'a pas osé la refaire, celle-là).

Bref, vous l'aurez compris, je préfère la version de JL Thompson. Et de loin (Lewis, comme de Niro, est bien meilleure ailleurs... Scorcese aussi).
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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