La Porte du paradis (Michael Cimino - 1980)
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Un des films les plus importants de l'histoire du cinéma: une richesse exemplaire tant sur le plan de l'intrigue, des thèmes dévellopés, de la mise en scène...Un vrai film-somme comme il en existe peu...et puis on a rarement atteint autant de lyrisme: le bal à Harvard, Kristofferson retrouvant Huppert dans son ranch, la longue séquence de la patinoire (séquence très insolite pour un western) et le final, sur le bateau, mangnifique de desespoir...Et puis, faire une fresque aussi ouvertement marxiste et avec un tel budget: quelle audace de la part de libéral Cimino et, en plus, en étant bien plus convaincant que le communiste Bertollucci (1900)
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C'est bien la version longue ici > http://www.dvdsoon.com/show-title-details.xml?uid=6838
Car ca ressemble bien à une bonne affaire là (étant grand fan de The Deer Hunter j'ai hate de voir celui ci)
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- David O. Selznick
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J'ai d'ailleurs été assez étonné de voir le tout récent Undertow (L'Autre rive) de David Gordon Green s'ouvrir sur le logo United artists, semblant tout droit sorti des glorieuses 70's.Le prisonnier a écrit :Budget qui coulera corps et bien le studio United Artists! La seule victoire du marxisme sur le capitalisme? :groucho:O'Malley a écrit :Et puis, faire une fresque aussi ouvertement marxiste et avec un tel budget
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A quand le Z2?Tony Hunter a écrit :C'est bien la version longue ici > http://www.dvdsoon.com/show-title-details.xml?uid=6838
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- odelay
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Je viens de voir le film dans la copie z1 vraiment pas terrible de MGM (ah ces taches vertes et roses sur certaines scènes, ces couleurs qui bavent et ce grain un peu trop voyant... du MGM pur jus). Bon à part ça, ça a été un choc. Quel lyrisme, quelle beauté. La musique sublimement arrangée par David Mansfield (qui apparait dans le film, c'est le jeune violoniste) y est pour beaucoup aussi, en plus de la photo et de la mise en scène de Cimino.
Par contre, il n'est pas compliqué de voir pourquoi le film a été si mal accueilli outre Atlantique. Cimino prend son temps, fait durer les séquences plus que permi, frôle souvent le plaisir personnel. Et puis il y a aussi le coup porté à ces émigrants anglo saxon et à leurs idéaux de propriété très américains qui font tout pour se débarrasser de ceux qui viennent des pays de l'Est. Sans parler du unhappy ending...
Du coup, c'est facile de se sentir larguer si on attend le westen lambda à l'idéologie bien américaine, ce que ce film n'est absolument pas évidemment. Rappelons que le film est sort l'année de l'élection de Reagan, preuve que la majorité des gens de ce pays n'était plus trop enclin à voir ce type de film.
Il y a aussi qq pb de construction. Malgré sa longueur très importante (je parle de la version de 3h40 bien sûr), certains points ne sont pas toujours très clairs (le rôle du maire et ses motivations m'ont paru assez obscurs, ainsi que certaines scènes qui en découlaient). J'ai aussi eu du mal à cerner le personnage de John Hurt : au début on a l'impression qu'il va être le héros du film avec Kristofferson (genre "ils étaient amis au début et après tout les a séparés" comme dans "Rox et Rouky" ), notamment en raison de son long discours à Harvard, mais en fait son rôle reste extrêmement secondaire et du coup on ne comprend pas bien le pourquoi de son intervention et surtout de sa longueur.
Mais bon, il reste un film incroyable qui est un véritable choc avec des grands acteurs (Isabelle Huppert m'a encore étonné), et des séquences inoubliables grâce à toutes les qualités qui ont déjà été dites dans des posts plus haut. Un must absolu quoiqu'on en dise.
Par contre, il n'est pas compliqué de voir pourquoi le film a été si mal accueilli outre Atlantique. Cimino prend son temps, fait durer les séquences plus que permi, frôle souvent le plaisir personnel. Et puis il y a aussi le coup porté à ces émigrants anglo saxon et à leurs idéaux de propriété très américains qui font tout pour se débarrasser de ceux qui viennent des pays de l'Est. Sans parler du unhappy ending...
Du coup, c'est facile de se sentir larguer si on attend le westen lambda à l'idéologie bien américaine, ce que ce film n'est absolument pas évidemment. Rappelons que le film est sort l'année de l'élection de Reagan, preuve que la majorité des gens de ce pays n'était plus trop enclin à voir ce type de film.
Il y a aussi qq pb de construction. Malgré sa longueur très importante (je parle de la version de 3h40 bien sûr), certains points ne sont pas toujours très clairs (le rôle du maire et ses motivations m'ont paru assez obscurs, ainsi que certaines scènes qui en découlaient). J'ai aussi eu du mal à cerner le personnage de John Hurt : au début on a l'impression qu'il va être le héros du film avec Kristofferson (genre "ils étaient amis au début et après tout les a séparés" comme dans "Rox et Rouky" ), notamment en raison de son long discours à Harvard, mais en fait son rôle reste extrêmement secondaire et du coup on ne comprend pas bien le pourquoi de son intervention et surtout de sa longueur.
Mais bon, il reste un film incroyable qui est un véritable choc avec des grands acteurs (Isabelle Huppert m'a encore étonné), et des séquences inoubliables grâce à toutes les qualités qui ont déjà été dites dans des posts plus haut. Un must absolu quoiqu'on en dise.
odelay a écrit :J'ai aussi eu du mal à cerner le personnage de John Hurt : au début on a l'impression qu'il va être le héros du film avec Kristofferson (genre "ils étaient amis au début et après tout les a séparés" comme dans "Rox et Rouky" ), notamment en raison de son long discours à Harvard, mais en fait son rôle reste extrêmement secondaire et du coup on ne comprend pas bien le pourquoi de son intervention et surtout de sa longueur.
Roy Neary a écrit :En fait, tout se joue dès le prologue. Tout ce que l'on apprend à ce moment du pays, des valeurs et des personnages sont en totale contradiction avec ce qui va suivre. Lors des festivités, les dernières paroles de John Hurt sont assez significatives en annonçant que ce que les étudiants viennent de vivre n'est qu'illusion et futilité ; tout est fini avant d'avoir déjà commencé.
- Flol
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J'ai enfin découvert ce film il y a 2 jours...et même si je n'ai vu que la version courte, le résultat est là : tout simplement immense.
Visuellement d'une beauté à couper le souffle (comme l'avait Max précédemment, certains plans m'ont également ému jusqu'aux larmes), d'un lyrisme palpable (la scène de la patinoire), et d'une violence paroxystique.
Mais malgré tout, j'ai eu cette impression que le film aurait pu être encore plus grandiose, tant certaines ellipses m'ont paru bancales (tout l'épilogue, en fait).
Je n'ai donc qu'une envie : découvrir ce film dans sa version longue (quand je pense qu'il manque plus d'1 heure à la version que j'ai vu ! ).
Visuellement d'une beauté à couper le souffle (comme l'avait Max précédemment, certains plans m'ont également ému jusqu'aux larmes), d'un lyrisme palpable (la scène de la patinoire), et d'une violence paroxystique.
Mais malgré tout, j'ai eu cette impression que le film aurait pu être encore plus grandiose, tant certaines ellipses m'ont paru bancales (tout l'épilogue, en fait).
Je n'ai donc qu'une envie : découvrir ce film dans sa version longue (quand je pense qu'il manque plus d'1 heure à la version que j'ai vu ! ).
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Découvert il y'a deux jours.
Un trés grand film qui restera sans postérité, probablement... ou quand la rencontre miraculeuse d'un metteur en scène au sommet de son art avec un sujet à l'ambition démésurée débouche sur un feu d'artifice sensorielle, d'un lyrisme rarement atteint dans le cinéma U.S, un film avec "une âme russe", aux analyses politiques pénétrantes, d'un pessimisme foncier et empreint d'une nostalgie rêveuse rappelant, parfois, Proust. Même coulée, même souffle.
Il faut que je le revois. Les scènes qui décrivent des circularités sont à tomber à la renverse. Musique sublime de Mansfield.
Un trés grand film qui restera sans postérité, probablement... ou quand la rencontre miraculeuse d'un metteur en scène au sommet de son art avec un sujet à l'ambition démésurée débouche sur un feu d'artifice sensorielle, d'un lyrisme rarement atteint dans le cinéma U.S, un film avec "une âme russe", aux analyses politiques pénétrantes, d'un pessimisme foncier et empreint d'une nostalgie rêveuse rappelant, parfois, Proust. Même coulée, même souffle.
Il faut que je le revois. Les scènes qui décrivent des circularités sont à tomber à la renverse. Musique sublime de Mansfield.
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bizarre qu'il le diffuse alors que le film doit sortir au cinéma le 13 juilletBob Harris a écrit :NE RATEZ PAS LA VERSION LONGUE SUR TPS EN VOST !
Je viens de me le graver sur DVD-R. L'image est sublime.
Mon site: http://mondialcinema.com