La Porte du paradis (Michael Cimino - 1980)
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Le film incontournable de Cimino à voir absolument!!! Cette fresque d'une beautée hallucinate du début à la fin relate un fait réel sur le massacre de 125 immigrants tués parce qu'ils volaient du bétail pour survivre. Du début à la fin Cimino vous offre de sublimes images basés sur une composition circulaire tout au long du film. Les paysages sont d'une beautée indescriptibles défilants les uns après les autres comme des tableaux, les travellings sont travaillés minutieusement tous comme les éclairages. Cimino utilisa des tonnes de fumée afin d'enrichir l'atmosphère du film.
Malgré les critiques les acteurs sont très bons et inoubliables (Kris Kristofferson, Christopher Walken, Jeff Bridges, John Hurt, Isabelle Huppert, Brad Dourif, Mickey Rourke...). ce chef-d'oeuvre qui ruina les United Artists creusa sa tombe en même temps. Critiqué par les journaux tous comme le public peut-être parce qu'il ne montra pas les Westerns façon John Ford en mettant au tapis toute la belle idéologie d'un pays en montrant comment c'était vraiment constitué les Etats-Unis. ce film marqua par la même occasion la fin de l'âge d'or du cinema!!!
Malgré les critiques les acteurs sont très bons et inoubliables (Kris Kristofferson, Christopher Walken, Jeff Bridges, John Hurt, Isabelle Huppert, Brad Dourif, Mickey Rourke...). ce chef-d'oeuvre qui ruina les United Artists creusa sa tombe en même temps. Critiqué par les journaux tous comme le public peut-être parce qu'il ne montra pas les Westerns façon John Ford en mettant au tapis toute la belle idéologie d'un pays en montrant comment c'était vraiment constitué les Etats-Unis. ce film marqua par la même occasion la fin de l'âge d'or du cinema!!!
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Moi, je me jetterais bien dessus comme un damné, s'il y a des STF.Bill Harford a écrit:
Solal a écrit:
Le DVD zone 1 propose la version longue dans un format respecté. Il a des sous-titres français. On peut le trouver
en import sur Amazon (en rupture de stock à la FNAC) à prix très abordable. Ca pourra peut-être intéresser qqu'un...
Certes, mais paraît qu'il est pourri. Confirmation?
Non du tout. Je ne suis pas un puriste en matière de DVD mais je m'en serais quand même aperçu s'il était pourri. Rien qu'à l'odeur j'aurais eu quelques doutes.
Non, vraiment, que lui reproche-t-on au juste ? J'étais suffisamment content de mettre enfin la main dessus pour bouder mon plaisir.
Oui mais voila: MON LECTEUR EST TOUJOURS Z2, PARCE QUE JE SAIS PAS COMMENT FAIRE POUR LE FAIRE GRATIS!!!!!
Ouf, obsolète.Quelqu'un en MP pourrait me dire comment faire, sachant que je n'ai ni Palm Pilot, ni télécommande universelle...?
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Disons que le master est un peu ancien et aurait besoin d'un petit remastering. J'ajouterais que la compression n'est pas non plus optimale, la longueur du film n'arrangeant rien. Derinière chose, il n'est pas compatible 16/9.Solal a écrit :Non du tout. Je ne suis pas un puriste en matière de DVD mais je m'en serais quand même aperçu s'il était pourri. Rien qu'à l'odeur j'aurais eu quelques doutes.Bill Harford a écrit : Certes, mais paraît qu'il est pourri. Confirmation?
Non, vraiment, que lui reproche-t-on au juste ? J'étais suffisamment content de mettre enfin la main dessus pour bouder mon plaisir.
Bon, ça reste regardable, mais je ne suis pas certain qu'il faille se jeter dessus, il serait peut-être préférable d'attendre une hypothétique édition de meilleure qualité. Il serait par exemple souhaitable d'avoir les deux versions en seamless branching. Un documentaire présentant objectivement les conditions de tournage serait aussi une excellente idée. On m'a aussi parlé de scènes coupées présentes sur un vieux coffret laserdisc. Bref, un collector à la mesure du film.
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Re: La porte du paradis
Rien que pour ce film, je défendrais Cimino jusqu'à la fin de ma vie. Dans les 10 ans à venir il peut toujours nous livrer les pires daubes qui soient, rien n'entachera mon respect et mon admiration pour le type qui est à l'origine d'un tel film.missme a écrit :Et vous en pensez quoi vous?
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J'ai enfin vu ce film, profitant pleinement de l'écran large de la Cinématek (et j'espère que les parisiens qui n'ont pas vu ce film avaient une bonne excuse pour l'avoir raté).
Ce ne fut pas le chef-d'oeuvre espéré. Pourtant, j'ai plus d'une fois été époustouflé. Dès la splendide ouverture dans les rues de Harvard, Cimino m'a emballé par la démesure et la magie presque incompréhensible de ces scènes de foules soumises à une suite de rituels qui nous échappent d'abord. Et quel casting ! Retrouvant Chris Walken (The Deer hunter) et Jeff Bridges (Thunderbolt and Lightfoot), Cimino révèle Mickey Rourke (Year of the dragon), et offre de superbes rôles à Kris Kristofferson, John Hurt, Brad Dourrif, tandis que Joseph Cotten fait une courte apparition (imdb crédite même Willem Dafoe en figurant !). Mais il y a surtout Isabelle Huppert, lumineuse, telle une Eve moderne, femme-enfant liée à la terre, aux coeurs et aux corps des hommes.
Justifiant sa réputation de gouffre financier, le film est en effet spectaculaire. Figurants, costumes et décors créent un monde grouillant de vie. La nature éclate dans sa beauté à chaque plan. On sent que Cimino s'est énormément documenté, l'histoire qu'il raconte s'inspirant d'ailleurs de faits réels.
Mais, et c'est sans doute ce qui m'a mis un peu à distance, Cimino semble n'avoir que peu d'ambition réaliste. Bien qu'il explore un passé douloureux, Heaven's gate n'est pas, au contraire de The Deer hunter, un film sur la perte de l'innocence de l'Amérique. Passé le prologue, le personnage de Kristofferson apparaît 20 ans plus tard et déjà complètement désabusé. Souvent saoûl, il ne cessera de promener sa silhouette hantée, curieux sheriff voulant encore croire au désir mais conscient qu'il est trop tard. Les États-unis ont abandonné leurs idéaux d'éducation et de progrès et retombent dans la loi du plus fort, qui prend ici une forme particulièrement barbare (les maquillages sont impressionnants et généreux en gore). Il semble que ce qui a intéressé davantage Cimino est la réalisation d'une sorte de poème filmique. De nombreuses scènes et personnages fonctionnent par association : Kristofferson et ses bottes, Walken et l'écriture (sa cabane aux murs couverts de journaux), un voleur de bétail est abattu et retombe, tripes à l'air, sur le boeuf qu'il était en train d'écorcher. Autant d'images qui pourraient sembler grossières, naïves, parce que leur lecture est immédiate. Tout fait pourtant sens. Au début du film, on voit les étudiants d'Harvard fraîchement promus faire la ronde autour d'un arbre et se battre pour en décrocher le pompon, dans un esprit très bon enfant. La même figure circulaire se retrouvera à la fin, opposant les mercenaires au émigrants. Mais cette fois, on tue. La lutte est sanglante. Cimino opère un déplacement extrêmement lisible, certes, mais saisissant.
L'importance accordée à la musique (valses de Strauss, musique folklorique d'Europe de l'Est), et aux danses, insiste sur cet aspect lyrique. Quasiment au milieu du film, on voit ainsi Huppert et Kristofferson danser sur la piste déserte de l'Heaven's gate, alors qu'une seconde plutôt elle était noire de monde. L'image tourne à la teinte sépia, isolant un instant ces moments de bonheur simple comme s'ils appartenaient à une temporalité parallèle.
Comment, enfin, ne pas mentionner le bouleversant travail de lumière de Vilmos Zsigmond (je dis bouleversant parce que certains plans m'ont vraiment ému aux larmes tant ils étaient beaux). Tantôt inondant les lieux d'une lumière fantastique, tantôt magnifiant les paysages naturels, il livre ici incontestablement une de ses plus belles oeuvres.
Les personnages, eux, sont d'une opacité parfois désespérante. C'est comme si on se retrouvait ici face à l'aboutissement impossible du cinéma américain des années 70, avec ses personnages aux personnalités troubles et équivoques, que le réalisateur ne cherche jamais à juger, refusant la psychologie (je pense notamment à pas mal de films avec De Niro, Pacino, Nicholson). Sauf qu'ici les dialogues n'offrent aucune prise. L'intrigue proprement dite (l'attaque annoncée des propriétaires) restera longtemps à l'arrière-plan, laissant libre cours à la peinture d'un triangle amoureux assez indécis. On regarde, c'est beau et souvent étonnant, mais on participe finalement peu. La dynamique du récit semble sans cesse désamorcée, le temps se dilate non pas en allant vers le vide mais vers le plein.
Cela n'empêche pas de faire de ce film un spectacle absolument inouï, qui m'a parfois fait penser à du David Lean dans son ambition de mêler le collectif à l'intimisme, la fresque et le portrait, la nature et la poésie. Et si je comprends que les critiques de l'époque aient pu être négatives, le film ne méritait assurément pas les foudres qu'il a connu, pour son malheur et pour le nôtre.
Je balance tout ça en vrac. En sortant de la projection, hier, je me disais qu'un tel film mériterait qu'on s'étende dessus patiemment. J'espère que ce brouillon parle quand même un peu de ce que j'ai ressenti.
Ce ne fut pas le chef-d'oeuvre espéré. Pourtant, j'ai plus d'une fois été époustouflé. Dès la splendide ouverture dans les rues de Harvard, Cimino m'a emballé par la démesure et la magie presque incompréhensible de ces scènes de foules soumises à une suite de rituels qui nous échappent d'abord. Et quel casting ! Retrouvant Chris Walken (The Deer hunter) et Jeff Bridges (Thunderbolt and Lightfoot), Cimino révèle Mickey Rourke (Year of the dragon), et offre de superbes rôles à Kris Kristofferson, John Hurt, Brad Dourrif, tandis que Joseph Cotten fait une courte apparition (imdb crédite même Willem Dafoe en figurant !). Mais il y a surtout Isabelle Huppert, lumineuse, telle une Eve moderne, femme-enfant liée à la terre, aux coeurs et aux corps des hommes.
Justifiant sa réputation de gouffre financier, le film est en effet spectaculaire. Figurants, costumes et décors créent un monde grouillant de vie. La nature éclate dans sa beauté à chaque plan. On sent que Cimino s'est énormément documenté, l'histoire qu'il raconte s'inspirant d'ailleurs de faits réels.
Mais, et c'est sans doute ce qui m'a mis un peu à distance, Cimino semble n'avoir que peu d'ambition réaliste. Bien qu'il explore un passé douloureux, Heaven's gate n'est pas, au contraire de The Deer hunter, un film sur la perte de l'innocence de l'Amérique. Passé le prologue, le personnage de Kristofferson apparaît 20 ans plus tard et déjà complètement désabusé. Souvent saoûl, il ne cessera de promener sa silhouette hantée, curieux sheriff voulant encore croire au désir mais conscient qu'il est trop tard. Les États-unis ont abandonné leurs idéaux d'éducation et de progrès et retombent dans la loi du plus fort, qui prend ici une forme particulièrement barbare (les maquillages sont impressionnants et généreux en gore). Il semble que ce qui a intéressé davantage Cimino est la réalisation d'une sorte de poème filmique. De nombreuses scènes et personnages fonctionnent par association : Kristofferson et ses bottes, Walken et l'écriture (sa cabane aux murs couverts de journaux), un voleur de bétail est abattu et retombe, tripes à l'air, sur le boeuf qu'il était en train d'écorcher. Autant d'images qui pourraient sembler grossières, naïves, parce que leur lecture est immédiate. Tout fait pourtant sens. Au début du film, on voit les étudiants d'Harvard fraîchement promus faire la ronde autour d'un arbre et se battre pour en décrocher le pompon, dans un esprit très bon enfant. La même figure circulaire se retrouvera à la fin, opposant les mercenaires au émigrants. Mais cette fois, on tue. La lutte est sanglante. Cimino opère un déplacement extrêmement lisible, certes, mais saisissant.
L'importance accordée à la musique (valses de Strauss, musique folklorique d'Europe de l'Est), et aux danses, insiste sur cet aspect lyrique. Quasiment au milieu du film, on voit ainsi Huppert et Kristofferson danser sur la piste déserte de l'Heaven's gate, alors qu'une seconde plutôt elle était noire de monde. L'image tourne à la teinte sépia, isolant un instant ces moments de bonheur simple comme s'ils appartenaient à une temporalité parallèle.
Comment, enfin, ne pas mentionner le bouleversant travail de lumière de Vilmos Zsigmond (je dis bouleversant parce que certains plans m'ont vraiment ému aux larmes tant ils étaient beaux). Tantôt inondant les lieux d'une lumière fantastique, tantôt magnifiant les paysages naturels, il livre ici incontestablement une de ses plus belles oeuvres.
Les personnages, eux, sont d'une opacité parfois désespérante. C'est comme si on se retrouvait ici face à l'aboutissement impossible du cinéma américain des années 70, avec ses personnages aux personnalités troubles et équivoques, que le réalisateur ne cherche jamais à juger, refusant la psychologie (je pense notamment à pas mal de films avec De Niro, Pacino, Nicholson). Sauf qu'ici les dialogues n'offrent aucune prise. L'intrigue proprement dite (l'attaque annoncée des propriétaires) restera longtemps à l'arrière-plan, laissant libre cours à la peinture d'un triangle amoureux assez indécis. On regarde, c'est beau et souvent étonnant, mais on participe finalement peu. La dynamique du récit semble sans cesse désamorcée, le temps se dilate non pas en allant vers le vide mais vers le plein.
Cela n'empêche pas de faire de ce film un spectacle absolument inouï, qui m'a parfois fait penser à du David Lean dans son ambition de mêler le collectif à l'intimisme, la fresque et le portrait, la nature et la poésie. Et si je comprends que les critiques de l'époque aient pu être négatives, le film ne méritait assurément pas les foudres qu'il a connu, pour son malheur et pour le nôtre.
Je balance tout ça en vrac. En sortant de la projection, hier, je me disais qu'un tel film mériterait qu'on s'étende dessus patiemment. J'espère que ce brouillon parle quand même un peu de ce que j'ai ressenti.
« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
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Dommage pour toi.Max Schreck a écrit :Ce ne fut pas le chef-d'oeuvre espéré.
Je ne suis absolument pas d'accord. Ce qui est frappant, en fait, c'est la quasi absence de références à une forme d'innocence originelle. Il n'y a pas de lente évolution narrative qui montrerait clairement le fin des idéaux et la perte de l'innocence.Heaven's gate n'est pas, au contraire de The Deer hunter, un film sur la perte de l'innocence de l'Amérique.
En fait, tout se joue dès le prologue. Tout ce que l'on apprend à ce moment du pays, des valeurs et des personnages sont en totale contradiction avec ce qui va suivre. Lors des festivités, les dernières paroles de John Hurt sont assez significatives en annonçant que ce que les étudiants viennent de vivre n'est qu'illusion et futilité ; tout est fini avant d'avoir déjà commencé.
- odelay
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Vu comme le film est considéré outre Atlantique (le mot "stinker" a du être inventé pour ce film là bas), vu que la version longue n'a jamais été doublée en Français (si je ne m'abuse), vu que c'est MGM qui détient les droits du film et qu'il faut vraiment avoir fait des brouzouff au Box office ou être considéré comme un classique partout (ce qui n'est pas du tout cas pour ce film, la France étant une exception) pour avoir droit chez eux aux honneurs d'une belle édition collector, vu toutes raisons je doute qu'on voie apparaitre ce film en z2 d'ici peu (ou longtemps) dans une double édition avec bonus y tout et les deux versions. Maintenant j'espère me tromper... mais je n'y crois pas trop. Donc vu que le DVD zone 1 est à 13 $ cad (9€), pas d'hésitation.
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Je ne sais pas si on s'est bien compris, parce que c'est aussi ce que je pense, et ce que je crois avoir dit : Heaven's gate n'est pas un film sur la perte de l'innocence de l'Amérique. Lorsque le prologue s'achève et qu'on est projeté 20 ans plus tard, la façon dont sont caractérisés les personnages et le pays fait déjà un état des lieux où tout s'est joué.Roy Neary a écrit :Dommage pour toi.Max Schreck a écrit :Ce ne fut pas le chef-d'oeuvre espéré.
Je ne suis absolument pas d'accord. Ce qui est frappant, en fait, c'est la quasi absence de références à une forme d'innocence originelle. Il n'y a pas de lente évolution narrative qui montrerait clairement le fin des idéaux et la perte de l'innocence.Heaven's gate n'est pas, au contraire de The Deer hunter, un film sur la perte de l'innocence de l'Amérique.
En fait, tout se joue dès le prologue. Tout ce que l'on apprend à ce moment du pays, des valeurs et des personnages sont en totale contradiction avec ce qui va suivre. Lors des festivités, les dernières paroles de John Hurt sont assez significatives en annonçant que ce que les étudiants viennent de vivre n'est qu'illusion et futilité ; tout est fini avant d'avoir déjà commencé.
Non ?
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Ben ce n'est pas parce qu'on n'assiste pas à le lente perte d'innocence que le film l'évacue. J'oserai même dire que pour Cimino, l'innocence de l'Amérique n'a jamais existée autrement que dans les esprits. Ce qui est assez osé. Mais cela n'empêche pas que c'est bien le sujet du film.Max Schreck a écrit :Je ne sais pas si on s'est bien compris, parce que c'est aussi ce que je pense, et ce que je crois avoir dit : Heaven's gate n'est pas un film sur la perte de l'innocence de l'Amérique. Lorsque le prologue s'achève et qu'on est projeté 20 ans plus tard, la façon dont sont caractérisés les personnages et le pays fait déjà un état des lieux où tout s'est joué.
Non ?
Non ?
(purée, je ne sais plus de quoi on parle...)
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Je crois qu'on est d'accord en fait.Roy Neary a écrit :(purée, je ne sais plus de quoi on parle...)
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Vu en DVD Z1, la version longue (image très correcte sauf dans certains plans nocturnes vers la fin ; mixage sonore 5.1 pouvant mieux faire, certains dialogues sont presque incompréhensibles).
Plastiquement exceptionnel (quels paysages!), thématiquement culotté (un chapitre de l'histoire US que les américains n'ont pas eu envie de se faire rappeler, c'est ça qui a surtout du expliquer le naufrage critique et public du film) mais avec quelques passages à vide qui bizarrement impliquent tous Isabelle Huppert. Comme d'habitude, l'actrice est parfaite mais ses scènes sont moyennement écrites, longues et surtout très répétitives. Et une invraisemblance grossière flingue presque le film : la scène où Huppert court à cheval vers la cabane isolée dans un champ sous le feu groupé de 50 tireurs de l'Ouest et s'en sort sans une égratignure. Je garderai le souvenir des fabuleux mouvements de caméra panoramiques sur les scènes de foule (bal des étudiants, patins à roulettes, attaque finale), de tous les décors (des plus petits : la cabane couverte de papier journaux, au plus grands : la ville de Casper) et l'audace du thème historique choisi par Cimino. Une vision alternative des fondations de la première démocratie du Monde. Impressionnant.
Brion rappelle dans son livre sur "Le Western" que Cimino considère lui-même la version courte de La Porte du Paradis comme la meilleure version. Les scènes avec Huppert y sont-elle allégées ?
Plastiquement exceptionnel (quels paysages!), thématiquement culotté (un chapitre de l'histoire US que les américains n'ont pas eu envie de se faire rappeler, c'est ça qui a surtout du expliquer le naufrage critique et public du film) mais avec quelques passages à vide qui bizarrement impliquent tous Isabelle Huppert. Comme d'habitude, l'actrice est parfaite mais ses scènes sont moyennement écrites, longues et surtout très répétitives. Et une invraisemblance grossière flingue presque le film : la scène où Huppert court à cheval vers la cabane isolée dans un champ sous le feu groupé de 50 tireurs de l'Ouest et s'en sort sans une égratignure. Je garderai le souvenir des fabuleux mouvements de caméra panoramiques sur les scènes de foule (bal des étudiants, patins à roulettes, attaque finale), de tous les décors (des plus petits : la cabane couverte de papier journaux, au plus grands : la ville de Casper) et l'audace du thème historique choisi par Cimino. Une vision alternative des fondations de la première démocratie du Monde. Impressionnant.
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