Je les trouve parfaits tous les 2.Kevin95 a écrit :Mais est-ce une insulte que de nettement préférer le Solaris de Steven Soderbergh ?
Andrei Tarkovski (1932-1986)
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Re: Andrei Tarkovski (1932-1986)
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Re: Andrei Tarkovski (1932-1986)
Insulte ou non, c'est mon cas en ce qui me concerne.Kevin95 a écrit : Mais est-ce une insulte que de nettement préférer le Solaris de Steven Soderbergh ?
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Re: Andrei Tarkovski (1932-1986)
Revu aussi récemment le Solaris de Tarkovsky, et si le film a d'indéniables qualités, il est aussi malheureusement pour moi terriblement soporifique. Je préfère aussi le Soderbergh (et pas seulement parce qu'il me maintient éveillé )
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Re: Andrei Tarkovski (1932-1986)
Le seul que je n'aie pas encore vu à ma grande honte. J'en repousse constamment la vision parce que je sais qu'après, je n'aurai plus rien à découvrir...Rockatansky a écrit :J'aurais tendance à avoir eu le même avis que toi lors de la récente révision.
Mais ce n'est pas perdu pour Tarkovski car Stalker a été une énorme claque.
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Re: Andrei Tarkovski (1932-1986)
ANDREÏ ROUBLEV / ANDREY RUBLEV (1966) découverte
Pris en faute, on a souvent recourt à 3615 MA VIE pour se trouver des excuses. Une journée harassante, une chaleur intolérable, des transports à gogo, une salle de la Cinémathèque pleine à craquer (donc me tapant sur les nerfs) et en bout de course, l’espoir immense de trouver en Andreï Roublev, un moment de poésie libérateur, une renaissance intellectuelle et physique, une pause de trois heures dans le boucan du quotidien. Un espoir et très vite une stupeur... wooo punaise, trois plombes sur un peintre russe filmées à la vitesse d'une vieille au supermarché. Les yeux brulent en un quart d'heure, l'envie de roupiller masque l'écran et l'on se baffe pour tenir avant que le film lui-même n'en remettre un couche dans la lenteur, comme si on chantait une berceuse à un insomniaque. Alors oui, c'est beau comme un tableau de maitre, oui, j'ai honte de parler de la sorte d'une œuvre maitresse, bla bla bla bla pardon. Mais j'ai plus lutté contre un bâillement fatal que contre des larmes de bonheur. Seule la dernière partie (la cloche) m'a sorti de mon coma au point de me faire complexer d'avoir somnolé pendant trois heures. Heureusement, les looooongues vues des tableaux (qui firent la joie de mes voisins, criant de jouissance à l'apparition de la couleur) confirment que non, ma rencontre avec Andrei Tarkovsky (ou Tarkovski pour les intimes) ne se fera pas avec Andreï Roublev.
Pris en faute, on a souvent recourt à 3615 MA VIE pour se trouver des excuses. Une journée harassante, une chaleur intolérable, des transports à gogo, une salle de la Cinémathèque pleine à craquer (donc me tapant sur les nerfs) et en bout de course, l’espoir immense de trouver en Andreï Roublev, un moment de poésie libérateur, une renaissance intellectuelle et physique, une pause de trois heures dans le boucan du quotidien. Un espoir et très vite une stupeur... wooo punaise, trois plombes sur un peintre russe filmées à la vitesse d'une vieille au supermarché. Les yeux brulent en un quart d'heure, l'envie de roupiller masque l'écran et l'on se baffe pour tenir avant que le film lui-même n'en remettre un couche dans la lenteur, comme si on chantait une berceuse à un insomniaque. Alors oui, c'est beau comme un tableau de maitre, oui, j'ai honte de parler de la sorte d'une œuvre maitresse, bla bla bla bla pardon. Mais j'ai plus lutté contre un bâillement fatal que contre des larmes de bonheur. Seule la dernière partie (la cloche) m'a sorti de mon coma au point de me faire complexer d'avoir somnolé pendant trois heures. Heureusement, les looooongues vues des tableaux (qui firent la joie de mes voisins, criant de jouissance à l'apparition de la couleur) confirment que non, ma rencontre avec Andrei Tarkovsky (ou Tarkovski pour les intimes) ne se fera pas avec Andreï Roublev.
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Re: Andrei Tarkovski (1932-1986)
Dire que je me faisais une joie de le retenter un jour en espérant m'extasier moi aussi à chaque plan ; au moins si ce n'est pas le cas, j'aurais moins honte de le dire
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Re: Andrei Tarkovski (1932-1986)
LE MIROIR / ZERKALO (1975) découverte
Allez, cette fois on y croit. On se fait beau, on fait une sieste avant, on mange léger, tout est fin prêt pour la grande rencontre avec Tarkoko. Début magique, l’incendie, le chat, le lait, les enfants, la photo cramée, la mère qui court au boulot pour corriger une erreur dans un livre. Oh punaise, ce serait la bonne ? Le Miroir comme la porte d'entrée au cinéma d'Andrei Tarkovsky ? Minute garçon, reste une heure de péloche et un couple qui se déchire, une grosse part de dialogues (c'en est presque étonnant chez le réalisateur) et une fascination qui perd peu à peu des kilos. De l'état d'hypnose, on passe au fur et à mesure à l'état de concentration polie. J'en ressors donc mitigé pour ne pas dire emmerdé. On va donc (re)mettre le cinéma de Tarko sur pause.
Allez, cette fois on y croit. On se fait beau, on fait une sieste avant, on mange léger, tout est fin prêt pour la grande rencontre avec Tarkoko. Début magique, l’incendie, le chat, le lait, les enfants, la photo cramée, la mère qui court au boulot pour corriger une erreur dans un livre. Oh punaise, ce serait la bonne ? Le Miroir comme la porte d'entrée au cinéma d'Andrei Tarkovsky ? Minute garçon, reste une heure de péloche et un couple qui se déchire, une grosse part de dialogues (c'en est presque étonnant chez le réalisateur) et une fascination qui perd peu à peu des kilos. De l'état d'hypnose, on passe au fur et à mesure à l'état de concentration polie. J'en ressors donc mitigé pour ne pas dire emmerdé. On va donc (re)mettre le cinéma de Tarko sur pause.
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Re: Andrei Tarkovski (1932-1986)
T'as fait tout ça entre 13h24 et 13h42???Kevin95 a écrit :On se fait beau, on fait une sieste avant, on mange léger, tout est fin prêt pour la grande rencontre avec Tarkoko.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Andrei Tarkovski (1932-1986)
Non, seulement des extraits de mon journal de bord (d'il y a une paye car je suis grave à la bourre).Alexandre Angel a écrit :T'as fait tout ça entre 13h24 et 13h42???Kevin95 a écrit :On se fait beau, on fait une sieste avant, on mange léger, tout est fin prêt pour la grande rencontre avec Tarkoko.
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Re: Andrei Tarkovski (1932-1986)
Andrei Roublev tu me fais de la peine mon gars
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« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
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Re: Andrei Tarkovski (1932-1986)
Je me suis fait taper sur les doigts par beaucoup gens, mes parents refusent de me parler, je suis sommé de rendre mon appart mais que voulez vous... j'ai des cernes qui se dessinent rien qu'en repensant à ces trois heures.Rockatansky a écrit :Andrei Roublev tu me fais de la peine mon gars
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Re: Andrei Tarkovski (1932-1986)
Pis t'as le droit de pas aimer.
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Re: Andrei Tarkovski (1932-1986)
oui, encore queTruffaut Chocolat a écrit :Pis t'as le droit de pas aimer.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Andrei Tarkovski (1932-1986)
Un classikien (que je ne citerai pas) préconisait à mon encontre, un permis à points cinéphile. Au bout d'un certain point, couac ! Gage du type intégrale Bresson en portugais, voir deux fois de suite un Béla Tarr ou voir un Éric Rohmer dans une salle de ciné à Paris.Alexandre Angel a écrit :oui, encore queTruffaut Chocolat a écrit :Pis t'as le droit de pas aimer.
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Re: Andrei Tarkovski (1932-1986)
J'appelle pas ça des gages! L'intégrale d'Adolfo Arietta, de Louis Skorecki et d'HPG en une semaine : là ça cause..Kevin95 a écrit : Un classikien (que je ne citerai pas) préconisait à mon encontre, un permis à points cinéphile. Au bout d'un certain point, couac ! Gage du type intégrale Bresson en portugais, voir deux fois de suite un Béla Tarr ou voir un Éric Rohmer dans une salle de ciné à Paris.
(bon, Bela Tarr deux fois de suite, c'est un début).
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