Filou a écrit :Vu Le Miroir hier soir et je suis un peu déconcerté, même si j'ai très apprécié dans l'ensemble. Je trouve le film (à la première vision du moins) quelque peu hermétique et moins universel que peuvent l'être les trois premiers films de son auteur. Un choix artistique qui m'a gêné est le fait que la même actrice joue à la fois le rôle de la mère et de l'épouse, j'avais parfois un peu de la peine à suivre. Par contre, une idée magnifique :
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- on ne voit aucun homme adulte, seulement des enfants et des femmes.
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Euh... si, et notamment dans les deux plus belles séquences : la barrière avec le pré balayé par le vent et la fin.
Visuellement, c'est souvent très beau, malgré l'usage de stock shots. Par contre, je me demande pourquoi Tarkovski a tourné Le Miroir en 1.33, alors que ses deux derniers films étaient en scope. Peut-être pour renforcer la sensation d'intimité, de proximité avec les différents protagonistes du film.
Possible. Ou alors aussi pour être raccord avec le format des stock shots...
En tout cas, je pense fortement que Terrence Malick a du beaucoup apprécier cette oeuvre, c'est particulièrement flagrant dans The Tree of Life.
Pas encore vu mais Malick a certainement dévoré Tarkovski, tout comme Sharunas Bartas (à mes yeux son meilleur disciple), Bruno Dumont, Lars von Trier (pas toujours à bon escient, cf l'atroce
Antichrist qui m'a donné envie de vomir quand j'ai vu apparaître la dédicace au cinéaste russe) ou encore Leos Carax (idem).
J'ajouterai les réalisateurs de courts-métrages (qui sont tous deux récemment passés au long) Valérie Gaudissart et Hélier Cisterne.
Avec la découverte de Tarkovski, c'est la première fois depuis pratiquement 10 ans que j'ai envie de revoire des films peu de temps après les avoir vus pour la première fois, cette envie de m'y plonger corps et âme, de lire des analyses, etc. J'ai l'impression d'être face à bien plus que de simples divertissements, de découvrir de véritables oeuvres d'arts qui demandent un investissement plus conséquent. Et... ça fait du bien.
Oui. Maintenant, met un gros paquet de côté pour (t')investir dans Paradjanov. Comme sas intermédiaire, tu peux passer par la case
Pirosmani de Gueorgui Chenguelaia.
De même la scène avec Andrei dans la rue face à l'armoire est en N&B et non en sépia. Mais en contrepartie l'image semble lumineuse et bien contrastée dans la video.
