Ca pourrait être Assayas dans une moindre mesure.
Bertrand Tavernier (1941-2021)
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Re: Bertrand Tavernier (1941-2021)
Assayas a un peu abandonné le rôle de critique, non ?
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Re: Bertrand Tavernier (1941-2021)
Merci monsieur Tavernier pour tout cela et plus encore.
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Re: Bertrand Tavernier (1941-2021)
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Re: Bertrand Tavernier (1941-2021)
C'est exactement cela.El Dadal a écrit : ↑25 mars 21, 18:08 Franchement, comme l'écrit Jack dans l'obituaire, il va laisser un vide important. Sa disparition, c'est un trou d'air, et le signal de la fin d'une époque. Des gens comme Rauger, Père et Thoret expriment très bien leur passion, mais je ne leur vois pas exactement les mêmes mécanismes critiques.
Ce n'est pas une question de niveau : c'est plus une question d'"angle", d'approche.
Pour moi, il n'y a pas de successeurs connus en termes d'"angle".
C'est ni bien, ni mal. C'est factuel.
Olivier Père, Jean-Ollé Laprune sonnent pareil que Tavernier quand ils s'expriment sur des films précis mais rien, qui viendrait d'eux, ne laisse sourdre quelque chose d'équivalent dans l'absolu.
Je serais assez d'accord pour dire que Martin Scorsese a pu faire figure de cousin américain de Tavernier mais en moins érudit.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Bertrand Tavernier (1941-2021)
En aussi érudit je pense (quand on écoute certains de ses bonus DVD par exemple), mais il a écrit moins de livre, participé à moins d'éditions DVD. pour moi ils sont assez comparableAlexandre Angel a écrit : ↑25 mars 21, 18:46 Je serais assez d'accord pour dire que Martin Scorsese serait le cousin américain de Tavernier mais en moins érudit.
Effetivement, dans la génération suivante, il y a de grands passeurs, mais ce n'est pas le même angle, la même approche de "cinévore", dont l'approche critique est de haut niveau mais sans aucune grille de lecture si ce n'est celle de son enthousiasme et de son amour pour le cinéma.
En cela, la dénomination de "passeur" lui allait parfaitement bien, bien plus que "critique". Il était l'incarnation de cette notion.
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Re: Bertrand Tavernier (1941-2021)
Je crois, je sens que Tavernier lisait énormément plus que ses homologues, et de tout, de tous les pays. Idem pour la musique (je pense que Scorsese s'y connait plus en rock et Alain Resnais plus en bandes dessinées ).
Mais tu as peut-être raison.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Bertrand Tavernier (1941-2021)
Exactement.Alexandre Angel a écrit : ↑25 mars 21, 18:46C'est exactement cela.El Dadal a écrit : ↑25 mars 21, 18:08 Franchement, comme l'écrit Jack dans l'obituaire, il va laisser un vide important. Sa disparition, c'est un trou d'air, et le signal de la fin d'une époque. Des gens comme Rauger, Père et Thoret expriment très bien leur passion, mais je ne leur vois pas exactement les mêmes mécanismes critiques.
Ce n'est pas une question de niveau : c'est plus une question d'"angle", d'approche.
Pour moi, il n'y a pas de successeurs connus en termes d'"angle".
C'est ni bien, ni mal. C'est factuel.
Olivier Père, Jean-Ollé Laprune sonnent pareil que Tavernier quand ils s'expriment sur des films précis mais rien, qui viendrait d'eux, ne laisse sourdre quelque chose d'équivalent dans l'absolu.
Je suis dévasté. Le moral n'était déjà pas bien brillant depuis quelques mois, mais là... C'est un phare de ma cinéphagie qui s'éteint. Celui qui m'avait appris plus que quiconque, de toujours rester curieux. Et l'un des plus brillant, des plus essentiel.
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Re: Bertrand Tavernier (1941-2021)
Le Juge et l'Assassin sera diffusé en hommage ce soir sur France 3 à 21h05.
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Re: Bertrand Tavernier (1941-2021)
Apparition sur MyCANAL de la série Voyage à travers le cinéma français et de La chance et l’amour.
C’est ça le truc, contrairement à Thoret et d’autres, il n’était pas dans une posture condescendante ou dans celle du c’était mieux avant (même si peut-être, il n’en pensait pas moins). Cela dit, vu qu’il parlait essentiellement des films qu’il aimait, c’est plus facile de paraître positif.
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Re: Bertrand Tavernier (1941-2021)
Il avait aussi la grande qualité de s'exprimer clairement, ce qui ne me semble pas vraiment être la plus grande qualité de Thoret (que j'aime beaucoup au demeurant).
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Re: Bertrand Tavernier (1941-2021)
Libération ne s'y trompe pas en le désignant comme "passeur passionné de cinéma".Rick Blaine a écrit : ↑25 mars 21, 18:50En aussi érudit je pense (quand on écoute certains de ses bonus DVD par exemple), mais il a écrit moins de livre, participé à moins d'éditions DVD. pour moi ils sont assez comparableAlexandre Angel a écrit : ↑25 mars 21, 18:46 Je serais assez d'accord pour dire que Martin Scorsese serait le cousin américain de Tavernier mais en moins érudit.
Effetivement, dans la génération suivante, il y a de grands passeurs, mais ce n'est pas le même angle, la même approche de "cinévore", dont l'approche critique est de haut niveau mais sans aucune grille de lecture si ce n'est celle de son enthousiasme et de son amour pour le cinéma.
En cela, la dénomination de "passeur" lui allait parfaitement bien, bien plus que "critique". Il était l'incarnation de cette notion.
https://www.liberation.fr/culture/cinem ... QCWB4IQEY/
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Re: Bertrand Tavernier (1941-2021)
Je ne lui cherche pas de successeur, d'héritier. Je pense qu'il n'y en a pas. Quand j'écris que le cinéma est en train de crever je précise que c'est une façon de faire du cinéma, depuis sa création, qui disparait. Il y aura toujours des films mais ça n'est plus avec les mêmes objectifs et motivations. D'ailleurs Bertrand Tavernier ne trouvait plus, depuis 2013, de quoi financer son prochain film. Tous les grands noms de cette génération qui partent n'ont pas de succession. On est passé à autre chose, et quand on se dit cinéphile, objectivement, c'est pas la joie. Même si on me rétorque qu'il reste de bons films, oui, d'accord. Mais pour s'en tenir au cinéma français, soyons honnêtes, après cette génération on a eu un glissement progressif vers ce qu'est la mentalité pas réjouissante et globale de la production actuelle. Bref c'est pas le sujet ni le jour pour polémiquer, mais la mort de Mr Tavernier me rend nostalgique et me rappelle que le socle de ma cinéphilie va du muet aux années 80.
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Re: Bertrand Tavernier (1941-2021)
Tristesse.... Une filmographie exemplaire, diverse et... mal éditée en France, j'attends toujours des éditions HD de Coup de Torchon ou La mort en direct pour compléter sa filmographie...
Un amoureux du cinéma, son aventure américaine,Dans la brume électrique, fut le le dernier de ses films vu au cinéma pour moi...
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Re: Bertrand Tavernier (1941-2021)
Bogdanovich peut-être ?Alexandre Angel a écrit : ↑25 mars 21, 18:46C'est exactement cela.El Dadal a écrit : ↑25 mars 21, 18:08 Franchement, comme l'écrit Jack dans l'obituaire, il va laisser un vide important. Sa disparition, c'est un trou d'air, et le signal de la fin d'une époque. Des gens comme Rauger, Père et Thoret expriment très bien leur passion, mais je ne leur vois pas exactement les mêmes mécanismes critiques.
Ce n'est pas une question de niveau : c'est plus une question d'"angle", d'approche.
Pour moi, il n'y a pas de successeurs connus en termes d'"angle".
C'est ni bien, ni mal. C'est factuel.
Olivier Père, Jean-Ollé Laprune sonnent pareil que Tavernier quand ils s'expriment sur des films précis mais rien, qui viendrait d'eux, ne laisse sourdre quelque chose d'équivalent dans l'absolu.
Je serais assez d'accord pour dire que Martin Scorsese a pu faire figure de cousin américain de Tavernier mais en moins érudit.