Profondo Rosso a écrit :teinté de comédie genre auquel se frotte le réalisateur pour la première fois aussi ouvertement.
Plus encore qu'avec Que la fête commence et Coup de torchon ?
Pour situer ça rappelle beaucoup l'excellent La Guerre de Charles Wilson de Mike Nichols dans l'équilibre ténu entre le portrait de cette responsabilité et du grain qu'il faut pour en avoir la charge. 4,5/6
Et par rapport au délirant In the loop d'Armando Iannucci ?
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Profondo Rosso a écrit :teinté de comédie genre auquel se frotte le réalisateur pour la première fois aussi ouvertement.
Plus encore qu'avec Que la fête commence et Coup de torchon ?
Pour situer ça rappelle beaucoup l'excellent La Guerre de Charles Wilson de Mike Nichols dans l'équilibre ténu entre le portrait de cette responsabilité et du grain qu'il faut pour en avoir la charge. 4,5/6
Et par rapport au délirant In the loop d'Armando Iannucci ?
Oui là c'est vraiment de la comédie pure et dure avec la loufoquerie et le rythme qui va avec. Pas vu In the loop mais Tavernier a affirmé plusieurs fois que c'était une de ses influences pour Quai d'Orsay donc ça doit être dans l'esprit je pense.
Tiré par des amis, j'ai revu une seconde fois Quai d'Orsay en quelques jours seulement, et fait pas si courant, c'était peut-être encore meilleur la seconde fois, l'effet de surprise en moins tout de même.
Bref, de plus en plus, je trouve cette comédie absolument réussie. A noter qu'avec cette seconde vision j'ai pu me rendre compte à quel point Niels Arestrup était excellent dans ce rôle d'homme de l'ombre qui tire les ficelles.
Nestor Almendros a écrit :Vous aviez reconnu Jean-Paul Rappeneau en Président de la République?
Exact, c'est ce que je m'étais dis .. sans y croire totalement !
Étrange d'ailleurs que Tavernier n'est pas cherché à faire un président davantage chiraquien dans la voix (au téléphone). Sinon plus largement, j'aimerai bien savoir ce qui est de la part du vrai dans le film et ce qui ne l'ai pas. Tout a l'air tellement réaliste..
Du haut de ma petite expérience (en gros, je fais le même boulot que Personnaz), tout y est rigoureusement exact. Et si Villepin est un peu à part, grandiloquent et complètement imprégné de culture (même si ça relève de la psychiatrie), le politique est dramatiquement incompréhensible, impatient, égocentrique. Ce qui est le fil rouge du film, à savoir la rédaction du discours, c'est ex-ac-te-ment la réalité. Des discours retoqués mais pas lus, des paragraphes inversés qui n'ont plus aucune cohérence mais qui sont soudainement validés, des choses qu'on nous demande d'inclure alors que ça n'a strictement rien à voir... Pour tout dire, j'ai posé une feuille d'heure sup à mon retour au boulot ce matin: ma supérieure (Niels Arestrup dans le film) a bien ri.
Dernière modification par Père Jules le 12 nov. 13, 23:57, modifié 1 fois.
Nestor Almendros a écrit :Vous aviez reconnu Jean-Paul Rappeneau en Président de la République?
Exact, c'est ce que je m'étais dis .. sans y croire totalement !
Étrange d'ailleurs que Tavernier n'est pas cherché à faire un président davantage chiraquien dans la voix (au téléphone). Sinon plus largement, j'aimerai bien savoir ce qui est de la part du vrai dans le film et ce qui ne l'ai pas. Tout a l'air tellement réaliste..
J'avais reconnu sa voix au téléphone (il faut dire que je venais de me faire les trois docu de Jérôme sur De Broca/Bébel avec notamment un Rappeneau savoureux en anecdotes) et j'étais pratiquement sûr de l'avoir vu sur la photo en tant que président avec une moustache postiche.
ballantrae a écrit :Si je m'étais douté père Jules!!! Et qu'as tu pensé de la BD???
Je ne suis pas très BD. J'ignorais son existence jusqu'à la promo du film
Jette-toi sur les deux tomes. C'est le type-même de BD à conseiller à un non-amateur. Et si par la suite ça te donne envie de découvrir les autres albums dessinés par Blain (seul au scénario ou avec d'autres excellents auteurs), je te promets de chouettes découvertes.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz