Laissez-passer
j'ai profité d'un prix cassé sur le double DVD pour voir -enfin- en entier cet excellent cru de Bertrand Tavernier, avec comme toujours une distribution impeccable et un grand métier et une grande honnêteté de mise en scène. Comme la vie est cruelle, Gamblin (excellent) a eu un ours d'argent pour ce film, alors que Podalydes ne méritait pas moins d'éloges pour son personnage fantasque. Et comme la vie est injuste, Antoine Duhamel a eu un autre ours d'argent pour la musique, certes habile, mais... qui ne fait qu'habiller une romance sucrée de Tino Rossi. Enfin, "chantée" par Tino Rossi, car, comble de l'injustice
, ni Tavernier dans son commentaire, ni les bonus ne le précisent : cette musique connue de tout mélomane est de Bizet, cocorico (c'est la célèbre romance de Nadir des "Pêcheurs de perles" pour ceux que ça intéresse) et elle n'est pas étrangère à la réussite du film
Un regret : la médiocrité du making of, tourné par une camera
incapable de rester fixe plus d'une seconde et de prendre du recul (un fan de Lelouch ?), dommage, celà gâche un document intéressant. On y note deux phrases de Tatave au passage : "j'aurais pu tourner cette scène en ajoutant des explosions, des fumigènes, et tout et tout, mais là, j'aurais fait un film de JEUNE", et "l'important, c'était de TRANSMETTRE". Mission réussie en ce qui me concerne, merci M. Tavernier pour ces trois heures de bonheur discret.