Bertrand Tavernier (1941-2021)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Watkinssien
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Le juge et l'assassin (1976)


Dommage par contre pour les trois passages chantés qui cassent un peu le rythme, qui sont situés comme des intermèdes vraiment pas nécessaires, car ce film raconte une histoire sans doute méconnue, mais très intéressante sur la folie d'un homme et les raisons qui le poussent à commettre ses actes.
Et pourtant, on y sent le poids d'un destin inéluctable dans ces passages chantés, qui amènent implacablement la popularité d'une affaire méandreuse, se transformant ainsi en dévalorisation acquise et ce jusque dans les classes sociales les plus pauvres. On est à la fois dans la suspension et dans l'avènement de plusieurs états (lyriques, historiques, sociologiques) et dans la position de la complainte, terme qui rejoint admirablement la majestuosité du classicisme de la mise en scène !
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Boubakar
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Re: Bertrand Tavernier

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Des enfants gâtés (1977)

http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... 2#p1924424

A noter dans les bonus une excellente (et longue) interview de Tavernier, accompagné de Philippe Sarde, sur son rapport avec la musique de ses films.
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odelay
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Re: Bertrand Tavernier

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Watkinssien a écrit :
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Le juge et l'assassin (1976)


Dommage par contre pour les trois passages chantés qui cassent un peu le rythme, qui sont situés comme des intermèdes vraiment pas nécessaires, car ce film raconte une histoire sans doute méconnue, mais très intéressante sur la folie d'un homme et les raisons qui le poussent à commettre ses actes.
Et pourtant, on y sent le poids d'un destin inéluctable dans ces passages chantés, qui amènent implacablement la popularité d'une affaire méandreuse, se transformant ainsi en dévalorisation acquise et ce jusque dans les classes sociales les plus pauvres. On est à la fois dans la suspension et dans l'avènement de plusieurs états (lyriques, historiques, sociologiques) et dans la position de la complainte, terme qui rejoint admirablement la majestuosité du classicisme de la mise en scène !

La complainte de Bouvier n'est pas un intermède, elle participe au contraire totalement à la narration. C'est vraiment ma séquence préférée dans le film, en plus la musique de Sarde est juste sublime, elle commence simplement à la harpe et ensuite il y a une envolée lyrique avec le London Symphonic Orchestra que suit la mise en scène en nous montrant le cheminement de Bouvier.
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La mort en direct (1980)

Tavernier anticipe l'avènement de la télé-réalité, mais la forme proposé (c'est quasiment de la S.F. plaquée en 1980) a de quoi laisser perplexe, à cause notamment de ces voix-off si fatigantes, et une seconde partie qui s'écroule complètement (dès l'apparition de l'ex-mari du personnage de Romy Schneider).
Dommage pour un tel propos, car il y a clairement un casting de qualité, une très belle réalisation qui permet de "profiter" de l'ambiance de Glasgow, mais le propos est un peu trop confus, surtout qu'un film comme Videodrome sera bien plus pertinent dans le futur visionnaire de la télévision (où seule la mort à la télévision serait devenue réellement excitante, selon le film de Tavernier).
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Re: Bertrand Tavernier

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Une semaine de vacances (1980)

Après le tournage difficile qu'était La mort en direct, Tavernier se lance dans un "petit" film où il retrouve son côté social, et sa ville natale qu'il filme toujours aussi bien (avec un superbe plan d'hélico inaugural qui où l'on remonte le Rhone), pour quelque chose d'assez réussi.
On nous présente un constat assez pessimiste sur le métier de prof, où le décalage avec les écoliers se fait de plus en plus ressentir, vue à travers Nathalie Baye, qui est pas mal du tout en institutrice déphasée et dépassée par la réalité, où elle se fait manquer de respect. D'ailleurs, elle éclipse le reste du casting, car, exceptés Philippe Noiret (à la présence courte mais décisive) et Galabru (qui va la relancer dans son métier, et la remotiver), ceux-ci me paraissent un peu fades.
Cela dit, 30 ans après, c'est un film toujours aussi actuel, et en phase avec son temps, un peu comparable à Entre les murs dans la relation entre le prof et les élèves (moins vulgaire).
Un bon point aussi pour la musique, avec des morceaux de Eddy Mitchell en prime (il y a notamment un superbe scène où l'on entend La dernière séance), et une superbe photographie, axée sur les filsm noirs (surtout dans les scènes dans l'appartement).
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Message par bruce randylan »

Boubakar a écrit :Image

La mort en direct (1980)

Tavernier anticipe l'avènement de la télé-réalité, mais la forme proposé (c'est quasiment de la S.F. plaquée en 1980) a de quoi laisser perplexe, à cause notamment de ces voix-off si fatigantes, et une seconde partie qui s'écroule complètement (dès l'apparition de l'ex-mari du personnage de Romy Schneider).
Dommage pour un tel propos, car il y a clairement un casting de qualité, une très belle réalisation qui permet de "profiter" de l'ambiance de Glasgow, mais le propos est un peu trop confus, surtout qu'un film comme Videodrome sera bien plus pertinent dans le futur visionnaire de la télévision (où seule la mort à la télévision serait devenue réellement excitante, selon le film de Tavernier).
Je l'ai vu aussi il y a peu et c''est assez curieux en effet ce mixe entre la critique de la télé-réalité ( qui ne portait pas ce nom puisque non existante ), le film de science-fiction ( un monde où les maladies n'existent plus et où l'on greffe une caméra dans les cerveaux ) et le drame ( presque existentielle ).
Si la partie drame fonctionne bien grâce à ses acteurs, les deux autres sont déjà plus aléatoires surtout la partie "SF" qui n'a pas le buget de ses ambitions ( voire pas de budget du tout vu qu'ils n'ont pas tenté de recréer et ont optés pour des décors contemporains ). A la rigueur c'est pas non plus très grave puisque ça évite de tomber dans le ridicule ou l'obsolète mais le résultat est tout de même étrange. ( on peut se demander si le tournage en langue anglaise n'a aussi joué en sa défaveur )
Quand à la critique de la télé, elle semble un peu maladroite même si la manipulation des dirigeants de la télé pour arriver à leur fin est toujours d'actualité. On sent en tout cas que Tavernier et son scénariste ne maitrisent pas totalement cet aspect là et plantent même la fin ne sachant trop où aller.

Reste donc le drame qui permet à Romy Schneider de livrer un rôle très émouvant d'une femme divorcée qui découvre qui ne lui reste que quelques jours à vivre. Traquée par les télévisions qui veulent faire de sa mort un show, elle décide de prendre la fuite.
Son jeu entre la fragilité, la force et la folie est ce qui fait le poids du film. A côté, Harvey Keitel a plus de mal à s'imposer mais ça vient aussi de son personnage qui est moins développé ( les flash-backs tombent à l'eau ). Schneider apporte donc l'émotion qui permet au film de vivre et d'exister malgré les défauts de sa conception.
D'ailleurs même la mise en scène de Tavernier parait hésitante voire gratuite. C'est toujours aussi virtuose mais on a du mal à voir si tout celà se justifie comme cet ébouriffant plan-séquence ( à la steady-cam ? ) dans un marché lorsque Schneider s'échappe. La deuxième partie fonctionne beaucoup mieux avec son univers pas si éloigné que ça de Stalker de Tarkovski avec ses décors de campagnes dans la grisaille et d'anciennes cités ouvrières. Une sorte de décor déprimant qui deviendrait malade à la place de l'humanité.

Tout celà n'en fait pas un film majeur dans la carrière du cinéaste mais un film régulièrement passionnant et un joli portrait de femme.
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Boubakar
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Re: Bertrand Tavernier

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Coup de torchon (1981)

J'avais lu, et beaucoup aimé, il y a plusieurs années le roman de Jim Thompson, 1275 âmes, et je n'avais plus qu'un vague souvenir du film de Tavernier, tout en sachant qu'ils (Tatav et Jean Aurenche) avaient fait une adaptation très différente, l'ambiance "noir" étant transposée en Afrique dans les années 30.
Et la révision a été très positive, car j'ai beaucoup aimé cette transposition dont on reconnait la patte de son réalisateur, et surtout les dialogues incisifs d'Aurenche (dont les acteurs semblent se régaler à les clamer, Jean-Pierre Marielle en tête).
D'ailleurs, les personnages sont très bien écrits, dont celui incarné par Philippe Noiret, magistral, qui parait au départ assez idiot en "flic" paresseux, mais se révèle bien plus profond qu'il n'y parait, jusqu'à un final absolument magnifique, où il y a je trouve une certaine ambigüité. Le reste du casting n'est pas en reste avec un Marielle génial (et qui a droit à des phrases dignes de Audiard), et une Isabelle Huppert toujours épatante.

Ce que j'apprécie, pour le moment, avec les films de Tavernier, c'est que sa cinéphilie ne cannibalise jamais (voire très peu, comme la chemise de Noiret tirée de Rio Bravo, il me semble) ses scénarios, sa mise en scène, contrairement à ce que pouvait faire d'autres réalisateurs de la même génération se déclarant également cinéphiles. Et la pertinence de ses choix me séduit de plus en plus, Coup de torchon pouvant être au sommet de sa filmographie.
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Message par Flol »

Boubakar a écrit :D'ailleurs, les personnages sont très bien écrits, dont celui incarné par Philippe Noiret, magistral, qui parait au départ assez idiot en "flic" paresseux, mais se révèle bien plus profond qu'il n'y parait, jusqu'à un final absolument magnifique, où il y a je trouve une certaine ambigüité. Le reste du casting n'est pas en reste avec un Marielle génial (et qui a droit à des phrases dignes de Audiard), et une Isabelle Huppert toujours épatante.
Tu oublies Eddy Mitchell, une nouvelle fois excellent (je ne suis pas fan du chanteur, mais je l'aime beaucoup en tant que comédien, il est d'ailleurs trop rare à mon goût).
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Boubakar
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Re: Bertrand Tavernier

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Un dimanche à la campagne (1984)

Complètement différent de ses films précédents, plus traditionnel ou classique, l'histoire de ce vieil homme au soir de sa vie est vraiment quelque chose de magnifique et tragique à la fois. Porté par des acteurs magnifiques (Louis Ducreux est une superbe révélation, Sabine Azéma semble s'être échappée de Partie de campagne) et une réflexion très intelligente sur le sens que l'on peut donner à sa vie, le film est émaillé de superbes scènes, la plus belle est sans nul doute la confession de ce père, et aussi la tristesse qui s'empare d'Irène lorsqu'elle sent la fin prochaine de sa petite nièce malade. Comment ne pas oublier aussi ce moment vraiment beau, où le père et la fille vont discuter autour d'une fête à l'accordéon, et qui semblent se retrouver lors d'un danse. A ce propos, Louis Ducreux gagne en prestance, en majesté, bref il en impose pour briller de ses plus beaux feux à la fin de sa vie.
Et que dire de cette mise en scène si fluide, où la caméra semble aérienne (avec un superbe plan où Sabine Azéma est à la fenêtre, puis la caméra la dépasse pour contempler le jardin où deux enfants s'amusent), ça me faisait un peu penser à Lady Chatterley à ces moments-là.
Bref, c'est magnifique, porté par des acteurs sublimes et une beauté de l'image à couper le souffle (sans oublier cette musique à se damner), un des très grands films du cinéma français, à n'en point douter.
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Jeremy Fox
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Boubakar a écrit :
Un dimanche à la campagne (1984)


Bref, c'est magnifique, porté par des acteurs sublimes et une beauté de l'image à couper le souffle (sans oublier cette musique à se damner), un des très grands films du cinéma français, à n'en point douter.
L'intégralité de la musique de chambre de Gabriel Fauré tient sur 4 CD ; pas facile à aborder de prime abord mais absolument sublime effectivement. Quant au film, tu sais ce que j'en pense :wink:
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Message par Max Schreck »

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La Vie et rien d'autre, 1988

Sujet passionnant et rarement traité : 1920 dans la campagne française. Tavernier reconstitue un monde qui continue à panser ses plaies et à ramasser les décombres d'une guerre pourtant achevée deux ans plus tôt et dans un pays vainqueur. Les moyens dont dispose le réalisateur, les trouvailles de décors, les paysages et bien sûr la somptueuse photographie offrent un spectacle constamment fascinant (incroyable décor de l'usine), au sein d'un scope plein d'élégance. Noiret est juste impérial et compose un personnage très riche, sûr de lui dans son métier et timide comme un ado fragile dans l'expression de ses sentiments (s'inscrivant en cela comme un homme du passé, du siècle romantique).

J'ai été vraiment captivé par tout ce contexte historique et les nombreux thèmes qui s'y rattachent, de la considération des gueules cassées à l'importance du décompte et de l'identification des morts en passant par la véritable histoire du soldat inconnu. On sent que Tavernier et Jean Cosmos se sont documentés et nous font profiter de plein de détails authentiques. C'est sans pathos et ça sait faire preuve de cynisme (les dessous des monuments aux morts).

Par contre, le fil rouge du film ne m'a pas trop convaincu. La quête de Sabine Azéma et la relation qui se développe avec le personnage de Noiret est traitée avec une regrettable frilosité. L'histoire d'amour ne m'a jamais touché, l'évolution du personnage d'Azéma apparaît trop artificielle et sans surprise. De même, il y a tout un nœud narratif qui lie progressivement Azéma et la jeune femme institutrice pour finalement n'aboutir à rien. Les dialogues sont presque trop bien écrits. Chargés de poésie et de symbolisme, ils finissent par sonner faux (à l'inverse, ça marche merveilleusement bien pour le magnifique texte de la lettre finale, même si
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les plans sur Azéma lisant la lettre dans son appart newyorkais m'ont semblé superflus, alourdissant la conclusion).
Le scénario devient alors presque un prétexte pour reconstituer cette période. Un bon film, assurément mais qui aurait du, qui aurait pu, se montrer bien plus poignant. C'est un reproche que je fais souvent à la mise en scène de Tavernier. Sa réalisation est très soignée, mais il me donne un peu trop l'impression de penser en terme de "plans" et non de "scènes". On a alors un peu l'impression que le film fait du surplace, que les scènes s'enchaînent sans vraiment rebondir sur celles qui les ont précédé.
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Re: Bertrand Tavernier

Message par Boubakar »

Max Schreck a écrit :La Vie et rien d'autre, 1988Le scénario devient alors presque un prétexte pour reconstituer cette période. Un bon film, assurément mais qui aurait du, qui aurait pu, se montrer bien plus poignant.
Pour avoir vu le film ce soir, je suis assez d'accord avec ton avis ; pour un sujet pareil, on comptait sentir de l'émotion, notamment dans la quête de Sabine Azéma. Certes, c'est très bien, Philippe Noiret y est excellent (pour lui, ce fut l'un de ses meilleurs rôles), mais le croisement des deux intrigues et le fait que l'une ne prend pas le pas sur l'autre m'a un peu déçu.
Cela dit, le sujet est suffisamment fort pour retenir l'attention (les dernières phrases de Philippe Noiret sont à la fois tristes et magnifiques, ou bien la moment où l'on choisit le cercueil du soldat inconnu), et c'est aussi un documentaire sur deux acteurs formidables.
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Re: Bertrand Tavernier

Message par Amarcord »

Cinéaste sous-estimé, voire mal-aimé (l'acharnement stupide des Inrocks, entre autre, m'énerve beaucoup, d'autant que je n'en ai jamais réellement compris l'objet). J'adore le très chabrolien (je trouve) Coup de torchon , malgré des longueurs (j'aurais quasiment tout coupé du personnage de l'institutrice, trop fade, en regard de l'explosive Stéphane Audran (gé-nia-le !!!) et la toujours impeccable Huppert). Il faudrait que je revoie le reste : Que la fête commence!, Un dimanche à la campagne, La Vie et rien d'autre, L627, Une semaine de vacances... Très bons souvenirs.
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Re: Bertrand Tavernier

Message par Jeremy Fox »

Amarcord a écrit :Cinéaste sous-estimé, voire mal-aimé (l'acharnement stupide des Inrocks, entre autre, m'énerve beaucoup, d'autant que je n'en ai jamais réellement compris l'objet).
C'était déjà une des têtes de turc de feu Starfix, revue que j'adorais pourtant.
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Re: Bertrand Tavernier

Message par odelay »

Jeremy Fox a écrit :
Amarcord a écrit :Cinéaste sous-estimé, voire mal-aimé (l'acharnement stupide des Inrocks, entre autre, m'énerve beaucoup, d'autant que je n'en ai jamais réellement compris l'objet).
C'était déjà une des têtes de turc de feu Starfix, revue que j'adorais pourtant.

Pas tout le temps. STARFIX était fan de Coup de torchon. Même si le journal n'existait pas encore quand il est sorti au ciné, ça leur arrivait de l'évoquer et c'était toujours de manière élogieuse.
Ce qui a provoqué un "divorce", ça a été Un Dimanche à la campagne, film pas très starfixien il est vrai. Ils ont été très durs et ne comprenait pas l'enthousiasme de tout le monde (il faut se souvenir que le film a raté de très peu la Palme d'Or, c'est D.Borgarde, président du jury, qui l'avouera à Tavernier quand il tournera avec lui après). Ils disaient que ça allait être la honte quand Houston (qui présentait "Au dessous du volcan") allait voir ce qu'on faisait en France. Pas de bol pour eux, Houston est allé féliciter personnellement Tatav après l'avoir vu et le film a été un immense succès au USA (immense par rapport à ses ambitions qd il est sorti là bas).
Puis après Tavernier a enchainé sur La Passion Béâtrice, il me semble qu'ils avaient aimé. Pour La vie et rien d'autre , je me rappelle que l'affiche disant "UN MONUMENT!" les avait fait fuir, donc du coup il n'y avait pas eu de critique (j'avais assisté à une rencontre avec Tavernier et il avait parlé de cette affiche : il avait dit qu'il avait été très géné car il trouvait que ce côté sententieux était ridicule, mais comme il était très occupé par plein d'autres trucs à la sortie du film, il n'avait pas vraiment pu contrôler cette 'affiche). Quant à Daddy Nostalgie, ce n'est pas très Starfix non plus dans l'esprit. Donc en fait le RDV a été manqué avec ce magazine car ils sont tombés durant la décénie qui n'était pas la plus en édéquation avec eux et du coup il y a eu des amalgames.
Mais je suis presque sûr qu'ils auraient bcp apprécié L627 ou La Fille de D'Artagnan ou même pas mal d'autres films si le magazine avait encore été dans les kiosques.
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