Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick - 1999)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Billy Budd
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Message par Billy Budd »

Sergius Karamzin a écrit :Désolé. J'ajoute que si on me dit qu'on a couché avec un manchot, je vais visualiser ce bras manquant. Pour un albinos, je vais pensr yeux blancs, poils blancs, et tout ça qui coulisse.

Je suis hyper premier degré, visiblement.

Encore un cliché homo, mais en tant qu'hétéro, quand deux homos parlent de sexualité, je ne peux m'empêcher de visualiser une sodomie et des fellations. Mon cerveau est sans doute malade mais je ne crois pas être une exception, le cerveau humain fonctionne par représentation, et Kubrick l'a bien montré.
Je parlais de ta réaction à ma blague sur les pompiers mon chéri
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Sergius Karamzin
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Message par Sergius Karamzin »

Ah bon ?
Alors je range mes visions au placard. :wink:
Vous voulez maroufler ? Je suis votre homme...
Eudoxie
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Message par Eudoxie »

Elle l'a trompé ?
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Jack Griffin
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Message par Jack Griffin »

Eudoxie a écrit :Elle l'a trompé ?
ça reste une des interrogations du film.
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Billy Budd
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Message par Billy Budd »

Jack Griffin a écrit :
Eudoxie a écrit :Elle l'a trompé ?
ça reste une des interrogations du film.
Non, ou alors tu peux t'interroger sur la couleur de ses bottines
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Eudoxie
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Message par Eudoxie »

Nikita a écrit :
Jack Griffin a écrit :
ça reste une des interrogations du film.
Non, ou alors tu peux t'interroger sur la couleur de ses bottines
Elle a des bottines ?
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Billy Budd
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Message par Billy Budd »

Eudoxie a écrit :
Nikita a écrit :
Non, ou alors tu peux t'interroger sur la couleur de ses bottines
Elle a des bottines ?
Dans son armoire, sans doute, ça prouve qu'il y a un truc en elle, tu vois, comme un fantasme, mais non en fait, car tu comprends, les hommes, ce n'est pas pareil
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Jack Griffin
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Message par Jack Griffin »

Nikita a écrit :
Jack Griffin a écrit :
ça reste une des interrogations du film.
Non
Bah on n'en sait rien...Elle n'a pas l'intention de foutre son couple en l'air donc ça reste plausible qu'elle ait eu des aventures sans le dire explicitement à son mari. Son histoire du marin reste un avertissement (et peut être qu'elle n'a jamais eu lieu tant le cliché est énorme)
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Message par Eudoxie »

Nikita a écrit : car tu comprends, les hommes, ce n'est pas pareil
Tous les garçons que je vois me demandent
Pourquoi je suis toute seule ?
C'est pourtant claire
Leurs mensonges me dérangent
Je sais ce qu'ils me veulent

Et si l'un d'eux s'approche pour se la jouer façon "Dom Juan"
J'lui réponds en souriant

{Refrain:}
Moi j'préfère rester toute seule
Sous leurs airs innocents
Ce sont de vrais brigands
Quoiqu'ils me veuillent
Moi je préfère rester toute seule

J'ai pas de temps
Pour leurs amours fugaces
Je sais ça les agace

Hey les filles
Ça n'vaut pas la peine
Des dragueurs y'en a par dizaines
On sait où ça nous mène!

Et si l'un d'eux s'égare pour jouer le prince charmant
J'lui réponds en souriant

{au Refrain, x2}

Sous leurs airs innocents
Même s'il sont séduisants
Quoiqu'ils me veulent
Moi je préfère rester toute seule
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Billy Budd
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Message par Billy Budd »

Jack Griffin a écrit :
Nikita a écrit :
Non
Bah on n'en sait rien...Elle n'a pas l'intention de foutre son couple en l'air donc ça reste plausible qu'elle ait eu des aventures sans le dire explicitement à son mari. Son histoire du marin reste un avertissement (et peut être qu'elle n'a jamais eu lieu tant le cliché est énorme)
Je demanderais presque une double dérogation à Susie, mais non
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Jack Griffin
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Message par Jack Griffin »

Nikita a écrit : Je demanderais presque une double dérogation à Susie, mais non
Au secours... :cry:
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Billy Budd
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Message par Billy Budd »

Jack Griffin a écrit :
Nikita a écrit : Je demanderais presque une double dérogation à Susie, mais non
Au secours... :cry:
Non, pas lui, l'auuuuutre
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Nada
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Message par Nada »

Pour répondre à Nikita et donner un avis argumenté, je dirais que bizarrement je rejoins à la fois son avis et ceux des aficionados sur ce film.
(qui a dit : celui-là, il se mouille pas !? :D )

Au premier degré, EWS est imbittable (naïf, pompeux, parfois ridicule...)
Mais, à mon avis, jamais Kubrick, même s'il a toujours prétendu le contraire, n'a fait un film au premier degré.

Je projette peut-être dans EWS quelque chose qui n'y est pas mais je vois ce film comme une intense réflexion sur la rapport entre la création et la vie (comme l'étaient déjà barry Lyndon et Shining).
Du coup, EWS devient l'un des films majeur de la filmographie de Kubrick et de ma filmo personelle.

Je m'explique : Harford vit une vie sans problème ni intérêt (exposition des premières séquences).
Il agit comme la société attend qu'il agisse (il est marié à une femme belle, il a un enfant, exerce un travail qui fleure bon la réussite sociale, tout comme son appartement) : en bon petit bourgeois qui a réussi mais qui n'est pas totalement à l'abri du besoin, ni surtout de la rechute dans les classes moyennes. Il envie et craint ceux des classes supérieures.
Mais cette vie parfaite est tellement ennuyeuse qu'il y étouffe. Est-ce vivre que vivre ainsi ?
Les aveux fantasmés (création de l'esprit) de sa femme génèrent chez lui la visualisation (à nouveau fiction) de ce récit. La vie, la vraie, celle qui fait mal, prend le dessus par le fantasme : sa jalousie nait de ce qu'il imagine.
A partir de là, comme il l'espérait et/ou le redoutait, enfin la vie de Bill change sous son implusion. Enfin, il crée sa vie entre fiction et réalité (sans que jamais Kubrick ne donne véritabrlement de clé).
Tout ce que vit Harford se déroule-t-il vraiment (la vie rejoint elle la création et le fantasme) ou tout celà n'est-il qu'une vision de son esprit car il ne lui est pas possible de vivre vraiment tout celà (la création rend la vie plus belle, alors, sans risque, autant vivre une vie fantasmée) ?
Je penche volontiers pour la seconde version à cause de la pauvreté des fantasmes (en particulier ceux de la scène de l'orgie) aussi petit bourgeois que sans intérêt de Bill. Est-ce ainsi que s'amusent les hautes classes ou est-ce ainsi que Harford imagine qu'ils se divertissent ?

Tous les sentiments que ressent Harford le désir, le jalousie, la transgression de la morale, la peur, rendent sa vie plus excitante. Il a le sentiment de vivre vraiment, même si celà lui coûte.

Et au bout du compte, tout rentre dans l'ordre (moral et bourgeois). Harford a vécu une parenthèse qui a rendu sa vie plus intense (réelle ou imaginaire). Harford retourne vers sa femme, son boulot, sa vie...

N'est-ce pas la fonction de la création en général et de la création cinématographique en particulier que d'offirir ce genre de parenthèse : vivre autant d'émotion bien réelle mais par procuration ?
Chacun d'entre nous n'a-t-il pas déjà eu ce sentiment de vivre des émotions beaucoup plus intenses dans une salle de cinéma face à un spectacle totalement imaginaire, que dans sa propre vie ?

Celà m'amène à une autre réflexion, élément inhérent au film : la réflexion que Kubrick porte sur son propre travail.
Créer est-il une fin car celà rend la vie (la sienne et celle de ses spectateurs) plus belle ou est-ce un leurre car vivre par fiction interposée évite de vivre vraiment (et évite surtout les risques) ?
L'art est-il vain car il cache la vie ou est-il nécessaire car il rend la vieplus belle (c'est dit avec des termes dignes d'une dissert de philo de terminale mais vous aurez, j'espère saisi le sens global) ? Question bien evidemment restée sans réponses.

De ce point de vue, la fin donne au quastionnement que je lis dans EWS une réponse tout aussi ambigue que le film lui-même.
Fuck comme acte fondateur de la vie.
Fuck comme au bout du compte, on s'en fout.

voilà, quelques réflexions jetées à la va-vite sur un film qui mérite plus que des jugements à l'emporte pièce.
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Message par gehenne »

quel mari, aujourd'hui, se mettrai dans un état pareil parce que sa femme a fait un rêve érotique ?
Ainsi, toujours et pourtant...
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Message par Invité »

gehenne666 a écrit :quel mari, aujourd'hui, se mettrai dans un état pareil parce que sa femme a fait un rêve érotique ?
Beaucoup plus que tu ne penses, je pense...
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