Le cinéma français des années 80 (1980-89)

[Supfiction]

Il existe le topic du polar français des années 80 mais rien pour regrouper cette décennie qui est charnière pour la majorité d'entre nous, anciennement cinéma contemporain mais déjà un peu beaucoup naphta malgré nous..
Le cinéma des années 90-2000 n'est d'ailleurs plus tellement contemporain non plus.



Pour rappel :

Le cinéma français des années 30 (1930-39)
Le cinéma français des années 40 (1940-49)
Le cinéma français des années 50 (1950-59)
Le cinéma français des années 60 (1960-69)
Le cinéma français des années 70 (1970-79)

[Supfiction]

Femmes de personne (1984, Christopher Frank)

À Paris, quatre femmes entre 25 et 39 ans travaillent ensemble dans un cabinet de radiologie. Qu'elles soient célibataires, divorcées, mariées, leur vie privée et leurs aspirations..

C'est typiquement le genre de film dont l'intérêt se révèle une quarantaine d'années après, à la fois pour le plaisir de revoir des acteurs/actrices disparus (Cellier, Jean-Louis Trintignant, Léotard) ou dans leur prime jeunesse, les actrices Fanny Cottençon, Caroline Cellier et Marthe Keller mais aussi Patrick Chesnais (dont le registre et le physique n'ont pratiquement pas changé, mis à part la voix, il a d'ailleurs me semble t-il un peu plus de cheveux aujourd'hui sur le dessus) et Bernard Farcy (idem) ou en coup de vent Braoudé, Arditi et Smaïn de dos.

Pour moi, c'est comme une madeleine de Proust, tout dans ce film me rappelle mes jeunes années : le Tang et le Banga, les Forbans, les magnétoscopes à ouverture par le haut, les jouets et jeux vidéos de l'époque, les tenues vestimentaires, les téléphones kitsch, etc.

On sent il me semble l’ambition de Christopher Frank de s’inscrire dans la tradition du cinéma de Sautet mais au féminin. Il y a d’ailleurs de nombreuses scènes de café, restaurant ou de repas à la maison. Ce sont clairement les femmes qui courent après les hommes, le plus souvent pour un coup d’un soir (Marthe Keller chassant dans les boites de nuits ou bien provoquant volontairement un accident avec Trintignant pour pouvoir le glisser dans son lit), ou qui les manipulent (Caroline Cellier jetant sa secrétaire dans les bras de son mari Patrick Chesnais pour le tester et un peu par panique parce qu'elle est elle-même enceinte à quarante ans).
Concernant les mœurs proprement dites, le film est l'occasion de se rappeler une certaine liberté des corps et des mœurs (peut-être accentué par la profession des quatre femmes). Une scène est étonnante, lorsque Marthe Keller surprend son fils d'une dizaine d'années à regarder tranquillement dans le salon une VHS de film porno (qui passe pour un film érotique aujourd'hui) sans s'en offusquer plus que ça. Dans le même genre, Patrick Chesnais surprend sa fille qui ne doit pas avoir 14 ans au lit avec un copain sans s'offusquer plus que ça, tout juste abasourdi.
Pour l'anecdote, les actrices avaient entre 26 (Cottençon) et 40 ans au moment du tournage et pourtant j'ai instinctivement l'impression que leurs personnages sont plus âgés que moi et leur rajouterai à chacune une dizaine d'années ne serait-ce que par leur maturité et la vie qu'elle mènent.

[Joshua Baskin]

Toujours sur OCS et toujours avec Caroline Cellier, j'ai vu le premier film de Catherine Corsini, Poker.

Pas grand amateur du cinéma de Catherine Corsini je me suis laissé tenter par le casting, le sujet et la courte durée de film. Si c'est un plaisir de déambuler dans le Paris noctambule des années 80 (voyez le film au moins pour ça), le film est vraiment mou, il est franchement difficile de se passionner pour cette histoire de dettes déjà vue ailleurs 1000 fois et en mieux.

[Flol]

Femmes de personne (1984, Christopher Frank)

Merci pour l'info, j'en avais jamais entendu parler alors que ça a l'air d'être totalement ma came. Et accessoirement, Elisabeth Etienne (tout à gauche sur l'affiche) est elle aussi totalement ma came (mais visiblement, j'étais pas le seul sur le coup).

[Supfiction]

Et accessoirement, Elisabeth Etienne (tout à gauche sur l'affiche) est elle aussi totalement ma came (mais visiblement, j'étais pas le seul sur le coup).

Je ne la connaissais pas, par conséquent j'ai oublié de parler d'elle. Pour le coup, tu en auras pour ton compte puisqu'il y a d'ailleurs un gros plan poitrine assez étonnant, sous la douche et même pas justifié par une scène de sexe. C'était les années 80. Patrick Chesnais a du surement apprécier ses scènes également .. j'adore sa façon de dire nonchalamment alors qu'il se fait tripoter sous les draps "je ne sais pas si je vais pouvoir recommencer tout de suite là", et elle de répondre "c'est pas ton affaire, c'est la mienne".

[Joshua Baskin]

Et accessoirement, Elisabeth Etienne (tout à gauche sur l'affiche) est elle aussi totalement ma came (mais visiblement, j'étais pas le seul sur le coup).

Je ne la connaissais pas, par conséquent j'ai oublié de parler d'elle. Pour le coup, tu en auras pour ton compte puisqu'il y a d'ailleurs un gros plan poitrine assez étonnant, sous la douche et même pas justifié par une scène de sexe. C'était les années 80. Patrick Chesnais a du surement apprécier ses scènes également .. j'adore sa façon de dire nonchalamment alors qu'il se fait tripoter sous les draps "je ne sais pas si je vais pouvoir recommencer tout de suite là", et elle de répondre "c'est pas ton affaire, c'est la mienne".

OK vendu.

[Joshua Baskin]

Je pense que si un topic mérite sa rubriques seins, c'est bien celui-là.
Passage obligé d'un nombre hallucinant d'actrices dans les années 80.

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Et après on s'étonne que le forum soit déserté par les femmes...

[manuma]

Une scène est étonnante, lorsque Marthe Keller surprend son fils d'une dizaine d'années à regarder tranquillement dans le salon une VHS de film porno (qui passe pour un film érotique aujourd'hui) sans s'en offusquer plus que ça.

La scène qui me vient spontanément en tête à l'évocation de ce titre.

De Christopher Frank, j'aimerais beaucoup revoir son film suivant, Spirale, devenu introuvable aujourd'hui...

[Supfiction]

L’affiche est d’ailleurs injuste (même si ça se comprend) pour Patrick Chesnais qui n’apparait qu’en bas en petit alors qu’il a peut-être le rôle masculin le plus important, contrairement à Philippe Leotard (dans un personnage anecdotique mais néanmoins convaincant d’ami homosexuel de Marthe Keller évidemment porté sur la bouteille).

Tiens j’en profite pour remonter cet avis de Bruce.

La lectrice ( 1988 )
Encore une grande réussite de la part de Deville avec cette histoire de mise en abime littéraire qui bat encore une fois Truffaut sur son propre terrain. C'est drôle, attachant, plein d'esprit et de situation décalé ou émouvante. La fiction rejoint constament la réalité ( si réalité il y a ) et il arrive fréquement que les histoire de l'histoires se mêlent à la réalité... a moins que ça ne soit l'inverse dans un ordre différent.
Les acteurs sont excellents surtout Miou-Miou en lectrice dépasser par ses intentions et un irrestible Patrick Chesnais dont toutes les scènes sont anthologique.
Les situations grivoises font de film charmant presque une fable érotique euphorisante ou mélancolique selon les passages.
Coup de coeur !

[Joshua Baskin]

Femmes de personne (1984, Christopher Frank)

À Paris, quatre femmes entre 25 et 39 ans travaillent ensemble dans un cabinet de radiologie. Qu'elles soient célibataires, divorcées, mariées, leur vie privée et leurs aspirations..

C'est typiquement le genre de film dont l'intérêt se révèle une quarantaine d'années après, à la fois pour le plaisir de revoir des acteurs/actrices disparus (Cellier, Jean-Louis Trintignant, Léotard) ou dans leur prime jeunesse, les actrices Fanny Cottençon, Caroline Cellier et Marthe Keller mais aussi Patrick Chesnais (dont le registre et le physique n'ont pratiquement pas changé, mis à part la voix, il a d'ailleurs me semble t-il un peu plus de cheveux aujourd'hui sur le dessus) et Bernard Farcy (idem) ou en coup de vent Braoudé, Arditi et Smaïn de dos.

Pour moi, c'est comme une madeleine de Proust, tout dans ce film me rappelle mes jeunes années : le Tang et le Banga, les Forbans, les magnétoscopes à ouverture par le haut, les jouets et jeux vidéos de l'époque, les tenues vestimentaires, les téléphones kitsch, etc.

On sent il me semble l’ambition de Christopher Frank de s’inscrire dans la tradition du cinéma de Sautet mais au féminin. Il y a d’ailleurs de nombreuses scènes de café, restaurant ou de repas à la maison. Ce sont clairement les femmes qui courent après les hommes, le plus souvent pour un coup d’un soir (Marthe Keller chassant dans les boites de nuits ou bien provoquant volontairement un accident avec Trintignant pour pouvoir le glisser dans son lit), ou qui les manipulent (Caroline Cellier jetant sa secrétaire dans les bras de son mari Patrick Chesnais pour le tester et un peu par panique parce qu'elle est elle-même enceinte à quarante ans).
Concernant les mœurs proprement dites, le film est l'occasion de se rappeler une certaine liberté des corps et des mœurs (peut-être accentué par la profession des quatre femmes). Une scène est étonnante, lorsque Marthe Keller surprend son fils d'une dizaine d'années à regarder tranquillement dans le salon une VHS de film porno (qui passe pour un film érotique aujourd'hui) sans s'en offusquer plus que ça. Dans le même genre, Patrick Chesnais surprend sa fille qui ne doit pas avoir 14 ans au lit avec un copain sans s'offusquer plus que ça, tout juste abasourdi.
Pour l'anecdote, les actrices avaient entre 26 (Cottençon) et 40 ans au moment du tournage et pourtant j'ai instinctivement l'impression que leurs personnages sont plus âgés que moi et leur rajouterai à chacune une dizaine d'années ne serait-ce que par leur maturité et la vie qu'elle mènent.

Je ne peux que souscrire à ces propos. On peut difficilement faire plus années 80 que ce film, comme s'il avait été réalisé spécialement pour faire une étude a posteriori de cette décennie. Détails vestimentaires, objets du quotidien, comportements humains, tout respire 1984. Du coup, j'ai très envie de voir les autres films de Christopher Franck (très vague souvenir enfant de l'année des méduses, pourtant acheté en dvd depuis mais jamais revu).

Et c'est un festival de seins pendant 1h40.

[Jeremy Fox]

Revu récemment l'année des méduses et surtout Josepha que j'ai tous deux trouvé supérieurs à ce sympathique Femmes de personne.

[Joshua Baskin]

Revu récemment l'année des méduses et surtout Josepha que j'ai tous deux trouvé supérieurs à ce sympathique Femmes de personne.

Comment est visible Josepha ?

[Jeremy Fox]

Revu récemment l'année des méduses et surtout Josepha que j'ai tous deux trouvé supérieurs à ce sympathique Femmes de personne.

Comment est visible Josepha ?

Je l'avais vu par la VOD orange. Existe aussi en location sur canal VOD.

https://www.justwatch.com/fr/film/josepha

[Supfiction]

1988, il y a un siècle, il y a une éternité

[Thaddeus]

Photo stupéfiante. Autant de vedettes réunies (qui manque-t-il ?) dépasse l'entendement.