Un homme doit partir de son domicile, car il a un rendez-vous professionnel important, mais cela frustre sa fille qui espérait le voir à son concert de violoniste. Ce trajet ne sera pas sans embuches...
Après une introduction vraiment hallucinante, qui file une frousse pas possible avec trois fois rien, une fille qui se promène dans une forêt, le film parle au départ d'un conflit entre une (autre) fille, en opposition avec sa mère pour se rapprocher de son père, lequel est surpris par ce comportement presque grossier de sa part, car elle tient tête à ses parents.
Après, il s'agit essentiellement du trajet que va faire cet homme en voiture pour son travail, d'où le titre du film, mais sa grande force est qu'il n'explique rien. Les problèmes qu'il va vivre sont-ils la vengeance de sa fille, de phénomènes paranormaux, de signes du destin (la présence de rottweillers) ou la faute à pas de chance ? En tout cas, le résultat à l'écran est vraiment impressionnant, où on craint à chaque instant pour sa vie, vu les indices disséminés lors du trajet, notamment un rêve prémonitoire.
Le film est fabriqué avec trois bouts de ficelle, mais il file une drôle d'angoisse, avec cette lumière à la limite du sinistre, l'excellente musique de Trevor Jones qui nous plonge dans cette étrange atmosphère, et qui ne donne pas envie d'emprunter des routes de montagnes...
Quarante ans après, et le travail de la BFI qui a permis de sauver le film, il est temps de découvrir cette œuvre très étonnante, fantastique dans tous les sens du mot, et d'une très grande noirceur, loin des précédents travaux à la Hammer de Lindsey C.Vickers.