À partir de l’étude du phénomène hollywoodien Timothée Chalamet, Aline Laurent-Mayard interroge l’émergence de nouvelles masculinités, plus libres et sensibles, antithèses du bad boy.
« Ce livre n’est pas sur Timothée Chalamet, le sex-symbol le plus maigrichon et imberbe qu’Hollywood ait jamais connu, mais sur ce qu’il représente : la libération de la mode et des corps masculins, la ringardisation du bad boy, l’émergence d’hommes qui se fichent d’être de “vrais hommes” et se montrent sensibles, humbles, à l’écoute… Peuvent-ils nous libérer du patriarcat ? »
Dans ce livre entre étude d’un phénomène de la pop culture, enquête journalistique et essai personnel, Aline Laurent-Mayard interroge avec drôlerie et beaucoup d’esprit le rapport que nous entretenons avec la masculinité, avec les normes de genre et la binarité. Que l’on soit homme, femme, non-binaire, une chose est certaine : face aux injonctions sociétales, tout le monde gagnerait à se sentir plus libre.
Vous allez peut-être enfin prendre ce topic au sérieux !
En photo : Timothée Chalamet marche sur l'eau (sans trucage)
En photo : Timothée Chalamet en train de libérer l'homme nouveau du patriarcat
Bande-annonce officielle de Bones and All de Luca Guadagnino, le nouveau choc du réalisateur de Call me by your name, qui s'annonce comme un exceptionnel moment de cinéma, le film qui vous obsède (comme dirait Technikart), assurément un triomphe avec un Timothée Chalamet magnétique, au cinéma le 23 novembre prochain :
Bones and All (bande-annonce VF)
... et sinon, le saviez-vous : Timothée a racheté le domaine de Kate Upton (qui ça?) pour 11 millions d'euros (source : Biba)
tchi-tcha a écrit : ↑4 nov. 22, 23:45
Bande-annonce officielle de Bones and All de Luca Guadagnino, le nouveau choc du réalisateur de Call me by your name, qui s'annonce comme un exceptionnel moment de cinéma, le film qui vous obsède (comme dirait Technikart), assurément un triomphe avec un Timothée Chalamet magnétique, au cinéma le 23 novembre prochain
Le film suivant le parcours d'un couple de tourtereaux cannibales, vu mon goût immodéré pour ce genre d'histoires déviantes à souhait, ça me donne forcément tout de suite très envie de me déplacer en salle En plus, le p'tit Timothée s'est composé un look assez grunge qui lui va bien je trouve et casse pour le coup son image d'éternel jouvenceau bien (trop) propre sur lui.
Pour changer et pour faire taire les grincheux, parlons cinéma avec le nouveau film de Luca Guadagnino : Bones and All.
Le synopsis : Maren part à la recherche de sa mère et rencontre Lee, un adolescent à la dérive qui va l’embarquer dans un road trip enflammé sur les routes de l’Amérique profonde. Leur amour naissant sera-t-il suffisamment fort pour résister à leurs démons, leur passé et le regard d’une société qui les considère comme des monstres ?
Ce que le pitch sommaire ne précise pas, sans doute pour préserver une surprise éventée depuis longtemps, c'est qu'il s'agit de l'adaptation d'un livre sur la romance de deux jeunes marginaux cannibales (la société pourra difficilement les considérer comme des monstres puisqu'elle ignore leur existence). Donc c'est à la fois une romance adolescente solaire, une virée en pick-up dans une Amérique profonde déclassée... et un film d'anthropophages où on bouffe des gens frontalement avec du sang qui coule généreusement. Ce n'est pas pour rien qu'il est interdit aux moins de 16 ans dans les salles françaises.
Les premiers retours des classikiens sont unanimes, jugez-en plutôt :
tchi-tcha a écrit : ↑24 nov. 22, 02:21 Bones and All (Luca Guadagnino) 7/0
On pourrait parler d'un croisement entre La Balade Sauvage et Trouble Every Day, avec également un petit côté Paris Texas pour le road movie américain avec un regard de cinéaste européen. Attention : la bluette ne plaira pas à tout le monde, le cannibalisme arty non plus... et le mélange des deux encore moins. Je reconnais bien là une oeuvre de Luca Guadagnino, réalisateur dont je me demande souvent pendant ses films où il peut bien vouloir en venir. Néanmoins j'y ai trouvé Taylor Russell épatante et ça a plutôt fonctionné sur moi. De toute façon, je suis obligé de donner au moins la moyenne à un film dans lequel on entend Your Silent Face, c'est comme ça et ça ne se discute pas.
Unanimes, je vous dis !
Entre le road trip à la mise en scène chichiteuse, la romance entre une excellente Taylor Russell (27 ans au moment du tournage pour un personnage censé en avoir 17 à l'écran) et un Timothée Chalamet maigrichon au look de hobo grunge, les débordements de violence crue pas avare en litres de sang, le propos pas toujours clair de Guadagnino (entre le film de genre, l'histoire d'amour ou le road trip dans l'Amérique rurale, j'espère que tout ça ne se réduit pas à l'équation aimer = manger), le film en agacera sûrement certains, et ce ne sera pas forcément toujours pour les mêmes raisons.
C'est anecdotique (et ça donnera un argument supplémentaire à ceux qui n'y verront qu'une enveloppe vide, un livre d'images dévitalisé), les plus avertis reconnaitront au casting Jessica Harper (oui, l'actrice de...) et David Gordon Green (oui, le réalisateur de...). Objet indé arty oblige, on y croisera également Chloë Sevingny, j'avoue que je m'en serais bien passé.
Et pour finir, un extrait de la B.O., qui ne comporte donc pas que des compositions de Trent Reznor & Atticus Ross :
murphy a écrit : ↑24 nov. 22, 05:56
C'est ça donc le topic "star" ? intéressant mais l'index n'est pas à jour.
Dis donc, Little Murph, c'est un topic sérieux ici
(Et tu crois quoi, j'ai immédiatement mis à jour la filmographie en première page, pour info. Le secret c'est de faire ça au fur et à mesure pour ne pas se laisser déborder, prends-en plutôt de la graine avec ton Amicale de l'Hôpital-Machin-Truc.)
En tout cas, la presse spécialisée adore, comme Vogue par exemple : " Taylor Russell crève l’écran dans le rôle de Maren, mélange explosif de force et de sensibilité. Quant à Timothée Chalamet, qui excelle dans les rôles de personnages nerveux et réservés, il campe un Lee qui va progressivement baisser sa garde. Ni pitoyable ni spécialement charmeur, il se montre ici essentiellement sous un jour vulnérable et amoureux. (...) Bones and All est la première incursion du réalisateur sur le territoire américain. Sous son regard, même les environnements les plus désolés se parent d’un certain romantisme. "
Même si ce topic est dédié à Timothée, c'est d'abord à voir pour Taylor Russell, vraiment étonnante. Et le film me donnerait presque envie de retenter le remake de Suspiria pour essayer de le réviser à la hausse (j'ai dit presque, je n'en ferai rien). Curieux réalisateur, ce Guadagnino, je n'arrive pas trop à le cerner à vrai dire...
Un dernier détail, comme le rappelle NRJ, Chalamet s'est littéralement investi dans le projet puisqu'il l'a également coproduit : " Cette fois-ci, Timothée Chalamet endosse de nouvelles responsabilités puisqu’il fait ses premiers pas en tant que producteur. Petit à petit Timothée fait son nid dans l’industrie ! "