Crimes of the Future (David Cronenberg - 2022)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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ewo
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Re: Crimes of the Future (David Cronenberg - 2022)

Message par ewo »

Torrente a écrit : 8 juin 22, 02:44
ewo a écrit : 8 juin 22, 01:17 un Mother! D'Aronofsky
Ouf ! On l'a échappé belle, alors.
Spoiler (cliquez pour afficher)
:mrgreen:
Cher Torrente, veuillez agréer mes respects les plus distingués. Mais cordialement, merde !

:D

PS :
Spoiler (cliquez pour afficher)
J'ai extrapolé à outrance évidemment. Comparer Cronenberg à Aronofsky n'était pas l'idée. C'était plutôt "est-ce que j'ai été bousculé oui ou non ?". Avec Mother! j'avais été plus que secoué. J'étais sorti en larmes. Lessivé. Parce que je pense avoir saisi le propos. Et que ça faisait mal de se voir dans le reflet du miroir de l'humanité. D'être "acteur" de tout ça quelque part (je pourrais exprimer mes sentiments les plus désespérés sur le sujet mais ce n'est pas l'endroit).
Question bouleversement existentiel et discours personnellement engagé, je trouve que le film D'Aronofsky est un véritable choc qui s'est mangé de sérieuses charges contre lui alors que le type s'est isolé dans son coin pour écrire un film qui allait retranscrire sa perception du chaos humain de notre monde, de notre actualité. Avec cette sensation qu'il essaye de réunir autour d'une réflexion commune ET les croyants ET les non croyants, pour schématiser grossièrement. Sacré challenge. Forcément casse-gueule. Mais pour le coup ET la démarche artistique, ET la forme ET le fond me percutent dans Mother!
Bordel la dernière demi-heure fait partie de ce que j'ai vu de plus perturbant dans les salles obscures. Avec l'impression de sentir le barbeuc jusqu'à l'âme en sortant.
Je le perçois comme un miroir universel tendu à toutes et tous sur cette planète : regardez ce qu'on fait de ce coin de paradis.

Le dernier Cronenberg n'est pas un choc pour moi. Voilà tout. Est-ce qu'il nous rentre dedans ? Peut-être pour certaines personnes. Mais encore une fois je reconnais que c'est avant tout moi qui suis resté un peu "de marbre", quand bien même je l'ai apprécié.
Il ne m'a pas lancé dans des réflexions profondes en sortant du cinéma. Il ne m'a pas poussé au dégoût (parce qu'il sensualise énormément son sujet, finalement), il ne m'a pas révolté, il ne m'a pas extirpé tout le pessimisme qui somnole quelque part en moi pour me le faire vomir sur moi-même. D'ailleurs son final,
Spoiler (cliquez pour afficher)
on peut même le percevoir comme un happy end. Ce qui est dramatique pour moi haha
Le cinéma et moi c'est une histoire de longueur d'onde émotionnelle. Je suis calé sur celle D'Aronofsky, de Noé parmi d'autres... Sans faire la groupie, chacun de leurs films me parlent. Certains me touchent plus profondément que d'autres. Mais je pense comprendre ce qu'ils veulent immortaliser avec un langage propre à eux. Que je déchiffre avec ma sensibilité.

Le langage de Cronenberg je lui reconnais beaucoup de qualités. C'est juste qu'il ne me parle pas autant.

Le seul truc qui m'a choqué dans Les crimes du futur, c'est le logo Téléfilm Canada au générique. :mrgreen:
Tu m'as mis en condition pour réagir à ton troll que je devine réel.

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Nikolai
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Re: Crimes of the Future (David Cronenberg - 2022)

Message par Nikolai »

Je suis étonné de l'indulgence de certains avis ici. C'est sûrement dû que la proposition détonne un peu dans une industrie formatée et que ces films là ont de plus en plus de mal à sortir au ciné. Il est évident que Cronenberg reste unique avec un univers unique. Maintenant j'ai du mal à saisir ce qui peut-être vraiment intéressant là-dedans quand on connaît un minimum son oeuvre.
Son cinéma m'est apparu ici on va dire ringard voire en retard, alors qu'il a toujours été visionnaire pour moi. Quand on parle ici de maladie, de cancer tout ça dans les thématiques, c'était déjà au centre de La mouche par exemple, et c'était infiniment plus puissant et dément. Ses derniers films ont des pistes intéressantes mais à aucun moment il en fait réellement quelque chose de vertigineux dans le visuel.
Je vois aucune scène suffisamment forte pour que l'ensemble puisse prendre un minimum, surtout quand ça parle autant pour tout expliquer des choses évidentes. Mais bon je suis peut-être passé à côté.
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Alibabass
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Re: Crimes of the Future (David Cronenberg - 2022)

Message par Alibabass »

e vois aucune scène suffisamment forte pour que l'ensemble puisse prendre un minimum, surtout quand ça parle autant pour tout expliquer des choses évidentes. Mais bon je suis peut-être passé à côté.
Non non c'est juste ce que tu dis. Crimes Of The Future est une force tranquille, qui ajoute pleins d'éléments comme dans un polar, sans donner de réponse. La fin justifie les moyens que le cinéaste nous donne intellectuellement parlant. Le paradoxe fait qu'on ne s'attend pas à une fin comme cela. Mais ça reste dans la tête, il y a une forme de modestie assez magique dans son dernier film. Magiquement triste.
Torrente
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Re: Crimes of the Future (David Cronenberg - 2022)

Message par Torrente »

Alibabass a écrit : 9 juin 22, 18:51 ça reste dans la tête, il y a une forme de modestie assez magique dans son dernier film. Magiquement triste.
C'est exactement ce que j'ai ressenti.
batfunk
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Re: Crimes of the Future (David Cronenberg - 2022)

Message par batfunk »

Nikolai a écrit : 9 juin 22, 18:43 Je suis étonné de l'indulgence de certains avis ici. C'est sûrement dû que la proposition détonne un peu dans une industrie formatée et que ces films là ont de plus en plus de mal à sortir au ciné. Il est évident que Cronenberg reste unique avec un univers unique. Maintenant j'ai du mal à saisir ce qui peut-être vraiment intéressant là-dedans quand on connaît un minimum son oeuvre.
Son cinéma m'est apparu ici on va dire ringard voire en retard, alors qu'il a toujours été visionnaire pour moi. Quand on parle ici de maladie, de cancer tout ça dans les thématiques, c'était déjà au centre de La mouche par exemple, et c'était infiniment plus puissant et dément. Ses derniers films ont des pistes intéressantes mais à aucun moment il en fait réellement quelque chose de vertigineux dans le visuel.
Je vois aucune scène suffisamment forte pour que l'ensemble puisse prendre un minimum, surtout quand ça parle autant pour tout expliquer des choses évidentes. Mais bon je suis peut-être passé à côté.
Cronenberg a 79 ans, il maîtrise son art, il n'a plus besoin d'effets de manche spectaculaires pour marquer les esprits, quelques plans suffisent:le navire échoué, l'enfant qui mange, le dernier plan...
Ewo regrettait aussi ce manque de spectaculaire et citait Aronofsky. J'aime beaucoup Requiem for a Dream et The Wresler. Pour le reste, il ne me semble pas avoir confirmé le talent entrevu... Cronenberg n'a plus besoin de faire exploser des têtes comme dans Scanners, il a grandi. Ça n'est pas pour rien que beaucoup ici parle d'élégance en parlant de son cinéma, comme on parle de classicisme pour Eastwood, ce sont des maîtres.
Alors oui, le milieu arty du film peut sembler artificiel mais qu'est ce qui fait avancer l'art comme la science ? La recherche, l'avant garde bien évidemment. Cronenberg réfléchit ici sur son art et s'interroge ici sur le processus créatif. C'est encore plus flagrant quand on voit les nombreuses références au Festin nu, le sien et celui de Burroughs. Le festin Nu de Cronenberg raconte l'histoire de Lee, un écrivain en panne d'inspiration, qui devient exterminateur de cafard et qui tue sa femme adorée. Perdant la raison, il parle à un cafard imaginaire, qui lui demande de travailler come agent secret pour l'interzone.
Tout Crimes of the Future renvoie à Burroughs:
-L'intrigue alambiquée du film noir(l'agence nationale des organes, L'unité du nouveau vice, le policier noir(Burroughs a aussi travaillé comme détective privé)
-Saul, l'enfanteur de mutations, est l'incarnation de Cronenberg, l'enfanteur de cauchemars;Lee, l'écrivain en panne d'inspiration est celle de Burroughs, l'écrivain accro en proie au doute.
-Le décor méditerranéen fait écho à celui arabique de Tanger dans Naked Lunch
-Tous les deux ont perdu leurs femmes adorées(Cronenberg en 2017)
-Burroughs a fait des études de médecine à Vienne(À Dangerous Method ) et est fasciné par la chirurgie(comme le Canadien).
Alors oui Naked Lunch est plus attirant avec ses créatures bizarres,mais Crimes of the future est ancré dans un réel glauque, pas dans les délires d'un écrivain drogué.

Je pense sincèrement que Cronenberg a voulu faire son Festin Nu, à lui, c'est un film hautement
autobiographique, celui d'un cinéaste qui doute et qui se retourne sur son passé. Si on rajoute à çà que c'est un vrai film de science fiction, adulte, avec une réflexion sur le devenir de l'humanité.,le fait que
tu parles d'indulgence est erroné selon moi.
C'est un film complexe qui nécessite une substantielle connaissance de sa biographie et filmographie( sauf Torrente, mais c'est un cas très personnel) et perso, je vois tout à fait ce qui a d'intéressant là-dedans. :wink:
Dernière modification par batfunk le 9 juin 22, 22:36, modifié 2 fois.
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AtCloseRange
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Re: Crimes of the Future (David Cronenberg - 2022)

Message par AtCloseRange »

batfunk a écrit : 9 juin 22, 21:53
Nikolai a écrit : 9 juin 22, 18:43 Je suis étonné de l'indulgence de certains avis ici. C'est sûrement dû que la proposition détonne un peu dans une industrie formatée et que ces films là ont de plus en plus de mal à sortir au ciné. Il est évident que Cronenberg reste unique avec un univers unique. Maintenant j'ai du mal à saisir ce qui peut-être vraiment intéressant là-dedans quand on connaît un minimum son oeuvre.
Son cinéma m'est apparu ici on va dire ringard voire en retard, alors qu'il a toujours été visionnaire pour moi. Quand on parle ici de maladie, de cancer tout ça dans les thématiques, c'était déjà au centre de La mouche par exemple, et c'était infiniment plus puissant et dément. Ses derniers films ont des pistes intéressantes mais à aucun moment il en fait réellement quelque chose de vertigineux dans le visuel.
Je vois aucune scène suffisamment forte pour que l'ensemble puisse prendre un minimum, surtout quand ça parle autant pour tout expliquer des choses évidentes. Mais bon je suis peut-être passé à côté.
Cronenberg a 79 ans, il maîtrise son art, il n'a plus besoin d'effets de manche spectaculaires pour marquer les esprits, quelques plans suffisent:le navire échoué, l'enfant qui mange, le dernier plan...
Ewo regrettait aussi ce manque de spectaculaire et citait Aronofsky. J'aime beaucoup Requiem for a Dream et The Wresler. Pour le reste, il ne me semble pas avoir confirmé le talent entrevu... Cronenberg n'a plus besoin de faire exploser des têtes comme dans Scanners, il a grandi. Ça n'est pas pour rien que beaucoup ici parle d'élégance en parlant de son cinéma, comme on parle de classicisme pour Eastwood, ce sont des maîtres.
ça n'est pas un peu problématique?
Une fois qu'on a dit maître, on a tout dit d'une certaine façon. C'est le totem d'immunité.
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Re: Crimes of the Future (David Cronenberg - 2022)

Message par batfunk »

AtCloseRange a écrit : 9 juin 22, 21:58
batfunk a écrit : 9 juin 22, 21:53

Cronenberg a 79 ans, il maîtrise son art, il n'a plus besoin d'effets de manche spectaculaires pour marquer les esprits, quelques plans suffisent:le navire échoué, l'enfant qui mange, le dernier plan...
Ewo regrettait aussi ce manque de spectaculaire et citait Aronofsky. J'aime beaucoup Requiem for a Dream et The Wresler. Pour le reste, il ne me semble pas avoir confirmé le talent entrevu... Cronenberg n'a plus besoin de faire exploser des têtes comme dans Scanners, il a grandi. Ça n'est pas pour rien que beaucoup ici parle d'élégance en parlant de son cinéma, comme on parle de classicisme pour Eastwood, ce sont des maîtres.
ça n'est pas un peu problématique?
Une fois qu'on a dit maître, on a tout dit d'une certaine façon. C'est le totem d'immunité.
Tu reduis mes propos à une formule. :wink: J'ai mis 7.5 au film, mais je pense que d'autres films lui sont superieurs(Videodrome, La Mouche, Faux semblants, History of Violence...).
Je dis juste qu'on peut ne pas être sensible au film ou ne pas le comprendre mais dire que c'est un film best of, sans enjeux, c'est très réducteur.
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tchi-tcha
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Re: Crimes of the Future (David Cronenberg - 2022)

Message par tchi-tcha »

batfunk a écrit : 9 juin 22, 21:53
C'est un film complexe qui nécessite une substantielle connaissance de sa biographie et filmographie
J'aurais aimé te suivre dans tes interprétations, auxquelles j'aurais seulement opposé mon ressenti (à savoir un artiste de 80 ans qui se répète un peu, enfermé dans son univers qu'il explore d'une façon de plus en plus aride, pas du radotage mais tout de même du piétinement), jusqu'à ce dernier argument qui m'a fait bondir.

Ne le prends pas personnellement, ça me fait bondir à chaque fois (genre : "Jess Franco, tu peux pas comprendre si tu n'as pas vu au moins 150 films de lui, alors tu n'as pas le droit de dire que tu trouves ça nul"), cet argument du sachant qui sait face au spectateur moyen qui restera à la porte vu qu'il n'a pas les clés.
Oui, il y a toute une oeuvre derrière ces Crimes du Futur qui ne sortent pas de nulle part ni de n'importe où. Oui, Cronenberg est un veuf de 80 ans, mais non il n'a rédigé ni un testament ni une autobiographie, il a réalisé un film dans le prolongement de son travail. À son âge et à son niveau de maîtrise tout aussi avancé, il va a l'essentiel, à ce qui est essentiel pour lui en tout cas. J'admire le geste, mais je reste moyennement convaincu par la façon dont c'est énoncé.

Et je repense aux regards perplexes de certains spectateurs à la sortie du cinéma. Ils ne connaissent peut-être Cronenberg que de nom (ou alors quelques jalons comme Videodrome, La Mouche ou Crash), et ils viennent découvrir en salle le nouveau film d'un réalisateur qui n'a rien fait depuis dix ans et que la presse leur vend avec cette accroche de "Maître de la Body Horror" (balancée à toutes les sauces un peu partout de Première à Mad Movies).
Effectivement, s'ils n'ont aucune clé, ce n'est pas forcément la meilleure façon de faire connaissance avec cet auteur.
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Re: Crimes of the Future (David Cronenberg - 2022)

Message par batfunk »

Quand je parle de la nécessité de connaître substantiellement l'œuvre et la bio du gars pour apprécier pleinement son film, ça n'est pas pour dédouaner une éventuelle médiocrité de l'œuvre.
Même si ça n'est pas son dernier film, c'est un préalable quasi obligatoire pour apprécier pleinement ce film bilan:c'est rempli jusqu'à la gueule de références à son œuvre passée, tu ne peux pas apprécier l'aspect rétrospectif du film sans ça !C'est exactement le même cas de figure pour Cry Macho, le dernier Eastwood. Sans connaître son œuvre, on ne peut y voir qu'un film raté, avec un scénario obsolète au service d'un acteur refusant de vieillir... Deux œuvres de fin de carrière, imparfaites, mais pour moi touchantes car les deux auteurs s'y livrent sans fards :cry:
Un novice peut apprécier les autres angles du film, comme l'intrigue film noir tordue et ses opacités. Il peut aussi apprécier l'angle dystopique du film et sa vision troublante du futur.
Mais il va complètement passer à côté de l'introspection d'un cinéaste au crépuscule de sa vie!
Quant au battage médiatique autour du retour du maître du body horror, Cronenberg n'y est absolument pour rien :D .
Mais on est tous d'accord sur un point, Crimes of the Future est à déconseiller comme premier Cronenberg. En revanche, comme conclusion à son œuvre, il aurait été un film parfait.
Quoique, il n'est pas impossible que le Canadien casse sa pipe avant son prochain film... :mrgreen:
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tchi-tcha
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Re: Crimes of the Future (David Cronenberg - 2022)

Message par tchi-tcha »

Je fais des coupes dans la citation pour retenir ce qui m'intéresse, mais sans déformer j'espère :
batfunk a écrit : 9 juin 22, 23:19 ...Sans connaître son œuvre, on (...) peut y voir (...) un film raté, avec un scénario obsolète...
Un novice (...) va complètement passer à côté de l'introspection d'un cinéaste au crépuscule de sa vie!
Tout d'accord :D

batfunk a écrit : 9 juin 22, 23:19 Quant au battage médiatique autour du retour du maître du body horror, Cronenberg n'y est absolument pour rien :D .
Tout d'accord :D
Le pauvre n'y est pour rien si des spectateurs s'attendent à un truc à la Saw à cause de cette étiquette de "body horror". Et au-delà du battage médiatique, le retour inespéré d'un Cronenberg toujours (relativement) en forme reste un événement :D

batfunk a écrit : 9 juin 22, 23:19 Quoique, il n'est pas impossible que le Canadien casse sa pipe avant son prochain film... :mrgreen:
Ah non, ta gueule toi :evil:
(ne dis pas des choses pareilles, malheureux :mrgreen: )
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Re: Crimes of the Future (David Cronenberg - 2022)

Message par mannhunter »

batfunk a écrit : 9 juin 22, 23:19il n'est pas impossible que le Canadien casse sa pipe avant son prochain film... :mrgreen:
:shock:

d'après les premières infos, il va plutôt cassel sa pipe.. :o
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Alexandre Angel
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Re: Crimes of the Future (David Cronenberg - 2022)

Message par Alexandre Angel »

batfunk a écrit : 9 juin 22, 23:19 Mais on est tous d'accord sur un point, Crimes of the Future est à déconseiller comme premier Cronenberg.
Mais tu sais, je me demande quel Cronenberg est à conseiller en premier, et à qui.

Mon papa qui ne raffole pas de l'horreur, ni graphique, ni psychologique (je pense à Spider), ni du fantastique grandiloquent un peu BD sombre façon eXistenZ ou Scanners, ça peut être direct A History of Violence, qu'il apprécie bien.
A une "âme sensible s'abstenir", ou un très jeune, ça va être Dead Zone. A un ado qui veut du spectacle, ça va être La Mouche, le plus célèbre.
Ce que je veux dire est que la fenêtre de tir est restreinte. Même les films "light" de Cronenberg (A Dangerous Method, M Butterfly, Cosmopolis) sont spéciaux, tout de même.
Je crois tout simplement qu'il n'est pas un cinéaste tellement facile d'accès dans l'ensemble.
Le parallèle paraîtra peut-être saugrenu, mais ça me fais penser à Fassbinder ou Pasolini. Que conseiller en premier ? Fassbinder, il y aurait Maria Braun, Lola et Lili Marlen mais en admettant que ça prenne, après c'est un peu le saut dans l'inconnu.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Crimes of the Future (David Cronenberg - 2022)

Message par Jack Griffin »

Alexandre Angel a écrit : 10 juin 22, 02:51 Que conseiller en premier ? Fassbinder, il y aurait Maria Braun, Lola et Lili Marlen mais en admettant que ça prenne, après c'est un peu le saut dans l'inconnu.
Je diras plutôt "Tous les autres s'appellent Ali"
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Re: Crimes of the Future (David Cronenberg - 2022)

Message par Jack Carter »

tchi-tcha a écrit : 9 juin 22, 22:48
Ne le prends pas personnellement, ça me fait bondir à chaque fois (genre : "Jess Franco, tu peux pas comprendre si tu n'as pas vu au moins 150 films de lui, alors tu n'as pas le droit de dire que tu trouves ça nul"), cet argument du sachant qui sait face au spectateur moyen qui restera à la porte vu qu'il n'a pas les clés.
tiens ça me rappelle un Gunfight at OK Classik :mrgreen:
viewtopic.php?p=1362221#p1362221
sur plusieurs pages..

desolé pour le HS :oops:
Dernière modification par Jack Carter le 10 juin 22, 10:23, modifié 1 fois.
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Re: Crimes of the Future (David Cronenberg - 2022)

Message par Alexandre Angel »

Jack Griffin a écrit : 10 juin 22, 09:04
Alexandre Angel a écrit : 10 juin 22, 02:51 Que conseiller en premier ? Fassbinder, il y aurait Maria Braun, Lola et Lili Marlen mais en admettant que ça prenne, après c'est un peu le saut dans l'inconnu.
Je diras plutôt "Tous les autres s'appellent Ali"

Oui, tu n'es pas le seul.
C'est un des plus réussis, équilibrés entre fond et forme, un sommet de l'œuvre.

Mais il reste relativement âpre, particulier. Ceux que je cite, il me semble, ont un côté fresque, très romanesques (même dans le cinglant), avec beaucoup de personnages, etc..
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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