Cher Torrente, veuillez agréer mes respects les plus distingués. Mais cordialement, merde !Torrente a écrit : ↑8 juin 22, 02:44Ouf ! On l'a échappé belle, alors.
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- J'ai extrapolé à outrance évidemment. Comparer Cronenberg à Aronofsky n'était pas l'idée. C'était plutôt "est-ce que j'ai été bousculé oui ou non ?". Avec Mother! j'avais été plus que secoué. J'étais sorti en larmes. Lessivé. Parce que je pense avoir saisi le propos. Et que ça faisait mal de se voir dans le reflet du miroir de l'humanité. D'être "acteur" de tout ça quelque part (je pourrais exprimer mes sentiments les plus désespérés sur le sujet mais ce n'est pas l'endroit).
Question bouleversement existentiel et discours personnellement engagé, je trouve que le film D'Aronofsky est un véritable choc qui s'est mangé de sérieuses charges contre lui alors que le type s'est isolé dans son coin pour écrire un film qui allait retranscrire sa perception du chaos humain de notre monde, de notre actualité. Avec cette sensation qu'il essaye de réunir autour d'une réflexion commune ET les croyants ET les non croyants, pour schématiser grossièrement. Sacré challenge. Forcément casse-gueule. Mais pour le coup ET la démarche artistique, ET la forme ET le fond me percutent dans Mother!
Bordel la dernière demi-heure fait partie de ce que j'ai vu de plus perturbant dans les salles obscures. Avec l'impression de sentir le barbeuc jusqu'à l'âme en sortant.
Je le perçois comme un miroir universel tendu à toutes et tous sur cette planète : regardez ce qu'on fait de ce coin de paradis.
Le dernier Cronenberg n'est pas un choc pour moi. Voilà tout. Est-ce qu'il nous rentre dedans ? Peut-être pour certaines personnes. Mais encore une fois je reconnais que c'est avant tout moi qui suis resté un peu "de marbre", quand bien même je l'ai apprécié.
Il ne m'a pas lancé dans des réflexions profondes en sortant du cinéma. Il ne m'a pas poussé au dégoût (parce qu'il sensualise énormément son sujet, finalement), il ne m'a pas révolté, il ne m'a pas extirpé tout le pessimisme qui somnole quelque part en moi pour me le faire vomir sur moi-même. D'ailleurs son final,- Spoiler (cliquez pour afficher)
- on peut même le percevoir comme un happy end. Ce qui est dramatique pour moi haha
Le langage de Cronenberg je lui reconnais beaucoup de qualités. C'est juste qu'il ne me parle pas autant.
Le seul truc qui m'a choqué dans Les crimes du futur, c'est le logo Téléfilm Canada au générique.
Signé Quanone.