shubby a écrit : ↑29 sept. 21, 17:13
Idem pour le score. J'imagine bien le contrat prédéfini par Zimmer. 1 chœur homme : 1000000€. Femme, idem. Package 10 instrument 1000000€. 500000€ la note etc.
La prod : "OK, alors on va prendre 3 notes, 2 instruments et rayon chœurs juste une soliste bulgare à 50€. Pour faire "OAYAAAAAOYEOOOOOO" toutes les 30mn, ça ira bien."
Tellement vrai !
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
cinéfile a écrit : ↑26 sept. 21, 21:08
le problème fondamental de ce film selon moi c'est son absence totale, à bien des niveaux, de dynamique. C'est l'illustration du principe d'inertie en physique : tout corps qui avance à une vitesse constante (quelle que soit cette vitesse) équivaut à un corps à l'arrêt soumis à aucune force. Jamais le film n'accélère ni ne ralentit, ne rebat les cartes qu'il dispose au départ, n'offre une variation, une inflexion qui lui permettrait de faire ressortir une ou deux séquences, de sentir le temps qui passe, c'est à dire créer un climat, une ambiance par l'intrusion d'une aspérité quelconque...
C'est effectivement le principal défaut du film - même si déteste la musique ou plutôt l'environnement sonore créé par Zimmer et que comme beaucoup, je suis frustré de m'arrêter en chemin. Malgré tout, je ne me suis pas ennuyé, j'ai aimé la direction artistique et l'interprétation, bref j'ai passé un excellent moment.
Je précise n'avoir lu qu'une trentaine de pages du livre il y a environ trente-cinq ans.
Le film est retiré dans mon cinéma au bout de 3 semaines seulement !Après hésitation je suis donc allé le voir et c'est mieux à ce que je m'attendais même si j'y ai trouvé un terrible ventre mou de 30-40 mn durant lequel je me suis endormi.
Après c'est un"demi"film et ça m'étonnerait que ça en reste en l'état,pour moi la Warner y aurait gagné économiquement en produisant les 2 films en même temps mais bon.En tout cas si suite il y a,j'irai la voir pour connaître le dénouement de l'histoire.
Vu hier (avant le Bond) ; l'impression d'avoir vu une quasi-copie carbone du film de Lynch sous un autre angle esthétique, et avec des scènes importantes en moins (ceux qui voulaient voir, remis au goût du jour, le combat contre le vers des sables, en seront pour leurs frais), nature "scindé en 2" oblige. Du coup l'ensemble est bien peu intéressant. Très long, avec des personnages sans charisme et pour lesquels ont ne tremble jamais (le perso principal est d'emblée - comprendre dès les 1ères secondes - décrit comme "différent", donc même ceux qui ne connaissent rien à l'histoire savent qu'il ne lui arrivera rien). Et puis l'esthétique est franchement bof, des décors noyés dans une photographie blafarde désaturée, à dominante grise, ce qui ne met jamais en avant le gigantisme des quelques décors intéressants, noyés dans une sorte de purée de pois. Le choix du tout numérique restera aussi pour moi toujours un frein à ces films à grands spectacle de la nouvelle génération. Il y avait tellement plus d'âme dans, par exemple, un Blade Runner de Ridley Scott où chaque scène représentait un tableau "vivant". Ici, rien de transcendant, rien qui ne marque la rétine à part un léger mal de crâne à la fin de la séance... et je n'ose imaginer le résultat en 3D, l'image au naturel étant déjà fort sombre. Après la déception "Blade Runner 2049", j'espère que Villeneuve arrêtera ses adaptations de classiques cinématographiques et reviendra aux projets originaux qui faisaient son style, c'était plus intéressant.
Outerlimits a écrit : ↑6 oct. 21, 11:09
Vu hier (avant le Bond) ; l'impression d'avoir vu une quasi-copie carbone du film de Lynch sous un autre angle esthétique, et avec des scènes importantes en moins.
Idem (même si je reverrais volontiers la version de Lynch pour me la rememorrer).
J'ai le souvenir d'une scène initiale terrifiante quand Paul affronte la Révérende Mère .
Dans le film de Villeneuve, on ne ressent aucun effroi ...
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- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
Mais enfin, ça adapte le même roman ! Forcément, les passages obligés du roman se retrouvent dans les deux films, la trame générale ne peut être que la même.
Je ne comprends pas cette obsession avec le film de Lynch, film rejeté par son réalisateur. Et franchement si y’avait pas marqué Lynch (et Herbert) sur ce film, on s’en moquerait comme un machin Grand Guignol (les Harkonnen c’est juste pas possible) au kitsch (in)digne d’un Flash Gordon. (L’abjecte cruauté du baron tirant par ailleurs le film de Lynch vers le snuff movie)
Rick Deckard a écrit : ↑6 oct. 21, 11:42
Mais enfin, ça adapte le même roman ! Forcément, les passages obligés du roman se retrouvent dans les deux films, la trame générale ne peut être que la même.
Je ne comprends pas cette obsession avec le film de Lynch, film rejeté par son réalisateur. Et franchement si y’avait pas marqué Lynch (et Herbert) sur ce film, on s’en moquerait comme un machin Grand Guignol (les Harkonnen c’est juste pas possible) au kitsch (in)digne d’un Flash Gordon. (L’abjecte cruauté du baron tirant par ailleurs le film de Lynch vers le snuff movie)
L'ayant revu récemment, je suis entièrement de ton avis. Et d'ailleurs dans cette séquence il ne s'agit pas d'effroi mais de douleur, comme dans le roman d'ailleurs.
Rick Deckard a écrit : ↑6 oct. 21, 11:42
Mais enfin, ça adapte le même roman ! Forcément, les passages obligés du roman se retrouvent dans les deux films, la trame générale ne peut être que la même.
Je ne comprends pas cette obsession avec le film de Lynch, film rejeté par son réalisateur. Et franchement si y’avait pas marqué Lynch (et Herbert) sur ce film, on s’en moquerait comme un machin Grand Guignol (les Harkonnen c’est juste pas possible) au kitsch (in)digne d’un Flash Gordon. (L’abjecte cruauté du baron tirant par ailleurs le film de Lynch vers le snuff movie)
J'ai oublié de préciser que je n'aime pas le film de Lynch, mais, malgré ses défauts évidents, il avait au moins un style...et effectivement plusieurs scènes isolées sont supérieures dans le Lynch que dans le Villeneuve. Pour moi, le film de Villeneuve ne dégage rien, ni émotionnellement, ni esthétiquement. C'est ça que j'ai trouvé le plus embarrassant.
Jeremy Fox a écrit : ↑6 oct. 21, 11:47
L’abjecte cruauté du baron tirant par ailleurs le film de Lynch vers le snuff movie
La cruaté du baron dans le film de Lynch trahit ce qui est décrit dans le livre
Rick Deckard a écrit : ↑6 oct. 21, 11:42
Mais enfin, ça adapte le même roman ! Forcément, les passages obligés du roman se retrouvent dans les deux films, la trame générale ne peut être que la même.
Ce n'est absolument pas un problème que les deux films aient les mêmes séquences.
En revanche, je m'attendais a ce que la scène de Paul avec la Révérende Mère rende au moins aussi bien a l'écran que la vision de Lynch.
En l'occurence je n'ai strictement rien ressenti chez le Paul filmé par Villeneuve (malgré une bonne volonté evidente) ...
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Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
Je trouve que chez Capture Mag' ils sont souvent pas mal de mauvaise foi, mais le podcast "Sale temps pour un film" consacré à Dune avec Julien Dupuy et Stéphane Moïssakis est assez juste (ou en tout cas je suis assez d'accord) et plutôt bien argumenté (bon on échappe pas totalement à la mauvaise fois hein, surtout du côté de Moïssakis).
Ils disent entre autre que Villeneuve a peur et/ou honte du fantastique, en prenant en exemple cette scène du Gom Jabbar où Paul est quasi téléporté devant la Révérende Mère (quand chez Lynch il est vraiment contraint, il avance contre sa propre volonté), et aussi les scènes de "vol" du Baron Harkonnen qui sont très discrète, comme pas totalement assumé. A l'opposé Lynch n'avait clairement ni honte ni peur et y est allé à fond (pour le meilleur et pour le pire on pourrait dire). Ca plait ou pas, mais la cruauté et le côté malsain du Baron dans le Lynch, notamment la scène où il va bouffer un jeune, je trouve que ça apporte quelques choses d'assez fort.
Et c'est finalement mon principal reproche au Villeneuve je trouve qu'il ne tente rien, qu'il ne prend aucun risque et qu'il fait une adaptation totalement plate du roman, sans utiliser son medium.
Tout l'inverse du Lynch (qui n'est évidemment pas sans problème et assez raté, mais si je doit en revoir un d'ici un an, mon choix est vite fait).
Ouéch. Et après avoir revu le lynch (vl télé, j'y reviens sur le post du lynch), je vois ce qui m'a gêné ds le côté kurtz du baron de Villeneuve. Kurtz a été un homme bon, juste. Il a basculé. Il est désolé pour ce qu'il fait. Thanos, qq part, parait parfois navré de commettre le mal. Il pense juste qu'il n'a pas le choix. Le baron, chez lynch, lui, il ne doute de rien. Il n'a pas à se passer la paume sur son crâne chauve. Il n'est pas maudit, ne porte pas de charge, rien de tout ça : c'est juste un monstre abject qui kiffe la life et commet des crimes sans filtre. Ca existe. Certains diraient même que ça s'appelle un roux, mais ceci est un autre débat.
