je les trouve bien indulgents
Benedetta (Paul Verhoeven - 2021)
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Re: Benedetta (Paul Verhoeven - 2021)
Bon, je précise alors : sur la forme, le film m'a peu emballé, mais sur les formes, euh ben ....c'est pas mal, quoi !!
Plus sérieusement, après coup, le film prend de l'ampleur quand on le compare au reste de la filmographie de Verhoeven, parce qu'il continue à creuser les thèmes qui lui sont chers (euh...chairs).
Bon, ok, allez je sors
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Re: Benedetta (Paul Verhoeven - 2021)
Ah la la, j'hésitais entre "Annette" et "Benedetta", maintenant je vais hésiter entre "Annette" et VirginieBallard73 a écrit : ↑15 juil. 21, 10:30Bon, je précise alors : sur la forme, le film m'a peu emballé, mais sur les formes, euh ben ....c'est pas mal, quoi !!
Plus sérieusement, après coup, le film prend de l'ampleur quand on le compare au reste de la filmographie de Verhoeven, parce qu'il continue à creuser les thèmes qui lui sont chers (euh...chairs).
Bon, ok, allez je sors
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Re: Benedetta (Paul Verhoeven - 2021)
Alors n'hesite pas, c'est Annette qu'il faut voir. Verhoeven est un vieux libidineux. J'aime beaucoup Virginie mais tu profiteras des formes de Marion, qui, plus ou moins au même âge, tient encore bien la route, et c'est plus poétique.Barry Egan a écrit : ↑15 juil. 21, 11:03
Ah la la, j'hésitais entre "Annette" et "Benedetta", maintenant je vais hésiter entre "Annette" et Virginie
Pour Virginie, que j'aime aussi beaucoup, je te recommande Le goût des merveilles. Côté réalisateur, on baisse d'un grand cran face à Verhoeven et Carax, mais avec un peu d'imagination, tu vas prendre ton pied
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Re: Benedetta (Paul Verhoeven - 2021)
C'est pour ça qu'on l'aime, le Paulo! Quand il était jeune libidineux, ça dérangeait peut-être moins de monde...? Parce que ce mot, là, "libidineux", j'ai comme l'impression qu'on l'emploie de plus en plus comme pour coller à l'air du temps (MeToo, féminisme 2.0, etc...). Sinon, moi, je suis allé voir les 2 films: Annette et Benedetta. Et j'ai aimé tout autant!
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Re: Benedetta (Paul Verhoeven - 2021)
T’inquiètes pas, c’était juste pour blaguer, je ne suis ni de la génération ni de l’esprit Me Too
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Re: Benedetta (Paul Verhoeven - 2021)
Dès les premières minutes du film, il y a de quoi être rassuré : non seulement on reconnait immédiatement la patte du cinéaste derrière Katie Tippel, Flesh + Blood et Showgirls ; mais en plus, ce qui frappe immédiatement à l'oeil, c'est l'excellente tenue formelle de l'ensemble (bien meilleure que celle de Elle).
Quand j'en lis certains parler de téléfilm France 3 en toute objectivité, j'ai du mal à y voir autre chose que de la mauvaise foi. Je ne vois rien dans cette photo chaude et ces éclairages contrastés qui pourraient justifier de telles comparaisons (quand j'entends Moïssakis dans le podcast de Capture Mag parler d'un film "extraordinairement laid" et du "pire du cinéma français", parfois je me dis que les hyperboles sont vraiment la lie de la critique d'aujourd'hui).
Autre point rassurant : à 83 ans, le Paulo en a encore sous le pied ! Manipulation, jeux de pouvoir, luxure, montée du désir, ambiguïté des sentiments, un rapport au corps sans afféteries (ça saigne, ça chie, ça vomit, ça mouille)...on baigne ici en terrain connu si l'on est adepte du réalisateur hollandais, et on se dit qu'il n'y a bien que chez lui que l'on peut voir ça.
Et rien que pour ça, il y a quand même de quoi se réjouir.
Car qui d'autre que lui pouvait me rendre un tel sujet, a priori bien loin de mes accointances, aussi passionnant ? Un sujet qu'il traite avec une verve intacte et une crudité absolument réjouissante de bout en bout, tant on sent qu'il s'y est investit totalement (on connait son rapport personnel avec la figure du Christ).
C'est donc acerbe, cru, drôle parfois, et c'est tout ce que j'aime chez lui.
Seuls défauts notables à mes yeux : un manque d'ampleur sur les séquences de foule, quelques effets spéciaux pas au top (les intégrations sur les plans larges avec la comète), une Virginie Efira parfois un peu trop bien coiffée, et une musique signée Anne Dudley qui, aussi jolie soit-elle, sonne par instants trop emphatique - même si l'on note des accents à la Poledouris lors des séquences finales, ce qui à mon avis est tout sauf du hasard.
Mais si certains préfèrent y voir un nanar rigolo rappelant aussi bien les soft porn de M6, les bis italiens ou bien encore du AB Production (encore et toujours ces hyperboles dont je parlais plus haut), tant pis pour eux.
Quand j'en lis certains parler de téléfilm France 3 en toute objectivité, j'ai du mal à y voir autre chose que de la mauvaise foi. Je ne vois rien dans cette photo chaude et ces éclairages contrastés qui pourraient justifier de telles comparaisons (quand j'entends Moïssakis dans le podcast de Capture Mag parler d'un film "extraordinairement laid" et du "pire du cinéma français", parfois je me dis que les hyperboles sont vraiment la lie de la critique d'aujourd'hui).
Autre point rassurant : à 83 ans, le Paulo en a encore sous le pied ! Manipulation, jeux de pouvoir, luxure, montée du désir, ambiguïté des sentiments, un rapport au corps sans afféteries (ça saigne, ça chie, ça vomit, ça mouille)...on baigne ici en terrain connu si l'on est adepte du réalisateur hollandais, et on se dit qu'il n'y a bien que chez lui que l'on peut voir ça.
Et rien que pour ça, il y a quand même de quoi se réjouir.
Car qui d'autre que lui pouvait me rendre un tel sujet, a priori bien loin de mes accointances, aussi passionnant ? Un sujet qu'il traite avec une verve intacte et une crudité absolument réjouissante de bout en bout, tant on sent qu'il s'y est investit totalement (on connait son rapport personnel avec la figure du Christ).
C'est donc acerbe, cru, drôle parfois, et c'est tout ce que j'aime chez lui.
Seuls défauts notables à mes yeux : un manque d'ampleur sur les séquences de foule, quelques effets spéciaux pas au top (les intégrations sur les plans larges avec la comète), une Virginie Efira parfois un peu trop bien coiffée, et une musique signée Anne Dudley qui, aussi jolie soit-elle, sonne par instants trop emphatique - même si l'on note des accents à la Poledouris lors des séquences finales, ce qui à mon avis est tout sauf du hasard.
Mais si certains préfèrent y voir un nanar rigolo rappelant aussi bien les soft porn de M6, les bis italiens ou bien encore du AB Production (encore et toujours ces hyperboles dont je parlais plus haut), tant pis pour eux.
Dernière modification par Flol le 17 juil. 21, 14:56, modifié 1 fois.
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Re: Benedetta (Paul Verhoeven - 2021)
Ah merci! La lumière est très travaillée, on est d'accord. Des téléfilms comme ça, c'est quand ils veulent France 3... D'ailleurs, le film va avoir droit à une sortie 4K UHD chez Pathé.
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Re: Benedetta (Paul Verhoeven - 2021)
ce qui n'est pas incohérent finalement avec le sujet du film!
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Re: Benedetta (Paul Verhoeven - 2021)
Je me suis demandé à quel point la fausseté de cette représentation est voulue : ça colle en tout cas bien avec le statut incertain des visions et prophétie du personnages.
C'est pas du tout pour suggérer que le Paulo ait la moindre conscience de l'existence de ce film, mais pour les chromos religieux on n'est pas si loin dans le traitement de ceux de Gentlemen Broncos (la trivialité et le trouble du sublime kitsch).
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Re: Benedetta (Paul Verhoeven - 2021)
A part ce que j'ai souligné (parce que je vois vraiment pas en quoi la tenue formelle de Elle serait bien moins bonne), je suis évidemment d'accord avec tout ton commentaireFlol a écrit : ↑17 juil. 21, 14:28 Dès les premières minutes du film, il y a de quoi être rassuré : non seulement on reconnait immédiatement la patte du cinéaste derrière Katie Tippel, Flesh + Blood et Showgirls ; mais en plus, ce qui frappe immédiatement à l'oeil, c'est l'excellente tenue formelle de l'ensemble (bien meilleure que celle de Elle).
Et principalement sur la photo, donc, qui donne un visuel raffiné, soigné et non pas "incroyablement laid" comme entendu dans Sale temps pour un film malgré, en effet, un ou deux moments "de mauvais goût" (mais ne serais-ce pas du "bon mauvais goût", comme le suggère un des intervenants?).
Je ne sais pas si ils ont la notion et la conscience de ce qu'est un film "incroyablement laid".
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Re: Benedetta (Paul Verhoeven - 2021)
Ça fait 5 ans que je ne l'ai pas revu, en fait. J'ai eu la chance de bosser dessus en tant qu'attaché de presse et de préparer le film pour Cannes (et accessoirement de rencontrer Paulo et Philippe Djian), donc je l'ai énormément vu en très peu de temps (j'avais notamment été chargé de sélectionner les extraits les plus impactants pour la promo télé, donc je l'ai bouffé dans tous les sens), et au final ça m'en a presque dégoûté.Alexandre Angel a écrit : ↑17 juil. 21, 18:21A part ce que j'ai souligné (parce que je vois vraiment pas en quoi la tenue formelle de Elle serait bien moins bonne)Flol a écrit : ↑17 juil. 21, 14:28 Dès les premières minutes du film, il y a de quoi être rassuré : non seulement on reconnait immédiatement la patte du cinéaste derrière Katie Tippel, Flesh + Blood et Showgirls ; mais en plus, ce qui frappe immédiatement à l'oeil, c'est l'excellente tenue formelle de l'ensemble (bien meilleure que celle de Elle).
Mais en y repensant, ce n'est pas sa forme qui m'a particulièrement marqué, mais plutôt la méchanceté de l'ensemble et l'espèce de plaisir jubilatoire que Verhoeven prend à démonter la bourgeoisie française. Il faudrait peut-être que je le revoie, maintenant...
Parler de mauvais goût et de Verhoeven dans la même phrase, c'est de toute façon un pléonasme. Mais j'aime bien cette notion de "bon mauvais goût", comme le note Moïssakis dans le podcast.Alexandre Angel a écrit : ↑17 juil. 21, 18:21Et principalement sur la photo, donc, qui donne un visuel raffiné, soigné et non pas "incroyablement laid" comme entendu dans Sale temps pour un film malgré, en effet, un ou deux moments "de mauvais goût" (mais ne serais-ce pas du "bon mauvais goût", comme le suggère un des intervenants?).
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