La saleté au cinéma
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- Jean-Pierre Festina
- Electro
- Messages : 999
- Inscription : 13 nov. 07, 12:55
La saleté au cinéma
En 1960, Hitchcock aurait été le premier à filmer la cuvette des toilettes au cinéma. Quelques années plus tard, John Waters (voir ce nom) dota ce balbutiement d'une grammaire solide. Il va de soi que la candidature de celui-ci serait écrasante pour les concurrents du petit questionnaire que je vous soumets aujourd'hui :
Votre rot préféré
Votre pet préféré
Votre vomi préféré
Votre pipi préféré
Votre caca préféré
Autres
Pour moi, le plus beau rototo pourrait être celui de Terence Hill en face de la jolie blonde dans la scène du repas au whisky de Deux Super-Flics. Il est tonitruant, majestueux, hélas vraisemblablement doublé. C'est la mort dans l'âme que je le remplace par le rototo insolent de Jacques brel dans Mon oncle Benjamin.
Le plus spectaculaire pet du cinéma est un modèle de type flamboyant présent dans La soupe aux choux, à la fois sonore (il est entendu par un extra-terrestre !) mais aussi odorant comme le souligne le personnage du Bombé ("c'est-y pas tenable !" dit-il en ventilant l'air de sa casquette). Il est suivi de près par celui de Jim Carrey dans Menteur Menteur, dans une cage d'ascenseur, sourd mais efficace ("c'était moi !" lance-t-il tout sourire et majestueux de probité aux passagers suffocants).
Un vomi incontournable est celui de Sabine Azéma dans Le bonheur est dans le pré, au sortir d'un atelier de confection de foie gras ("Gérard met la barre très haut", avoue-t-elle chancelante). Il faut dire que celui de Benoît Poelvoorde dans C'est arrivé près de chez vous, dans la scène du restaurant, lui disputait sévèrement la vedette. Quant à celui de Sean Penn dans sa voiture dans 21 grammes, il est surchargé d'un tragique trop tapageur pour prétendre figurer dans cette sélection.
Le pipi est omniprésent dans Dumb Et Dumber, que ce soit en bouteilles, en guise de bouillotte dans les vêtements face aux rigueurs du grand nord, ou encore insouciant et tournoyant dans la cuvette des wc d'un bar à burgers. Il l'emporte aux points sur celui de Frangins malgré eux, pourtant en duo et transformé en une faramineuse bataille de sabres laser. Hors catégorie : le pipi stoppé dans sa course de Griffin Dunne dans After Hours, tandis que celui-ci contemple inquiet, sur le mur des toilettes d'un rade pathétique, un graffiti de petit bonhomme en train de se faire croquer le zizi par un crocodile.
"Le caca, c'est Salo !" me souffle-t-on dans l'oreillette, et il est vrai que ce grand classique a beaucoup fait pour la représentation au cinéma de cet élément riche en enjeux comiques mais aussi dramatiques. C'est pourtant celui que l'on retrouve au détour d'une réplique croustillante lancée par Michael Lonsdale dans Une sale histoire que je retiendrai ici : "Oui, au passage, j'ai remarqué que les femmes étaient souvent constipées". Dumb et Dumber n'a pas dit son dernier mot en la matière ; quant à l'étron quasi-amoureusement contemplé par Rutger Hauer dans Turkish Delight, mon indifférence pour Verhoeven ne me le fait mentionner qu'à titre de figurant.
Le flou délibéré de la catégorie "Autres", une fois de plus les frères Farelly le dressent avec panache sur les cheveux de Cameron Diaz dans Mary à tout prix. Il est des classiques contre lesquels il est vain de lutter.
Votre rot préféré
Votre pet préféré
Votre vomi préféré
Votre pipi préféré
Votre caca préféré
Autres
Pour moi, le plus beau rototo pourrait être celui de Terence Hill en face de la jolie blonde dans la scène du repas au whisky de Deux Super-Flics. Il est tonitruant, majestueux, hélas vraisemblablement doublé. C'est la mort dans l'âme que je le remplace par le rototo insolent de Jacques brel dans Mon oncle Benjamin.
Le plus spectaculaire pet du cinéma est un modèle de type flamboyant présent dans La soupe aux choux, à la fois sonore (il est entendu par un extra-terrestre !) mais aussi odorant comme le souligne le personnage du Bombé ("c'est-y pas tenable !" dit-il en ventilant l'air de sa casquette). Il est suivi de près par celui de Jim Carrey dans Menteur Menteur, dans une cage d'ascenseur, sourd mais efficace ("c'était moi !" lance-t-il tout sourire et majestueux de probité aux passagers suffocants).
Un vomi incontournable est celui de Sabine Azéma dans Le bonheur est dans le pré, au sortir d'un atelier de confection de foie gras ("Gérard met la barre très haut", avoue-t-elle chancelante). Il faut dire que celui de Benoît Poelvoorde dans C'est arrivé près de chez vous, dans la scène du restaurant, lui disputait sévèrement la vedette. Quant à celui de Sean Penn dans sa voiture dans 21 grammes, il est surchargé d'un tragique trop tapageur pour prétendre figurer dans cette sélection.
Le pipi est omniprésent dans Dumb Et Dumber, que ce soit en bouteilles, en guise de bouillotte dans les vêtements face aux rigueurs du grand nord, ou encore insouciant et tournoyant dans la cuvette des wc d'un bar à burgers. Il l'emporte aux points sur celui de Frangins malgré eux, pourtant en duo et transformé en une faramineuse bataille de sabres laser. Hors catégorie : le pipi stoppé dans sa course de Griffin Dunne dans After Hours, tandis que celui-ci contemple inquiet, sur le mur des toilettes d'un rade pathétique, un graffiti de petit bonhomme en train de se faire croquer le zizi par un crocodile.
"Le caca, c'est Salo !" me souffle-t-on dans l'oreillette, et il est vrai que ce grand classique a beaucoup fait pour la représentation au cinéma de cet élément riche en enjeux comiques mais aussi dramatiques. C'est pourtant celui que l'on retrouve au détour d'une réplique croustillante lancée par Michael Lonsdale dans Une sale histoire que je retiendrai ici : "Oui, au passage, j'ai remarqué que les femmes étaient souvent constipées". Dumb et Dumber n'a pas dit son dernier mot en la matière ; quant à l'étron quasi-amoureusement contemplé par Rutger Hauer dans Turkish Delight, mon indifférence pour Verhoeven ne me le fait mentionner qu'à titre de figurant.
Le flou délibéré de la catégorie "Autres", une fois de plus les frères Farelly le dressent avec panache sur les cheveux de Cameron Diaz dans Mary à tout prix. Il est des classiques contre lesquels il est vain de lutter.
LU SUR FORUM A MONTRES : "(...) maintenant c'est clair que Festina c'est plus ce que c'était(...)"
Non mais ALLOOOO quoi
Non mais ALLOOOO quoi
- ed
- Le Cary de l'hypoténuse
- Messages : 24427
- Inscription : 19 janv. 06, 15:33
- Localisation : Californie, années 50
Re: La saleté au cinéma
Il y a eu une contribution à un aspet spécifique ici :
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 8#p2634738
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 8#p2634738
Me, I don't talk much... I just cut the hair
- Jean-Pierre Festina
- Electro
- Messages : 999
- Inscription : 13 nov. 07, 12:55
Re: La saleté au cinéma
Je me disais bien que tu avais fait quelque chose dans le genre !
De fait, c'est peut-être beaucoup, deux topics sur ces sujets... Tu abordes une sous-catégorie, mais tu es le premier : je laisse le soin (si *besoin* est) aux modérateurs de déplacer mon topic en arborescence du tien.
De fait, c'est peut-être beaucoup, deux topics sur ces sujets... Tu abordes une sous-catégorie, mais tu es le premier : je laisse le soin (si *besoin* est) aux modérateurs de déplacer mon topic en arborescence du tien.
LU SUR FORUM A MONTRES : "(...) maintenant c'est clair que Festina c'est plus ce que c'était(...)"
Non mais ALLOOOO quoi
Non mais ALLOOOO quoi
- shubby
- Assistant opérateur
- Messages : 2715
- Inscription : 27 avr. 08, 20:55
Re: La saleté au cinéma
Sujet intéressant s'il en est !
Rot > Je souscris au western italien.
Pet > tjrs pas vu Zombie Ass: The Toilet of the Dead en vérité, mais le final avec les moutons péteurs de Black Sheep envoie du lourd.
Plan B :Austin Powers
Rot > Je souscris au western italien.
Pet > tjrs pas vu Zombie Ass: The Toilet of the Dead en vérité, mais le final avec les moutons péteurs de Black Sheep envoie du lourd.
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Spoiler (cliquez pour afficher)
Plan B :Austin Powers
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Spoiler (cliquez pour afficher)
Dernière modification par shubby le 21 févr. 21, 10:25, modifié 2 fois.
- Major Tom
- Petit ourson de Chine
- Messages : 22225
- Inscription : 24 août 05, 14:28
- Contact :
Re: La saleté au cinéma
Sweet Movie ?
Je n'ai aucun souvenir de ce film à l'exception d'une scène, évidente...
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Major Tom
- Petit ourson de Chine
- Messages : 22225
- Inscription : 24 août 05, 14:28
- Contact :
Re: La saleté au cinéma
Du caca...
- MJ
- Conseiller conjugal
- Messages : 12482
- Inscription : 17 mai 05, 19:59
- Localisation : Chez Carlotta
Re: La saleté au cinéma
Le rot c'est surestimé.Votre rot préféré
Fanny et Alexandre (même si Bonjour ou La Grande Bouffe...)Votre pet préféré
ShowgirlsVotre vomi préféré
Farrelly également (94).Votre pipi préféré
Crimes et Délits, la comédie de Pasolini ayant déjà été citée.Votre caca préféré
bon, doublon, Farrelly bis (98) / Xala pour les crachats.Autre
Et Bridesmaids pour le combo :
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
-
- Stagiaire
- Messages : 75
- Inscription : 23 mars 20, 13:24
Re: La saleté au cinéma
Depuis quelques jours, je vois ou revois des Belmondo. En matières fécales, il y aurait donc Les morfalous et le pipi fatal de François Perrot mais je crois que ça n'est pas tout à fait dans l'esprit de ce qu'évoque JPF. Le pipi, là, n'est que vecteur avec pour origine la relation trouble du malheureux avec Marie Laforet et pour but la réplique d'Audiard, bien sentie, certes, quoique qu'un peu trop écrite, et salissant comme il faut l'image de celle qui la prononce. Le pipi participe au comique mais de manière trop furtive - on n'a pas le temps de s'y attacher comme dans les films des frères Farelly - et pas assez puérile. Tout ça pour dire que Dumb and dumber et Frangins malgré eux, dans le domaine, sont difficilement dépassables.
Concernant le vomi, ce qui me fascine le plus c'est d'imaginer monsieur Jean-Pierre en 2003 face à ce pudding indigeste qu'est 21 grammes et capable de ressortir la scène de gerbouille 17 ans après, chapeau !
Concernant le vomi, ce qui me fascine le plus c'est d'imaginer monsieur Jean-Pierre en 2003 face à ce pudding indigeste qu'est 21 grammes et capable de ressortir la scène de gerbouille 17 ans après, chapeau !
Dernière modification par jailaflemme le 21 févr. 21, 13:52, modifié 1 fois.
- Alexandre Angel
- Une couille cache l'autre
- Messages : 14076
- Inscription : 18 mars 14, 08:41
Re: La saleté au cinéma
C'est celui qu'on entend, et c'est dans Husbands, de John Cassavetes
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
- Rick Deckard
- Assistant opérateur
- Messages : 2345
- Inscription : 6 janv. 08, 18:06
- Localisation : Los Angeles, 2049
Re: La saleté au cinéma
Une scène (célèbre ?!) de pipi dans Pepi, Luci, Bom et les autres filles du quartier de Pedro Almodóvar. Mais est-ce sale, les participantes ayant l’air d’apprécier !
- Jean-Pierre Festina
- Electro
- Messages : 999
- Inscription : 13 nov. 07, 12:55
Re: La saleté au cinéma
Sacrée petite bonne femme, entre parenthèses. J'ai vu quelques interviews d'elle après sa mort, sa répartie et son indépendance d'esprit m'ont stupéfait.jailaflemme a écrit : ↑21 févr. 21, 13:09 et salissant comme il faut l'image de celle qui la prononce.
Tu oublies mon passé de cinéphile, mon cher : fut un temps où j'allais tout voir, ou presque, hahaha !!!Concernant le vomi, ce qui me fascine le plus c'est d'imaginer monsieur Jean-Pierre en 2003 face à ce pudding indigeste qu'est 21 grammes et capable de ressortir la scène de gerbouille 17 ans après, chapeau !
LU SUR FORUM A MONTRES : "(...) maintenant c'est clair que Festina c'est plus ce que c'était(...)"
Non mais ALLOOOO quoi
Non mais ALLOOOO quoi
- shubby
- Assistant opérateur
- Messages : 2715
- Inscription : 27 avr. 08, 20:55
Re: La saleté au cinéma
- Billy Budd
- Bordeaux Chesnel
- Messages : 26835
- Inscription : 13 avr. 03, 13:59
Re: La saleté au cinéma
La meilleure et plus indisposante scène de vomi est celle de Wild at Heart.
Everybody's clever nowadays
- Jean-Pierre Festina
- Electro
- Messages : 999
- Inscription : 13 nov. 07, 12:55
Re: La saleté au cinéma
Du génie ! Surtout qu'elle ne le nettoie pas tout de suite dans mon souvenir, en tout cas ça cogne longtemps.Billy Budd a écrit : ↑26 févr. 21, 22:46 La meilleure et plus indisposante scène de vomi est celle de Wild at Heart.
Top vomi, attention ça se joue dans un mouchoir de poche :
- Le bonheur est dans le pré
- C'est arrivé près de chez vous
- Sailor et Lula
- Pour rire !
- Female Trouble
LU SUR FORUM A MONTRES : "(...) maintenant c'est clair que Festina c'est plus ce que c'était(...)"
Non mais ALLOOOO quoi
Non mais ALLOOOO quoi