Invisible man (Leigh Whannell - 2020)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

LeRationaliste
Doublure lumière
Messages : 649
Inscription : 18 juil. 17, 22:08

Re: Invisible man (Leigh Whannell - 2020)

Message par LeRationaliste »

L'avant dernier film que j'ai vu avant le confinement. Le dernier c'était Monos.

Personnellement, le fait d'être invisible au cinéma, je ne sais quoi en penser. J'avais bien aimé le film de 1933, je crois. Pas vu la série TV, ni le film de Carpenter. Et détesté HollowMan.

Pour ce film, je crains aussi que Elizabeth Moss se laisse enfermer dans un rôle précis. C'était bien parti avec Us mais après...
Spoiler (cliquez pour afficher)
Moi, c'est des trucs autour qui me gênent : pourquoi le mec a-t-il laissé la deuxième combinaison à portée alors qu'elle l'a sortie du laboratoire ? Pourquoi on n'a pas eu droit à plus d'enjeux autour de cette invention qui pouvait impliquer plein d'enjeux ?

L'actrice principale tient le film, mais j'ai eu l'impression qu'elle le tenait à bout de bras et qu'elle risquerait de lâcher.
Avatar de l’utilisateur
Billy Budd
Bordeaux Chesnel
Messages : 26835
Inscription : 13 avr. 03, 13:59

Re: Invisible man (Leigh Whannell - 2020)

Message par Billy Budd »

ed a écrit : 30 mars 20, 22:45 Donc voilà, j'ai vu ça, principalement parce qu'il y a Elizabeth Moss et que j'aime bien les histoires d'invisibilité, vous allez me dire ça tombait bien.

Je vais pas discuter du film, qui est ce qu'il est, mais de la fin, donc forcément spoilers inside.

Donc, je suis très partagé sur cette fin.
Spoiler (cliquez pour afficher)
D'une part, si j'essaye d'analyser un peu ce que montre le film, je la trouve maline, au sens "malin" des productions Blumhouse et notamment Us, qui opérait un peu le même revirement dans sa dernière partie : et si celui dont on avait adopté le point de vue tout au long de l'histoire était en réalité le méchant, et si celui qui nous avait été présenté comme le méchant était en réalité la victime ?
ça peut être assez séduisant, ça peut tenir assez bien la route dans le déroulé du film - si on met à part la grosse caricature que représente le frère, qui fait surtout office de diversion - : le mec est enfermé depuis 15 jours, tout ce qui nous est raconté sur lui vient de son témoignage à elle, et à la fin, alors qu'on nous le montre enfin tel qu'il est (plutôt un brave type, en fait), elle elle trouve juste une occasion de se débarrasser de lui, parce qu'elle est fragile depuis le début et que ce qu'elle a vécu l'a plongé dans un état psychotique. Le spectateur a été mené en bateau, pas de happy end, ça me va.

D'autre part, je me suis dit que, compte tenu de l'air du temps, en fait cette fin elle donnait l'impression de dire autre chose, qui est que pour les femmes opprimées, battues, non soutenues par la justice ou les autorités, il est temps de se prendre en main et de se faire justice soi-même. En gros, une fin cathartique pour SJW. Happy end ?

Car autant la question des violences conjugales me semble une question de société majeure aujourd'hui, autant la résolution par l'auto-justice me reste en travers de la gorge. A ce compte, j'aurais nettement préféré que le mec lâche une info malgré lui et que le flic qui écoute intervienne.

Mon raisonnement est donc : si le film avait voulu faire du mec une vraie ordure, à un moment, il aurait fallu le montrer comme tel. Puisque ce n'est pas le cas, elle est probablement folle. Est-ce donc l'actualité qui m'incite à y ressentir autre chose qui me laisse un goût un peu amer ? ou est-ce que cette fin est vraiment maladroite ? ou est-ce que j'ai rien compris (option très vraisemblable) ?
C’est évidemment option 2 et ça pue.
Everybody's clever nowadays
Répondre