Quel avenir pour le cinéma ?

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
tenia
Le Choix de Sophisme
Messages : 30878
Inscription : 1 juin 08, 14:29
Contact :

Re: Quel avenir pour le cinéma ?

Message par tenia »

shubby a écrit : 2 nov. 22, 13:55 Petit sondage perso : depuis le covid, et aussi les attentats sans doute, je psychote un poil qd je suis enfermé dans une salle.
Ss vouloir faire de mon cas une généralité : et vous ?
J'ai eu une période où j'avais surtout du mal en concert, ça m'est passé.
Par contre au ciné, non, je n'ai rien changé (et ai pu tester cela récemment au festival Lumière et ses séances ultra-bondées).
Avatar de l’utilisateur
bocina
Directeur photo
Messages : 5203
Inscription : 11 mars 05, 16:06
Contact :

Re: Quel avenir pour le cinéma ?

Message par bocina »

Aucune parano à avoir, on peut crever à tout moment, dans une église, au café, en concert, lors d'un feu d'artifice, sur la route, en avion, en train, sur l'autoroute... On a pas fini si on psychote. Je suis retourné au Bataclan après les attentats (Amanda Palmer), c'est clair qu'on y pense une fois sur place mais de toute façon, c'est la loterie on ne peut rien y faire, autant vivre pleinement.

Mais bon, c'est sur qu'un petit carton dans un cinéma bondé pour un blockbuster c'est pas encore arrivé mais l'idée est bonne pour le terroriste Lambda...
L'élite de ce pays permet de faire et défaire les modes, suivant la maxime qui proclame : « Je pense, donc tu suis. » Pierre Desproges
Ma Collection - Mon Planning Achats
Avatar de l’utilisateur
tenia
Le Choix de Sophisme
Messages : 30878
Inscription : 1 juin 08, 14:29
Contact :

Re: Quel avenir pour le cinéma ?

Message par tenia »

bocina a écrit : 3 nov. 22, 16:56Mais bon, c'est sur qu'un petit carton dans un cinéma bondé pour un blockbuster c'est pas encore arrivé mais l'idée est bonne pour le terroriste Lambda...
https://en.wikipedia.org/wiki/2012_Auro ... o_shooting
Avatar de l’utilisateur
bocina
Directeur photo
Messages : 5203
Inscription : 11 mars 05, 16:06
Contact :

Re: Quel avenir pour le cinéma ?

Message par bocina »

Oui je parlais en France... Aux USA, c'est open bar à tout.
L'élite de ce pays permet de faire et défaire les modes, suivant la maxime qui proclame : « Je pense, donc tu suis. » Pierre Desproges
Ma Collection - Mon Planning Achats
Avatar de l’utilisateur
Spike
Electro
Messages : 850
Inscription : 2 janv. 07, 13:07
Localisation : Belgique
Contact :

Re: Quel avenir pour le cinéma ?

Message par Spike »

Barry Egan a écrit : 30 oct. 22, 21:01
tenia a écrit : 30 oct. 22, 17:39Mais quand on voit que la durée des grosses prods hollywoodiennes est devenue une news comme le budget ou le casting d'une star, ça dit, je crois, quelque chose de la réelle utilisation de ces durées.
Vérité. Quand le dernier "Avengers" est sorti, ça faisait partie des arguments de vente. Alors que le film n'exploite en rien sa durée, au contraire... puisqu'une fois fini, on sait qu'on va devoir revenir pour le suivant...
Avengers : Endgame avait été présenté comme la conclusion de La Saga de l'Infini (les 21 longs métrages précédents), et c'est effectivement le cas (Spider-Man: Far From Home sert plus d'épilogue pour le Tisseur qu'autre chose) :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Les Pierres de l'Infini (de l'univers principal), qui avaient jalonnés les films antérieurs, sont détruites. Le super-vilain Thanos (celui de l'univers principal et d'un autre), qui les avait rassemblées, est tué. Iron Man, le personnage par lequel le MCU avait commencé et qui était dans un sens son personnage principal, trépasse, ainsi que la Veuve Noire. De plus, Captain America, lui aussi un personnage majeur, se rapproche très fortement de la tombe, vu son âge à la fin.
En outre, le film comporte facilement une trentaine de personnages de premier plan. Si l'on veut qu'ils existent tous à l'écran, qu'ils disposent d'un minimum de caractérisation et d'une scène dédiée, cela me semble difficile de tout faire tenir dans un film d'1h30. Ou alors, il faut opter pour la méthode Bryan Singer sur les X-Men, qui consiste à approfondir une poignée de personnages qu'on peut compter sur ses doigts, et réduire les autres à des caméos / super-pouvoirs sur pattes.

Enfin, les spectateurs ne sont pas "obligés" de revenir. Ils peuvent très bien en rester là, et ne pas regarder les films postérieurs. Tout comme pour les séries régulières de comics, dont les super-héros n'ont pas de fin*. Même la mort pour eux équivaut à un congé sabbatique, car ils seront ressuscités tôt ou tard.

* Ils existent certains comics (Ex. The End) qui présentent une ultime aventure pour les personnages, mais ils sont hors continuité principale.
Avatar de l’utilisateur
tenia
Le Choix de Sophisme
Messages : 30878
Inscription : 1 juin 08, 14:29
Contact :

Re: Quel avenir pour le cinéma ?

Message par tenia »

Outre le fait qu'Endgame est fait pour défaire Infinity War sans aucune surprise, il passe justement une trop grande partie à s'apesantir sur ce qu'il va défaire plutôt qu'assumer cela. Résultat : les 2 films durent 6h combinés, mais rien qu'Endgame pourrait facilement gagner 1h.
Sachant qu'on ne peut pas vraiment dire que sa trentaine de persos "de 1er plan" soit réellement étoffée. En pratique, on reste sur les têtes de gondole usuelles, tous les autres font des caméos glorifiés et voilà.
lowtek
Idiot du vintage
Messages : 1142
Inscription : 9 juin 03, 19:13

Re: Quel avenir pour le cinéma ?

Message par lowtek »

En tous cas tout va bien aller pour le cinéma français car selon Jérome Seydoux, les jeunes iront voir les Trois mousquetaires (dans le Monde) :

"L'autre problème en France, c'est que le cinéma reste un cinéma pour vieux. Avec des sujets, des thèmes, une façon de filmer, de monter, je dirais gentiment… un peu à l'ancienne. C'est la raison pour laquelle les jeunes ne vont pas voir de cinéma français. On le sait depuis longtemps, mais on ne s'est pas vraiment attelé à ce problème. Quand on fait Les Trois Mousquetaires [de Martin Bourboulon, sortie prévue en 2023] , on pense que les adolescents iront le voir."
(...)
"Nous avons décidé de produire majoritairement des « films spectacles » en 2023, comme Les Trois Mousquetaires (65 millions d'euros de budget pour les deux films), Astérix et Obélix : l'empire du Milieu , de Guillaume Canet (70 millions), La Vie pour de vrai, de Dany Boon, et Second Tour , d'Albert Dupontel. Le plus dur, c'est de trouver un bon projet ; après, ce n'est pas si difficile à monter financièrement. "

Il a l'air complètement à côté de la plaque ...
Avatar de l’utilisateur
Dunn
Mogul
Messages : 10098
Inscription : 20 août 09, 12:10
Localisation : Au pays des merveilles

Re: Quel avenir pour le cinéma ?

Message par Dunn »

C'est toujours mieux que les sempiternelles films societaux que les jeunes ne vont pas voir.
Au moins ils osent les films de genre comme l'a fait Gans il y a 20 ans.
On va voir si le public suit.
lowtek
Idiot du vintage
Messages : 1142
Inscription : 9 juin 03, 19:13

Re: Quel avenir pour le cinéma ?

Message par lowtek »

"- Qu'est-ce qui pourrait plaire aux ados d'aujourd'hui ?
- Astérix, Obélix et les Trois Mousquetaires"

:?
Avatar de l’utilisateur
cinephage
C'est du harfang
Messages : 23920
Inscription : 13 oct. 05, 17:50

Re: Quel avenir pour le cinéma ?

Message par cinephage »

lowtek a écrit : 4 nov. 22, 10:24 "- Qu'est-ce qui pourrait plaire aux ados d'aujourd'hui ?
- Astérix, Obélix et les Trois Mousquetaires"

:?
:lol:
Et Dany Boon, l'idole des jeunes !
Je n'ai rien à dire sur Dupontel, que j'adore, même si plusieurs conversations avec des plus jeunes ont abouti à un "film de boomer" pour qualifier Adieu les cons.

En revanche, pour la proie du diable, c'était complet quand j'y suis allé (1er novembre, UGC les Halles l'après-midi), et la moyenne d'age était de 15 ans (forcément, je l'ai tirée vers le haut, 14 ans sans moi). Mais le film était sans doute plus mauvais qu'Asterix ne le sera jamais...
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
Avatar de l’utilisateur
hansolo
Howard Hughes
Messages : 16081
Inscription : 7 avr. 05, 11:08
Localisation : In a carbonite block

Re: Quel avenir pour le cinéma ?

Message par hansolo »

8 Rue de l'Humanité est un désastre artistique ... Et peu de chances qu'il ait eu beaucoup de vues sur Netflix
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.

Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
Avatar de l’utilisateur
tenia
Le Choix de Sophisme
Messages : 30878
Inscription : 1 juin 08, 14:29
Contact :

Re: Quel avenir pour le cinéma ?

Message par tenia »

Dunn a écrit : 4 nov. 22, 09:50C'est toujours mieux que les sempiternelles films societaux que les jeunes ne vont pas voir.
Les 1.8m de Novembre ne se sont probablement pas faits sans eux, les 1.4m d'En corps non plus (et je ne parle pas des Qu'est-ce qu'on a fait, qu'on pourrait juger être des films sociétaux :mrgreen: ).
Des cas comme ça, il y en a plein (évidemment, je pense aux Misérables de Ladj Ly).

En fait, la vraie différence se situe plutôt sur le cinéma non US : les moins de 25 ans comptent pour 23% du public des films français et les plus de 50 ans pour 55%, alors que pour les films US, c'est 49% pour les moins de 25 ans et 22% pour les plus de 50.

Mais globalement, ce qui se dessine surtout, c'est que le public plus jeune semble très peu curieux : les jeunes disparaissent sur les films de moins de 500k entrées, disparaissent sur les documentaires, disparaissent sur l'A&E, disparaissent sur les films européens non français... Pour toutes ces catégories, on passe de 40-45% à 20-25%. Par contre, je ne sais pas dans quelle mesure c'est ce public qui baisse ou les vieux qui débarquent. :mrgreen:

Mais je me garderais bien de généraliser plus largement aux "sempiternelles films societaux que les jeunes ne vont pas voir".
cinephage a écrit : 4 nov. 22, 10:51Je n'ai rien à dire sur Dupontel, que j'adore, même si plusieurs conversations avec des plus jeunes ont abouti à un "film de boomer" pour qualifier Adieu les cons.
Pas super surpris, son propos est pas vraiment ultra-modern(ist)e non plus. Cela fait longtemps que je n'ai pas revu ses 1ers films, je ne suis pas sûr qu'ils aient très bien vieilli non plus.
Mais a minima, on ne pourra pas appeler ça du TVfilm bobo en lumière naturelle.
hansolo a écrit : 4 nov. 22, 10:558 Rue de l'Humanité est un désastre artistique ... Et peu de chances qu'il ait eu beaucoup de vues sur Netflix
De mémoire, oui, le film n'a pas été très vu non plus sur Netflix.
Avatar de l’utilisateur
Spongebob
David O. Selznick
Messages : 12879
Inscription : 21 août 03, 22:20
Last.fm
Liste DVD
Localisation : Pathé Beaugrenelle

Re: Quel avenir pour le cinéma ?

Message par Spongebob »

lowtek a écrit : 4 nov. 22, 10:24 "- Qu'est-ce qui pourrait plaire aux ados d'aujourd'hui ?
- Astérix, Obélix et les Trois Mousquetaires"

:?
Ça prouve bien le complet décalage des producteurs qui sont bien trop vieux et dans leur petit monde pour comprendre quelque chose à ce que veulent voir les jeunes. Il serait peut-être temps que monsieur Seydoux pense à prendre sa retraite.
Avatar de l’utilisateur
Dunn
Mogul
Messages : 10098
Inscription : 20 août 09, 12:10
Localisation : Au pays des merveilles

Re: Quel avenir pour le cinéma ?

Message par Dunn »

Novembre est un thriller suspense bien plus que le drame revoir paris.
En corps doit aussi son succès par le petit aura de Klapisch et peut être la danse de rue/classique.
Tes exemples tenia sont bien gentilles mais les films qui n'attirent pas les jeunes c'est tous ces films francais sociétaux dramatiques sans autres" genres" qui les démarquent.
Peu importe la qualité, tous ces films cités par Seydoux déplaceront un peu plus les jeunes.
Avatar de l’utilisateur
Alibabass
Assistant opérateur
Messages : 2674
Inscription : 24 nov. 17, 19:50

Re: Quel avenir pour le cinéma ?

Message par Alibabass »

Pour ma part, l'exemple type du producteur qui prend des risques pour exploiter le cinema Fr vers des territoires qui peux grandement attirer les jeunes c'est Charles Gilibert de CG cinema et Les films du losange.Rodeo en est une preuve... si la masse etait pas tomber dans le sujet populiste.
Répondre