Domino (Brian De Palma - 2019)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Flol
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)

Message par Flol »

mannhunter a écrit :
Flol a écrit :bon ok, il y en a quand même une de pas mal gratinée :mrgreen:).
Oui mais laquelle? Quentin Dupieux au milieu de la foule? :)
Bingo. J'en ai déjà parlé, mais la tête à peine louche de ce terroriste à canettes, je crois que ça avait fait mon samedi soir.
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)

Message par mannhunter »

Flol a écrit :Bingo. J'en ai déjà parlé, mais la tête à peine louche de ce terroriste à canettes, je crois que ça avait fait mon samedi soir.
Tu auras noté les gestes désespérés qu'il fait pour ne pas dévier de sa mission, repoussant violemment et à plusieurs reprises les figurant(e)s...qui étrangement, malgré son incivilité, s'accrochent à lui!
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G.T.O
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)

Message par G.T.O »

Major Tom a écrit :
G.T.O a écrit : Elles sont très belles tes captures. Désolé, ça marche beaucoup moins bien :D
:mrgreen:
Spoiler (cliquez pour afficher)
Elles représentent tout ce que je déteste. On sent le philosophe de collège qui ne sait même pas ce qu'il raconte au moment où il le tourne (il se décidera au montage) et les stars hollywoodiennes séduites par la hype d'un type dont elles ne comprennent pas le succès (nous non plus d'ailleurs). On les croit en pleine réflexion sur les états d'âme débiles qu'évoque une voix off inepte, en fait ils se répètent : "Bon, là, si je veux être dans le montage final, il faut que je fasse un truc... Vite, vite... Ho je sais, je vais me pencher en avant et frotter l'herbe du bout des doigts, oui ! Il va adorer !" :mrgreen:

En fait Malick n'est pas très éloigné d'Argento ou de De Palma. Lui aussi, ses grandes heures (Badlands, Days of Heaven, jusqu'à The Thin Red Line) sont derrière lui. La différence, c'est que lui a compris comment berner tout le monde en transformant ses pubs Dior en navetons verbeux complètement niais, et distingués par une critique en crise. Palme d'Or pour son pire, Tree of Life qui pourtant puait déjà de loin l'imposture intellectuelle à plein nez, putain... :x Après hein, c'est comme avec De Palma : on a le droit d'aimer et de le défendre, et je dirais même: surtout de le défendre; les analyses verbeuses sur ses films me feront toujours marrer. :mrgreen: Enfin, on verra pour le prochain...
De Palma a plus de mal à monter ses projets. Son envie semble revenir par périodes, et toujours pour tenter de nouvelles expériences ou parler de sujet sérieux. Il se vautre, se relève, retente, se re-vautre, encore et encore. Il espère réussir à redevenir intéressant et même s'il n'y arrive pas, je trouve sa démarche plus louable. ;)
Enfin, en l'état, on ne parle pas de ta petite intolérance au cinéma de Malick post Ligne Rouge, mais plutôt de la débandade qui nous occupe aujourd'hui, et que tu cherches à évacuer: Domino de Brian De Palma. D'ailleurs, cela ne t'aura pas échapper, le topic s'appelle Domino et non Malick. :mrgreen: Parenthèse fermée.
Après concernant ton explication sur les échecs artistiques de de Palma comme afférentes à son envie d'expérimenter, elle est au mieux inadéquate, au pire romantique. Il est clair que de Palma prend acte des nouvelles technologies, en les utilisant pour nous dire quelque chose sur les nouveaux statuts de l'image; sa grande affaire. Plus théorique qu'expérimentateur, il développe rarement de nouveaux modes narratifs. Les films restent, de ce point de vue, assez classiques, malgré cette dimension technologique. Ce qui n'est pas forcément un défaut et c'est ce que nous réaffirme le fabuleux Domino , et d'une certaine manière Passion: l'attachement à une certaine désuétude formelle et narrative. Mais rassure toi, je ne juge pas ces films sous cet angle: je me réfère plutôt au relâchement GÉNÉRAL dont témoignent ces films. C'est cela qui pose problème. Et, les défauts sont nombreux: histoire mal construite, caractérisation sommaire, acteurs mauvais, photo assez laide, mise en scène incapable de construire la moindre tension, effets de style gratuits et pompeux...:mrgreen: La liste est longue. Il n y a plus l'élan, de bouffée; juste des effets de sens, à la dérive, sans cohérence. Après, j'imagine que l'on peut défendre en disant que le film expérimente une autre forme de narration, anti-aristotélicienne, décentrée, éparpillée, jouant moins sur la progression dramatique que sur l'indépendance des scènes, le jeu des acteurs que sur les approximations, le style que sur la mise en discours du style ... :mrgreen: Au final, le cinéma de De Palma me fait l'effet d'une poupée russe: plus tu enlèves et plus les poupées sont petites. Le signe d'un modèle décroissant.
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Major Tom
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)

Message par Major Tom »

G.T.O a écrit :
Enfin, en l'état, on ne parle pas de ta petite intolérance au cinéma de Malick post Ligne Rouge, mais plutôt de la débandade qui nous occupe aujourd'hui, et que tu cherches à évacuer: Domino de Brian De Palma. D'ailleurs, cela ne t'aura pas échapper, le topic s'appelle Domino et non Malick. :mrgreen: Parenthèse fermée.
Parenthèse rouverte. :mrgreen: Quand même, j'ai créé le topic, j'ai donné mon avis sur le film et ne cherche pas à fuir, comme Malick qui se cache des objectifs. Parenthèse refermée. :fiou:

Non, je n'ai pas d'explication sur les "échecs artistiques" de De Palma. Je pense que dans sa "grande période" il jouait déjà (volontairement) avec le kitsch et le ridicule, et cela amène à se poser plein de questions comme "Quel était le petit "truc en plus" qui nous faisait parfaitement accepter ce genre de choses avant ?"
Regardez des passages comme le plan-séquence de Carrie, je rappelle qu'il y a une vue kaléidoscopique (c'était déjà ringard à l'époque), des ralentis, des splits-screens et que tout le monde surjoue. Furie montrait déjà des terroristes de façon grossière. Blow Out est une histoire de complot tordu où Travolta a piqué la garde-robe des Deschiens. Etc. Et à leur sortie, c'était déjà moqué et critiqué par les GTO-Coxwell-Manny de l'époque. :fiou: Ici, on (enfin "Manny") se moque par exemple du coup de pied dans les couilles alors que j'ai trouvé que c'était marrant et une des meilleures idées de cette séquence finale (il y a 20 ans, Nicolas Cage l'aurait ceinturé, aujourd'hui c'est une fille qui intervient et lui pète les roubignoles, c'est toute notre époque qui se lit dans cette image :mrgreen:).
J'adore tous ces films que je viens de citer, entre autres, mais ici, à part le manque d'inspiration tant visuel (la photo) que d'écriture, je ne vois pas de quoi s'emporter comme si on parlait de Dracula 3D (encore lui, je sais) et de son esthétique Vidocq sans les moyens ni le talent de Pitof. Est-ce que c'est De Palma qui ne sait plus filmer ou avoir des idées de scènes de tension (pour moi la séquence finale me montre que non, il n'a pas encore perdu tout son talent comme Argento)... ou bien est-ce nous qui ne savons plus accepter ce genre de choses aujourd'hui ?
Je ne sais pas. J'y vois des films moyens (ou très mauvais comme Passion), mais pas de ratage vraiment intégral (c'est exagéré) comme vous vous efforcez vraiment de nous faire avaler...

Son intérêt très affirmé pour les nouvelles technologies était déjà l'objet de sa fascination autrefois aussi (je ne vois pas ça comme une volonté de s'inscrire dans la contemporanéité par exemple), et en somme l'arrivée des nouveaux médias fait partie d'une évolution logique de son cinéma. J'ai lu que De Palma désavouait Domino (il devrait plutôt désavouer Passion, mais bon). J'ai plutôt apprécié ce nouveau film (pas adoré, ne lisez pas de travers hein) alors que j'avais copieusement détesté le précédent. J'ai trouvé que c'était son "meilleur" depuis Femme fatale à mon goût, et chose curieuse, je commence à voir fleurir de plus en plus de bonnes critiques venant d'Amérique, où les salles de cinéma qui le diffusent n'ont aucun sous-titre dans les parties en langue étrangère. Je vous vois venir, ça doit être parce qu'ils ne comprennent pas le film. :mrgreen:

Edit:
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GTO a écrit :Elles sont très belles tes captures. Désolé, ça marche beaucoup moins bien
J'ai remarqué que tu as enlevé une partie sur Polanski. :fiou: J'imagine que tu pensais au Locataire. Eh oui, on crève d'envie d'évoquer les plans grimaces au grotesque assumé et hérités de Welles et Fellini ou des tableaux de Bosch, Matsys ou Goya pour un vrai film de cinéma, hein ? :P Mais... bien qu'utilisant le même grand angle (appliqué à outrance), il est impossible sans mauvaise foi de relever la moindre pertinence dans l'esthétique toc-clipeuse-pubarde ignoble des captures de Malick. :mrgreen:
mannhunter a écrit :Tu auras noté les gestes désespérés qu'il fait pour ne pas dévier de sa mission, repoussant violemment et à plusieurs reprises les figurant(e)s...qui étrangement, malgré son incivilité, s'accrochent à lui!
Tiens ben ça par exemple : quelle différence y-a-t-il entre ça et les applaudissements de 10 minutes dans Carrie ? On s'en fout. ;) Après je suis d'accord, la tronche de ce terroriste déguisé en distributeur de cannettes, c'est vraiment un gag qui ne passe pas. :mrgreen:
Dernière modification par Major Tom le 5 juin 19, 01:43, modifié 4 fois.
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Message par mannhunter »

Major Tom a écrit :Ici, on (enfin "Manny") se moque par exemple du coup de pied dans les couilles alors que j'ai trouvé que c'était marrant et une des meilleures idées de cette séquence finale
Tout à fait, je te rejoins sur ce point, l'aspect comédie est très abouti notamment dans ce final, avec ce déjà fameux coup de tatane,
Spoiler (cliquez pour afficher)
le crash gore CGI du petit drone
, les terroristes qui s'y prennent comme des manches
Spoiler (cliquez pour afficher)
ils ne surveillent pas l'entrée sur le toit :lol: et ne voient pas le flic arriver au ralenti juste derrière eux..
, les gros plans sur les regards et mimiques, tout ça c'est effectivement très cocasse, très rigolo, maintenant n'est-ce pas un peu léger et gênant si l'intention de De Palma et de son scénariste était de faire un thriller réfléchi, engagé, documenté et tendu sur ce fléau contemporain?

Ce que lui reprochait justement Coxwell..
Coxwell a écrit :comment peut-on accepter un traitement aussi ridicule du terrorisme ?
Les scènes d’attentats sont consternantes que ce soit dans l’effet recherché à l’écriture comme dans le choix de mise en scène.
Major Tom a écrit :J'ai lu que De Palma désavouait Domino
C'est faux :wink: :

http://www.leparisien.fr/culture-loisir ... 747164.php
Dernière modification par mannhunter le 5 juin 19, 00:21, modifié 1 fois.
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)

Message par Major Tom »

mannhunter a écrit :
Major Tom a écrit :J'ai lu que De Palma désavouait Domino
C'est faux :wink: :
https://www.theringer.com/movies/2019/6 ... lma-review
‘Domino,’ (...) has been disavowed by the filmmaker
Tu citais un article de 2018, Manny, bien avant sa sortie.

Et faire un film "documenté" et "engagé" ? En parlant d'un thriller de De Palma ? Je... Je ne sais plus quoi te répondre là. :)
Dernière modification par Major Tom le 5 juin 19, 00:23, modifié 1 fois.
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Message par mannhunter »

Donc en quelques mois il a changé d'avis sur son film?
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)

Message par Major Tom »

mannhunter a écrit :Donc en quelques mois il a changé d'avis sur son film?
J'avais lu que le film devait faire 2h30 (!)
Au moment où il en parlait en 2018, ce n'était peut-être pas le même film qu'on a vu.
Je suppose donc qu'il n'aime pas la version qui est sortie.
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)

Message par mannhunter »

Major Tom a écrit :
mannhunter a écrit :Donc en quelques mois il a changé d'avis sur son film?
J'avais lu que le film devait faire 2h30.
C'est une erreur d'Imdb apparemment, ce que disait il y a deux mois l'assistant-editor du film:



ils avaient annoncé cette durée sur Imdb il y a un an je crois...De Palma a annoncé justement sur le lien que j'ai posté plus haut qu'il n'y a pas eu de "recut", ne pas oublier aussi que le monteur est Bill Pankow, je le vois mal "trahir" De Palma qu'il connait depuis longtemps! :wink:
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Message par G.T.O »

Major Tom a écrit :
Non, je n'ai pas d'explication sur les "échecs artistiques" de De Palma. Je pense que dans sa "grande période" il jouait déjà (volontairement) avec le kitsch et le ridicule, et cela amène à se poser plein de questions comme "Quel était le petit "truc en plus" qui nous faisait parfaitement accepter ce genre de choses avant ?"
Regardez des passages comme le plan-séquence de Carrie, je rappelle qu'il y a une vue kaléidoscopique (c'était déjà ringard à l'époque), des ralentis, des splits-screens et que tout le monde surjoue. Furie montrait déjà des terroristes de façon grossière. Blow Out est une histoire de complot tordu où Travolta a piqué la garde-robe des Deschiens. Etc. Et à leur sortie, c'était déjà moqué et critiqué par les GTO-Coxwell-Manny de l'époque. :fiou: Ici, on (enfin "Manny") se moque par exemple du coup de pied dans les couilles alors que j'ai trouvé que c'était marrant et une des meilleures idées de cette séquence finale (il y a 20 ans, Nicolas Cage l'aurait ceinturé, aujourd'hui c'est une fille qui intervient et lui pète les roubignoles, c'est toute notre époque qui se lit dans cette image :mrgreen:).
J'adore tous ces films que je viens de citer, entre autres, mais ici, à part le manque d'inspiration tant visuel (la photo) que d'écriture, je ne vois pas de quoi s'emporter comme si on parlait de Dracula 3D (encore lui, je sais) et de son esthétique Vidocq sans les moyens ni le talent de Pitof. Est-ce que c'est De Palma qui ne sait plus filmer ou avoir des idées de scènes de tension (pour moi la séquence finale me montre que non, il n'a pas encore perdu tout son talent comme Argento)... ou bien est-ce nous qui ne savons plus accepter ce genre de choses aujourd'hui ?
Je ne sais pas. J'y vois des films moyens (ou très mauvais comme Passion), mais pas de ratage vraiment intégral (c'est exagéré) comme vous vous efforcez vraiment de nous faire avaler...
Mais non, mais non la suspension d’incrédulité n’est pas rompue. Le problème vient de l’attitude de ton Maître. :mrgreen: C’est plus simple à comprendre mais, semble-t-il, pose quelques difficultés aux aficionados comme toi: De Palma n’y croit plus vraiment. Son envie de cinéma s’est éteinte. Il ne reste plus que des procédés, des effets de sens faisant vaguement illusion. En tant que tels, ils demeurent insuffisants à supporter un film.
Après, tu peux toujours te rassurer comme tu veux sur le fait que nous n’aimons aucun film ancien de De Palma, que nous sommes allergiques à son style baroque, invraisemblables, mauvais goût, énumérant toutes ces caractéristiques un faisant mine de le découvrir. Beaucoup de films De Palma me plaisent. Et plus récemment, (plus de 20 ans quand même :mrgreen: ) Mission Impossible. Depuis, c'est le vide: ça alterne entre le moyen et le navrant. La convalescence est longue. On va dire que c’est une fin de carrière qui dure longtemps. Son discours n’a pas bougé, ses procédés tournent à vide, les acteurs jouent mal et l’esthétique franchement laide. De ce point de vue je trouve la photo de Dracula, en dépit du côté cheap et mauvais, plus réussie que celle de Domino et de Passion. La aussi, je n’accorde aucune victoire à De Palma sur Argento: c’est du pareil au même pour moi. Les maniéristes vieillissent mal. Non parce que leur style veillit, quoique, mais parce ce que les deux n'ont plus de désir de cinéma. La lassitude et le désenchantement prédominent chez eux.

Major Tom a écrit : …J'ai plutôt apprécié ce nouveau film (pas adoré, ne lisez pas de travers hein) alors que j'avais copieusement détesté le précédent. J'ai trouvé que c'était son "meilleur" depuis Femme fatale à mon goût, et chose curieuse, je commence à voir fleurir de plus en plus de bonnes critiques venant d'Amérique, où les salles de cinéma qui le diffusent n'ont aucun sous-titre dans les parties en langue étrangère. Je vous vois venir, ça doit être parce qu'ils ne comprennent pas le film. :mrgreen:
Tant mieux pour toi si tu trouves qu’il y a une amélioration par rapport à Passion. Mais ce n’est pas un signe que les choses vont mieux. De bonnes critiques US il y en a, comme quoi De Palma possède encore quelques fans indulgents. Mais le film se fait, dans l’ensemble, cartonner, et me semble-t-il à juste titre. Faut vraiment avoir envie de le défendre par égards à de Palma. On ne peut pas dire que l’enquête soit palpitante ou que le film soit touchant. C’est très maladroit, les méchants sont mauvais, l’intrigue grossière. Coxwell a tout dit là-dessus: tu enlèves le nom De Palma du générique, ce serait le goudron et les plumes.
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Message par mannhunter »

G.T.O a écrit :Les maniéristes vieillissent mal
Et Malick ne l'est pas un peu maniériste notamment dans ses derniers? :wink: Untel est "maniériste", "styliste", "formaliste", ce n'est pas forcément un gros mot pour moi.
Il y a peut-être tout simplement aussi, indépendamment de la qualité des films, des réalisateurs qu'on appréciait à une époque et dont les obsessions et le style finissent par nous lasser, parce qu'on est en recherche à un moment donné de notre vie de cinéphile d'autres univers à explorer..
G.T.O a écrit :cheap
Le cheap c'est chic pourtant! :mrgreen:
Larry Cohen (R.I.P.), les Fuller, Bava, pas mal de productions Corman, les Coscarelli, le téléfilm "Duel" et bien évidemment Carpenter qui donnait souvent le meilleur de lui-même en manquant de dollars ("Assaut", "Halloween", "Invasion Los Angeles"..)..on ne le dira jamais assez, vive les films fauchés! :mrgreen:
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)

Message par G.T.O »

mannhunter a écrit :
G.T.O a écrit :Les maniéristes
Et Malick ne l'est pas un peu maniériste, lui? :wink: Untel est "maniériste", "styliste", "formaliste", ce n'est pas forcément un gros mot pour moi.
Il y a peut-être tout simplement aussi, indépendamment de la qualité des films, des réalisateurs qu'on appréciait à une époque et dont les obsessions et le style finissent par nous lasser, parce qu'on est en recherche à un moment donné de notre vie de cinéphile d'autres univers à explorer..
J'aurais du ajouter "les maniéristes vieillissent mal" parce que leur cinéma, peut être plus qu'un autre, repose sur une foi commune réalisateur, spectateur. Mon désir n'était moins d'étiqueter untel ou untel ( et de ce point de vue, Malick entre clairement dans cette catégorie, mais pas que) que de tenter d'expliquer pourquoi ce cinéma carbure, à mon sens, davantage sur la foi du spectateur plus qu'un autre. Car il ne s'appuie pas sur un fidélité absolue au réel. Il s'agit souvent d'un réel transfiguré, travestit par le style. En revanche, si tu prives à ce cinéma, ce pacte tacite, cette foi si fragile, il s'effondre.
Après, tu as raison, cette foi, ce désir, évolue. Comme dirait Daney, les films vieillissent et nous regardent vieillir.
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)

Message par mannhunter »

G.T.O a écrit :ce cinéma carbure, à mon sens, davantage sur la foi du spectateur plus qu'un autre. Après, tu as raison, cette foi, ce désir, évolue. Comme dirait Daney, les films vieillissent et nous regardent vieillir.[/justify]
Oui...c'est nous qui changeons et vieillissons :cry: :) , pas les films.

Un avis de plus:
Karras a écrit :Domino (5,5/10) : On peut se concentrer sur ses imperfections, mais on peut y prendre un certain plaisir, voir un plaisir certain : je sors le double 5.
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Re: Domino (Brian De Palma - 2019)

Message par G.T.O »

mannhunter a écrit :
G.T.O a écrit :Les maniéristes vieillissent mal
Et Malick ne l'est pas un peu maniériste notamment dans ses derniers? :wink: Untel est "maniériste", "styliste", "formaliste", ce n'est pas forcément un gros mot pour moi.
Il y a peut-être tout simplement aussi, indépendamment de la qualité des films, des réalisateurs qu'on appréciait à une époque et dont les obsessions et le style finissent par nous lasser, parce qu'on est en recherche à un moment donné de notre vie de cinéphile d'autres univers à explorer..
G.T.O a écrit :cheap
Le cheap c'est chic pourtant! :mrgreen:
Larry Cohen (R.I.P.), les Fuller, Bava, pas mal de productions Corman, les Coscarelli, le téléfilm "Duel" et bien évidemment Carpenter qui donnait souvent le meilleur de lui-même en manquant de dollars ("Assaut", "Halloween", "Invasion Los Angeles"..)..on ne le dira jamais assez, vive les films fauchés! :mrgreen:
Cheap, je te l'accorde, ça ne veut rien dire. Cheap n'exclue ni la rigueur ni la poésie: Carpenter, Larry Cohen...etc :wink: Le cheap n'est pas le problème dans le cas du De Palma: c'est plutôt le décalage constant entre une certaine ambition et le rendu.
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