El Reino (Rodrigo Sorogoyen - 2018)
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El Reino (Rodrigo Sorogoyen - 2018)
Deuxième film de Rodrigo Sorogoyen que je vois, et deuxième claque pour moi...
Après "Que dios Nos Perdone", polar suintant de noirceur et de désespoir, le cinéaste fait de nouveau appel à l'époustouflant Antonio de la Torre pour une plongée en apnée dans le monde de la corruption et des magouilles politiques. Le film se savoure comme un shoot d'adrénaline, porté par une musique obsédante, qui ne lâche pas son principal protagoniste pendant plus de deux heures.
Capable de générer du suspens à partir d'un simple échange téléphonique, la mise en scène est à la fois fébrile et parfaitement lisible, survoltée et maîtrisée.
Je trouve les plans-séquences, qui font monter la tension de façon insidieuse, remarquables d'intensité.
Avec deux séquences d'anthologie enchaînées ( la séquence de la maison et celle de la poursuite en voiture) et un épilogue glaçant, Rodrigo Sorogoyen réalise un thriller politique de très haute volée, capable de rendre attachant un salopard corrompu.
D'ores et déjà un de mes films préférés de cette année, un film presque épuisant de densité et de virtuosité.
Après "Que dios Nos Perdone", polar suintant de noirceur et de désespoir, le cinéaste fait de nouveau appel à l'époustouflant Antonio de la Torre pour une plongée en apnée dans le monde de la corruption et des magouilles politiques. Le film se savoure comme un shoot d'adrénaline, porté par une musique obsédante, qui ne lâche pas son principal protagoniste pendant plus de deux heures.
Capable de générer du suspens à partir d'un simple échange téléphonique, la mise en scène est à la fois fébrile et parfaitement lisible, survoltée et maîtrisée.
Je trouve les plans-séquences, qui font monter la tension de façon insidieuse, remarquables d'intensité.
Avec deux séquences d'anthologie enchaînées ( la séquence de la maison et celle de la poursuite en voiture) et un épilogue glaçant, Rodrigo Sorogoyen réalise un thriller politique de très haute volée, capable de rendre attachant un salopard corrompu.
D'ores et déjà un de mes films préférés de cette année, un film presque épuisant de densité et de virtuosité.
Dernière modification par StateOfGrace le 18 avr. 19, 09:42, modifié 1 fois.
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Re: El Reino (Rodrigo Sorogoyen - 2018)
J'avais loupé Que dios nos perdone en salle à l'époque (enfin découvert, et beaucoup aimé, il y a même pas 2 mois), autant dire que j'irai voir El Reino dès cette semaine
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Re: El Reino (Rodrigo Sorogoyen - 2018)
Oui grosse attente pour moi aussi. J'adore les thriller espagnols.
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Re: El Reino (Rodrigo Sorogoyen - 2018)
Dans ma wishlist également ; j'avais énormément apprécié le précédent.
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Re: El Reino (Rodrigo Sorogoyen - 2018)
Très grosse attente tant j'ai aimé le précédent.
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Re: El Reino (Rodrigo Sorogoyen - 2018)
Pareil que vous .
J'avais découvert Que Dios nos perdone quelques jours avant les fêtes de fin d'année 2017 et ça m'avait mis une bonne claque.
Pour celui-ci je ferai le déplacement au ciné' !.
J'avais découvert Que Dios nos perdone quelques jours avant les fêtes de fin d'année 2017 et ça m'avait mis une bonne claque.
Pour celui-ci je ferai le déplacement au ciné' !.
- Coxwell
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Re: El Reino (Rodrigo Sorogoyen - 2018)
Une réalisation au couteau, un superbe usage du Scope, une écriture musicale, le tout au service d’un thriller politique rythmé comme une sorte de polar "baron noir " désenchanté et décadent. Une jolie découverte.
(Je n’avais pas été plus emballé que ça par le précédent film du réalisateur).
(Je n’avais pas été plus emballé que ça par le précédent film du réalisateur).
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Re: El Reino (Rodrigo Sorogoyen - 2018)
J'avais été que moyennement convaincu par son film précédent, mais comme il parait que celui-ci lui est largement supérieur et que tout le monde semble s'accorder à dire que c'est une claque...je vais probablement tenter le coup (reste à savoir quand).
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Re: El Reino (Rodrigo Sorogoyen - 2018)
Thriller politique haletant, cruel et noir, qui n’épargne ni le spectateur, ni son personnage principal dans sa course contre la montre. Le politicien est lâché, isolé, passe d’un avenir prometteur à celui de simple fusible qui part en guerre. Le parti en a décidé autrement, lui non, mais rien ni fera jusque dans un final aussi glaçant que réaliste. La dernière cartouche qu’il pensait salvatrice va se retourner contre lui. Très bon casting, plusieurs scènes mémorables grâce à une mise en scène efficace.
Machiavélique.
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Re: El Reino (Rodrigo Sorogoyen - 2018)
Extraordinaire thriller politique. Sorogoyen, bien aidé par un Antonio de la Torre au sommet de son art ce qui n'est pas peu dire, nous plonge dans une descente aux enfer morale impressionnante. Avec intelligence, le scénario évite de nous détailler par le menu la structure du parti et les mécanisme de corruption pour se focaliser sur la déchéance de son personnage principal. El Reino est un une succession de coups de poings, comme l'était déjà Que dios nos perdone, menée sur un rythme incroyable, sans la moindre respiration. Un montage impressionnant, et une mise en scène brillante, qui culmine notamment dans une "course poursuite" mémorable.
Le résultat est un film d'une noirceur incroyable, qui réussit le pari fou de nous rendre attachant son personnage principal, malgré ce que nous savons de lui.
Un chef d'oeuvre, encore un cran au-dessus du précédent.
Le résultat est un film d'une noirceur incroyable, qui réussit le pari fou de nous rendre attachant son personnage principal, malgré ce que nous savons de lui.
Un chef d'oeuvre, encore un cran au-dessus du précédent.
- Jeremy Fox
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Re: El Reino (Rodrigo Sorogoyen - 2018)
Rick et Roilo ont parfaitement résumé. C'est super top. Je n'en attendais d'ailleurs pas tant.
- cinéfile
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Re: El Reino (Rodrigo Sorogoyen - 2018)
J'en profite au passage pour dire que l'on peux trouver en streaming VOD sur Universciné, le second long-métrage de Sorogoyen : Stockholm (Estocolmo). Il date de 2013 et n'est pas sorti dans les salles françaises, de même que son premier long - Ocho citas - datant lui de 2008.
A défaut d'être vraiment abouti (selon moi), c'est vraiment une curiosité car il a été financé par du Crowdfunding et tourné par une équipe technique bénévole en quelques jours à Madrid (avec un budget de 60 000 €). Plusieurs nominations aux Goyas à la clef.
Etonnant lorsque l'on sait qu'il va enchainer pour la suite sur Que Dios Nos Perdone et El Reino !
A défaut d'être vraiment abouti (selon moi), c'est vraiment une curiosité car il a été financé par du Crowdfunding et tourné par une équipe technique bénévole en quelques jours à Madrid (avec un budget de 60 000 €). Plusieurs nominations aux Goyas à la clef.
https://www.universcine.com/films/stockholmLa rencontre d'un garçon et d'une fille. Il lui confesse l'avoir aimée dès le premier instant, mais elle ne le croit pas. Petit à petit, tandis qu'ils se promènent dans la nuit de Madrid, ils se confient leurs désirs, leurs secrets, et peut-être quelques mensonges.
Etonnant lorsque l'on sait qu'il va enchainer pour la suite sur Que Dios Nos Perdone et El Reino !