DÉCEMBRE 2018
Film du mois :

LA NUIT DU CHASSEUR, de Charles Laughton (1955)
Films (re)découverts :
LA NUIT DU CHASSEUR (
The Night of the Hunter, Charles Laughton, 1955) - 9/10
BARRY LYNDON (Stanley Kubrick, 1975) - 9/10 **
PRINCE DES TÉNÈBRES (
Prince of Darkness, John Carpenter, 1987) - 9/10 **
LES ÉMIGRANTS (
Utvandrarna, Jan Troell, 1971) - 8/10
APPEL D'URGENCE (
Miracle Mile, Steve De Jarnatt, 1988) - 9/10
MANIAC (William Lustig, 1980) - 8/10 **
BLOW OUT (Brian De Palma, 1981) - 8/10
VAMPYR (Carl Theodor Dreyer, 1932) - 8/10
LES CHASSES DU COMTE ZAROFF (
The Most Dangerous Game, Irving Pichel & Ernest B. Schoedsack, 1932) - 8/10 **
LETO (Kirill Serebrennikov, 2018) - 8/10 **
MONTCLARE: RENDEZ-VOUS DE L'HORREUR (
Next of Kin, Tony Williams, 1982) - 8/10 **
UNE AFFAIRE DE FAMILLE (
Manbiki kazoku, Hirokazu Koreeda, 2018) - 8/10 **
L'HOMME QUI RÉTRÉCIT (
The Incredible Shrinking Man, Jack Arnold, 1957) - 8/10 **
AGUIRRE, LA COLÈRE DE DIEU (
Aguirre, der Zorn Gottes, Werner Herzog, 1972) - 7/10
LA DERNIÈRE SÉANCE (
The Last Picture Show, Peter Bogdanovich, 1971) - 7/10
GRIZZLY MAN (Werner Herzog, 2005) - 7/10
ADVENTURELAND - JOB D’ÉTÉ A EVITER (
Adventureland, Greg Mottola, 2009) - 7/10
FUTUR IMMÉDIAT, LOS ANGELES 1991 (
Alien Nation, Graham Baker, 1988) - 7/10
FRAYEURS (
Paura nella città dei morti viventi, Lucio Fulci, 1980) - 7/10
STILL WALKING (
Aruitemo aruitemo, Hirokazu Koreeda, 2008) - 7/10 **
OUTLAW KING: LE ROI HORS-LA-LOI (
Outlaw King, David Mackenzie, 2018) - 6/10
HIROSHIMA MON AMOUR (Alain Resnais, 1959) - 6/10
PATERSON (Jim Jarmusch, 2016) - 6/10
'71 (Yann Demange, 2014) - 6/10
1492: CHRISTOPHE COLOM (
1492: Conquest of Paradise, Ridley Scott, 1992) - 6/10
THE UNTHINKABLE (
Den blomstertid nu kommer, Victor Danell as Crazy Pictures, 2018) - 6/10 **
LA BALLADE DE BUSTER SCRUGGS (
The Ballad of Buster Scruggs, Ethan Coen & Joel Coen, 2018) - 5/10
CRIS ET CHUCHOTEMENTS (
Viskningar och rop, Ingmar Bergman, 1972) - 5/10
MOWGLI: LA LÉGENDE DE LA JUNGLE (
Mowgli, Andy Serkis, 2018) - 4/10
Films revus :
LA GARÇONNIÈRE (
The Apartment, Billy Wilder, 1960) - 9/10
LE LABYRINTHE DE PAN (
El laberinto del fauno, Guillermo Del Toro, 2006) - 9/10
PIÈGE DE CRISTAL (
Die Hard, John McTiernan, 1988) - 8/10
NEW YORK 1997 (
Escape From New York, John Carpenter, 1981) - 7/10 **
HARRY POTTER ET LES RELIQUES DE LA MORT: 1ERE PARTIE (
Harry Potter and the Deathly Hallows: Part 1, David Yates, 2010) - 7/10
En bref :
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- APPEL D'URGENCE (Miracle Mile, Steve De Jarnatt, 1988) - 9/10
Une rencontre qui donne un début de film style comédie romantique (décalé, quand même). Puis un coup de téléphone annonçant une attaque nucléaire va tout faire basculer. Une course folle dans la nuit de Los Angeles sous forme d'un conte un peu naïf où l'amour est le plus fort face à une humanité qui représente l'enfer (à quelques exceptions prêt, tout espoir restant permis). Très touché.
FUTUR IMMÉDIAT, LOS ANGELES 1991 (Alien Nation, Graham Baker, 1988) - 7/10
Des extraterrestres ont débarqué il y a 5 ans sur Terre, et ils s’intègrent peu à peu, tant bien que mal. L'un deux va se retrouver coéquipier avec un flic de Los Angeles qui éprouve assez peu d'estime pour les siens. Un polar mâtiné de SF qui me faisait bien envie. Et il a tenu ces promesses. Alors c'est pas un grand film mais c'est une production de genre très sympathique, qui fonctionne très bien en tant que divertissement, et qui évidement vu son pitch, se permet de porter un propos anti-raciste assez clair.
LA BALLADE DE BUSTER SCRUGGS (THE BALLAD OF BUSTER SCRUGGS, Ethan Coen & Joel Coen, 2018) - 5/10
Un western à sketch assez peu inspiré des frères Coen. Je rejoins ceux qui trouve en plus que les meilleurs segments se trouvent au début, rendant la suite assez longue. Le dernier a beau être beau, il ne m'a guère sorti de l'ennui.
PRINCE DES TÉNÈBRES (Prince of Darkness, John Carpenter, 1987) - 9/10 **
Un groupe d'étudiant en science se retrouve embarqué dans une église pour enquêter sur un étrange phénomène.
Le visionnage en salle à certainement aidé à l'immersion, mais j'ai été totalement happé par le rythme, extrêmement bien mené par Carpenter qui met tranquillement en place ses pions pour faire peu à peu monter la pression jusqu'à un très beau et horrible final. Le tout bien aidé par une superbe BO. Encore plus fort à mes yeux que Assaut qui avait déjà été une belle claque le mois dernier (assez comparable par la structure et l'aspect huit clos).
HIROSHIMA MON AMOUR ([Alain Resnais, 1959) - 6/10
Une actrice française à une aventure à Hiroshima avec un architecte japonais. L'occasion d'aborder le douleur et le traumatisme post bombe A, et surtout la relation de l'actrice avec un soldat allemand pendant la seconde guerre mondial, et ce qui a suivis après la Libération.
Un film en demi teinte me concernant. Je l'ai trouvé très beau, poétique malgré les sujets difficiles. Mais passé la première partie davantage centré sur Hiroshima, j'ai eu du mal à être touché par le récit.
CRIS ET CHUCHOTEMENTS (Viskningar och rop, Ingmar Bergman, 1972) - 5/10
Trois soeurs, dont une mourante, une servante, deux maris et un docteur pour ce huit clos culte du célèbre réalisateur suédois.
Après Persona le mois dernier qui m'avait perdu dans son dernier tiers, ce second film de Bergman m'aura perdu bien plus tôt. Je n'ai jamais réussi à accrocher à l'histoire qui m'a semblé souvent inutilement lente. Là où la maitrise et la beauté formelle de Persona avait captivé de bout en bout, ici j'ai trouvé l'ensemble assez poseur.
LES CHASSES DU COMTE ZAROFF (The Most Dangerous Game, Irving Pichel & Ernest B. Schoedsack, 1932) - 8/10 **
Un homme échoue sur une île appartenant au Comte Zaroff qui a une pratique bien particulière de la chasse.
Superbe découverte sur grand écran. Je me posais la question, au vu du synopsis, si la pratique de la chasse serait abordé et critiqué directement, ce qui est effectivement fait de manière assez explicite par plusieurs dialogues. L'ambiance du film, entre le film d'aventure, le film gothique et le film fantastique est très bien réussi, grâce entre autre au décor et à la superbe interprétation de Leslie Banks en terrifiant comte. Un film d'une très grande modernité par la forme comme par le fond, qui a eu une influence indéniable sur le cinéma en général et sur le cinéma de genre en particulier.
GRIZZLY MAN (Werner Herzog, 2005) - 7/10
Le film se base sur des images filmés par Timothy Treadwell, le "Grizzly Man" qui est allé passé 13 été à vivre au milieu des ours en Alaska, jusqu'à mourir par l'un d'eux, avec sa compagne.
Film assez fascinant. Treadwell est un personnage difficile à cerner, entre egotrip, mise en scène de lui même, vrai sensibilité face à la vie sauvage. Alors quand on rajoute une couche de Herzog par dessus ça donne quelque chose d'encore plus "WTF", avec une série de témoignages souvent très étranges.
Ca donne vraiment un ton à part au film. Un autre point qui m'a marqué c'est que Herzog se permet de donner son point de vue, mais à deux reprises, et de manière très lapidaire : le vie c'est le chaos, et la civilisation c'est de la merde. En gros. Mais on le sent tout comme nous assez fasciné par Treadwell, quand bien même il est en désaccord avec sa vision des choses.
Et d'ailleurs plusieurs interview vont contre dire la démarche du Grizzly Man qui se posait en dernier rempart pour défendre les ours, en soulignant le fait que pénétrer leur environnement, les habituer à la présence humaine, refuser les contraintes du parc naturel, allait à l'encontre de sa démarche protectrice.
Bref assez passionnant, avec des images superbes, juste dommage que la qualité de celle ci soit pas dingue (assez flou), mais bon c'est pas un docu animalier non plus.
** : Vu au cinéma
Notation :
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- 10 : chef d'oeuvre absolu
9 : chef d'oeuvre
8 : excellent / ne manque pas grand chose pour en faire un chef d'oeuvre
7 : très bon / à revoir avec plaisir
6 : bon / je le reverrais sans déplaisir
5 : bof / je le reverrais pas de moi même
4 : visionnage plutôt désagréable
3 : visionnage désagréable
2 : visionnage très désagréable
1 : au secours
Précédemment...
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- Novembre 2018 - LE CONFORMISTE, de Bernardo Bertolucci (1970)
Octobre 2018 - CRIMSON PEAK, de Guillermo Del Toro (2015)
Septembre 2018 - CRONOS, de Guillermo Del Toro (1993)
Août 2018 - DANSE AVEC LES LOUPS, de Kevin Costner (1990)
Juillet 2018 - JSA - JOINT SECURITY AREA, de Park Chan-wook (2000)
Juin 2018 - THE AGE OF SHADOWS, de Kim Jee-woon (2016)
Mai 2018 - L’ÉTÉ DE KIKUJIRO, de Takeshi Kitano (1999)
Avril 2018 - DARK CRYSTAL, de Jim Henson & Frank Oz (1982)
Mars 2018 - LA GARÇONNIÈRE, de Billy Wilder (1960)
Février 2018 - DONNIE DARKO, de Richard Kelly (2001)
Janvier 2018 - LOGAN, de James Mangold (2017)
Décembre 2017 - VOYAGE AU BOUT DE L'ENFER, de Michael Cimino (1978)
Novembre 2017 - NO COUNTRY FOR OLD MEN, de Ethan & Joel Cohen (2007)
Octobre 2017 - WIND RIVER, deTaylor Sheridan (2017)