Exorcist the Beginning (Renny Harlin - 2004)

[bruce randylan]

Version Schrader

Curieux film que voilà ( et dont la genèse est tout autant curieuse avec Schrader viré par le studio durant le montage pour faire retourné 90% par Renny Harlin avant de sortir finalement un DVD le montage initial ).
Le problème du film est d'avoir le cul entre 2 chaises. D'un coté on a un film passionnant et assez réussi quand il s'agit d'évoquer les questions de foi, de religion ou des dilemnes moraux de Stellan Skarsgard.
D'un autre coté on a un complétement raté quand il passe dans l'aspect fantastique avec des effets spéciaux bien nazes, une tension inexistante et un climax aussi impressionnant qu'un Jean Rollin en pilote automatique ( et puis si Billy Crawford passe encore au début, quand il devient Satan, c'est un peu limite ).

Un film qui passionne donc au début ( trés belle scène d'introduction ) avant de voir son interêt réduir sur la durée pour finir presque par un sentiment de consternation.

Reste à voir la version Harlin

[Colqhoun]

Reste à voir la version Harlin

Une merveille.
Les plus belles hyènes de l'histoire du cinéma.

[bruce randylan]

J'ai cru comprendre en effet

[Boubakar]

A noter la sortie prochaine d'un docu revenant sur la genèse très particulière des deux films :

[youtube][/youtube]

[cinephage]

Reste à voir la version Harlin

Une merveille.
Les plus belles hyènes de l'histoire du cinéma.

Je reconnais ne pas faire partie des amateurs de la version Harlin, qui pèche sous trop d'aspects, et, surtout, n'a pas su m'impliquer dans un récit qui sent le réchauffé.

A ce propos, j'ai trouvé beaucoup de points communs (notamment les hyènes) entre cette histoire et une histoire en BD de Mic Mac Adam, le jugement d'Ahriman, contenu dans l'album Le bois des lépreux.



J'ignore s'il s'agit de plagiat (j'ai lu ça il y a vraiment longtemps, mais ça m'avait marqué), mais j'irais vérifier si je le pouvais.

[Mµ]

Dominion - Prequel to The Exorcist - Paul Schrader

Il y a dans ce film de très belles choses, quelques questionnements et amorces de réflexion qu'à mon avis Blatty n'aurait pas reniés, bien plus respectueux du matériau original que le triste naveton renégat qu'a pondu Renny Harlin, sorti à sa place, même si parfois assénés avec une finesse... comment dire... plus qu'approximative.
En revanche, tout ce potentiel joliment échaffaudé dans la première heure se trouve réduit à néant par une deuxième partie ridicule, lourdingue dans sa volonté de souligner certaines symboliques qui ne le sont pas moins par des effets visuels affreux et affligeants de médiocrité. De la même manière, certains raccords piquent les yeux. Je suppose, à la décharge de Paul Schrader, que le film n'a pas fait l'objet d'une post production complètement achevée, notamment du point de vue des effets spéciaux, même s'ils ont de toute façon été pensés avec les pieds (au secours le look de Pazuzu : mi-boudha après une cure de thalasso mi-Tinky Winky en lévitation, ces espèces d'aurores boréales à la noix, j'en passe)...

Coup de grâce :

Spoiler (cliquez pour afficher)

L'image finale : le départ du Père Merrin, tel un cow-boy solitaire en route vers de nouvelles aventures, qui disparait dans un nuage de poussière, le tout filmé à travers l'encadrement d'une porte... Aïe aïe aïe...

Dommage, parce qu'encore une fois, le film promettait beaucoup dans sa première partie.
Globalement, je dirai : c'est pas bien mais pas trop pourri quand même.

[mannhunter]

Version Schrader disponible en dvd à moins de 5 euros sur play.com!

[AtCloseRange]

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C'est bien cher payé, dis donc.

C'est amusant de relire les premières pages de ce topic sur le "castrage" de Schrader et le fait d'avoir empêché un artiste de s'exprimer.
Le film de Schrader est un ratage complet. Quant à la prestation de Billy Crawford surtout dans le final, elle est au-delà des mots.

A noter que les hyènes sont aussi drôles chez Harlin que chez Schrader.

Je me demande s'il y a déjà eu un précdent dans l'histoire du cinéma.
Généralement, on remplace le réalisateur en cours de route et on n'a jamais la vision complète du premier réalisateur.
En plus, ils ont gardé l'acteur principal qui a dû jouer 2 fois le même rôle (le pauvre).

[nobody smith]

Vu la version de Paul Schrader. C’est assez difficile de pouvoir juger le film tant il apparaît clair qu’on est face à une version non finalisée. Il aurait de toute évidence fallu au film une post-production plus confortable que ce qu’elle a été. Du coup, le montage manque sérieusement de finition (je suppose que le bébé dévoré par les vers est directement repris au retournage d’Harlin tant il s’insère mal). Le mixage sonore est assez désastreux, notamment lié à l’absence de musique définitive pour ce montage. Quant aux effets spéciaux, on n’est pas plus gâté que dans la version d’Harlin (les hyènes numériques, un mythe à elles toutes seules). Au-delà de tout ça, j’ai quand même assez apprécié le film. Logiquement, Schrader fait donc dans l’horreur psychologique. Le résultat est assez passionnant dans tous les questionnements théologiques qu’il soulève, ses interrogations sur le mal et ses manifestations. En ce sens, j’ai trouvé assez habile l’utilisation du contexte historique entre la seconde guerre mondiale (le trauma de Merrin est bien mieux traité que dans la racoleuse version d’Harlin) et l’Afrique colonialiste. Malgré un travail sur les personnages secondaires assez abrupts, il y a un beau travail d’étude auquel le directeur de la photographie Vittorio Storaro offre un magnifique écrin par la beauté de ses cadrages. Après, le film coince vraiment avec la partie purement exorcisme qui apparaît finalement assez accessoire. Schrader traite le mal d’une manière abstraite sur tout le film et c’est justement ce que le rend savoureux. Lui donner une incarnation physique, c’est carrément du contresens. J’ai l’impression que cet aspect tient surtout du passage imposé lié au titre. Ça expliquerait d’autant plus le choix de Billy Crawford pour le rôle du possédé alors qu’il n’a ni le talent ni même le physique pour. J’y vois une concession assez malheureuse par rapport au reste du film qui a certes ses imperfections mais demeure fort intéressant.