Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
hellrick
David O. Selznick
Messages : 13823
Inscription : 14 mai 08, 16:24
Liste DVD
Localisation : Sweet Transylvania, Galaxie Transexuelle
Contact :

Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Message par hellrick »

Il y a surement un topic plus approprié mais bon...je me suis toujours demandé pourquoi les gens piégés ne réagissaient pas davantage, en tout cas en voilà un qui a essayé et qui a perdu :fiou:

https://www.rtbf.be/info/monde/detail_p ... d=10803981
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

Image
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22179
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Message par Supfiction »

Image

Laval, le collaborateur sur france•tv est un très bon film historique montrant toute la complexité d’un salaud qui pouvait s’avérer sympathique avec un formidable Patrick Chesnais. Une incarnation trop sympathique diront certains parce que ça brouillera leurs convictions.
Le portrait de Pétain est en revanche sans concessions celui d’un vieillard sénile égocentrique et imbus de sa propre gloire tel qu’on pouvait déjà le voir dans le Pétain de Jean Marbœuf avec Jacques Dufilho et Jean Yanne (en Laval un peu moins humanisé que celui de Chesnais).

https://www.france.tv/2841385-laval-le- ... e_video%5D
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22179
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Message par Supfiction »

manuma a écrit : 11 juil. 21, 12:23
John Holden a écrit : 11 juil. 21, 09:51 Image
Ayé, programmé depuis hier.

Très curieux de le découvrir moi aussi, même si, à vrai dire , je ne conserve pas un souvenir magique des 2 seuls films de Joan Micklin Silver que je connais (l'agréable Izzy et Sam et Le Choix d'une mère, production HBO à message, soignée et routinière)
J’ai trouvé le film plutôt sympa pour son retour à l’aube de l’ère Reagan et le crépuscule de la contre culture américaine mais le scénario n’est pas bien palpitant quand même. C’est la parenthèse enchantée et pourtant on est loin du cliché de l’amour libre, les sentiments prévalent. Même les boites de nuit ne sont pas un cliché des discothèques des années Disco comme on peut les voir systématiquement dans les reconstitutions de cette époque contemporaine de La Fièvre du samedi soir.
Pas d’ordinateurs encore, on y tape encore à la machine à écrire et il est amusant d’observer les membres de ce petit journal underground sur le point d’être racheté par Bolloré. Le genre de film qui gagne en intérêt avec la patine du temps.
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22179
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Message par Supfiction »

tchi-tcha a écrit : 26 mars 23, 18:49
AtCloseRange a écrit : 26 mars 23, 15:31 Enfin une bonne nouvelle!


Pour un publi-reportage tourné au village du Puy du Fou (pour les nantais qui font la brocante le samedi, la reconstitution de la Place Viarme va vous trouer le c*l), avec des grandes batailles entièrement filmées dans le champ derrière le parc avec les bénévoles de la cinéscénie, pour un tract militant comme celui-là, 300.000 entrées en salle ça reste une belle exposition.

300.000 entrées pour un galop d'essai, c'est encourageant. Le prochain fera 600.000, celui d'après dépassera le million... et un jour, oui un jour si Dieu le veut, le Peuple fera tomber l'Ennemi (je rappelle qu'ici l'ennemi s'appelle la République, le Progrès et l'Histoire). Vivement le biopic sur l'enfance d'Éric Z*. Ça va être épique, je le sens.
En quoi est-ce un « tract militant » ?
Avatar de l’utilisateur
AtCloseRange
Mémé Lenchon
Messages : 25413
Inscription : 21 nov. 05, 00:41

Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Message par AtCloseRange »

Comment dire...
Avatar de l’utilisateur
tchi-tcha
Cadreur
Messages : 4286
Inscription : 19 oct. 21, 01:46
Localisation : plus ou moins présent

Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Message par tchi-tcha »

Comment dire, en effet...

Parce que son unique finalité serait de faire entendre sa petite musique, son discours militant, ses convictions idéologiques et sa (re)lecture orientée de l'histoire de France, en se foutant que les "bien-pensants" se moquent de lui tant qu'il touche sa cible et fait passer son message, peut-être ?

Et ça, Vaincre ou Mourir le fait très bien, sa propagande d'ultra-droite n'est pas assénée avec de gros sabots vendéens. D'où la déception de ceux (comme moi) qui espéraient se marrer devant un bon gros nanar fendard et inoffensif.
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22179
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Message par Supfiction »

tchi-tcha a écrit : 26 mars 23, 19:09 Comment dire, en effet...

Parce que son unique finalité serait de faire entendre sa petite musique, son discours militant, ses convictions idéologiques et sa (re)lecture orientée de l'histoire de France, en se foutant que les "bien-pensants" se moquent de lui tant qu'il touche sa cible et fait passer son message, peut-être ?
Procès d’intention donc ?
Je ne l’ai pas vu.
Avatar de l’utilisateur
tchi-tcha
Cadreur
Messages : 4286
Inscription : 19 oct. 21, 01:46
Localisation : plus ou moins présent

Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Message par tchi-tcha »

Supfiction a écrit : 26 mars 23, 19:17 Procès d’intention donc ?
Je ne l’ai pas vu.
Ce serait un procès d'intention si je ne l'avais pas vu. L'ayant vu, c'est un constat.

Comme grande fresque historique c'est raté, trop étriqué dans ses décors, trop "amateur bénévole de la cinéscénie" dans son interprétation. Avec son introduction par des historiens, ça oscille entre docu-fiction et long spot promotionnel pour le Puy du Fou (entre la voix off et la musique, ça ressemble énormément à ce qu'on peut entendre pendant le spectacle du château). Mais dans son discours, ça sait parfaitement ce que ça veut dire et comment le dire.

Le film est exclusivement au service de son message idéologique, si ce n'est pas un tract militant (sans que le terme soit un jugement de valeur de ma part) je ne vois pas ce que c'est.
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22179
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Message par Supfiction »

Quand tu donnes ton avis sur le film en lui-même, j’entends bien. Et apparemment il semble effectivement très mauvais sur le plan cinématographique.

Quel est le message idéologique ? Les événements relatés sont-ils mensongers ? Par ultra droite tu veux en fait dire nostalgique de la royauté, je suppose parce que le récit est raconté du point de vue d’un contre-révolutionnaire ?

Ce serait un procès d’intention, même en l’ayant vu, si au delà de ses défauts cinématographiques, on le jugeait principalement sur l’identité de ses producteurs et non sur ce qu’il raconte.
Avatar de l’utilisateur
tchi-tcha
Cadreur
Messages : 4286
Inscription : 19 oct. 21, 01:46
Localisation : plus ou moins présent

Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Message par tchi-tcha »

Supfiction a écrit : 26 mars 23, 20:02 Quel est le message idéologique ? Les événements relatés sont-ils mensongers ? Par ultra droite tu veux en fait dire nostalgique de la royauté, je suppose ?

Ce serait un procès d’intention, même en l’ayant vu, si au delà de ses défauts cinématographiques, on le jugeait principalement sur l’identité de ses producteurs et non sur ce qu’il raconte.
En temps normal, je te répondrais de le regarder et on en parle ensuite. Sauf qu'il ne s'agit pas d'un "simple" film, qu'il ne cible pas tous les publics et qu'il faut le prendre avec des pincettes avant de le recommander. Pas parce qu'il pue, mais parce que je n'ai aucune envie de dévier la discussion sur un terrain politique.

Le juger sur l'identité de ses promoteurs (la maison De Villiers et Vincent Bolloré) n'est pas un procès d'intention, c'est d'abord une grosse boulette et l'assurance d'une déception : "waouh ça va être un nanar réac, on va se marrer mouarf mouarf." Bah nan, c'est pas du nanar WTF.

Est-ce que les événements relatés sont mensongers ? En l'occurrence non, il me semble. Les guerres de Vendée ont bien été un carnage, beaucoup de corps ont bien fini dans la Loire, il est parfaitement légitime de souhaiter raconter cet épisode douloureux de l'histoire de France en montrant le côté chouan.

Enfant vendéen, on m'a sans doute davantage parlé à l'école des guerres de Vendée que des petits écoliers d'autres régions. Encore heureux, c'est quand même notre histoire locale (au cas où, je précise que ma scolarité s'est baladée entre public et privé et n'a pas été baignée dans un environnement ultra-catho, ni même bourgeois). Je connaissais donc déjà le nom de Charrette.
Ce que je savais moins, c'est que Charrette est aujourd'hui une icône pour l'extrême-droite. C'est là que l'idéologie récupère les faits historiques pour les relire à sa sauce. Qui est l'ennemi de Charrette ? C'est dit nommément, explicitement : l'ennemi a pour noms République, Histoire et Progrès. Charrette n'est pas un illuminé, il sait qu'il ne fait pas le poids, qu'il finira probablement dans une fosse commune et qu'il ne triomphera pas. Mais il reste convaincu de la justesse de sa cause et de sa victoire à terme, tôt ou tard, un jour. En tout ça c'est comme ça que le film nous le présente. Et comment compte-t-il faire triompher sa juste cause ? Il le dit lui-même : en harcelant inlassablement son ennemi, en ne renonçant jamais à ses idées. Un jour ou l'autre elles seront entendues, elles deviendront majoritaires et le Peuple renversera le régime pour rétablir "nos" valeurs.

Le film historique est au service d'autre chose que la représentation de l'histoire, il va bien au-delà du spot promotionnel maladroit pour un parc d'attractions. Encore une fois, je ne vois pas trop comment le décrire autrement que comme un tract militant. Ce n'est même pas un simili blocko qui planquerait son idéologie derrière le grand spectacle, c'est assumé et c'est explicite.
StateOfGrace
Assistant(e) machine à café
Messages : 113
Inscription : 7 janv. 11, 12:09

Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Message par StateOfGrace »

Sur les indications de tchi-tcha, je déplace ici ma critique que j'avais postée dans les sorties 2022.

Vaincre ou mourir (2022)


Voilà donc le fameux film dont les défenseurs arguent qu'il était condamné d'avance, puisqu'il défendrait une thèse "antisystème"... Système dans lequel il s'inscrit totalement, étant été subventionné à hauteur de 200 000 euros par le CNC (la plus haute somme que ce dernier pouvait lui allouer) via la région Pays-de-la- Loire, et Canal + l'ayant financé à hauteur de 1 million d'euros, soit presque un tiers du budget total.

Adaptation sur grand écran d'une des attractions phares du Puy du Fou, «Le dernier panache », Vaincre ou mourir oscille entre docu-fiction historique et spot publicitaire pour la grande foire antirépublicaine de Philippe de Villiers.
Le film commence par entrecroiser les arguments de plusieurs historiens dans un prologue au goût douteux, comme une caution à priori de ce qui va suivre (parmi lesquels Reynald Secher, qui défend la thèse d'un "génocide vendéen").

Le film présente des personnages comme autant de coquilles vides, réduits à une valeur historique, sans chair, sans substance, dans un survol historique sans aucun intérêt. Si ce n'est montrer de courageux vendéens lutter contre les fourbes républicains, et ce dans le cadre étriqué d'un mauvais téléfilm, où la multiplication des plans filmés caméra à l'épaule, les fumées omniprésentes et la photographie grisâtre dissimulent mal le budget restreint. Paralysé par une voix off et une musique omniprésente, le film se rêverait sans doute épique et flamboyant, là où il est plus plat que le portefeuille de Philippe de Villiers après un passage au salon royaliste de Cholet.

Fonctionnant à grand coup d'ellipses (l'assaut de Nantes), de plans récurrents sans rime ni raison (le couperet ensanglanté), rythmé par les ridicules visions oniriques de François Athanase Charette de la Contrie (un face-à-face avec un jeune Louis XVII qui vaut son pesant de rires involontaires), Vaincre ou mourir est une catastrophe d'une ampleur presque inédite. Avec Hugo Becker dans le rôle de Charette, qui se voudrait fiévreux et passionné, avec sa voix outrageusement sépulcrale, et qui livre une prestation désolante.

...Qui présente en outre une vision sujette à caution de cette page d'histoire, interprétation martelée comme fait historique par le prologue sus-cité. Reynald Secher, qui sert donc de caution historique au film, est l'un des rares historiens à soutenir la thèse d'un "génocide Vendéen", là où l'immense majorité des historiens, tout en reconnaissant les exactions commises contre les vendéens, réfute catégoriquement ce qui serait donc "un crime contre l'humanité tendant à la destruction totale ou partielle d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux" (Convention sur le génocide de 1948).

À noter que le remarquable documentaire de France 2 "Complément d'enquête" du 7 septembre 2023 consacré aux zones d'ombre du Puy-du- Fou (et qui montre notamment comment l'association initiale s'est discrètement doublée d'une structure commerciale, Puy du Fou Stratégie), a suscité une levée de bouclier des médias mainstream contrôlé par Bolloré (qui finance le film via Canal +) de Cnew à C8, en passant par Europe 1, où les "journalistes" (les guillemets s’imposent) fustigent le règne de la bien-pensance et du gauchisme qui auraient présidé à la mise en œuvre du reportage. Critiques que l'on retrouve dans son émanation sur grand écran, où l'accueil critique catastrophique - et pleinement justifiée - serait le fait d'une doxa gauchiste et bien-pensante.

Nul doute que Bolloré, l'homme qui a racheté pour 500 millions d'euros le port de Conakry en Guinée et financé la campagne électorale d'un fils de dictateur au Togo, doit se frotter les mains, en voyant la brave petite escouade de ses médias-ventriloques défendre bec et ongles le navet identitaire qu’il a financé.

Pas si rebelle que ça, cette épopée, qu’elle prenne place dans le fief de Philippe de Villiers ou sur grand écran, intrinsèquement liée au magnat-oligarque-actionnaire, maladroite tentative de racoler les publics ultraconservateurs et souverainistes.

1/10

StateOfGrace
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22179
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Message par Supfiction »

Le film est effectivement nullissime et je n’avais pas réussi à tenir plus d’une demi-heure à marche forcée. Je n’ai pas été assez loin pour pouvoir juger du fond.
Pour le reste, il y a un peu de tout dans ton texte comme à chaque fois qu'il est question de ce film. Idem pour le reportage de France Television qui a décidé de se faire le puy du fou, symbole du camp ennemi.
StateOfGrace a écrit : 30 sept. 23, 17:04 Reynald Secher, qui sert donc de caution historique au film, est l'un des rares historiens à soutenir la thèse d'un "génocide Vendéen", là où l'immense majorité des historiens, tout en reconnaissant les exactions commises contre les vendéens, réfute catégoriquement ce qui serait donc "un crime contre l'humanité tendant à la destruction totale ou partielle d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux" (Convention sur le génocide de 1948).
Le terme est impropre étymologiquement car il n’y a évidemment ni nation ni ethnie vendéenne. En revanche, les qualificatifs de massacres et de crimes contre l’humanité ne feraient aucun doute aujourd’hui. Gracchus Babeuf parlait à l’époque des faits de populicide, ce qui revient au même. C’est juste que le terme genocide claque mieux pour le dire vulgairement, société de communication oblige.
Dernière modification par Supfiction le 2 oct. 23, 09:56, modifié 1 fois.
Telmo
Décorateur
Messages : 3621
Inscription : 4 mars 15, 02:40
Localisation : Lutetia

Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Message par Telmo »

Disons qu'on est au moins niveau des prédations dignes des pires moments de la Guerre de Trente Ans (1648-1648) dans la Saint-Empire, ce qui est déjà exceptionnel.
Plusieurs sacs de Magdebourg pour le prix d'un. Le sac de Magdebourg une ville de 30 000 habitants qui passe à 5 000 après le sac ; victimes dues plus à l'absence de discipline des armées à l'époque et à la tradition du pillage en cas de résistance qu'à des consignes délibérées, en revanche.

20 % de la population en moins après le conflit, localement beaucoup plus. Massacres, crimes de guerre voire contre l'humanité ? Oui, même si la notion de crime contre l'humanité n'existant pas en tant que telle à l'époque.
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22179
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Le passé à l'épreuve des films / Les films à l'épreuve du temps

Message par Supfiction »

Image

Après 1917 et Dunkirk, le cinéma anglais continue de réécrire l’Histoire du XXème siècle à sa sauce en se présentant à chaque occasion comme le seul rempart contre la menace allemande (les français en particulier étant effacés systématiquement de tous les événements historiques ou même ridiculisés - ici, une courte scène montre un diplomate français se plaignant du dos, comme un écho à celle avec Michael Lonsdale se plaignant de ses pieds dans Les vestiges du jour).

L’étau de Munich a comme atout un bon casting porté par un Jeremy Irons exceptionnel en Neville Chamberlain. Mais le scénario, outre le fait d’inventer une intrigue bidon avec des personnages fictifs gravitant au plus près de l’Histoire en marche, a en réalité l’ambition de réhabiliter le Premier Ministre anglais tristement célèbre pour s’être fait berner par Hitler lors des accords de Munich.
Des accords dangereux et indignes comme l’écrivait Winston Churchill (« il a choisi le déshonneur et il aura la guerre ») mais que l’épilogue de ce film fait passer pour un répit salvateur obtenu par le PM Chamberlain.. C’est pourtant un fait historique incontesté que la situation militaire des alliés était pire en septembre 1939 qu’en 1938.
Répondre