AOUT 2017
FILM DU MOIS:
Taking off, de Milos Forman (1971) 8,5/10 - Quelle justesse dans le regard, quelle précision dans le montage, quelle élégance dans l'écriture qui donne à chaque personnage sa juste part d'une tranche de vie qui s'inscrit dans son époque. Sacré Milos Forman, que je n'en finis pas de découvrir et redécouvrir. J'avoue que je m'attendais pas à un film aussi réussi, drole, triste, profond et subtil, je suis sous le charme.
FILMS DECOUVERTS:
Roxanne, de Fred Schepisi (1987) 6/10 - Transposition laborieuse de Cyrano de Bergerac avec Steve Martin et Darryl Hannah. Seul le charisme des comédiens élève le film à l'occasion...
Valerian et la Cité des Mille Planètes, de Luc Besson (2017) 7,5/10 - Un divertissement fort sympathique, bourré d'idées ingénieuses et viuellement ébouriffant.
Belles, mais pauvres, de Dino Risi (1957) 7,5/10 - Une comédie sociale charmante et fort drole, où l'ironie s'efface derrière des personnages assez touchants. Une jolie découverte.
I wish - Faites un voeu, de John R. Leonetti (2017) 6/10 - Bon, faut admettre que c'est bien mauvais, mais qu'y puis-je, je suis friand de teenage movies, et je me suis amusé malgré tout dans ce film qui croise Wishmaster et Destination Finale, en moins bien (ce qui est assez fort pour Wishmaster).
My Cousin Rachel, de Roger Michell (2017) 4/10 - Un film facile, cousu de fil blanc, où l'on s'agace vite de la sottise du personnage principal.
Les filles d'Avril, de Michel Franco (2017) 7/10 - Un film intrigant, j'avoue avoir eu du mal à avaler certaines parties, mais le tout reste bien ficelé, solidement joué et on reste toujours intrigué par le déroulement du récit.
Oklahoma !, de Fred Zinnemann (1955) 5/10 - Le bluray met en valeur la magnifique photographie du film, mais l'intrigue pose vraiment problème pour son coté niaiseux.
Shree 420, de Raj Kapoor (1955) 8/10 - Un très joli film, sous influence de Capra et Chaplin, qui déroule une musique entrainante et des personnages très attachants. Raj Kapoor assure.
The Gang's all here, par Busby Berkeley (1943) 7,5/10 - Un film en technicolor dans lequel Berkeley déploie son imagination kitsch et sa folie picturale... L'intrigue est bien fade, mais Edward Horton Everett et Eugene Palette s'en donnent à coeur joie, donc qui s'en plaindra ?
La planète des singes : suprématie, de Matt Reeves (2017) 8/10 - Un fort bon film de guerre, aux personnages complexes et hauts en couleur, à la narration qui privilégie le visuel sur les dialogues, porté par une magnifique BO de Michael Giacchino. Excellent moment en salle...
Colossal, de Nacho Vigalondo (2016) 7,5/10 - Une comédie fantastique qui tourne autour d'une idée simple, mais assez intrigante. On se laisse prendre par le récit, malgré son postulat de départ un peu tiré par les cheveux...
Dames, de Ray Enright (1934) 4/10 - Une intrigue encore plus fadasse que d'habitude, aucun personnage intéressant (Dick Powell est assez fade, comme à son habitude), seule surnage une BO intéressante, et les quelques numéros de Berkeley à la fin, qu'il faut longuement attendre...
Le maitre, la maitresse et l'esclave, de Abrar Alvi (1962) 7,5/10 - Malgré quelques détails gênants (un traitement de l'alcoolisme un peu outré notamment), le film gagne en puissance et devient le beau portrait d'une société en train de disparaître. Intéressant.
Eega, de S.S. Rajamouli (2012) 6,5/10 - Dommage qu'une mise en scène extravagante épuise l'excellent concept du film. Car il y a ici la base d'une excellente comédie (qu'en aurait fait Joe Dante ?), réalisée avec gourmandise par un chante du cinéma indien et de ses excès... On s'amuse bien quand même.
Solo, de Jean-Pierre Mocky (1970) 7/10 - Petit polar anti-système, très inscrit dans son époque et qu'on voit avec une pointe de nostalgie. Mention spéciale à l'excellente BO douce-amère de Moustaki.
No smoking, d'Anurag Kashyap (2007) 8/10 - Un film atypique, avec quelques failles et défauts. Mais son charme l'emporte largement, le coté surréaliste, le souci du détail, l'ambiance zarbi... Un film vraiment curieux sur bien des points, que je recommande fortement.
Casier judiciaire /
You and me, de Fritz Lang (1938) 6/10 - Un Lang assez mineur, sur la récidive et la rédemption, dans lequel quelques scènes intéressantes surnagent dans une soupe sentimentaliste.
Le boulanger de Valorgue, de Henri Verneuil (1953) 7/10 - Une comédie de clocher façon Clochemerle, où Fernandel s'affiche en boulanger gueulard, mais au coeur grand comme ça... Charmant, même si largement dispensable.
Uski Roti, de Mani Kaul (1970) 7,5/10 - Dans ce film-phare de la nouvelle vague indienne, l'intrigue disparait quasiment entièrement au profit d'une superbe photographie. A réserver aux amateurs de cinéma contemplatif, mais dans le genre c'est assez réussi.
Le ballon blanc, de Jafar Panahi (1995) 8/10 - Un touchant récit dont l'héroïne est une enfant de 7 ans. La scénographie est magistrale, le film charmant, drole, et bourré de suspense. Un très joli film.
Le médaillon, de John Brahm (1946) 7,5/10 - Un film policier à tendance psychanalytique, à l'ambiance bien construite et aux personnages attachants.
Anata kaimasu /
I will buy you, de Masaki Kobayashi (1956) 8/10 - Kobayashi transforme un récit d'achat de sportifs dans le monde du base-ball en une fable morale grinçante et remarquablement conduite. Une très bonne surprise.
Montage, de Jeong Geun-seop (2013) 6,5/10 - Un polar coréen qui manipule son spectateur d'une façon un peu trop malhonnête à mon gout, ménageant un montage qui induit en erreur sans autre justification que cette envie de tromper. A cela s'ajoute une intrigue un peu tarabiscotée qui en fait un peu trop à mon gout. Le film se suit néanmoins avec un certain plaisir.
Que Dios nos perdone, de Rodrigo Sorogoyen (2016) 7,5/10 - Un solide polar espagnol, qui suit une enquête conduite par un duo de policiers attachants jusque dans leurs faiblesses. Pas mal du tout.
Une vie violente, de Thierry de Peretti (2017) 4/10 - Un film à la narration confuse, dans lequel, occupé à déchiffrer l'action et son contexte, je n'ai jamais pu entrer...
120 battements par minute, de Robin Campillo (2017) 8,5/10 - Un film remarquable, qui entrelace militantisme et vécu individuel, pour raconter une aventure collective. Mais aussi et surtout une poignante histoire d'amour.
The way we were /
Nos plus belles années, de Sidney Pollack (1973) 7/10 - Une histoire d'amour entre Barbara Streisand et Robert Redford, soit la carpe et le lapin, sur fond de récit politique, guerre, maccarthysme, des années 30 aux années 50. Un joli film, qui manque un peu de touffeur.
Les proies, de Sofia Coppola (2017) 5/10 - En vidant l'intrigue de tout élément à charge pour les personnages féminins, la réalisatrice aboutit à un film sans enjeu, que sa superbe photographie ne parvient pas à animer. La faute aussi et surtout à un montage très bancal et sans rythme.
Une femme douce, de Sergei Loznitsa (2017) 7,5/10 - Un étrange récit kafkaien qui bascule de façon trop appuyée dans le surréalisme vers la fin, ce qui en atténue la force. Le film déroule tout de même un portrait au vitriol de la Russie qui interpelle.
Golden Eighties, de Chantal Akerman (1986) 6/10 - Une comédie musicale en huis clos sous influence de J.Demy. Divertissant mais assez vain...
Office, de Johnnie To (2015) 7,5/10 - Un film bancal, mais dont les idées de mise en scène virtuoses et le superbe décor en transparence font un spectacle délicieux.
Rang de Basanti, de Rakesh Omprakash Mehra (2006) 6,5/10 - Un étrange film sur l'engagement politique, dont les ruptures de ton et le manque de finesse alourdissent le fond. Dommage, il y a tout de même pas mal de bonnes choses dans ce film.
Crawlspace /
Within, de Phil Claydon (2016) 6,5/10 - Un film d'épouvante pas mal fichu, même si pas vraiment révolutionnaire...
24 Hour Party People, de Michael Winterbottom (2002) 8,5/10 - Un fascinant biopic qui évoque avec ironie, humour et passion les grandes heures de la pop à Manchester. Steve Coogan y déverse à chaque plan son humour décalé et mine de rien, le film expose un récit absolument extraordinaire.
Gimme Shelter, de David & Albert Maysles (1970) 8/10 - Le passionnant récit d'un concert charnière dans l'histoire de cette période musicale, et des images assez saisissantes.
FILMS REVUS:
Hippocrate, de Thomas Lilti (2014) 8/10 - Révision qui confirme tout le bien que je pense de ce film et de son réalisateur (sans parler de mon affection pour V.Lacoste et R.Kateb).
Films des mois précédent
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- janvier 2011=Incendies (Villeneuve)
février 2011=Portrait of Jennie (Dieterle)
mars 2011=Orgueil et préjugés (Wright)
avril 2011=Murder by Contract (Lerner)
mai 2011=Vincent, François, Paul, et les autres (Sautet)
juin 2011=Les contes cruels du Bushido (Imai)
juillet 2011=Underworld (Von Sternberg)
aout 2011=L'heure suprême (Borzage)
septembre 2011=L'Apollonide, souvenirs de la maison close (Bonello)
octobre 2011=The ox-bow incident (Wellman)
novembre 2011=The Movie Orgy (Dante)
décembre 2011=Mission Impossible : le protocole fantôme (Bird)
janvier 2012=Take Shelter (Nichols)
février 2012=Gentleman Jim (Walsh)
mars 2012=Le miroir (Tarkovski)
avril 2012=Divorce à l'italienne (Germi)
mai 2012=La cabane dans les bois (Goddard)
juin 2012=Les meilleures années de notre vie (Wyler)
juillet 2012=Feux dans la plaine (Ichikawa)
aout 2012=Wichita (Tourneur)
septembre 2012=Baraka (Fricke)
octobre 2012=Les grandes espérances (Lean)
novembre 2012=Man Hunt (Lang)
décembre 2012=Wings (Shepitko)
janvier 2013=Les dimanches de Ville d'Avray (Bourguignon)
février 2013=Wings (Wellman)
mars 2013=Le bossu de Notre-Dame (Wise & Trousdale)
avril 2013=Comme des frères (Gélin)
mai 2013=Walkabout (Roeg)
juin 2013=Kekexili (Chuan)
juillet 2013=Doro no kawa (Oguri)
aout 2013=My Childhood (Douglas)
septembre 2013=Hoop Dreams (James)
octobre 2013=Pique-nique à Hanging Rock (Weir)
novembre 2013=Du rififi chez les hommes (Dassin)
decembre 2013=Heimat, chronique d'un rêve (Reitz)
janvier 2014=Hearts of Darkness: A Filmmaker's Apocalypse (Bahr & Hickenlooper)
fevrier 2014=The Grand Budapest Hotel (Anderson)
mars 2014=Voyage à Tokyo (Ozu)
avril 2014=Untel père et fils (Duvivier)
mai 2014=Seuls sont les indomptés (Miller)
juin 2014=Les harmonies Werckmeister (Tarr)
juillet 2014=La maison des geishas (Fukasaku)
aout 2014=The Act of Killing (Oppenheimer)
septembre 2014=White God (Mundruczó)
octobre 2014=Gone Girl (Fincher)
novembre 2014=Odd Man Out (Reed)
decembre 2014=Le retour (Zvyagintsev)
janvier 2015=Le Soleil brille pour tout le monde (Ford)
février 2015=Le vent (Sjostrom)
mars 2015=Eté précoce (Ozu)
avril 2015=The taking of Tiger Mountain (Hark)
mai 2015=Mad Max: Fury Road (Miller)
juin 2015=Vice versa (Docter)
juillet 2016=Johnny BelindaN(Negulesco)
aout 2015=Selon la loi (Koulechov)
septembre 2015=Gosses de Tokyo (Ozu)
octobre 2015=La baie sanglante (Bava)
novembre 2015=La vie passionnée de Vincent van Gogh (Minelli)
decembre 2015=La chanteuse de Pansori (Kwon-Taek)
janvier 2016=L'ange exterminateur (Bunuel)
février 2016=Le vieux Manoir (Stiller)
mars 2016=Un temps pour vivre, un temps pour mourir (Hsiao Hsien)
avril 2016=Vivre sa vie (Godard)
mai 2016=Nazarin (Bunuel)
juin 2016=Voyage à travers le cinéma français (Tavernier)
juillet 2016=Et tournent les chevaux de bois (Montgomery)
août 2016=Le festin de Babette (Axel)
septembre 2016=La region salvaje (Escalante)
octobre 2016=The Deep Blue Sea (Davies)
novembre 2016=La fille de Brest (Bercot)
decembre 2016=The Mermaid (Chow)
janvier 2017=Le cheval de Turin (Tarr)
fevrier 2017=Loving (Nichols)
mars 2017=The Lost City of Z (Gray)
avril 2017=Saving Sally (Liongoren)
mai 2017=The Tin Star (Mann)
juin 2017=Comme un torrent (Minnelli)
juillet 2017=Le monde lui appartient (Walsh)