Get Out (Jordan Peele - 2017)

[tenia]

Les femmes de Stepford et Rosemary's Baby sont effectivement 2 références explicitées par Peele lui-même en ITW.

[Flol]

J'ai aussi pensé aux Body Snatchers (surtout le Kaufman).
Sinon il y a un truc qui m'énerve, qui est certes une convention des films de genre depuis 50 piges, mais auquel on devrait mettre fin un jour parce que ça commence sérieusement à me les casser :

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ces personnages gentils, qui agissent comme des personnages gentils pendant 1 heure et qui, une fois leur méchanceté révélée, se mettent à baisser la tête de manière inquiétante et parlent subitement d'un ton monocorde (et en plus, ça se met à écouter la musique de Dirty Dancing en mangeant des céréales...bon ok, cette scène m'a fait marrer). Bref ça m'énerve énormément. Ce serait bien plus inquiétant s'ils étaient méchants, tout en gardant leur attitude de gentil en façade.

Voilà, je vous embrasse toutes et tous.

[Dunn]

J'ai aussi pensé aux Body Snatchers (surtout le Kaufman).
Sinon il y a un truc qui m'énerve, qui est certes une convention des films de genre depuis 50 piges, mais auquel on devrait mettre fin un jour parce que ça commence sérieusement à me les casser :

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ces personnages gentils, qui agissent comme des personnages gentils pendant 1 heure et qui, une fois leur méchanceté révélée, se mettent à baisser la tête de manière inquiétante et parlent subitement d'un ton monocorde (et en plus, ça se met à écouter la musique de Dirty Dancing en mangeant des céréales...bon ok, cette scène m'a fait marrer). Bref ça m'énerve énormément. Ce serait bien plus inquiétant s'ils étaient méchants, tout en gardant leur attitude de gentil en façade.

Voilà, je vous embrasse toutes et tous.

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Bah tu n'as jamais connu des gens gentils en façade mais plus tard bien moins gentils qu'ils ne le paraissent...tu as de la chance

[DannyBiker]

J'aime beaucoup la première partie, disons les deux premiers tiers, qui diffuse et entretient une inquiétante étrangeté dans la plus belle filiation du thriller parano. La manière dont Jordan Peele parvient à créer un climat anxiogène à coups de regards appuyés, de sourires étranges, de micro-phénomènes déroutants qui dénotent dans le cadre de cette famille bourgeoise ultra-avenante titille la moelle épinière de fort belle manière. Et les quelques pics d'angoisse (à commencer par celui du GIF ci-dessus) sont d'autant plus intenses qu'ils ne s'appuient sur rien de concrètement inquiétant. Vient le dernier tiers*, et le film s'effondre de façon assez sensible, rentre dans le rang du produit calibré : d'une part il formalise la menace en explicitant un complot qui aurait du rester implicite et en le verbalisant de manière assez grossière, d'autre part il suit la pente beaucoup plus prévisible du déchaînement de violence sanglante, censément cathartique (j'ai suffisamment dit ce que je pensais de ce genre de procédé), et le récit devient aussi programmatique qu'il était dans un premier temps inattendu.

Au final donc, un (très) bon film qui se termine en jus de boudin.

* à cet égard :

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Les choses commencent à se gripper précisément à l'occasion d'un poncif scénaristique des plus énormes : ce que l'on pourrait appeler la béquille de l'album photo. Ce procédé qui consiste à révéler un élément crucial, souvent même un twist comme ici, en faisant découvrir par le héros une série de photos qu'il n'aurait jamais du voir et qu'il contemple les yeux ahuris. Par quelle chance Chris parvient-il à avoir l'attention attirée par le placard ouvert et à tomber sur ces clichés qui l'y attendaient, bien cachés sous une pile d'objets, on se demande. C'est juste que l'intrigue avait besoin de ça à ce moment-là.

Tout ça, un film qui se dégonfle complètement dans sa dernière partie scooby-desque. Mention spéciale à...

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...l'évacuation totale de la question raciale par l'explication alors que c'est le cœur du film. Dans un final qui serait resté dans le mystère, j'aurai adhéré mais dans ce cas, si on cherche à tout nous expliquer, faudrait pas oublier d'aborder la question centrale du film !
Sans oublier les insupportables séquences de son pote, qu'on prend pour des tentatives ratées d'alléger l'atmosphère avant de se rendre compte que c'est un tentative d'étouffer un deus ex machina.

Après, il reste une belle atmosphère, de bons acteurs et quelques bonnes idées. Je vous rejoins pas sur la musique par contre que je trouve inintéressante au mieux, ultra-cliché au pire (Des violons ? Dans un film d'horreur ?? Audace !) et dont je ne sauve que le générique...

J'ai aussi pensé aux Body Snatchers (surtout le Kaufman).
Sinon il y a un truc qui m'énerve, qui est certes une convention des films de genre depuis 50 piges, mais auquel on devrait mettre fin un jour parce que ça commence sérieusement à me les casser :

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ces personnages gentils, qui agissent comme des personnages gentils pendant 1 heure et qui, une fois leur méchanceté révélée, se mettent à baisser la tête de manière inquiétante et parlent subitement d'un ton monocorde (et en plus, ça se met à écouter la musique de Dirty Dancing en mangeant des céréales...bon ok, cette scène m'a fait marrer). Bref ça m'énerve énormément. Ce serait bien plus inquiétant s'ils étaient méchants, tout en gardant leur attitude de gentil en façade.

Voilà, je vous embrasse toutes et tous.

T'as oublié que...

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...elle boit un verre de lait avec une paille. La malade mentale...

6/10

[tenia]

Tout ça, un film qui se dégonfle complètement dans sa dernière partie scooby-desque. Mention spéciale à...

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...l'évacuation totale de la question raciale par l'explication alors que c'est le cœur du film. Dans un final qui serait resté dans le mystère, j'aurai adhéré mais dans ce cas, si on cherche à tout nous expliquer, faudrait pas oublier d'aborder la question centrale du film !

La réponse à cette question est donnée par un des personnages que Chris rencontre à la réception.

[DannyBiker]

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Pendant la "séquence télévisée" ? Si c'est ça, ça me semble bien vite évacué...

[tenia]

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Pendant la "séquence télévisée" ? Si c'est ça, ça me semble bien vite évacué...

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Non, pendant la réception. Un des personnages croisés par Chris explique que "The pendulum has swung : Black is back in style".
Dans le contexte culture actuel d'appropriation de la culture afro-américaine par les blancs libéraux (le père qui surkiffe Obama et qui essaie de parler comme un djeun black en est le prolongement direct), l'explication, elle est là.

L'explication télévisuelle est très générique, trop pour expliquer ça d'ailleurs.

[Anorya]

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Pendant la "séquence télévisée" ? Si c'est ça, ça me semble bien vite évacué...

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Non, pendant la réception. Un des personnages croisés par Chris explique que "The pendulum has swung : Black is back in style".
Dans le contexte culture actuel d'appropriation de la culture afro-américaine par les blancs libéraux (le père qui surkiffe Obama et qui essaie de parler comme un djeun black en est le prolongement direct), l'explication, elle est là.

L'explication télévisuelle est très générique, trop pour expliquer ça d'ailleurs.

En effet.

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Et c'est d'autant plus dérangeant que cette scène de réception fout le malaise en étalant sans complaisance une version réactualisée du marché des esclaves tel qu'il était mis en scène dans le passé. Ici Chris est une bête de foire, on l'observe, on le tâte, pour un peu on lui écarterait la bouche pour regarder sa dentition. Et le fait que la copine ne remarque rien met encore plus la puce à l'oreille. Il y a quelque chose de très fort dans le fait d'admirer le genre black pour vouloir se l'approprier. L'admirer pour mieux l'avoir. C'est évidemment la réplique sur Obama mais aussi la séquence où l'on montre le grand-père, battu par Jesse Owens aux J.O de 1936. Grand-père qui dans une nouvelle enveloppe corporelle retrouvera en plus d'une seconde jeunesse, des perfromances sportives à nouveau inégalées.

Le sort de Chris se joue juste après dans cette scène de Bingo glaciale puisqu'elle est en fait un détournement de mise aux enchères. C'est le conservateur et collectionneur d'Art qui finit par remporter la mise. Et c'est cela dit tout bénéfice pour lui quand on y pense vu qu'il n'avait plus la vue... Une facilité qui m'embête plus que le coup des photos pour ma part mais c'est subjectif.

Bon, on regarde les films sans les voir sur Classik ?

Blague à part, beaucoup apprécié ce film que je trouve assez riche. Il y a tout autant la dénonciation des divers racismes possibles (white-black énoncé précédemment tout comme black-black) mais aussi la caricature en elle-même d'une famille white trop bien sous tous rapports et forcément bourgeoise avec incursion thriller/science-fiction. Pas étonnant donc que la caricature soit parfois poussée dans le rouge avec le personnage de Caleb Landry Jones évoqué précédemment ou bien que Rose ait ce "statut" au sein de la famille

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: jeune fille de bonne famille, trop belle pour être vraie, elle devient donc l'appât idéal pour les mecs dans cette configuration. Son vrai visage n'en est que plus surprenant par la suite même si Peele en rit volontiers : C'est une prédatrice qui écoute volontiers Dirty Dancing aux écouteurs tout en buvant son petit lait. Elle mange même des petits bonbons, c'est trop kawaïïï *insère des petits coeurs ici*. Non je déconne.

). Il y a même quelque chose d'assez malsain dans le personnage de Rose quand on fouille plus loin

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(elle n'a aucun remord à sortir donc avec ses proies avant de les livrer. Et le fait que par la suite, les proies fassent parties de "la famille" délivre presque un parallèle incestueux en plus. Si son père aurait été ensuite transplanté dans une future victime, Rose n'aurait là aussi eu aucun problème à coucher avec avant. On en revient à cette admiration/amour qui se change en menace.

Sinon le "basculement" du film ne m'a pas posé de problème, j'ai même plus qu'adoré. Outre les références déjà évoquées précédemment j'ai pensé à des séries comme The Twilight zone ou Au delà du réel où

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dans un épisode de la série des années 60, un complot chinois se mettait en place avec un processus d'absortion via un masque imitant le visage d'un occidental de haut rang et bien placé dans le paysage politique américain.

Ici, ce sont les chutes en hypnose dans le gouffre de l'oubli qui m'y ont fait penser. Cette mise en scène de chute dans le vide presque comparable au terrifiant néant qui va digérer ses victimes dans Under the skin, très bien mis en scène... avec un petit côté télé poltergeist sauf que ce n'est pas la gamine qui s'approche de l'écran mais Chris qui s'en écarte (

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et quoi de mieux que de faire de la télévision le symbole d'une porte ouverte sur l'âme de quelqu'un ? C'est cette télé qui forme un écran qui s'éloigne dans la vue de Chris avant que dans la première séance, le personnage de Keener lui ferme les yeux donc éteigne momentanément l'écran. Et c'est donc logiquement une télé presque similaire à celle de Videodrome, vieille et pourtant un peu intemporelle qui va dévoiler à un Chris attaché le but de cette opération terrifiante (le coup du petit film 60's promotionnel qui reprend les grandes étapes de promotion d'un village type est assez drôle).

Et les acteurs sont excellents comme cela a été dit plus tôt. Tous les acteurs. Très bizarre toutefois perso de voir Catherine Keener qui a quand même pris un coup de vieux physiquement depuis la dernière fois que je l'avais vue. Ou alors j'avais pas fait gaffe.

[Watkinssien]

Pauvre Catherine Keener qui a quand même pris un coup de vieux physiquement. Mais bon L'armée des 12 singes, ça fait dorénavant un peu trop loin.[/justify]

[Anorya]

Pauvre Catherine Keener qui a quand même pris un coup de vieux physiquement. Mais bon L'armée des 12 singes, ça fait dorénavant un peu trop loin.[/justify]

Je l'avais pas revu dernièrement depuis ce film. J'ai pas trop suivi sa carrière dans les années 2000 et 2010 ou alors je n'y ai pas fait gaffe je pense. Du coup ça m'a fait bizarre pour Get Out.

[Flol]

Dans Where the Wild Things Are, elle était encore tout à fait charmante.
Mais bon ça va, elle a juste pris un peu de poids...

Je vous rejoins pas sur la musique par contre que je trouve inintéressante au mieux, ultra-cliché au pire (Des violons ? Dans un film d'horreur ?? Audace !) et dont je ne sauve que le générique...

Dac avec toi. Pas bien compris l'enflammade quasi générale à propos de la musique. J'ai l'impression que les gens retiennent surtout le morceau folkeux/décalé de la scène d'ouverture, qui il est vrai fait son petit effet.
Pour ce qui est du reste du film, j'ai très très peu de souvenirs de sa musique.

[Duke Red]

C'était pas plutôt Madeleine Stowe, dans L'Armée des 12 singes ?

[Flol]

C'était pas plutôt Madeleine Stowe, dans L'Armée des 12 singes ?

Si en plus. Qui elle, a quasiment disparu.

[Anorya]

C'était pas plutôt Madeleine Stowe, dans L'Armée des 12 singes ?

Bien vu, j'édite.
Du coup j'avais revu la Keener dans Captain Philips. Mais elle avait un tout petit rôle, donc ça m'a pas marqué.

[Amarcord]

Pas bien compris l'enflammade quasi générale à propos de la musique. J'ai l'impression que les gens retiennent surtout le morceau folkeux/décalé de la scène d'ouverture, qui il est vrai fait son petit effet.

Folkeux ? C'est pas plutôt un morceau doucement jazzy, léger, aérien (genre "générique d'un Woody Allen"), qu'on entend sur des images brutales ? (Procédé qui m'a, personnellement, fait penser à un effet "à la Kubrick", comme dans Orange mécanique, où les pires atrocités sont "accompagnées" par Singin' in the rain)...