Première moitié assez exaltante pour moi. Une sorte d'anti rêve américain, dont le point d'orgue serait le passage de la première émission de télé-achat où tout se vautre.
Une fois cette partie là dépassée, le propos du film se fait plus précis, l'histoire plus démonstrative et l'on comprend alors où cela va nous mener, sur cette grosse autoroute du succès et des millions.
Du coup le film se vautre et devient désespérément ennuyant. Cela dit, c'est peut-être le meilleur film de Russell depuis Three Kings, dans la mesure où j'avais haïs American Hustle, arrêté Happiness Therapy après 45 minutes, pas vu The Fighter et arrêter I Heart Huckabees après une petite heure. Donc ça s'améliore gentiment.
David O. Russell
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- Colqhoun
- Qui a tué flanby ?
- Messages : 33435
- Inscription : 9 oct. 03, 21:39
- Localisation : Helvetica
- Contact :
- El Dadal
- Producteur Exécutif
- Messages : 7259
- Inscription : 13 mars 10, 01:34
- Localisation : Sur son trône de vainqueur du Quiz 2020
Re: David O. Russell
Voilà.Supfiction a écrit :En outre, l'argument de départ n'est pas folichon
Et pour qui en sus n'est pas forcément amateur de Jennifer Lawrence...
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99491
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
Re: David O. Russell
Les piles de D.O. Russell sont fatiguées. Le cinéaste, voulant faire en quelque sorte son Erin Brockovich, rate en partie le coche. Si la première partie est assez réjouissante (décrire une famille un peu à la ramasse, O.Russell a déjà prouvé qu'il savait très bien le faire), la Sucess Story manque singulièrement de rythme et d'enthousiasme pour se terminer par une demi-heure totalement morne et ennuyeuse. De la part du survitaminé Russell c'est assez paradoxal qu'il se plante à ce point là où on l'attendait avec confiance. Ceci étant dit, même si c'est la déception qui l'emporte, ce n'en est pas désagréable pour autant. La parodie des feux de l'amour qui revient tout du long, les rêves de Joy, le personnage de la mère joué par Virginia Madsen, les antagonismes De Niro/Ramirez, Isabelle Rossellini en nouvel petite amie de De Niro... tout ceci est assez amusant. Par contre les prestations de Jennifer Lawrence et Bradley Cooper, pas mauvaises pour autant, ne m'ont pas marqué plus que ça. Et plus le film avance, plus il perd de sa saveur pour se terminer en eau de boudin. Nous sommes très loin de Fighter, Hapiness Therapy et American Bluff ; dommage !
-
- Producteur
- Messages : 8897
- Inscription : 13 mai 03, 19:59
Re: David O. Russell
Belle déception pour moi aussi. L'impression que O. Russel n'avait finalement pas grand chose à raconter. Comme d'habitude chez lui, j'ai trouvé le début laborieux et gueulard, me disant que comme pour ses films précédents, les personnages allaient tout emporter sur leurs passages et qu'au bout de 30 minutes, j'allais jubiler. Malheureusement, la jubilation ne vient jamais. Il y a bien quelques jolis moments, comme la séquence ou Lawrence présente son produit, où l'on sent que le film s'envole, ou l'énergie de la mise en scène sert enfin à faire pointer l'émotion. Mais tout ça retombe bien vite, à cause du rythme en dent de scie du film, incapable de tenir ce rise and fall and rise and fall sur la durée. Sans compter que, pour la première fois chez O. Russel, la plupart des personnages m'ont été antipathique, jusqu'à celui de Joy par moment.
Par contre je reste très admirateur de jeu de Jennifer Lawrence, que je trouve constamment juste et j'aime aussi toujours beaucoup Cooper chez O. Russel, avec son sourire carnassier, qui dégage un charisme dingue. Mais au final c'est clairement le moins bon O. Russel que j'ai vu pour le moment. Même si on sent qu'il a voulu donner une autre saveur à la petite musique de son cinéma (le soap, la structure, la voix off) pour moi la plupart de ces écarts m'ont parus ratés.
Par contre je reste très admirateur de jeu de Jennifer Lawrence, que je trouve constamment juste et j'aime aussi toujours beaucoup Cooper chez O. Russel, avec son sourire carnassier, qui dégage un charisme dingue. Mais au final c'est clairement le moins bon O. Russel que j'ai vu pour le moment. Même si on sent qu'il a voulu donner une autre saveur à la petite musique de son cinéma (le soap, la structure, la voix off) pour moi la plupart de ces écarts m'ont parus ratés.
- Errm. Do you want to put another meeting in?
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
- Supfiction
- Charles Foster Kane
- Messages : 22130
- Inscription : 2 août 06, 15:02
- Localisation : Have you seen the bridge?
- Contact :
Re: David O. Russell
A te lire, je crois bien que tu as ressenti exactement la même chose que moi.Johnny Doe a écrit :Belle déception pour moi aussi. L'impression que O. Russel n'avait finalement pas grand chose à raconter. Comme d'habitude chez lui, j'ai trouvé le début laborieux et gueulard, me disant que comme pour ses films précédents, les personnages allaient tout emporter sur leurs passages et qu'au bout de 30 minutes, j'allais jubiler. Malheureusement, la jubilation ne vient jamais. Il y a bien quelques jolis moments, comme la séquence ou Lawrence présente son produit, où l'on sent que le film s'envole, ou l'énergie de la mise en scène sert enfin à faire pointer l'émotion. Mais tout ça retombe bien vite, à cause du rythme en dent de scie du film, incapable de tenir ce rise and fall and rise and fall sur la durée. Sans compter que, pour la première fois chez O. Russel, la plupart des personnages m'ont été antipathique, jusqu'à celui de Joy par moment.
Par contre je reste très admirateur de jeu de Jennifer Lawrence, que je trouve constamment juste et j'aime aussi toujours beaucoup Cooper chez O. Russel, avec son sourire carnassier, qui dégage un charisme dingue. Mais au final c'est clairement le moins bon O. Russel que j'ai vu pour le moment. Même si on sent qu'il a voulu donner une autre saveur à la petite musique de son cinéma (le soap, la structure, la voix off) pour moi la plupart de ces écarts m'ont parus ratés.
"Début laborieux et gueulard" c'est bien ce que je pense. C'était un peu le cas dans Happiness Therapy mais c'était très très vite sauvé par une suite jubilatoire dès la rencontre Bradley Cooper-Jennifer Lawrence (ce film est d'ors et déjà pour moi un petit chef-d’œuvre de comédie romantique). Dans Joy, j'ai vraiment cru un instant que ça allait recommencé à l'identique, c'est le cas pendant un moment dès qu'elle arrive au studio et puis tout retombe vite dans l'ennui.
- Supfiction
- Charles Foster Kane
- Messages : 22130
- Inscription : 2 août 06, 15:02
- Localisation : Have you seen the bridge?
- Contact :
Re: David O. Russell
Ce soir sur Paramount channel.
Bon, c’est vite soûlant en fait. Si patte David O. Russell il y a c’est probablement dans les relations familiales bruyantes et difficiles.