Séries TV et cinéma

[Jeremy Fox]

Lorsqu'à la fin d'un film on se dit qu'on en aurait bien repris une heure de plus pour continuer à suivre des personnages auxquels on s'est fortement attaché... C'est là de mon point de vue que réside la force principale de la série ; c'est en tout cas pour cette raison que je pourrais continuer à suivre des dizaines de saisons pour certaines ; juste pour le plaisir de passer une heure de plus avec les personnages même si l'intrigue est insignifiante. Mes deux exemples types : Star Trek et Grey's Anatomy : je ne m'en lasse pas grâce aux personnages. Voire même simplement la manière de filmer un lieu, son ton d'ensemble, sa petite note : Hawaii police d'état, la série originale.

[AtCloseRange]

Lorsqu'à la fin d'un film on se dit qu'on en aurait bien repris une heure de plus pour continuer à suivre des personnages auxquels on s'est fortement attaché... C'est là de mon point de vue que réside la force principale de la série ; c'est en tout cas pour cette raison que je pourrais continuer à suivre des dizaines de saisons pour certaines ; juste pour le plaisir de passer une heure de plus avec les personnages même si l'intrigue est insignifiante. Mes deux exemples types : Star Trek et Grey's Anatomy : je ne m'en lasse pas grâce aux personnages. Voire même simplement la manière de filmer un lieu, son ton d'ensemble, sa petite note : Hawai police d'état.

On est donc bien totalement d'accord. C'est exactement le contraire de la définition du Grand Art.

[Jeremy Fox]

Lorsqu'à la fin d'un film on se dit qu'on en aurait bien repris une heure de plus pour continuer à suivre des personnages auxquels on s'est fortement attaché... C'est là de mon point de vue que réside la force principale de la série ; c'est en tout cas pour cette raison que je pourrais continuer à suivre des dizaines de saisons pour certaines ; juste pour le plaisir de passer une heure de plus avec les personnages même si l'intrigue est insignifiante. Mes deux exemples types : Star Trek et Grey's Anatomy : je ne m'en lasse pas grâce aux personnages. Voire même simplement la manière de filmer un lieu, son ton d'ensemble, sa petite note : Hawai police d'état.

On est donc bien totalement d'accord. C'est exactement le contraire de la définition du Grand Art.

On est bien d'accord sur le principe d'autant que je n'ai aucune définition du grand art pour ma part.

[AtCloseRange]

On est donc bien totalement d'accord. C'est exactement le contraire de la définition du Grand Art.

On est bien d'accord sur le principe d'autant que je n'ai aucune définition du grand art pour ma part.

D'où tes 9 pour Grey's Anatomy

[Jeremy Fox]

On est bien d'accord sur le principe d'autant que je n'ai aucune définition du grand art pour ma part.

D'où tes 9 pour Grey's Anatomy

Tout simplement

Le plaisir avant tout.

[Rockatansky]

Ah mais non là Jeremy tu t'enflammes

[AtCloseRange]

Heureusement qu'on ne peut pas noter ici tous les trucs qui nous font plaisir...

[Supfiction]

On parle des contraintes du format des séries, mais il n'y en a pas plus qu'au cinéma où le temps est limité.
Et qu'y a t-il de comparable entre Mad Men, P'tit quinquin et des sitcoms tel que Seinfeld ou Community ? Pas grand chose, ni dans la durée ni dans le genre. Ce sont pourtant toutes des séries très audacieuses dans leur genre.

Si on excepte (par principe) la série de Dumont, à côté de Godard, Fellini, Bunuel, Tarkovski, Bergman, ta notion d'audace, elle fait long feu.

Ok, l'audace dont je parle est peut-être davantage dans le sens de risque commercial/financier qu'artistique. Quoique, les deux sont (parfois) liés, non ?
Et puis "l'audace" de Godard de filmer en 3D son chien ou un mec sur les wc en train de péter assidûment ...

[Karras]

On parle des contraintes du format des séries, mais il n'y en a pas plus qu'au cinéma où le temps est limité.
Et qu'y a t-il de comparable entre Mad Men, P'tit quinquin et des sitcoms tel que Seinfeld ou Community ? Pas grand chose, ni dans la durée ni dans le genre. Ce sont pourtant toutes des séries très audacieuses dans leur genre.

Si on excepte (par principe) la série de Dumont, à côté de Godard, Fellini, Bunuel, Tarkovski, Bergman, ta notion d'audace, elle fait long feu.

Je ne crois pas que la notion d'audace puisse s'appliquer pareillement sur la série TV et sur le cinéma. Ce serait imposer à la série de se renouveler sur la forme d'épisode en épisode, ce n'est pas ce qu'on (que je) lui demande. L’enjeu de la série TV c'est quand même de construire des personnages sur la durée, de ne pas les enfermer dans un seul rôle, de jouer sur leurs ambiguïtés. Des Don Draper, des Dexter Morgan, des Frank Underwood, des Sarah Lund, des « Jax » Teller, ..., j'en rencontre pas beaucoup au cinéma, c'est aussi pour cela que je trouve que les deux formes artistiques sont complémentaires.
Et puis, quitte à comparer le travail de cinéastes reconnus comme Dumont qui ont aussi touché à la série TV, je met vraiment sur un pied d'égalité artistique le Top of The Lake et le Bright Star de J. Campion ou les 2 saisons de Mafiosa et le Patriotes d'Eric Rochant.

[AtCloseRange]

Si on excepte (par principe) la série de Dumont, à côté de Godard, Fellini, Bunuel, Tarkovski, Bergman, ta notion d'audace, elle fait long feu.

Je ne crois pas que la notion d'audace puisse s'appliquer pareillement sur la série TV et sur le cinéma. Ce serait imposer à la série de se renouveler sur la forme d'épisode en épisode, ce n'est pas ce qu'on (que je) lui demande. L’enjeu de la série TV c'est quand même de construire des personnages sur la durée, de ne pas les enfermer dans un seul rôle, de jouer sur leurs ambiguïtés. Des Don Draper, des Dexter Morgan, des Frank Underwood, des Sarah Lund, des « Jax » Teller, ..., j'en rencontre pas beaucoup au cinéma, c'est aussi pour cela que je trouve que les deux formes artistiques sont complémentaires.
Et puis, quitte à comparer le travail de cinéastes reconnus comme Dumont qui ont aussi touché à la série TV, je met vraiment sur un pied d'égalité artistique le Top of The Lake et le Bright Star de J. Campion ou les 2 saisons de Mafiosa et le Patriotes d'Eric Rochant.

J'aime les Patriotes mais un grand chef d'œuvre de l'histoire du cinéma?
J'en doute.
Oui, on gagne un truc en plus sur l'incarnation sur la longueur de certains personnages mais je relance à nouveau ma question: est-ce que ça vous est arrivé de ressentir à un moment précis d'un épisode la force/le vertige de ce que le meilleur du cinéma peut apporter?
ça ne m'est personnellement jamais arrivé même de très loin et ce même dans les meilleures séries.
D'ailleurs, s'il n'y avait pas eu ces moments-là au début de ma cinéphilie, je ne crois pas que la mayonnaise aurait pris. ça aurait été un divertissement de plus.

[Rockatansky]

Je crois avoir été pris de ce vertige lorsque Hank Shrader assis sur les chiottes de Walter White voit la bio de Walt Whitman et comprend tout

[El Dadal]

je relance à nouveau ma question: est-ce que ça vous est arrivé de ressentir à un moment précis d'un épisode la force/le vertige de ce que le meilleur du cinéma peut apporter?

Bah ouais, comme je l'écrivais, avec certitude au moins une fois avec Wiseguy, dans un ensemble de haute volée, on m'offrait un moment de grande beauté (qui vient par ailleurs contraster le reste de la saison, par le contenu comme le style) qui convoquait ce que j'aime le plus chez Lumet ou Kazan.
Si je cherche bien, je suis sûr qu'il doit y avoir 2 ou 3 épisodes de X files (un des premiers de la saison 4 il me semble) qui atteignent des sommets dans l'horreur et le fantastique et qui n'ont strictement rien à envier aux plus grands.
Bon, j'avoue, ça ne fait pas bézef, mais je ne suis pas un grand connoisseur non plus.

Ah, et AtCloseRange, je te recommande un bon re-visionnage en règle de Twin Peaks en bluray, restauré d'après les négatifs d'origine. Les qualités de mise-en-scène n'en sont que plus flagrantes, et le pilote côtoie effectivement le meilleur de Lynch à plusieurs moments.

[Supfiction]

Je crois avoir été pris de ce vertige lorsque Hank Shrader assis sur les chiottes de Walter White voit la bio de Walt Whitman et comprend tout

Tu viens de me spoiler (je me les passe au compte-gouttes depuis des années)..

@ ACr : pas de vertiges certes, sur ce point tu as raison, mais un enthousiasme, une excitation et un amour des personnages qu'on ne trouve plus tant que ça en salle.

[Rockatansky]

Tu auras oublié d'ici là

[Karras]

Oui, on gagne un truc en plus sur l'incarnation sur la longueur de certains personnages mais je relance à nouveau ma question: est-ce que ça vous est arrivé de ressentir à un moment précis d'un épisode la force/le vertige de ce que le meilleur du cinéma peut apporter?

Est-ce que la série TV est capable de générer le "big thrill", celui que l'on ressent à la découverte d'une œuvre d'art, donc parfois d'un film, celui qui touche à la beauté, à l'émerveillement ? Peut être pas encore, mais elle est en tous cas capable de générer des sentiments durables sur des scènes ponctuelles mais surtout un fort attachement à ses personnages, ce qui est, à mes yeux, aussi essentiel.