► Film du mois
► Films vus
* Happiness Therapy (Russell) ●●○○○
Faussement anti-conformiste, cette comédie romantique ne fait en réalité que mélanger les ingrédients/clichés des films de "mecs" (tension fils/père, expression des émotions par la violence, matchs de foot, difficile reconstruction après une tromperie) et des films de "nanas" (héroïne en mode next-door, sexualité problématique, un concours de danse et un dénouement romantique en mode "je cours en pleurant dans la rue") pour tenter de satisfaire tout le monde. Au final, sous le vernis indie ("deux névrosés se rencontrent…"), c'est conventionnel à mourir.
* Before midnight (Linklater) ●●●○○ ♡ FILM DU MOIS ♡
Ce troisième volet démarre de manière assez peu engageante et inégale mais se révèle complètement dans sa dernière partie, une scène de la vie conjugale -pourtant banale- qui met face à tous les compromis, toutes les frustations et toutes les peines que l'on peut avoir à s'aimer encore, dix ans après le coup de foudre initial. Le tout se clôt sur une jolie note finale, sobre et romantique.
* 40 ans : mode d'emploi (Apatow) ●●○○○
Ce film beaucoup trop long et vaguement divertissant sur la vie d'une petite famille américaine imparfaite (mais tout de même photogénique) reste idéal pour tromper l'ennui un soir d'hiver. S'enfiler 10 épisodes d'une sitcom lambda sur une chaîne cablée possède néamoins à peu près les mêmes vertus.
* Quatre étoiles (Vincent) ●○○○○
Je pensais avoir affaire à une petite comédie lubitschienne, raffinée et élégante. "Quatre étoiles" est en réalité un film sans charme - assez vulgaire même - qui ne met pas du tout en valeur ses deux interprètes et finit par être franchement déplaisant.
* Darling (Carrière) ●●●○○
Attention, ce film rend triste, mal à l'aise et amer. Même si son personnage reste fort et semble sortir de tous ses malheurs la tête encore bien vissée sur les épaules, même si la mise en scène reste pudique et tente d'insuffler un peu de légèreté ici et là dans sa voix-off, ce portrait de femme tout abîmé et tout crotté donne quand même un sacré coup de cafard.
* Lame de fond (Minnelli) ●●○○○
Sans être foncièrement déplaisant, "Lame de fond" reste un objet bancal, longuet et peu convaincant. La faute incombe en majeure partie à un scénario hésitant et assez invraisemblable, mais Minelli et ses acteurs (Taylor, Hepburn, Mitchum) déçoivent aussi. Sur un thème similaire, on préféra évidemment le "Rebecca" d'Hitchcock.
* Poupoupidou (Hustache-Mathieu) ●●●○○
Agréablement surprise par ce petit film à la fois référencé, modeste et personnel. Il y a bien quelques défauts ici et là (la résolution de l'intrigue est par exemple un peu malheureuse), mais aussi tellement de charme qu'il est difficile de ne pas se laisser séduire. Un bel hommage français, décalé et bien digéré, au cinéma et à la culture américaine.
* Hôtel des Amériques (Téchiné) ●●●○○
"Hôtel des Amériques" doit beaucoup à la réunion -improbable et heureuse à la fois- de Deneuve et Dewaere, s'accrochant à une relation bancale, cherchant à s'appuyer l'un sur l'autre, alors qu'ils sont manifestement incapable de s'aimer ou de s'aider. L'atmosphère du film, avec ce côté "hors saison", est également intéressante. Pas grand chose d'autre, malheureusement, à se mettre sous la dent que ces deux acteurs enveloppés d'une belle atmosphère. On s'ennuie un peu.
* Mud : sur les rives du Mississippi (Nichols) ●●●○○
Un beau film atmosphérique avec des paysages saisissants et une ambiance moite, des personnages masculins qui ont du relief et de la sensibilité, un fleuve magistral sur lequel on se laisse porter sans résistance... mais on dérive aussi un peu, sur les rives du Mississippi... et l'histoire, jusque là simple et onirique, déçoit dans son dénouement (la scène des serpents qui renoue l'amitié, la fusillade un peu grotesque, le mystère du corps de Mud, le déménagement marquant un nouveau départ... tout cela est un peu facile...).
* La personne aux deux personnes (Nicolas et Bruno) ●●○○○
Le pitch est assez savoureux et les premières minutes laissaient effectivement espérer un film à la fois original et jusqu'au-boutiste. Malheureusement, le soufflé retombe vite, l'humour s'émousse sur la durée, l'obsession du revival 80 fatigue et on en sort avec l'impression d'un rendez-vous manqué.
* L'arbre, le maire et la médiathèque (Rohmer) ●●●○○
C'est extrêmement bavard mais aussi très plaisant, avec des allures de discussion -politique, évidemment- autour d'un verre de rouge, avec ses grands moments de débats mais aussi ses flottements. Un film fort à propos, en tout cas, en ces temps électoraux.
* La femme au Gardénia (Lang) ●●●○○
Un petit film-noir tout mignon, dont le défaut majeur reste l'absence total de suspense quant au dénouement ou à l'identité du criminel. Néanmoins, le talent de mise en scène de Lang et l'adorable tourment d'Anne Baxter valent bien un détour d'une heure trente.
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