Et malheusement Un Secret, découvert hier soir, confirme encore cette catastrophique deuxième partie de filmographie qui a débuté pour moi avec le pénible La Classe de neige
Fainéant de nature je plussoie donc à tout ça y compris sur l'interprétation : j'apprécie énormément Bruel et Cecile de France et pourtant ils ne m'ont pas vraiment bouleversé ici à cause justement d'une direction d'acteurs paraissant effectivement inexistante. Bref, vraiment très mauvais et je suis le premier à le déplorer.Joe Wilson a écrit :Un secret, de Claude Miller
Une catastrophe. Difficile d'analyser le pourquoi d'un tel ratage tant tout sonne faux de la première à la dernière minute. Entre une mise en scène plate et désincarnée et une direction d'acteurs inexistante (le jeu de Bruel et Cécile de France se résume à une pose et un rictus, Sagnier parait complètement absente), Miller remplit le vide par des afféteries stylistiques (l'image du frère-fantôme, des ralentis complètement inutiles) qui agacent considérablement. Il faut ajouter un scénario qui, en multipliant les époques et les retours en arrière, empêche toute progression dramatique tant le film fait l'effet d'une mécanique rouillée. Le clou du spectacle est constitué par les scènes les plus récentes...elles sont tournées en noir et blanc, sans aucune logique, avec des vieillissement ridicules qui achèvent de plomber le projet. A l'opposé, les séquences des années 30 et 40 sont comme figées dans un chromo passéiste et nostalgique.
A ce niveau, le roman de Philippe Grimbert n'est plus qu'une toile de fond. Les motivations psychologiques des personnages sont à peine abordées et les évènements s'enchaînent sans lien...pire, Miller se permet d'en rajouter dans la contextualisation historique (bien soulignée par des premières pages de journaux et des images d'archives...bonjour la finesse) et se sert du travail des autres (les images des camps, indignes dans ce film) pour masquer la vacuité de cette adaptation.
Rien à sauver donc, en espérant que Miller se ressaisisse.